Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 Un goupil s'en vient à Ryes

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Thomas.Z

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MessageSujet: Un goupil s'en vient à Ryes   Un goupil s'en vient à Ryes EmptyMar 9 Juil 2019 - 22:50

 
Deux cavaliers firent leur apparition en arrivant par la route de Beauvais. L’allure était quelque peu martiale, les manteaux poussiéreux annonçaient le voyageur lointain, la mine haute du premier cavalier que la bourse était probablement ronde. Dès lors, les deux hommes n’avaient pas complètement remonté la place des Ducs de Normandie que déjà l’on était venu à leur rencontre. Un jeune garçon, rabatteur de son état, en était presque venu jusqu’à attraper le filet de la monture pour discuter plus âprement. Mais la mine mauvaise du second cavalier l’en dissuada et il se contenta de les interpeller.
 
- Ôla mes bons sires, vous cherchez sûrement une bonne adresse pour vous reposer ?!
 
Et tandis qu’il parlait, il conservait un grand intérêt pour sa personne et restait donc à l’écart des cavaliers. Le premier était un homme bien fait d’une trentaine d’années mais de ces années qui semblent avoir compté double tant il a laissé des traces ; le second, bon quarantenaire, donnait l’impression d’avoir vécu sur un cheval toute sa vie. C’est le plus jeune qui se retourna vers le garçonnet, il lui adressa un regard bienveillant.
 
- Et bien, quel est le nom de cette auberge ?
- Elle n’en a pas Messire !
- Mordiou ! Que voilà une bien grande forfanterie ! Clama agacé le plus vieux des deux cavaliers.
- Allons mon bon Roland, c’est là signe d’une grande finesse attendu qu’il n’est pas rare que le nom soit de mauvais goût et repousse son homme. Au moins pourrons-nous nommer nous même cette fameuse auberge.
- Bah ! Y a-t-il seulement une écurie ?
- Juste Roland, tu es un homme précieux. Voyons donc. Ôla garçon, de l’avoine pour nos chevaux ? Voilà déjà vingt lieues que nous les sollicitions et ces deux merveilleuses montures méritent bien plus que nous.
- Pour sûr messire ! Bon avoine et soins complets.
- Le ladre nous fera payer l’eau au prix de l’avoine et nous y perdrons plusieurs écus. Marmonna mollement Roland entre ses dents.
 
Thomas, c’était le nom du plus jeune cavalier, haussa les épaules en captant les remarques de son compagnon. Et le petit cortège rejoignit la fameuse auberge non sans éveiller la curiosité de quelques passants. Arrivés ils mirent pied à terre avec agilité ce qui en disait long sur leurs habitudes à cheval. Etonnamment l’on vint rapidement quérir les chevaux et, quelques minutes plus tard, Roland revint de son inspection satisfait du service ce qui ne parvint qu’à hausser encore sa mauvaise humeur.
 
- Ces coquins s’en sortent mieux qu’escompté.
- Sans surprise, si proche de la forteresse de l’ordre, il y a peu de chances de rencontrer quelques truands.
- Possible, possible…
 
Et Roland s’installa alors que Thomas avait déjà débouché ce qui semblait être une bouteille de vin d’Anjou accompagné d’un fort beau pâté. Les deux gaillards dégustèrent cela en hommes qui n’en sont pas à leur premier repas sur les routes. L’humeur semblait bonne après tant de lieues avalées mais Roland s’était progressivement assombrie.
 
Il faut dire que Thomas n’était pas un simple voyageur en vadrouille, c’était là le fils d’une fort belle famille du Lyonnais-Dauphiné qui connu un destin tragique il y a une dizaine d’années environ. Cette famille, répondant au nom de Zwyrowsky, avait connu ses belles années du temps du père et de la mère, Jean et Espoire. Thomas au gré de ses expéditions pour venger l’assassinat de son père, avait bien fini par tomber dans l’oubli à une époque où les vilaines escarmouches tuaient plus que les famines. Peu soucieux de ses titres face à l’honneur de son père, il ne s’était pas préoccupé de les réclamer et vivait maintenant sur la seule fortune laissé par des ascendants prévoyants.
 
Mais Roland, ancien homme de main du Vicomte, voyait la nouvelle lubie de son maître avec une certaine crainte. Car en la forteresse de l’ordre royal de la Licorne, il ne pourrait plus le seconder en tout. Il se risqua donc à une nouvelle question à ce sujet.
 
- Messire, il est encore temps de rebrousser chemin. Retournons donc à Lyon, l’hostel de la place du change nous attends et vous vivre là bas, j’en réponds, comme le plus grand des Princes. Que vous importe à vous qui avez la noblesse de sang ces bagatelles de chevalerie !?
- Roland tu es un niais ! Mon père m’avait déjà narré cette si subtile notion de noblesse. Il m’avait dit précisément « Mon fils, la noblesse de cœur prévaudra toujours sur la noblesse de sang. Toi qui hérite de la seconde, tu devras d’autant plus mériter la première ! »
 
Roland ne pipa mots, les paroles du Vicomte, même avec le poids des années, avaient toujours sur lui une autorité implacable. Les deux hommes finirent donc de manger sans y revenir, le vieil homme d’armes étant toujours tout étourdi de cette citation. Ils se levèrent et firent apporter leurs chevaux tandis que Thomas lança quelques pièces d’or qui firent l’émerveillement de l’aubergiste qui se confondit en remerciements. Mais le fieffé avare testa de sa dent la qualité de l’or dès que les deux clients furent sortis.
 
- Peste le bel or ! Pourvu qu’ils reviennent bien vite ! S’exclama l’aubergiste avec satisfaction.
 
Et les deux hommes reprirent leurs montures. De Ryes à la forteresse, il n’y avait qu’une lieue et Thomas piqua ferme son cheval tant son excitation était grande. Roland suivait en cavalier accoutumé à ce genre de fantaisies. Les deux hommes empruntèrent la grande rue, passèrent sur la place de la Licorne sans se retourner et remontèrent directement vers la forteresse. Dès la sortie de Ryes, c’était champs à perte de vue. La saison semblait bonne et les champs dorés offraient une vision riche de la Normandie, ce qui émurent quelque peu les deux Lyonnais.
 
Rapidement, puisque biens montés, les deux cavaliers touchèrent la forteresse. Sans attendre, Thomas se jeta plus qu’il ne descendit de cheval et s’approcha du poste de garde. Mais avant il se retourna vers Roland qui tenait déjà son cheval en main.
 
- Mon bon Roland, retourne donc à Ryes et attend un ordre de moi. Je suis ici en sécurité car le Grand Maître est un grand du Lyonnais-Dauphiné.
- L’on a bien vu quelques nobles faillirent à leurs devoirs.
- Celui là s’y tiendra, doublement puisqu’en sus d’être un grand du Lyonnais-Dauphiné c’est un grand de la chevalerie française. Va donc et ne craint rien !
 
Et le solide gaillard s’en retourna, habitué qu’il était de répondre aux ordres directs. Thomas s’avança donc vers la forteresse où il se fit connaître au premier interlocuteur qu’il rencontra.
 
- Je me prénomme Thomas Zywrowsky, et je me présente icelieu de par l’invitation formulée par le Grand Maître.
 
Peu ému par cette annonce, on lui fit remarquer qu’une telle invitation se matérialisait toujours par quelque missive. Thomas s’inclina et mit la main dans sa doublure près de son cœur, là où la missive du Grand Maître ne l’avait plus quitté, elle qui représentait tant de promesses pour l’avenir. Une fois récupérée, il la tendit à son interlocuteur, non sans un léger pincement.
 
Citation :

J'ai transmis votre missive au reste du Haut Conseil dès réception et, après discussion, celui-ci est prêt à vous accueillir comme homme d'armes au sein de l'ordre de la Licorne. Cela nous permettra de jauger de vos qualités et vous aidera à savoir si la vie au sein d'un ordre de chevalerie vous convient.

Présentez vous dès que possible à la forteresse de Ryès, en Normandie.

Pour le Haut Conseil,
Walan de Meyrieux,
Un goupil s'en vient à Ryes 1557822398-licornerouge2  


Et tandis que l’on vérifiait l’authenticité du document, Thomas se retourna vers Roland qui disparaissait au loin dans un nuage de poussière.
 
- Mon père, maintenant que vous êtes vengé, permettez-moi de faire honneur à vostre nom…
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MessageSujet: Re: Un goupil s'en vient à Ryes   Un goupil s'en vient à Ryes EmptyMar 9 Juil 2019 - 23:41

Axel avait revêtu sa cape d'azur pour faire le planton à la tour de garde , le capuchon rabattu sur les cheveux, lui bouffait les trois quarts du visage . Ainsi nul ne pouvait déceler que la duchesse se cachait sous cette capuche. Seule sa taille ridicule pour un apprenti chevalier pouvait la trahir. L'attente fut longue, quand tout à coup le garde de l'entrée annonça à l'errante que des cavaliers approchait. Il proposa à sa supérieur de descendre à la herse. Elle le remercia lui demandant de lui transmettre tout courrier signé de la main du Grand Maître, que les voyageurs pourraient porter.
A l'abris derrière son rempart elle observait l'arrivée des deux hommes, le plus jeune descendit de cheval et malgré les années elle aurait reconnu entre mille cet homme. Car c'était ce qu'il était désormais. Il n'était plus le nourrisson qu'elle avait bercé ou l'enfançon qu'elle avait consolé, il était un homme et ressemblait fortement à son oncle autant qu'à son père.
Le garde lui présenta le courrier qu'elle parcourut à peine sachant ce qu'elle allait y trouver et elle annonça qu'elle irait elle même accueillir l'impétrant. Le soldat haussa les épaules ne comprenant pas la lubie de la Précieuse, puis il retourna en haut de la tour pour poursuivre sa mission.
Axel s'avança la tête toujours couverte puis vint se planter devant Thomas qui la surplombait d'une bonne tête. S’apprêtant à le saluer elle ôta son capuchon pour révéler sa chevelure d'or et ses yeux de topaze brillants de larmes comme à chacune de leur rencontre.


M.Zywrowsky vous n'avez pas écrit à votre marraine, vous serez puni pour l'avoir faite mourir d'angoisse !
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MessageSujet: Re: Un goupil s'en vient à Ryes   Un goupil s'en vient à Ryes EmptyMer 10 Juil 2019 - 12:22

 
Thomas fut prit d’un vertige et une légère fièvre lui monta instantanément. Voilà qu’il fallait que le premier accueil réservé par l’ordre le fût par l’intermédiaire d’une si proche et pourtant d’une si lointaine. Le jeune Zwyrowsky, avait rejeté famille, non par vice mais par crainte ; le dernier accueil réservé à Ribiers avait été annonciateur d’une bien mauvaise vision des nobles du Lyonnais-Dauphiné. Mais la raison n’avait pas sa place ici, et le gonflement de son cœur prit le pas sur la finesse de son esprit, il s’élança donc les yeux humides qu’il tentait de dissimuler. Il posa le genou et embrassa tendrement la main de sa marraine, femme toujours aussi belle, qui semblait voir sur elle les années couler. A cet instant, fort de ce reproche bien naturel, Thomas fut prit d’une forme de honte en n’ayant pas sollicité, en temps que de besoin, les personnes sur qui ils pouvaient compter.
 
Il releva légèrement la tête, les yeux rougis de honte et d’amertume.
 
- Très chère marraine, je suis bien allé à Ribiers qui était la seigneurie historique de mon père. Mais après tant d’années, j’ai été chassé comme le dernier des manants. J’ai d’ailleurs vu des armes qui n’étaient pas les miennes. Mais les titres ne sont rien, l’honneur est tout. Tant que je vivrai l’honneur des Zwyrowsky vivra ; d’ailleurs, la mort de mon père est vengée, au prix d’une longue convalescence. Du reste, c’était entendu, je ne pouvais vaincre aisément ceux qui assassinèrent mon père. Moi qui ne suis que le dixième de l’homme qu’il fut.
 
Il se releva, roide et fier comme un d’Amilly ; fin et audacieux comme un Zwyrowsky.
 
- Pardonnez-moi très chère marraine. J’étais jeune, j’étais fou, j’étais orgueilleux. Je n’ai pas écrit à mes plus proches qui m’eurent tendus la main dans la détresse. Aujourd’hui je venais ici pour tendre la main à ceux qui, comme moi, en aurait besoin un jour. Je vous trouve sur mon chemin et je crois qu’il y a une providence pour que cela se passe ainsi. Mon bras et mon épée est votre, je me ferai tuer pour l’ordre et ce sera beau ainsi.
 
Il la regarda avec insistance avant de passer son regard sur la forteresse massive de l’ordre. Il était déjà venu une fois ici, c’était le temps de l’orgueil. Il était alors un parvenu, héritant de tout, méritant de rien. Que son père ne fut là à cette époque pour lui rappeler la modestie, que sa mère ne fut là pour le soutenir dans ses moments de tout. Sa main tremblait, il fallait peu pour qu’il ne tourne les talons et fuient avec Roland, saisissant l’opportunité de ne plus affronter cette noblesse qui lui semblait maintenant si lointaine. Mais l’ombre de sa famille se portait sur lui. Le goupil s’inclina de nouveau.
 
- Du reste, je le crois, nous aurons l’opportunité d’échanger de nouveau ensemble sur ce point familial. Je suis ici en tant qu’impétrant, et mon nom est une charge supplémentaire et, je le souhaite, pas un adjuvant à mon entrée.
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MessageSujet: Re: Un goupil s'en vient à Ryes   Un goupil s'en vient à Ryes EmptyMer 10 Juil 2019 - 19:11

Axel sourit lorsque Thomas embrassa l'une de ses mains et passa l'autre dans la chevelure de l'impétrant. Elle ne pouvait cesser de le regarder et de le détailler comme une mère l'eut fait en retrouvant son enfants si longuement parti. Lorsque le Goupil junior releva les yeux , la Précieuse vint déposer un baiser juste au dessus, son retour à la vie auprès d'elle était plus que suffisant pour se faire pardonner son si long silence.
La Dauphinoise grimaça à l'annonce de l'éviction des Zwyroswsky de Ribiers. Elle s'était longuement battue pour que les terres de Jean et celles d'Espoire reviennent à Thomas, mais les absences et la hérauderie n'ont jamais fait bon ménage et il aura fallu qu'elle disparaisse quelques mois au fond d'un couvent pour que nul ne puisse enrayer la machine à broyer des terres. Elle grimaça à cette pensée. Thomas se redressa alors et elle eut un mouvement de recul, plus pour lui laisser de l'espace qu'autre chose, alors elle lui sourit et lorsqu'il eut fini de parler elle s'adressa à lui, tout d'abord en tant que marraine puis comme Errante à n'importe quel impétrant.


Thomas, mon cher filleul, tout d'abord Thibérian et moi-même seront heureux de t'accueillir sur nos terres et de t'en offrir une afin de subvenir à tes besoins, comme nous l'avons toujours fait pour nos enfants ou nos neveux. Lors de ta naissance, j'étais présente comme j'aurais dû pouvoir l'être à chacun des jours de ta vie. Tu es autant de notre famille que si tu étais de notre sang, alors n'oublie jamais que tu as plus que des souvenirs en LD.
Cela dit et nos heureuses retrouvailles passées, ici je suis Axel, Errante de la Licorne. Lorsque je passe cette herse, je ne suis plus ni dauphinoise, ni noble, enfin j'essaie... Je ne suis qu'une sœur comme les autres, et j'obéis aux ordres comme les autres. Donc Thomas Zwyrowsky, mon frère, permets moi de te conduire au dortoir des hommes pour que tu puisses déposer tes affaires et te délasser si besoin. Pour ma part je vais prévenir le Grand Maître de ton arrivée. Le palefrenier va s'occuper de ta monture, il sera choyé ne crains rien.


L'Errante leva la main à l'attention du jeune palefrenier qui avait été alerté par la levée de la grille. Il s'enquit du nom du cheval et du nombre de lieues parcourues pour venir à Ryes afin de s'occuper au mieux de lui, puis il prit les rênes et s'éloigna le canasson suivant derrière docilement. Axel saisit alors le bras de Thomas pour lui indiquer le chemin . Elle lui expliqua que la cours permettait l'accès à tous les bâtiments de manière assez aisée, même pour elle et son sens de l'orientation pitoyable, lorsqu'il serait prêt il pourrait redescendre de la tour afin de retrouver les Licornes présentes à la taverne pour faire connaissance avec chacun.

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MessageSujet: Re: Un goupil s'en vient à Ryes   Un goupil s'en vient à Ryes EmptyMer 10 Juil 2019 - 21:34


Axel parlait vrai, il semblait à Thomas qu’il s’était trompé ; le poids des années ne semblait pas avoir coulé sur elle. Non, il semblait bien qu’elle ait gagné en grandeur et en magnanimité ; en somme elle semblait n’avoir prit des années que les bienfaits. Le Goupil ne pouvait être que troublé par cette alliance subtile d’une famille recouvrée et d’un ordre qui lui ouvrait ses portes avec une apparente facilité. Ô il n’y avait pas a douté que les difficultés viendraient, mais pour l’heure il semblait qu’enfin tout réussirai à ce renard si longtemps chassé. Sa main, tout comme son visage, étaient devenus livides ; son œil d’accoutumé si intelligent semblait s’éteindre par moment comme s’il était nécessaire pour lui de se reposer face à tant de nouvelles. Il se ressaisit toutefois et reprit la parole qu’il avait chevrotante.
 
- Marraine…
 
Il rappela à lui sa mémoire, il connaissait bien Thiberian mais ne se souvenait pas de ce lien entre eux. Cela ne manquait pas d’une certaine ironie, Thiberian était un proche des Zwyrowsky, un des premiers à avoir rendu visite à Thomas apprenant alors le décès de son père. Il était même convenu que le Baccard s’entrainerait avec Thomas en vue de ce combat face aux assassins de son père ; une résolution qui ne vit pas réellement le jour et qui cause peut-être cette si terrible blessure qui le retînt si longtemps. Il était maintenant question d’hospitalité mais même d’offre de terres. Avec majesté, le Goupil s’inclina.
 
- Marraine, je vous remercie pour cette très généreuse offre qui en dit long sur vos qualités et celle de Thiberian. Mais je ne puis accepter, je vivrai chichement à l’hostel de la place de change et accepterai parfois votre hospitalité. Mais quant à la question de terres, je n’ai en rien mérité une telle mansuétude et je ne saurai accepter cette grâce par mon seul nom. Comme le voulait la devise de mon père, et se fut les dernières paroles qu’il m’adressa à Briançon avant d’expirer « Jamais rien de trop »*.
 
Etait maintenant temps de se recentrer sur la raison qui amenait Thomas, l’ordre royal de la Licorne. Y entrait eu était perçu comme un indicible honneur pour toute sa famille. Il était donc bouffi de gratitude à l’idée de pouvoir simplement poser le pied sur un sol qu’il jugeait sacré.
 
- Nous y voilà donc ! Je m’empresse de m’apprêter pour rendre hommage à tous. Merci encore pour votre présence Errant.
 
Et Thomas s’inclina avec une grande déférence devant le membre de l’ordre qui lui avait fait l’honneur de descendre jusqu’à lui.
 
Il s’empressa par la suite de déposer ses minces affaires afin de se mettre au plus vite à disposition de tous.
_______
* J'en profite pour laisser ici un souvenir du passé et une sorte de clin d'oeil à celles et ceux qui connaissent cette époque et qui, je le sais, son nombreux ici. http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=5597&start=0
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