[RP] Un petit déjeuner (presque) comme tous les autres...?

" NOM DE DIEU DE FOUTRE DE MARSOUIN LEPIDOPTERE UNIJAMBISTE DES FORETS NORD-ZIMBABWEENNES! *"

C'est sur ces pensées en réalité peu amènes que le massif tavernier légitime de cette fichue gargotte rentra à grands pas, amenant avec lui une telle quantité de vent que deux torches dûrent lutter ferme contre la froide bise de cet hiver, quasi polaire à se geler les BIIIP frigorifique, se balançant violemment de gauche à droite, alors que le lourd "PAF! PAF!" des jambes vigoureuses du géant d'ébène se posant sur le palier de la taverne retentissait, accompagné du délicat raclement de bois violent des sabots sur la pierre. Semi-titan arrivant avec autant de délicatesse qu'un éléphant aveugle dans un grand magasin de porcelaines Ming ouvragées, l'observateur (im?)pertinent aurait sans aucun problème put noter que aujourd'hui, le René en avait foutrement sur la patate. Et d'aucun l'ayant connu énervé auraient pu affirmer, avec toute la certitude que laissent aux soldats les plus aguerris deux heures de combat intense au milieu d'ennemis voulant leur mort, que s'il y avait un moment où on n'aurait SÛÛREMENT pas dû le faire suer, c'était bien en ce moment. Le René était un peu comme un Gauvain réincarné: on lui avait raconté, lors de son enfance studieuse au monastère, les valeurs de cet authentique chevalier 100% pur beurre, qui était de plus en plus fort au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel, et de moins en moins à la nuit tombante. Sauf que le René, c'était le mauvais temps qui le laissait réellement devenir une bombe à retardement. Réservoir à basses pressions atmosphériques, bombonne se récupérant quasiment tout élément liquide pouvant de près ou de loin le mouiller, lavabo à froideur, aimant à tout temps un temps soit peu "mauvais", il réagissait avec une violence certaine à l'approche de l'automne, des premiers frimas, et des premières nuits glacées. Mal réveillé, les jambes cotonneuses, le bonhomme avait la tête du sergent-instructeur qui cherche avec impatience un perdreau duquel il pourra botter le cul jusqu'à plus envie, avant de le laisser tâcher de s'asseoir et de faire l'hélicoptère avec. Habillé de larges braies de grosse laine brune, passées sur des jambières de cuir emmaillottées dans du tissu de meme consistance, les sabots aux pieds, dont émergeaient quelques petits brins de paille tiède, il portait aussi un ample bliaud de lin couleur crème, passé sur deux chemises de laine épaisses, une longue et une courte. Le mantel aux armes de l'ordre aux épaules, il entra alors dans la taverne, les sabots tapant sur le pavement de céramique de couleur argent et azur, laissant de larges empreintes mouillées qu'il devrait nettoyer plus tard. Cette perspective-là aussi l'énervait, aussi l'éloigna-t-il d'un revers de la tête, se disant qu'il était déjà bien assez énervé pour aujourd'hui.

Il fallait dire qu'il avait de quoi être énervé, ce matin-là. Réveillé avec les poules juste après l'aurore par quelques vers lui triturant furieusement le rectum, le gaillard commença sa journée par une pensée bêtasse, limite absurde:

" 'Faudrait réellement que j'arrêtes de boire autant, et de bouffer autant de barbaque..."

Malgré cette prise de conscience tardive, il se tapa qui plus est une trique d'une puissance telle, que le sourd aurait pu sans problèmes (selon ce qu'il pensait) déraciner un chène avec, ou aurait même pu faire faire de la balançoire à quelque luxueuse duchesse avec moult breloques sans le moindre effort, uniquement en jouant avec le gonflement de ses corps caverneux. Légèrement agacé par les deux phénomènes qui représentaient la façon dont son corps le rappelait ainsi à l'ordre pour ses excès, il alla alors jusqu'aux 4 coins de sa petite chambrée située au dessus de la taverne et, rassemblant ses frusques, descendit pour d'une part faire sa toilette et d'autre part s'épancher le fondement dans quelque endroit un temps soit peu convenable, à savoir les latrines. Posant le séant qu'il avait délicat (et poilu) sur le délicat trône représentant le bord du trou délicat dans lequel il allait délicatement déposer un délicat reliquat de ses turpitudes précédentes, le René lâcha par la même occasion une glaire assez jaunasse venue du fin fond de ses poumons, quoique parfois piquetée de touches verdatres du plus bel effet. Sa petite affaire faite, il se releva prestement et alla faire sa toilette le plus vite qu'il en aurait été capable. Le temps, ce matin-là, avait ce particularisme qui n'existe que dans les temps qui séparent de façon parfois assez abstraite la période doucereuse et colorée qu'est l'automne de la froide chape de neige de l'hiver, à savoir que la brûme était partout présente sur le plateau rocheux de Ryes, empêchant au René de discerner plus de la moitié de la cour au niveau de la taverne. On pouvait aussi rajouter à cela un ciel gris, mais gris, de telle façon que l'on aurait eu du mal à estimer s'il faisait réellement jour autrement que par les minces rais lumineux qui parvenaient à passer entre les nuages qui, de temps en temps (il ne fallait tout de meme pas dramatiser!) bougeaient. Trait du sort? Amabilité divine? Toujours est-il que c'est au moment où le René allait aux latrines, situées de l'autre côté de la porte par rapport au post de garde, que commença " l'apocalypse". Apocalypse de neige fondue mêlée de pluie pernicieuse, du genre de celle qui ne mouillera presque pas, mais vous gardera frigorifié jusqu'au coin du feu. Apocalypse de vent tordu qui allait et venait, s'infiltrait jusqu'au niveau de vos parties les plus intimes avant de s'en repartir "Bonjour! Au revoir, et au plaisir! ", en étant parti avec les derniers bribes de chaleur que vous aviez emporté précieusement avec vous de l'intérieur. Apocalypse de gadoue que cette cour qui, la mince couche de neige fondue passée, se retrouvait de surcroît bombardée d'eau, la faisant passablement, en certains endroits passer pour une petite rivière, voire un gros lac. L'eau stagnait, s'écoulait, passant en grande partie soit sous la herse et le pont levis relevé pour s'en aller bailler dans le canal qui reliait la Forteresse à Ryes d'une part, et à Arromanches d'autre part, soit dans des rigoles qui allaient jusqu'à des "puits" souterrains, qui permettaient l'approvisionnement en eau. L'eau s'infiltrait dans tous les bâtiments de la cour, et René, en passant dans la cour, se demanda réellement si les chevaux de l'écurie ne se trouvaient pas confrontés à une paille humide à un point tel qu'elle devait en devenir caoutchouteuse. Mais baste! Ce n'était pas son boulot, et il n'allait certes pas s'imposer de travail supplémentaire...Mais malgré tout, énervé de ce temps pourri, il lâcha un haut et clair:

- " PAAAYYYSSS DE MERRRRDEEEEE! "

Qui n'eut en fait pour effet notable que d'accentuer encore les pluviosités entamées plus tot.
Et les créneaux, les chemins de ronde devaient eux aussi être envahis par la gadoue. Un vrai bordel, ce temps de cochon normand...Et le René, ne voyant pas Stannis levé de si bon matin, en déduisit que le pauvre avait au moins eu l'idée sensée de faire la grasse matinée ce matin-là. Une fois sorti des latrines, la neige fraiche accumulée sur son mantel et ses jambières à moitié fondue et l'ayant transie jusqu'aux os, il alla jusqu'à la fontaine qui ornait le milieu de la cour, et auprès de laquelle étaient écrits tous les patronymes des chevaliers légendaires morts. Récupérant un seau qui en était à proximité, et apres en avoir ôté la neige, il le plongea dans l'eau de la fontaine, et le reposa à terre. Grinçant des dents, car là allait se trouver la partie la plus compliquée du déplacement, il ôta quasiment tous ses vêtements, ne gardant en vérité que de quoi cacher ses attributs virils. Et, d'un geste décidé, de prendre le seau au sol, et de se le vider intégralement sur la tête pour se réveiller et ainsi faire office de toilette matinale. S'essuyant avec son mantel, et récupérant ses frusques presques gelées malgré le peu de temps laissées seules, il entreprit alors le chemin de retour vers la taverne. Virant du pied un chien errant qui venait lui quémander un os, il alla ainsi jusqu'à l'entrée de la taverne, où sa diatribe commença contre ce fichu temps pourri.

Cette journée s'annonçait décidément comme une journée chiante. Il le sentait. Il le humait dans l'air, rien que dans la façon dont elle s'était commencée...Et rien que l'idée de préparer le petit déjeuner le faisait royalement suer à l'avance, vous pouvez me croire. Entrant dans la taverne, laissant le mantel, il alla avant toute chose préparer le four à pain pour la journée, qui risquait d'être looooongue...TRES longue...C'est ainsi que, réellement démotivé par l'idée de se coltiner tout ça tout seul, alla-t-il jusqu'au dortoir des écuyers et des hommes d'armes, frapper violemment à la porte et de les réveiller prestement.

- "DEBOUT! B'soin d'bras! Fissa! Un ou Deux volontaires, au pas d'course. ET BOUGEZ-VOUS! Ou j'les choisis moi-même... "

Et les suscités de comprendre qu'il ne fallait REELLEMENT PAS, si l'on craignait un tant soit peu pour sa santé, le contrarier...

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*: Ici figure tout un lot d'insultes peu glorieuses pour les oreilles du créateur, transposées selon les envies du rédacteur pour éviter que les moins de 21 ans soient choqués par le contenu de ce RP (Comment ça j'ai horreur de me faire traiter de psychopathe parce que j'aime les RPs gore?)

- "DEBOUT! B'soin d'bras! Fissa! Un ou Deux volontaires, au pas d'course. ET BOUGEZ-VOUS! Ou j'les choisis moi-même... "

Zarhroc venait de se réveiller en sursaut ! Un cauchemard sans doute, un claquement de porte assourdissant avait conclu ce rêve... Il se frotta les yeux, assis sur sa paillasse, quand, on entendit ce mugissement !
L'homme d'armes tourna la tête !
Ah non ! Pas de cauchemard... Le spectacle semblait effrayant... Une espèce de truc noir se tenait devant la porte, le cri devait venir de là...
L'homme prenait tout le cadre de la porte, le jour n'était pas encore levé. Un contraste avec la lumière extérieure rendait le géant encore plus grand, encore plus effrayant, et donc encore plus dangereux.

Zarhroc paniqua un moment et se leva d'un bond, l'épée à la main !

Oh réveillez-vous par ici, on a une petite visite...

C'est alors qu'il réussit à reconnaitre le tavernier... Kékidi. Mais il ne l'avait jamais vu énervé comme ça ! Son visage avait l'air transformé, où était-ce le contraste avec la lumière ?

Euh... fausse alerte...

Il posa son épée contre le mur à côté de son lit, puis s'habilla...

Bon, ben puisque je suis levé, je suis volontaire...
De toute façon je n'ai plus trop le choix maintenant.

EDIT : une petite erreure de ma part...

Liagan arriva, il devait être a quelques metres de la port et il entendit Kékidi et un de ses frères peut être Zarhoc, il ne savait point exactement, aussi il accéléra le pas et entra. Il fut soulagé il ne tapait point dessus.

Bonsoir l'Kékidi , ca va bien? J'ai ebntendu crié, si i lvous faut quoi que ce soit, pas de soucis, je serais a cette table.

Ils avaient surement des choses a ce dire, aussi il s'empressa de s'assoir et de prende un verre de vin.



Liagan arriva a la taverne, il ouvrit la porte et respira l'air chaud et qui sentait bon. Il vit Zarhorc a un tble, il marcha dans sa direction

C'est encore moi frère puis je joindre votre table?

Il attendit calmement la réponse de Zarhorc.

Le René faillit éclater de rire devant l'intervention de la demie-portion. Il l'avait déjà repéré d'autres fois, c'est vrai. Et il trouvait aussi qu'il était bien fendu de la gueule, le jeunot là. Ca sentait le pécore, mais le pécore tatillon et soigneux. Et le René savait pertinemment qu'en combat, la question se réglerait vite.

Seulement, il lui disait tout de meme une petite vérité. Il avait tendance à considérer les gens un peu comme de la merdasse, le René. Et son humeur de chien écrasé n'y était pas étrangère. Seulement, un taulier, ça ne perd pas la face. Alors, hésitant entre lui en coller une et s'excuser, il adopta la posture défensive. Regardant le Gascon de pied en cape, il lui répondit:

- " Le respect, gamin, ça se gagne, chez moi. Rien n'est gratuit, et encore moins automatique. Être admis dans les fils de la Licorne n'est pas tout. T'as aussi intérêt à être au paquet, et à montrer ce que tu vaux. Pour ça, t'es bien fendu d'la poire. Mais le jour où tu seras capable de prendre ton zig, et de t'en faire une cravate, là, tu seras peut être respecté. Jusque là, tu es n'importe qui. Tu pourras hurler au scandale, ce n'en sera pas moins la réalité.

Crée toi un nom, et gagne mon respect. Et on reverra à ce moment-là..."

Et le René de tourner le dos, et de repasser le seuil de la grande pièce. Rien que cette réponse, en fait, le ferait déjà infiniment plus respecter que les autres, aux yeux du géant. Les forts en gueule, ça réfléchit. Et ça agit. Pas comme les autres, souvent...
Le gamin lui plaisait. René aimait bousculer les gens, provoquer les résistances. Il n'était pas stupide: il était dans un ordre royal, après tout. Être dur permet de voir ceux qui ne courbent pas l'échine, et qui sont malgré tout des penseurs, et des chevaliers. Il se disait que le gamin avait du potentiel...
Le voyant levé, le menton vers le haut, le René ne put malgré tout s'empêcher de sourire sur le seuil. L'une des qualités de la boxe était surtout de ne jamais tomber au sol, sauf quand le corps vous forçait à lâcher. Et malgré l'air de moucheron du gamin, il avait presque une posture de boxeur. En avant, prêt à relever les obstacles. Un vrai gagneur...
Le géant, reposant la main sur la porte pour la fermer, repassa la tête par l'ouverture:

- "L'âne te dit de le rejoindre le plus vite possible à la taverne, "Fort-en-gueule". Comme ça, tu m'aideras à préparer le p'tit déjeuner de la forteresse...Ca t'intéresse? "

EDIT: Je ne tiens pas compte du post de Liagan, qui est...à coté de la plaque! A modifier, avant d'être pris en compte.