[Bureau GM] Entretien avec Karyaan

Installé dans son fauteuil, derrière ce qui était censé lui tenir lieu de bureau, Julios attendait son invitée du jour.

Au détour d'un couloir, la Sombre fut interpellée par un commis qui lui remis un pli.
Le prenant de sa main gantée de noir, elle l'ouvrit et parcouru les quelques mots.
Arquant un sourcil, pas vraiment étonnée, elle se dirigea là où on lui demandait de se rendre.

Arrivée au seuil du bureau, on l'introduisit, elle s'inclina, plia le genou dextre, main senestre sur le cœur, courbant l'échine.

Grand Maître... vous m'avez fait appeler ?

Alors que les gardes en faction faisait entrer la Cavalière, Julios laissa de côté ses travaux et le salua d'un signe de tête.
Bonjour Karyaan.
Je t'en prie, installe toi. Lui dit-il en montrant un siège d'une main.
Je t'ai effectivement fait appeler, oui. Je souhaitais avoir une petite discussion avec toi à propos de ta... "sortie", lors de notre dernière cérémonie.

J'ai peut être une conception vieillotte de ce que doit être la chevalerie mais j'estime qu'un minimum de respect est nécessaire entres frères et sœurs de l'Ordre.
Je ne chercherai pas à excuser ton acte mais j'aimerai néanmoins en comprendre les raisons, même si j'en ai une vague idée.

Croisant les mains devant son menton, le grand maitre soutint le regard de son interlocuteur puis demanda :
Et donc, que penses-tu, toi, de la manière dont tu as agis ? Et pourquoi ?

A l'invite, elle se releva, bref regard au siège, elle préféra rester debout.
L'anthracite rivée sur son Grand Maître, son visage impassible, impavide. Aucune émotion, juste le respect de sa condition et de son statut.
Se doutant bien du pourquoi de la convocation, la Sombre ne sourcilla pas.
Le silence s'installa, puis elle prit la parole d'une voix calme et posée.

Les serments avaient été prononcé, Grand Maître.
Ce qui prime à mon âme et mon cœur, ce sont les serments qu'on prononce, non le protocole héraldique qui s'en suit.
Je suis navrée que ma sortie fut prise comme une offense.

Aucun affect dans le ton de sa voix, juste les faits.
Et une voix dans sa tête s'élève en mantra sordide et immonde...

"Cantonne toi au fait, Sorcière, t'embraser ne servirait à rien.
Laisse tomber, Sorcière, il y a des combats que tu ne peux gagner, juste à t'en faire spectatrice impuissante.
Encaisse donc, Sorcière, de toute façon, à leurs yeux, tu n'es rien."

Debout ? Remarqua Julios en haussant un sourcil. À sa guise, lui resterait assis dans sa cathèdre.
Après avoir écouté la réponse laconique, il se permet un demi sourire avant de poursuivre doucement :

Inutile de jouer sur les mots.
Au delà du serment, il ne s'agissait pas juste d'une élévation au sein de l'Ordre mais d'un adoubement.
Autrement dit, la finalité d'une vie au service de l'Ordre et de ses valeurs et non un simple "protocole".

Mais je pense que tu le sais et que ça rejoins le "pourquoi" que j'aurais aimé connaître plus en détail comme je le demandais.
De même que tu devais bien te douter que ta sortie allait être prise comme une offense, sinon pourquoi sortir si vite.

Après une légère pause, il reprit avec plus d'entrain :
Si j'ai pris la peine d'en discuter avec toi, c'est pour en finir avec cette hypocrisie ambiante qui n'a que trop ternie l'ambiance ici.
J'ai entendu suffisamment de bruit de couloir parlant de copinage, de mise à l'écart, de Conseil qui est en train de couler l'Ordre, et d'autres...

Nous sommes un Ordre de chevalerie, que diable ! Pas un groupe de courtisans qui intriguent à n'en plus finir dans le dos des gens.
Tu as l'occasion de t'exprimer, saisis la !

Debout oui, et parée d'un masque de marbre.
Debout oui, drapée d'ombre, tellement habituée à encaisser qu'au final, tout glisse un peu trop.
Résignée, elle l'était, et depuis bien des années.

Mes mentors ne considèrent pas qu'être adoubé est la finalité d'une vie au service de l'Ordre, mais son commencement.
Ce qui importe, c'est le serment. Je ne pense pas jouer sur les mots en accordant de l'importance à ceux là, plus qu'aux gestes et aux cadeaux offerts.

Marque une pause, sa voix toujours sans émotion aucune, posée

Pourquoi suis-je sortie ?
Peut-être pour les même raisons que Rassaln avait eu quand il s'est levé lors de l'adoubement de DragonNoir et qu'il a tempêté contre le Grand Maître de l'époque.
Mon départ fut moins tonitruant, juste silencieux car emprunt d'une totale résignation.
Auriez vous préférez que je hurle, telle une hystérique ?
Navrée, je ne suis pas de cette nature là, quoi que ma réputation en dise.

Le Chevalier Bess me disait souvent...
"Le Roy n'a jamais tort, s'il prend une mauvaise décision, c'est qu'il a été mal conseillé."

A mes yeux, il en va de même pour le Grand Maître, et en aucune façon, il ne peut être contredit.

Est-ce de l'hypocrisie pour autant ?
J'ai déjà exprimé bien des choses à ceux qui l'ont demandé et qui ont écouté.
Les Chevalier Bess, quand elle était encore là, et Guillaume, pourront en témoigner.
Au sein de Ryes, j'évite les effusions. Je suis lasse des combats, j'en subis tous les jours hors de ces murs.
Ce lieu, était pour moi le seul endroit où je n'avais pas à me battre pour rester moi-même. Où je n'avais pas à devoir entrer dans un moule pour plaire et être ce qu'on attend de moi, à savoir, une marionnette consentante.

Une hypocrisie ambiante ?
Je parlerais plutôt d'énorme souci de communication et d'implication.
Cependant, chacun utilise les mots qui lui sied en fonction de son interprétation des choses et du monde.
Je ne suis pas Chevalier et encore moins Grand Maître.
Ce n'est pas à moi de vous dire quoi faire et comment.
Même si j'ai essayé bien des fois d'exposer la fracture qui s'opérait, pour toute réponse, je n'ai eu que mépris et condescendance. Comprenez alors, Grand Maître, qu'à présent, je laisse les choses passer et je fais mon chemin en fonction des valeurs que je prône et qui sont les même que celle qui m'a formé.

Je ne cherche plus à être, je suis... ce que vous avez fait de moi.

Hausse un sourcil à la mention de Rassaln.
Si je me souviens bien, Rassaln a effectivement fait un petit esclandre lors d'un adoubement mais il a eu la décence d'exprimer clairement pourquoi. En l’occurrence, le fait que rien de soit fait selon la coutume et que l'adoubement soit effectué par le Capitaine et non le Grand Maître, rien qui n'est de rapport avec la situation présente.

Sans aller jusqu'à vouloir que tu te mettes à hurler lors de la cérémonie, je souhaite juste savoir pourquoi ainsi que je te le demande depuis le début.
Tu as peut être exprimé beaucoup de chose à d'autres mais pas à moi. Je ne te demande pas de rentrer dans un moule mais d'être honnête et explicite.

The Fall...

Elle ne sourcilla pas quand le sien s'arqua en une moue dubitative. Elle s'y était attendue, elle l'avait même provoqué.
Parler du passé n'est pas toujours chose aisée en ces murs. D'autant que beaucoup de tempêtes ont éclaté ici. Des risques ont été pris, des choix ont été fait. Certains furent bons, d'autres catastrophiques, mais au moins... tout était en vie...

Elle ne sourcilla pas à sa dernière phrase. Comme si elle pouvait être malhonnête. Comme si c'était possible aux yeux de celui qu'elle sert. Oui... il semblerait que ça le soit, sinon, pourquoi aurait-il exprimé les choses de cette manière là ?
Elle inspira profondément tout en fermant un bref instant les yeux qu'elle ouvrit de nouveau sur un regard résigné.
Elle a répondu, elle a expliqué pourquoi. Certes, pas de manière explicite, pas de la manière dont il l'espérait sans doute afin de contrer chacun des arguments qu'elle pourrait avancer.
Autant elle est capable de faire face à des Roys et leur dire clairement qu'ils déconnent, autant là... pour elle... c'est juste impossible. Parce qu'au final, elle se sent toute aussi responsable de la situation. Parce qu'au final, qui est-elle pour juger... ?

Elle reprit la parole, sa voix ne changea pas vraiment. Toujours aussi posée, calme, apathique.

Comme je l'ai dit, on a tous une interprétation du monde qui est différente. Je ne lis et n’interprète pas dans les archives poussiéreuses que Rassaln se soit levé contre un protocole non suivit, qu'il ait tempêté contre le fait que se soit le Capitaine qui adoube et non le Grand Maître. Mais bien contre un choix et une situation qui le dérangeait.

Une pause, sa voix se noue. Enveloppée dans sa lourde cape, sa senestre se ferme faisant crisser très discrètement le cuir de ses gants.
Calme toi Sorcière...

L'état de l'Ordre me rend malade depuis des mois... voire années...
Vous n'êtes en rien responsable, nous le sommes tous.
Au final, vous êtes comme un domino qui tombe sous l'impulsion d'un élan impulsé par d'autres.
Et moi, je ne suis rien et ne peux que regarder, impuissante, tout s'étioler. Comme un médecin face à une épidémie qui semble incurable et qui ronge son patient en souffrance et dont il est lui-même victime.
J'ai essayé bien des choses pour tenter de sortir de cette léthargie... maladroitement sans nul doute, vu qu'au final, c'est comme si je m'étais débattue dans des sables mouvants, plus je m'agite, plus je m'enfonce inexorablement.
Aussi, comme je l'ai dit au Chevalier Guillaume... j'ai pris le parti de cesser.
Parce que je suis lasse qu'on me prenne pour cette emmerdeuse qui n'est là que pour tout détruire, ou comme un oiseau de mauvais augure ramenant la désolation telle une peste dont on ne peut se défaire.
Je suis lasse de devoir à avoir à prouver plus que quiconque que je suis digne de confiance.
Si vous saviez comme je me fou bien des titres, des charges et des colliers...
Je n'ai pas besoin de ça pour agir, je n'ai besoin que... de respect et qu'on me fasse confiance...

Autre pause.
Respire Sorcière, sinon tu vas te perdre et fondre en larmes et de ça, tu n'as pas le droit.
Parlant toujours calmement, presque murmurant.

Ce sont deux choses dont je n'ai plus droit depuis bien des lunes...

Je vous en veux oui... à vous, à eux... de ne pas avoir su faire perdurer cet héritage.
Nous reposant sur nos légendes, sur nos morts, sur nos disparus... au final, nous le sommes devenus.
La Licorne a changé, tout évolue, mais, elle ne progresse pas, elle sombre.
Si vous n'en avez pas conscience, si vous niez cette évidence, alors j'aurai beau tenter de vous expliquer mon mal être, rien y fera.

Cependant, j'en veux bien plus à moi-même qu'à quiconque.
Je m'en veux de ne pas être capable de trouver une solution.
De ne pas... dégager... ce qu'il faut pour être ce qu'il faudrait. Je suis défaillante et ça me ronge plus surement que le plus violent des acides.
Abandonner est une chose inconcevable à mes yeux, parce que pour moi, les serments ont plus de valeurs que toute autre chose.

Respire...

Abandonner non... cependant, j'ai mes limites à ce que je peux supporter.
J'avais dit au Chevalier Guillaume après le triple adoubement, que je ne viendrais pas à la prochaine intronisation, si rien ne changeait, si on continuait à vivoter, si Ryes restait silencieux.
Rien a changé, tout a même empiré.
Je suis venue quand même, par respect pour lui, par respect pour vous.
Je suis sortie non pas par provocation, mais pour cause d'incompréhension et d'impuissance.
Hurler... tempêter... ne sert à rien.
Le silence est souvent bien plus assourdissant.
Preuve en est... ma présence devant vous.

Léger sourire ?
Essaie, allez... essaie...
Baissant la tête, inspirant à nouveau, elle la releva sur un masque impassible.
Foutue Ombre...

Les archives poussiéreuses que tu mentionnes ne sont en fait que ma mémoire. Il se trouve simplement que j'étais présent lors des faits, mais passons.

Julios se redresse alors contre le dossier de sa cathèdre.
L'état de l'Ordre...
Il est évident que nous ne sommes pas l'Ordre que nous étions, en effet. Mais chacun fait ce qu'il peut dans la mesure de ses moyens. Nous ne sommes tout bonnement plus aussi nombreux qu'à l'époque ni plus aussi jeunes, plus suffisamment en tout cas.

Le royaume a évolué, nous avons donc du suivre le mouvement, nous avons changé, notre importance a surement décrut également mais - je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point - nous ne sombrons pas. Le fait est que nous sommes toujours là.

Pour refaire briller l'éclat de la Licorne, il nous faudra au moins susciter de nouvelles vocations : tout le monde peut s'investir la dedans.

Mais ce qui nous manque surtout, c'est une certaine cohésion de groupe, ce qui allait de soi à l'époque. Et c'est justement le but de cette convocation car au delà de la cérémonie d'adoubement, il s'agissait également d'un moment de rassemblement un peu plus calme que les champs de bataille, cela fait parti de la tradition de l'Ordre.

Tu as tes raisons, que je peux comprendre lorsqu'elle sont expliquées. Cependant, alors que nous avons le devoir d'améliorer l'état de l'Ordre, il y a d'autres paramètres à prendre en compte.

Lorsque tu quittes la cérémonie en plein milieu sans explication, quel est le message que ça renvoie d'après toi ? C'est sujet à interprétation, comme toujours mais pour moi au minimum c'est surtout : "je ne vous respecte pas suffisamment pour prendre la peine de rester parmi vous". Autant pour l'image de cohésion et l'envie de rester des nôtres qu'on donne à nos jeunots.
N'aurait-il pas été plus constructif pour améliorer les choses d'essayer de relancer la fraternité et de former nos recrues ou de les inciter à faire des quêtes à l'extérieur, histoire de faire connaître l'Ordre ?

En bref, si tes actions font penser que tu ne respectes pas les gens, il ne faut pas t'étonner que tu perdes de fait le respect de certaines personnes.
La respect, comme la confiance, ça marche dans les deux sens.
À méditer.

Pour conclure, sauf si tu as d'autres choses à ajouter, je souhaiterai que tu t'excuses auprès de Walan.

Penchant la tête de côté, elle l'écouta sans sourciller puis répondit sur le même ton apathique.

Il y a des écrits, Grand Maître, des archives poussiéreuses qui sont les traces de notre histoire. Et il se trouve que je vis avec un homme qui était également présent.
Concernant le fait que nous soyons moins nombreux, navrée, mais ce n'est absolument pas une excuse valable à l'état de notre Ordre.
Je côtoie les autres ORs, et étrangement, ils vivent une toute autre situation que la notre. Ils recrutent, ils sont dynamiques.
Oui, eux, vous pouvez le dire, ils se sont adaptés, ils se sont donnés les moyens de...
Nous, on se repose sur notre passé et notre aura qui s'essouffle.

Bref...

Marquant une pause, elle enchaîne d'une voix toute aussi posée, sans agressivité, calme, résignée, tellement résignée...

Il semblerait Grand Maître que votre volonté première n'ait pas été de savoir et comprendre le pourquoi de mon geste, mais uniquement pour me faire la leçon sur un comportement que vous déplorez, sans en chercher réellement la cause profonde.
Je suis forcément la grande coupable et le Haut Conseil et vous même, vous êtes les victimes de l'ignoble bonne femme que je suis.
Si l'Ordre est moribond et manque de cohésion, j'en suis la cause, c'est indéniable. J'ai tellement de pouvoir ici...

Une autre pause, la brume rivée dans les yeux de son vis à vis. Visage impassible, en apparence sereine alors que tout bouillonne. Elle reste malgré tout calme.

Cela en serait presque amusant si ce n'était pas si triste...
Vous me demandez de faire des efforts, j'en ai fait, et ils ont été méprisé, nié.
Comment voulez vous garder une certaine motivation quand, quoi que vous fassiez, on vous considère comme la lie et que la plupart du temps, vous êtes littéralement ignoré, comme si vous n'existiez pas ?

Vous me demandez de faire ceci et cela, faites vous les même demandes aux autres ?
Je vais vous poser la même question que j'ai posé alors au Chevalier de Jeneffe qui a eu l’honnêteté et la franchise de me répondre...
Pourquoi m'imposez vous autant d'effort ? Pourquoi ai-je droit à un tel traitement de défaveur ? Pourquoi dois-je prouver plus, pourquoi dois-je m'écraser davantage ?
Et ne niez pas que cela soit, lui-même a reconnu qu'en effet, c'était le cas.

Vous dites que je dois d'abord respecter les autres avant d'espérer le moindre respect d'eux ?
N'inversez pas les rôles Grand Maître.
Si j'en suis venue à m'isoler autant, demandez vous pourquoi.
Je ne l'étais pas avant. Pourquoi un tel changement ? Au lieu de m'accabler, au lieu de me considérer comme l'unique fautive et responsable de tous les maux.
Demandez vous pourquoi je n'interviens plus que très rarement en zone économique. Puisque de toute manière, à chaque question que je pose, je n'ai pas de réponse, ou alors des mois après.
Demandez vous pourquoi je fini par perdre patience quand ailleurs, je fais une demande, j'expose un fait, et qu'on ne me répond que quand je hausse le ton ou que je fini par sortir un jeu de carte.
Forcément oui là, on me répond et en prime on me fait passer pour une emmerdeuse patentée, impatiente, exigeante, hautaine et irrespectueuse.
J'en suis venue à me demander si vous ne le faisiez pas exprès, si vous ne me poussiez pas dehors, si vous ne faisiez pas tout pour que je sature et que je claque la porte de Ryes. Parce que franchement, ce que vous me faites endurer, il y en a beaucoup qui auraient tourné les talons et seraient partis en hurlant.
Sauf que j'ai un énorme défaut, Grand Maître, j'ai un immense respect pour les serments que je prononce et je suis d'une fidélité sans faille.

Par contre, il est où le votre de respect envers vos membres ? Et quand je dis vous, je parle du Haut Conseil dans son ensemble.
Vous réclamez du respect, mais vous n'en avez aucun. Vous êtes enfermés dans votre tour d'ivoire et vous ne communiquez absolument pas avec vos frères et sœurs.
En tout cas, pas ici.
Je suis mobilisée depuis le premier jour. Sur le front du Maine, qui est également le front de Touraine. J'ai accès à rien. Je suis exclue de tout.
Et vous espérez quoi ?
Que je vous accorde ce respect ? Au nom de quoi ? De votre rang ? De ce collier que vous abordez ?
Vous l'avez mon respect, parce que je respecte ma hiérarchie.
Je vous renvoie la balle, Grand Maître, si vous voulez que je vous en accorde du respect à vous, et non pas par rapport à la charge que vous arborez, alors respectez moi !

Quant à Walan, il aura ses excuses.
Puisque c'est la seule chose qui semble vous importez et l'unique raison de ma présence ici, sous couvert d'une fausse envie de comprendre le pourquoi du comment de mon action. Et accessoirement, m'accabler davantage de tous les maux, me faisant comprendre que de toute manière, si j'en suis là, ce n'est que ma faute, ma très grande faute, mon unique faute.

A aucun moment sa voix n'avait vasciller. A aucun moment, elle n'avait parlé de manière agressive. Son ton était resté le même, neutre. Exposant simplement des faits, sa vision, son ressenti oui. Tout en restant, à ses yeux, respectueuse envers celui qui lui fait face.

Inutile de jouer à la victime.
Si je voulais juste te "faire la leçon", j'aurais simplement ralé, exigé des excuses et j'en serai resté là, je n'aurais pas chercher à en savoir plus.

Et en retour, j'ai eu doit à la mention assez vague d'état de l'Ordre qui s'étiole. Bref.

Pourquoi on t'en demande un peu plus ? La demande de recruter, d'assister les nouveaux, je la fais à tout le monde car c'est la base. Pourquoi tu dois prouver un peu plus ? Tout bêtement pour équilibrer avec le mépris dont tu fais parfois preuve envers ceux que tu ne considères pas digne de ton respect justement. Comportement qui t'a déjà été reproché par les anciens Conseils et qu'on est venu nous reprocher lors des dernières mobilisations.

Ah, et je n'ai pas dit que tu es la cause de tous les maux, simplement que tu n'améliores pas spécialement la situation.

Sur ce, vu qu'on va commencer à tourner en rond, je ne te retiens pas car j'ai encore une personne à voir.
Je te reverrai bientôt au pôle économique de toute façon. Comme tu nous le reprochais justement, nous n'avons pas toujours bien suivi cela, c'est pourquoi le Haut Conseil souhaite améliorer ça.

Qu'il en soit ainsi.

S'incline et se retire

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