[RP]Intronisation

Fin sourire du Grand Maitre.
Quand d'autres se seraient dirigés vers la table sans but réel, choisissant telle ou telle arme, prenant parfois quelques instants pour réfléchir et effectuer le meilleur des choix à leurs yeux, lui s'était avancé, droit sur celle qu'il tenait entre ses bras, comme s'il avait été attiré par elle.
Le Chevalier ignorait totalement quel lien pouvait les unir mais s'il était bien réel, il serait le meilleur garant de l'avenir de l'écuyer.

M’accordez-vous celle-ci ? Elle symbolise pour moi l’humilité et l’avenir …

Ainsi donc le nouvel intronisé ne démentait pas sa réputation. Humilité et déférence étaient parmi ces traits qui le définissaient.
Léger signe de tête de la part du Grand Maitre, pour accompagner ses propres paroles.

Choix a donc été fait, frère. Cette épée est tienne à compter de ce jour. Fasse que tous soyez promu à avenir juste et valeureux.

Un signe de la main en direction du banc des écuyers.

Tu peux à ton tour rejoindre tes frères et soeurs à la juste place qui est maintenant la tienne.

Attendant que Littleguss rejoigne les rangs qui lui étaient désignés, le Grand Maitre prit ensuite à nouveau la parole.
Deux en ce jour avaient rejoint la Licorne. Un troisième allait venir. Troisième au parcours pour le moins inhabituel. Mais qui le connaissait comme lui ne pouvait en être étonné, somme toute.
Posant à nouveau son regard vers la porte grande ouverte, le Chevalier reprit la parole, rompant le silence ambiant.

Il est temps à présent qu'un nouvel homme d'arme s'avance. Homme d'arme Flaiche, entre en cette salle dont par le passé tu as déjà foulé le sol, afin qu'à nouveau tu puisses rejoindre les rangs de la Licorne.

Appelé. Il était appelé. L'attente avait été bien moins longue qu'il ne l'aurait voulue. A l'extérieur de la salle, tout semblait bien plus facile. Rares étaient les occasions ou Flaiche se sentait nerveux. D'un naturel rien et dévergondé, sans gêne et extraverti, il ne se souciais guère en temps normal de ce que l'on pensait de lui, ou de l'image qu'il donnait. Il savait être sérieux lorsqu'il le fallait, et même si comme tout un chacun il n'était pas à l'abri des erreurs, le reste du temps était pour lui une recherche constante de jeu aussi divers que variés, tant dans le dialogue avec d'autres que dans la création de toute forme d'art. Son pipeau, toujours attaché à sa ceinture, en était un exemple parfait et illustrait le personnage mieux que tout. Gai et entrainant à l'image de la musique qui sortait du flutiaux.
Pour cette fois cependant, la pointe d'angoisse avait percé ses défenses et s'insinuait en lui sans vergogne. Un brin déstabilisé lorsqu'il entendit son nom, il prit une grande respiration et s'avança, pénétrant dans la salle et se dirigeant vers le Grand Maitre.

Les mots de celui ci retournèrent dans sa tête. Il ne s'était donc pas trompé, une nouvelle fois, il allait être intronisé écuyer de l'ordre.
Car oui, il était déjà venu en cette salle, il avait prêté serment devant l'assemblée réunie aujourd'hui, même si les places respectives, les arrivées et les départs avaient changé la place de certains, et les visages d'autres.

Flaiche fit les derniers pas le menant au grand maitre, un sourire en coin ayant retrouvé le chemin de son visage, faisant s'envoler toute angoisse.
Nouvelle intronisation, mais la comparaison s'arrêtait la, car si la première avait été un honneur pour lui, elle n'en était rien similaire à celle qui se tenait aujourd'hui.
D'homme d'arme, il passait écuyer, se voyant reconnaitre son travail et ses efforts. Qui mieux que son ami de longue date, et plus récemment beau frère pouvait lui faire cet honneur. Nombre de membres étaient bien connus de celui que beaucoup nommait le gardon, et cela donnait à celui ci d'autant plus de plaisir de se retrouver parmi eux.
Enfin, il avait compris durant ses longs mois d'absence, même si il avait choisit et accepté de s'écarter un temps de la Licorne, que celle ci lui avait manqué, qu'il ne se sentirait pas complet tant qu'il ne foulerait pas a nouveau le sol de pierre blanche de la forteresse.

A coups sur, il aimait la licorne tout autant que la confrérie, ayant la aussi trouver ce que certains nommaient une grande famille. Ainsi il continuerait à lui donner son temps et ses efforts. Il était enfin prêt pour l'engagement qu'il prendrait ce jour. Plus qu'il ne l'avait jamais été.

Regard du Grand Maitre sur l'homme qui s'avançait vers lui. Ils se connaissaient de longue date, ces deux. Depuis son arrivée en ce Limousin qu'il hésitait maintenant à quitter. Que de chemin parcouru. Que d'épreuves traversées. Que de bons moments passés aussi. Souvenirs remontant à la surface d'une époque désormais ancienne. De ces quatre piliers séparés et qui s'apprêtaient, ironie de l'histoire à se retrouver en ces murs séculaires.

De prime raide et quelque peu mal assuré, le gardon avait réussi à rapidement reprendre contenance, se payant même le luxe d'afficher sur son visage un fin sourire, lui qui en tout lieu prenait soin à voir les choses sous leur aspect le plus positif, riant de tout et s'amusant d'un rien. Bouffée d'air frais dans cette cérémonie parfois si pesante.
Certes il ne serait pas ici pour amuser la galerie ou jouer quelques pendards tours. Mais cette désinvolture parfois palpable, cette légèreté travaillée, cette camaraderie attentionnée avaient souvent don de soulager quelque peu les fardeau du plus préoccupé, et ceci était atout plus puissant encore, en certaines occasions, que le bras le plus fort et l'épée la plus tranchante.

Il s'était avancé donc, pour venir se placer devant le Grand Maitre. Son ami. Son beau frère.
Regard du chevalier posé sur l'impétrant.
La voix, à nouveau, se fit entendre.

Flaiche. Par deux fois tu as remonté cette allée. Chose peu commune assez pour être soulignée. Une fois déjà tu as prononcé ce serment que tu vas ce jour prêter à nouveau. Tu en connais la portée. Tu en connais le sens.
Tu as fait choix, plusieurs mois auparavant, de demander à redevenir simple homme d'arme. Par faute de temps à consacrer pleinement à l'Ordre. Ce droit t'a été octroyé par nos prédécesseurs.

Une pause un instant, le regard du Grand Maitre allant une brève seconde se poser sur le faîte de la salle du chapitre, avant de se reconcentrer sur l'homme devant lui.

Depuis, par ta présence et ton travail, tu as su nous prouver que tu étais prêt à redevenir Ecuyer de l'Ordre. Il ne s'agit point là de formalité, mais bien d'une nouvelle intronisation, chargée des mêmes impératifs et du même sens que celle à laquelle tu as déjà assisté par une fois.

Flaiche. Afin que tu puisses retrouver le rang qui est tiens, répète ce serment qui te verras redevenir en ce jour, Ecuyer de l'Ordre royal de la Licorne.

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de Lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Flaiche écouta attentivement les paroles du Grand Maitre. Il avait repris un air sérieux et solennel, plus propice au lieu et à l'évènement. Il ne souhaitait pas de plus que l'on puisse prendre son sourire, pour ceux qui ne le connaitrait pas assez pour savoir que c'était chez lui comme une seconde nature, pour un manque de respect ou parce qu'il désirait tourner en ridicule la cérémonie.
Il avait donc troqué son éternel sourire contre une allure sobre et un regard fier. Les mots prononcés le firent sourire intérieurement. Lui qui n'avait pas cessé de se remémorer son passé et sa précédente intronisation durant tout le trajet le menant à la salle du chapitre, le voyait cette fois souligné par tout autre que lui.
En cet instant une chose lui apparu plus claire encore: Il s'était écarté de l'ordre pendant un temps, de long mois a essayé de sauver ce qui restait de la confrérie, pour la faire perdurer tant bien que mal.
Malgré tout, et malgré son manque de temps, il n'avait jamais voulu quitter l'ordre, gardant espoir de pouvoir y revenir aussi vite que possible. Parce qu'il ne voulait le quitter.
Le moment de prêter serment arriva, une nouvelle fois. Le futur écuyer s'éclaircit discrètement la gorge et répondit:

Je remercie le Haut Conseil de donner valeur à mon travail et ma motivation. Qu'il sache que malgré les éventuelles erreurs involontaires que je pourrai commettre, n'étant pas parfait, il pourra toujours compter sur ma loyauté, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour me montrer digne de l'honneur qui m'est fait en ce jour.

Après avoir prononcé ces quelques mots, Flaiche repris les paroles du serment.

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de Lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Le Grand Maitre avait écouté le nouvel écuyer répéter le serment. Il se sentait au fond de lui satisfait de revoir parmi eux cet ami des plus cher, ce compagnon de route et d'aventure. Il savait sa fidélité. Il savait son attachement aux valeurs qui étaient les leurs et à la couronne. Il savait que ce nouveau frère serait nouvel atout pour l'Ordre. Il savait tout cela.
Mais plus encore que ceci, l'homme qu'il était, se voyait heureux de voir auprès de lui ceux qui, dans la vie avant la Licorne, avaient été ses proches, fidèles et sincères. Ainsi avaient ils à leur tour rejoint la grande famille de l'Ordre, comme d'autres encore bientôt allaient le faire.

Se tournant vers la table supportant les capes de l'Ordre, il se saisit de l'une d'entre elles, déjà quelque peu usée, au tissu par endroits rendu quelque peu plus rêche. La passant sur les épaules de ce frère à nouveau, il énonça d'une voix haute.

Ecuyer Flaiche. Cette cape est des plus particulières, car déjà elle a été portée. Tu connais son précédent propriétaire car ce n'est autre que toi. Elle t'a été retirée le jour où tu as décidé de redevenir simple homme d'arme, elle te revient donc désormais comme juste retour des choses.

Désignant la table où étaient placées les épées.

Celle qui fut tienne est parmi ces armes là. Je te laisse le soin de la reprendre avant de rejoindre à ton tour les rangs des écuyers.

Ainsi la chose était elle faite. Le Gardon avait retrouvé sa place, celle qui au fond avait toujours été sienne. Sourire un instant plus marqué à l'attention de son ami, avant que celui ci ne se redresse.

Flaiche sourit lorsqu'il vit que sa cape avait été déposée parmi celle des nouveaux écuyers. Ainsi la cape, et surement son arme, avait été conservées, signifiant par la même que ce jour, cette nouvelle intronisation, avait quelque part été prévue, peut être même désirée.

Le nouvel écuyer regarda droit devant lui, le visage fier lorsque le grand maitre lui passa sa cape. Il écouta les paroles qui suivirent et se redressa, cherchant sa lame du regard. Il la trouva et s'en empara, la soupesant une nouvelle fois.

Ayant été forgeron lui même, il savait pour avoir qui plus est porté la lame auparavant, que les armes fournies par la licorne étaient de très bonne facture. Etant plus archer épéiste, Flaiche n'en avait jamais eu de meilleure, n'ayant même pas pris le temps de s'en fabriquer une pour lui même lorsqu'il avait une forge.

Il sourit une seconde fois et dit:

Moi qui m'attendais à devoir choisir une nouvelle arme, me voici très satisfait. Je m'étais dit qu'a nouvelle intronisation irait nouvelle arme, et trouvait cela bien mieux.
Aujourd'hui je sais qu'il n'en est rien, et je fais avec plaisir et honneur le choix de mon ancienne arme. Parce que mon serment n'en est que plus fort aujourd'hui, parce que malgré mon absence durant ces longs moi, un part de moi était ici, en ces murs, je tiens a récupérer cette arme, qui symbolisera mon histoire complète avec la Licorne. Un nouveau départ oui, mais qui n'efface pas le passé.

Flaiche se tourna alors vers le grand maitre, souriant, attendant que celui ci en termine et l'invite à se joindre aux autres.

Le Grand Maitre avait observé avec attention le nouvel écuyer prendre possession de son ancienne épée. Il semblait satisfait de ce choix là, ce qui fut confirmé par les propos qu'il tint devant lui.
Léger signe de la tête de la part du chevalier, à l'attention de ce nouveau frère, avant de reprendre la parole.

Ecuyer Flaiche tu fais à nouveau partie de la grande famille de l'Ordre de la Licorne. Tu peux rejoindre tes frères et ces bancs qui sont désormais tiens.

Attendant à nouveau que le nouvel intronisé ait pris place auprès des autres écuyers, le Grand Maitre annonça ensuite d'une voix forte en direction des portes.

Que se présente à présent un nouvel impétrant. Qu'il s'avance en cette salle du Chapitre, traversant les rangs des Chevaliers de la Licorne, et vienne s'agenouiller devant moi. Que s'avance donc l'homme d'arme Gamling.

Invité

Un flot continu de licorneux se déversait dans la grande salle où Gamling ne pouvait mettre pied, pour l’instant. Ce dernier s’agitait en tous sens dans l’impatience de savoir ce qui se passerait, son pied tapait sans cesse le sol alors que son ventre se torturait sous l’effet du stress. Bientôt le Grand Maistre prit la parole et le brouhaha s’interrompit immédiatement. De même suivit une minute de silence, en l’honneur de disparus.

Ce fut Sepa qui pénétra en premier dans les lieux, suivit du regard perdu de Gamling. Son idée se révéla exact, bien vite il comprit qu’il avait eu raison. Un ami s’agenouilla et récita un serment ma foie différent de tout ce que Gamling avait vu jusque ici. Aussi bien dans la longueur mais surtout dans le sens et l’importance. Car cela marquait un tournant dans sa vie, récompense de plusieurs mois à s’entrainer en ces murs et le signe concret de son engagement au service de la licorne.

Suivirent deux autres nouveaux écuyers, Flaiche et littleguss. L’impatience du jeune homme grandissait mais ce fut finalement son tour. La voix d’Enguerrand s’éleva pour le prier de se présenter. Il ne se fit pas attendre et pénétra à son tour dans la grande salle, le pas incertain mais un petit sourire qu’il ne parvenait pas à dissimuler. Un sourire qui provenait du bonheur et de la fierté qu’il approuvait de voir ses efforts à s’investir récompensés. Son premier objectif, devenir écuyer, se réaliser enfin. Un second commençait, celui de se perfectionner encore pour gravir les échelons jusqu’à devenir l’un de ces chevaliers, au premier rang.

Le chemin depuis la porte fut long, la salle était bondée, il ne soupçonnait pas qu’il puisse y avoir tant de monde dans l’ordre. Enfaite il ne connaissait qu’une facette de cet ordre, l’autre lui serait dévoilée dans les jours qui suivraient. Il s’agenouilla, fièrement, devant le Grand Maistre, et attendu la suite, qu’il connaissait déjà.

L'homme d'arme, comme ses trois prédécesseurs, s'était avancé jusqu'à lui. Quatrième à parcourir ce long chemin pour se voir récompensé de ses actes. Quatrième à entrer entièrement dans l'Ordre, y apportant sa force et sa loyauté. D'autres encore suivraient. Ce jour ou lors d'un prochain chapitre. Ainsi en était il de la Licorne, en perpétuel renouvellement.
Un regard long et silencieux sur l'assemblée des frères et soeurs. Silencieux eux aussi. Presque immobiles. A croire que la solennité du moment les pétrifiait. A moins que ce ne soit quelque entrainement ou chevauchée épuisants qui les aient à ce point malmenés.
Retour vers l'Homme d'arme agenouillé devant lui.

Gamling. Tu es l'un des deux gardiens de la porte menant à la forteresse. D'aucuns diront cerbères veillant sur l'entrée des enfers, mais ceux là sont de ceux qui se retrouvent à la pointe de notre épée sur les champs de bataille ou se trouve la Licorne. Tu as été chargé de cette tâche pénible et parfois ingrate de veiller à ce que nul ne pénètre en Ryès sans autorisation express. Et de cela tu t'es parfaitement chargé depuis ces derniers mois.
Tu as par ailleurs su être présent en toute occasion, n'hésitant pas à chevaucher par monts et par vaux comme nombre de tes frères et sœurs dès lors que la Licorne avait besoin de toi. Cette disponibilité, cette présence, ce don de ta personne à l'Ordre font qu'en ce jour tu seras intronisé Ecuyer de la Licorne.

Une pause, comme pour souligner l'importance de ce moment, avant de reprendre.

Gamling. Répète maintenant et imprègne toi de ces paroles ancestrales, ce serment qui fera de toi part entière de l'Ordre, Ecuyer rejoignant les rangs des chevaliers licorneux.

e par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de Lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Invité

Genoux droit à terre, le tête relevée, les yeux posés sur le Grand Maistre. Il écoutait ses paroles qui faisaient grand plaisir à entendre car ses efforts n’étaient pas passés inaperçu et cela avait été sa crainte à ses débuts. Puis il se rendit vite compte que ceux d’en haut n’étaient pas loin et gardaient un œil sur les hommes d’armes, et écuyers d’ailleurs.

Ces paroles ne manquèrent pas d’agrandir d’avantage le petit sourire de l’Armagnacais. Enguerrand marqua une pause où Gamling en profita pour hocher la tête, signe de remerciement de la confiance accordée, un hochement qu’il lui parmit de se forcer à dissimuler ce sourire et reprendre son serieux.

Car en ce genre d’occasion, si la joie est immense, il est important de garder son sérieux, tant l’instant est important. Le serment, oui. Il récita le serment à la suite du Grand maistre, comme ses autres frères avant lui.

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de Lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Les paroles avaient été répétées. Le serment avait été prêté, liant le nouvel écuyer par lien plus puissant encore que tout contrat ou parchemin scellé. Les paroles résonnaient encore dans l'immensité de la salle silencieuse quand le Grand Maitre, à nouveau se dirigea sur sa senestre, s'emparant de l'une des capes de l'Ordre.
Quelques pas à nouveau, en direction de l'impétrant toujours à genoux, avant de reprendre.

Voici, Ecuyer Gamling, le manteau de la Licorne. Sers le comme il te servira et montre toi en tout temps et tout lieu à la hauteur de ce qu'il représente.

Un geste de la main vers sa senestre.

Comme à tout guerrier il faut arme adaptée, charge à toi de choisir parmi ces épées là celle qui te conviendra. Elle ne sera sortie que pour juste cause et ne devra pourfendre que malfrats et malandrins se dressant sur le chemin de l'Ordre et du Royaume. Elle sera lame d'acier tranchant traitrise et mensonge pour que honneur et justice continuent d'œuvrer sur cette terre.

Lève toi et fais ton choix, Ecuyer Gamling, avant que de rejoindre tes frères et sœurs en les rangs de la Licorne.

Ainsi la Licorne gagnait de nouveaux poils qui allaient petit à petit fournir la crinière du mythique animal. Et qui savait ... peut-être un de ces petits poils allait-il grimper patiemment le long de la crinière pour arriver un jour à la tête de l'animal, Aristote seul - et encore - savait ce qu'il allait advenir de chacun de ces hommes, car pour l'instant, ils n'y avait que des hommes, dans le futur.
Mackx sourit à ces arrivées, heureux d'accueillir de nouveaux frères au sein du saint des saints et très fier de ses deux anciens hommes d'armes du poste de garde. Il adressa d'ailleurs un clin d'oeil tout spécial à Sepa lorsqu'il vint s'assoir sur le même banc que lui, le tissu argent et azur volant derrière lui. Il en avait également un en réserve pour Gamling, lorsqu'il aurait choisi son arme, celle qui serait sa fidèle compagne dès aujourd'hui et jusqu'à l'heure de sa mort qu'il espérait quand même tardive même si peu de licorneux arrivaient à un tel résultat.

Mais c'est ainsi ... quand on vit l'épée à la main pour défendre l'honneur et la justice, il ne faut pas s'étonner de vivre moins longtemps que d'autres qui vivent la vie du haut de leur château.
Ils le savaient tous et l'avaient tous admis en répétant ce serment séculaire, tout comme d'autres l'avaient su avant eux, Stannis, Totox, Morfalas, pour ne citer que les trois derniers à avoir rejoint Aristote trop tôt.

On vit, on meurt, à la Licorne comme partout ailleurs. Mais lesquels d'entre-eux, au jour de leur mort, échangeraient leurs vies d'errance et de combats contre une existence paisible mais si morne ? Peu, cela l'écuyer en était certain, voir même aucun.

La cérémonie continuait, éternel recommencement de ce qui avait déjà été fait et Mackx continua à regarder vers l'estrade du haut conseil. Combien y avait-il encore d'écuyers à introniser ? Il ne le savait plus, n'ayant pas tenu de comptabilité stricte de ce qui était passé devant lui au poste de garde, mais il y en avait encore un paquet, ça, c'était certain.

Invité

Le serment fut prononcé, ceci marquait son entrée dans l'ordre. Et le signe matériel de son appartenance à la licorne lui fut déposé sur les épaules. Le Grand Maistre revint avec une cape qu'il fixa sur le nouvel écuyer toujours à genoux. Nouveau petit sourire aussi tôt dissimuler. Pour sur qu'il prendrait soin de sa cape, pour sur qu'il la porterait fièrement !

Sa vie prenait un nouveau tournant, et si certainement il vivrait moins longtemps en étant un licorneux, mieux vaut-il vivre une vie intense et mourir fièrement, qu'une vie sans surprise à entendre que ce soit l'âge qui est raison de sois.

Son regard suivit le mouvement de main d'Enguerrand et il tourna la tête à sa dextre. Des épées alignées sur une table. Gamling se releva et sans un mot se dirigea vers cette table. Sans la moindre hésitation son choix se porta sur une lame courte, une main. Contrairement à Sepa par exemple, il n'était guère en position de manier une lame longue à deux mains, trop jeune pour cela. Et puis il préférait de loin combattre avec un bouclier dans sa main gauche, plus pratique pour se défendre et subir les assauts de son adversaire.

Il prit la dite lame dans sa main et la sous-pesa. Satisfait il se retourna vers Enguerrand et la lui montra. Sa bouche s'ouvrit pour en laisser sortir seulement deux mots cependant bien assez précis.

Celle là.

L'écuyer avait donc fait son choix. Différent. Adapté certes à sa constitution mais reflet de traits plus profonds. L'épée à une main permettait rapidité et précision, offrant de surcroit assurance d'une meilleure protection. Une fois encore, plus que tout acte ou geste, certains choix étaient portes ouvertes vers l'âme. Détails insignifiants pour le néophyte, mais prenant tout leur sens pour qui prenait le temps de l'observation.
Ainsi donc, dès leurs premiers pas au sein de l'Ordre, certains caractères se définissaient, chacun prenant telle ou telle voie. De la diversité venait la force de la Licorne et quelque soit la voie empruntée, les plus tenaces et les plus purs parviendraient à emprunter les bons chemins menant à la Chevalerie.

Le Grand Maitre en était là de ses réflexions lorsqu'il se souvint que le nouvel écuyer se tenait devant lui, attendant réponse de sa part.
Inspection en règle de l'arme présentée. Facture parfaite comme toute œuvre venant des forges de Ryès. Elle saurait se montrer précise et tranchante à la fois.
Opinement léger du chef de la part du chevalier avant que de désigner les rangs des écuyers de la main.

Le choix a donc été fait. Qu'il te soit profitable. Tu peux, frère, rejoindre désormais les bancs qui sont tiens.

Regard se portant à nouveau vers les grandes portes du chapitre. Esprit vagabondant un instant. Première partie des intronisations venant de prendre fin. Réussissait il son examen de passage si tant est que cela en fut il. Souvenirs remontant à la surface de sa mémoire de cérémonies passées. Etait il à la hauteur? Parvenait il au moins pour partie à donner le caractère sacré et solennel à cette cérémonie.
Coup d'oeil rapide au Haut Conseil assis derrière lui. Ils restaient eux aussi immobile. Silencieux.
En cet instant précis, le Grand Maitre se sentit seul.

Si seul.

Mais il se devait de continuer. Encore. Rassemblement de ses pensées. Voix s'élevant dans la hauteur des lieux.

Que s'avance maintenant l'impétrant Fabien74

Amusant de se dire que la vie semblait jalonnée de cérémonies en tout genre et qu'elles avaient souvent un point commun à ses yeux. La longueur.

Pourtant elle connaissait l'importance de chacune d'entre elles. Le lien de vassalité, le lien du mariage etc... Tout serment avait sa valeur et celui-ci n'échappait pas à la règle. Ne jamais en prendre un à la légère, tous engageaient une vie, des vies.

Noisettes sages observant la salle, esprit à la dérive et pourtant présent, écoutant chaque mot, suivant les nouveaux écuyers.

Une tête rousse la fit sourire, elle avait su tenir sa langue et il n'avait rien su avant de recevoir la missive du Conseil. Sentiment étrange, il rejoignait les rangs des écuyers, les rapprochant donc au moment où ils s'éloignaient. Marie le regarda plus attentivement. Il paraissait heureux, serein, toujours une lueur amusée dans le regard. Lueur qu'elle avait failli lui faire perdre et pourtant c'était une des choses qui l'avait séduite, une de celles le caractérisant. Le Gardon....Bonne décision sans doute.

Un soupir, elle se reconcentra de son mieux, sourit à son frère qui officiait pour la première fois. Grand Maitre à sa place, elle le savait même s'il avait des doutes. Quoi qu'il en pensa, Enguerrand était un meneur d'hommes, un de ceux qu'on suivait non par crainte mais par respect et amour.

Invité

Salle du Chapitre, le grand frisson:

Il s'était étonné, à son arrivée à la Licorne, de l'absence de cérémonie officielle, et de serment à prêter. C'était bien mal connaître l'Ordre, mais comment aurait-on pu lui en vouloir, il n'était là que depuis peu. La céré monie avait quelque chose de grandiose, tous ces hommes, toutes ces femmes, réunis autour d'une même personne: le Grand Maître, et pour une même raison, l'intronisation de nouveaux écuyers. Mais ici pas de serment écrit, seulement une parole donnée. La parole prévalait sur l'écrit, noble chose. Cette primauté du serment oral n'avait pourtant rien de bien surprenant, il ne saurait en être autrement dans une telle communauté: on ne fait pas l'affront d'un serment papier à un frère ou à une soeur: la parole a cela de plus que le parchemin qu'elle est éternelle.

Les Hommes d'armes avaient été promus au rang d'ecuyer, qui répondait à leur engagement pour la Licorne, engagement qui avait pris acte depuis bien longtemps, bien avant même que Fabien entende parler de l'Ordre, pour certains. En cela il se sentait légèrement honteux, qu'avait-il de plus que les autres, pour avoir été accepté en tant qu'ecuyer? Enfin, il pourrait prouver sa valeur aussi bien comme écuyer que s'il avait été nommé Homme d'armes.

A son nom il sursauta. Tiens, lui qui tentait de se faire le plus discret possible depuis son arrivée allait s'avancer, sous le regard des frères et soeurs de l'ordre, quel pas, quelle avancée, mais quelle trouille surtout.
Solennelement, il avança, répondant ainsi à l'ordre du Grand Maître. Il se trouvait à quelques pas de lui.

L'impétrant s'était avancé, reprenant le chemin déjà emprunté des centaines de fois par nouvel intronisé. Lui même l'avait emprunté. Empreint se peu des mêmes sentiments que l'homme devant lui pouvait en ce jour ressentir. Peur. Appréhension. Fierté. Hésitation. Mille autres pensées s'entrechoquant en une sorte de tempête intérieure qui ne pouvait en laisser un de marbre.
Tous en cette salle se souvenaient du jour de leur intronisation comme d'un jour particulier. Le premier jour pour nombre d'entre eux d'une nouvelle vie. Celle qui les avait vu emprunter nouvelle voie, arpentant chemins encore déconnus. Celle qui les mènerait, pour certains d'entre eux, les plus dignes, les plus tenaces, les plus volontaires, vers la chevalerie.
Celui là serait il futur chevalier? Futur membre du Haut Conseil? Futur Grand Maitre peut être? Nul ne pouvait le dire. Ni pour lui ni pour les autres. Ainsi était faite la licorne. De cette nouvelle vie découlait pour tous la possibilité de prouver valeur et fidélité, chacun étant jugé pour ses actions au sein de l'Ordre.

L'impétrant se tenait devant lui, et le Grand Maitre attendit qu'il s'agenouille avant de reprendre parole.

Fabien. En ce jour tu deviens Ecuyer de l'Ordre Royal de la Licorne. En ce jour, tu rejoins l'un des plus prestigieux Ordres de Chevalerie du Royaume. De grands noms déjà ont franchi ce cap, par le passé. D'autres sont encore à venir. Peut être seras tu l'un de ceux là. Mais avant toute chose, afin de sceller ton engagement, il te faudra répéter les paroles du serment qui te liera à jamais à l'Ordre.

"De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

Invité

La peur au ventre, l'appréhension aussi, le jeune presque écuyer inclina du chef, montrant ainsi qu'il entendait bien les paroles du Grand Maître. Prononcer un serment, ça n'était pas rien tout de même. Et pourtant il en avait prononcé, oh que oui, au Conseil ducal, à la Chancellerie, celui du baptême, du mariage... Mais celui-ci... C'était autre chose. Non pas qu'il prenait à la légère ceux qu'il avait prononcé par le passé, surtout pas, mais celui qu'il allait répéter dans un instant représentait autre chose. Cependant il n'avait jamais été aussi sûr de lui. Certain qu'il empruntait la bonne voie, quoi que cela puisse lui coûter.

Il fit encore un pas puis prononça le serment:

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Une fois de plus serment avait été prononcé.
Une fois de plus les mots avaient résonné dans le silence de la pièce.
Une fois de plus le sens des mots avait été perçu.
Un nouvel écuyer en ce jour venait d'intégrer la Licorne. Un de plus.
Quelques pas en direction de la grande table pour revenir, tenant entre ses mains une cape azur, symbole de leur Ordre.
La passant sur les épaules de l'intronisé, le Grand Maitre reprit la parole.

Te voici en ce jour, écuyer de la Licorne, frère de cette assemblée ici réunie. Par le passé déjà tu as su faire preuve de don de soi, de dévouement pour les plus faibles et les nécessiteux. Fasse que par cette intronisation tu puisses poursuivre cette voie, défendant l'un des préceptes fondateurs de notre Ordre.

Désignant de la main la seconde table située à sa senestre.

Mais avant cela, il va te falloir, comme tes prédécesseurs, choisir arme qui, par sa puissance et le respect qu'elle imposera, te permettra de mener à bien tes actes. Choisis la bien car il n'y en aura qu'une. Lorsque tu auras fait ce choix, frère, tu rejoindras les bancs des écuyers de la Licorne, un parmi les autres en cet Ordre royal.

Invité

Il écouta le Grand maître, hochant de la tête à chaque fin de phrase. Jamais il n'avait été aussi sûr de quelque chose. Et cet engagement, comme les autres, il le respecterait. Mais il lui fallait maintenant choisir une arme. Choix difficile. Un bâton? Une épée? Une hâche?
Il avait déjà utilisé et le bâton, et l'épée, et n'était pas assez bon pour se servir d'une hâche au combat. Mais alors que faire?

Oh, mais!

Il en connaissait une autre, d'arme.
Le Fauchon.

Fort des leçons reçues en salle d'armes, il mira le bel objet, plus travaillé que celui dont il s'était servi peu de temps auparavant. Sur la lame était gravée une Licorne, et un pommeau d'un bleu profond ornait l'extrémité de la poigne, ensserré entre trois fleurs de lys d'argent. Il fit quelques manoeuvres, puis la garda en main, satisfait. Voilà donc l'arme que j'utiliserai, lorsque je me battrai sous l'étendard de la Licorne.

Il revînt devant Enguerrand, et dit:

Voici Maître, mon choix est fait.

Puis il s'inclina.

L'écuyer avait hésité un court instant devant les armes à lui offertes. Réflexion pour une décision qui se révélait au final d'importance.
Prise en main d'une arme peu courante. Rapide essai de celle ci comme pour en jauger sa facture et son efficacité.
Arme de taille et d'estoc que ce fauchon, à la fois couramment usitée par les hommes de pied et efficace à souhait.
Le Grand Maitre apprécia ce choix d'un bref hochement du chef avant de désigner les bancs des écuyers au nouvel intronisé.

Attendant une fois de plus que le nouveau frère se soit assis, il reprit en direction de la porte.

Il est temps maintenant de faire s'avancer un homme au passé tout à la fois long et prestigieux. Connu pour ses faits en son comté d'origine, mais également en la cours et en nombreuses places du Royaume de France. Il a choisi de quitter dorures et confort pour rejoindre nos rangs, devenant simple écuyer parmi les écuyer, choisissant de mettre son expérience et sa valeur au service de notre Ordre et du Roy. Que s'avance à présent l'impétrant Nicotortue et qu'il s'agenouille devant moi.

Invité

Il attendait parmi le petit groupe, à l'entrée de la grande salle dont les portes étaient largement ouvertes, mais dans le couloir. La cérémonie s'annonçait longue au vu du nombre de candidats à introniser. Quelques-uns étaient déjà passés, des hommes d'armes, à ce qu'il paraissait. Toujours aux côtés de sa promise, le Comte attendait patiemment son tour, observant l'attitude des impétrants successifs, l'atmosphère de la salle dans laquelle régnait un silence religieux et la façon dont le Grand Maître gérait la cérémonie. Il était d'ailleurs curieux d'observer le Baron dans ce milieu, son élément.

Soudain, son nom retentit sous les grandes voûtes de la pièce. Sur un dernier regard, il abandonna Ewa et s'avança aux devants d'Enguerrand. Pour avoir vécu nombre de cérémonies, il n'était pas plus troublé que cela, même si celle-ci revêtait une signification toute particulière. D'ailleurs le Grand Maître n'avait pas manqué de relever la chose alors qu'il l'appelait, arrachant un bref sourire au futur Ecuyer. Pourquoi attachaient-ils donc tous autant d'importance au fait qu'il ait accepté de quitter confort et dorures pour rejoindre les rangs de l'Ordre ? Cela était-il donc si inconcevable ? Il n'était pas le premier et sûrement pas le dernier non plus.
Masquant ses pensées derrière son habituel masque de froideur, il traversa la salle d'un pas assuré, la tête haute, le regard fier, presque glacial. Pourtant, une étincelle couvait au fond des prunelles vertes, signe d'émotions refoulées sous une attitude guindée, devenue naturelle au fil des années lors de ce genre de circonstances.

Arrivé devant le Grand Maître, d'un geste inconscient, le Comte lissa son habit, ne prenant pas même le temps de s'étonner de sa simplicité et, quasiment, de sa rugosité. En ces lieux, la sobriété était de mise et il était hors de question de s'afficher dans les vêtements onéreux qu'il arborait à la Cour, lors des fêtes officielles et autres cérémonies. Il lança un rapide regard sur les membres du Haut Conseil, assis en silence derrière leur Grand Maître, observant les nouveaux membres. Ses yeux s'attachèrent un instant sur le siège vide mais ne trahirent aucune émotion. Il n'avait eu que mépris et hostilité pour le défunt dès leur premier échange et le mariage, fort malheureux, de celui-ci avec sa cousine n'avait guère arrangé les choses, bien au contraire. Certes, sa mort avait été particulièrement horrible et il en savait quelque chose pour y avoir été aux premières loges mais cela n'avait pas suffi pour le faire revenir à de meilleurs sentiments. Tant d'années d'inimitié ne s'effaçaient pas ainsi...

Enfin, lentement, le Comte s'agenouilla et regarda Enguerrand qui le dominait de toute sa hauteur. Le Grand Maître se doutait-il de l'importance de cette position ? Cela faisait bien longtemps que le futur Ecuyer ne s'était agenouillé devant personne. Tellement longtemps d'ailleurs qu'il était incapable de s'en souvenir. Rien que par ce geste, il montrait sa motivation et son désir de s'intégrer dans l'Ordre et d'en suivre religieusement les principes. Pourtant, même ainsi à genoux, il n'y avait rien de humble dans son attitude. Le dos bien droit, la nuque raidie, le menton légèrement relevé, tout dénotait l'orgueil de se trouver là.
Ainsi figé, il attendit qu'Enguerrand prononce les formules rituelles, commençant ainsi son intronisation.

L'impétrant s'était avancé. Démarche assurée. Attitude fière, presque hautaine pour certains.
Le Grand Maitre l'observa attentivement, détaillant chaque mouvement, chaque expression de son visage.
Il ne le connaissait somme toute que fort peu, leurs chemins n'ayant fait que se croiser à plusieurs reprises. Que ce soit en les couloirs du château de Limoges comme sur les champs de bataille, ou en quelque salon ou salle parisienne. A quel point l'appréciait il, il ne saurait le dire en ce moment. Il connaissait son sérieux, sa fidélité, son attachement à ses valeurs, sa rigueur également, sentiments qu'il aimait lui aussi à partager.
Peut être cette intronisation serait elle occasion de connaitre plus en profondeur celui qui maintenant s'apprêtait à s'agenouiller devant lui. Peut être son union future avec Ewaële le serait elle également.

Mais pour l'heure, cérémonie se devait d'avoir lieu. Nouvel écuyer reçu au sein de l'Ordre.
Lorsque l'impétrant vint prendre place devant lui, le Grand Maitre retint fin sourire qui n'était ni de circonstance ni justifié. Il savait que peu avaient pu faire mettre genou à terre à cet homme. Il le savait et pouvait le deviner au regard par lui adressé. Franc. Direct. Assuré.
Quelques instants de silence avant que le Grand Maitre ne prenne parole.

Impétrant Nicotortue, tu as fait choix de postuler pour rejoindre les rangs de la Licorne, et les frères et sœurs ici réunis ont eu fiance assez en cette décision là pour t'accepter en nos rangs. Peut être n'est ce pas nouvelle vie qui démarre en ce jour, peut être n'est ce pas là non plus nouveau départ, mais à tout le moins à compter de ce jour, tu feras partie de l'Ordre de la Licorne.
Tu en connais les devoirs. Tu en connais les exigences. Tu en connais également les conséquences.
Je te sais valeureux assez pour te montrer digne de l'honneur qui t'es fait.
Je te sais courageux assez pour défendre jusqu'au bout ton Roy et la Licorne, et ce en toute place que l'adversité le décidera.
Afin de sceller ton destin à l'Ordre, il te faut maintenant répéter les paroles de ce serment qui te fera devenir Ecuyer de l'Ordre Royal de la Licorne:

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Invité

Le silence entre les deux hommes ne dura guère qu'un infime instant mais il fut suffisant pour qu'ils se jaugent et sachent ce que pensait l'autre. Le Comte ne perdit pourtant pas de temps à réfléchir outre mesure à ce qu'il pouvait bien penser et savoir de son Grand Maître. Ce n'était ni le lieu, ni le moment. Pour l'heure, il s'agissait de se concentrer sur ses paroles, afin de les mémoriser et de les répéter fidèlement.
Dès les premiers mots du serment, il nota une légère incohérence mais resta muet. Il serait temps d'en aviser qui de droit plus tard, lorsque la cérémonie serait achevée. Et il n'était pas question de commencer sa vie dans l'Ordre en remettant en cause l'un de ses fondements. Aussi, docilement, presque trop facilement, il enchaîna à la suite d'Enguerrand, la voix ferme et assurée :

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Bien sûr, il se garda bien d'ajouter que le serment qu'il avait prêté lors de son accession à la chevalerie mentionnait déjà tout cela. Il connaissait cependant assez l'importance des rites de passage pour suivre celui-ci à la lettre, ainsi qu'on le lui demandait. Pourtant, une partie de lui ne pouvait s'empêcher d'observer la scène d'un oeil inquisiteur, mémorisant le moindre détail, le moindre geste, la moindre attitude des responsables de l'Ordre placés devant lui. Une habitude depuis longtemps acquise et qui s'avérait souvent fort utile. Par ailleurs, il aimait se remémorer les cérémonies auxquelles il participait. De plus, il échangerait ses impressions sur celle-ci avec Ewa et il importait donc d'être le plus attentif possible. Il fit soigneusement attention à ne rien révéler de ses pensées, gardant un air pénétré alors que son serment se finissait et qu'il se taisait. Le regard vrillé dans celui d'Enguerrand, il attendit la suite.

Les mots du serment avaient été prononcé. L'homme en face de lui restait imperturbable, sans marque d'émotion décelable. Dissimulation ou réel détachement. Impossible de le savoir.
Regard un instant échangé entre ces deux hommes, chacun plongeant dans le rond noir et profond de la pupille de l'autre, avant que le Grand Maitre, se dirigeant vers l'une des table, n'en revienne avec une cape de la Licorne.
La passant sur les épaules du nouvel écuyer, il reprit parole.

Nicotortue. Tu as prononcé le serment te liant à l'Ordre. Te voici désormais écuyer de la Licorne.
Cette cape sera signe visible de ton appartenance à l'Ordre. Cette licorne d'argent brodée sera le rappel permanent de ce que tu es et seras à compter de ce jour.
Il te faut maintenant choisir l'épée qui sera tienne, bras armé faisant respecter les paroles que tu viens de répéter. Elle sera la pointe qui te guidera. Elle sera la force qui t'épaulera. Elle sera la puissance qui te fera terrasser les ennemis de la Couronne et de notre Ordre.

Bras senestre désignant la seconde table placée de ce côté là.

Le choix te revient désormais. Lorsque celui ci sera fait, tu pourras regagner les rangs de la Licorne, prenant place sur les bancs des Ecuyers dont tu es désormais.

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