Un cavalier franchit les terres de la forteresse des Chevaliers de la Licorne. A la vue de l'imposant batiment, le cavalier ralentit sa course pour l'admirer. Mais les gouttes de pluie cinglant son visage le rappelle bien vite à ses obligations. Le retard qu'il avait pris, lors de l'accident de sa première monture, l'avait obligé à ne point s'arrêter en course. Sa chevauchée durait depuis le milieu de la matinée. Le cavalier, au teint hâlé, descend de son destrier dont les naseaux fument dans l'humidité environnente. Epuisé, l'homme frappe aux lourdes portes.
Se présente à lui un robuste gaillard.
- Qui va là?
- Bon...bonsoir gentilhomme, je suis Osorkon, d'Azincourt en Artois. Je suis postulant à la Licorne, j'ai chevauché la journée entière et c'est grande joie de voir que je ne me suis point tromper de castel, j'eusse été follet je l'avoue. Je .... voyant que son interlocuteur s'impatiente .... euh... souhaite quérir l'accès au domaine s'il m'est permis...
Osorkon s'incline.