Taverne qu'ils ont dit...

Sujet: Taverne qu'ils ont dit... Mer 20 Jan 2010 - 0:49

.... Oui bon elle l'avait demandé en même temps. Mais, car il y avait un mais, elle avait alors complètement oublié René. Pas possible? Beh la preuve que si hein vu que la mémoire lui était revenue genre uppercut au foie quand elle avait lu. C'était pourtant le genre de chose ou plutôt de personne qu'on oublie pas à la base. Et ben pourtant elle l'avait fait.

C'était donc une Marie pas plus rassurée que cela qui poussa la porte de la pièce principale et s'avança avec circonspection, marcha lentement à l'intérieur avec un air qui se voulait assuré. Ce qui ne dura pas longtemps lorsque la porte, qu'elle avait cru retenir, se referma dans un claquement sec. Qui bien sûr retentit dans la salle vide et lui arracha un cri de pucelle effrayée, blanchir sans doute quelques cheveux au passage sans compter le bond qui l'avait fait quitter le plancher des vaches.

Et bien cela au moins c'était fait. Autant pour l'arrivée discrète. Plus qu'à se refaire une dignité et se reprendre. Raclement de gorge, trouver une formule, une façon de lui dire ce qu'elle venait faire là - non pas boire enfin si pourquoi pas mais non - et là ben cela tournait comment dire à vide.

Profond soupir. Quelques pas. Un petit...

René?

Quelques pas de plus avant de s'installer l'air de rien devant le comptoir, de choper sa flasque et d'en boire une gorgée tout en zieutant l'arrière du dit comptoir et l'arrière pour s'occuper un peu l'esprit.

Depuis combien de temps ne s'était-elle pas retrouvée du côté tavernier et assoiffée? Tandis que la violette réchauffait sa gorge, des souvenirs de Rochechouart et des 4 Piliers remontaient à la surface. Amusant, ils étaient d'ailleurs ici ces quatre là.

Curieuse elle finit par faire le tour et s'approcher de l'installation du géant pour l'examiner d'un peu plus près.

Toujours pas de géant. Elle avait eu le temps de faire la liste des alcools présents, de les compter, les recompter, les rerecompter. Mais rien. Il devait pourtant être quelque part. Le souci était qu'elle avait besoin de lui parler quand même.

Profond soupir. Il restait la cave et cette trappe à soulever pour vérifier qu'il n'était pas tombé à bas de l'échelle et ne gisait pas en bas, une jambe cassée. Hum... Bon elle n'y croyait pas vraiment. Vu le coffre elle l'entendrait hurler à travers le bois épais. Quoique beugler serait peut-être plus approprié... Hum. Bref. De toute façon il fallait qu'elle aille s'en rendre compte par elle-même.

Marie ouvrit donc, alla chercher une bougie, se pencha un peu en avant et tendit celle-ci pour essayer d'éclairer. Mais il lui était impossible de réellement arriver à chasser suffisamment l'ombre pour pouvoir avoir une idée. Profond soupir, elle posa la bougie sur le sol, entreprit de descendre quelques barreaux, reprit la lumière et continua à descendre. Lentement. Mais il est parfois des jours où rien ne fonctionne. Son pied droit glissa, elle se rattrapa comme elle put, d'un geste un peu trop vif mais la flamme de la bougie vacilla avant de s'éteindre.

Et merdeeeeeeeee!

Il ne restait plus qu'à remonter pour en trouver une autre et cette fois encore, son pied glissa et cette fois elle descendit directement, se retrouva au sol non sans avoir mangé un barreau sur le crâne qui l'assomma pour un petit moment.

Est-ce que quelqu'un viendrait l'y rechercher? S'apercevrait qu'elle était en bas? Allez savoir.

Invité

L' Ecuyer Guyennois qui passait souvent par la taverne pour voir si la rousse n' aurait pas une envie de lui laisser sa revanche suite aux duels à quatre qui l' avait fortement distrait même si les garçons avaient perdu un peu de leur fierté de mâles.

Malgré le temps humide, Alexandre avait une petite soif et puis peut etre aurait il l' occasion de rencontrer quelques frères pour partager une bonne biere

En cette journée de neige sur Ryes, il se refusa à mettre un pied dehors, d'ailleurs pourquoi faire ? Il arpentait les couloirs faisant raisonné ses bottes qui martelaient le sol et se dirigea sans croiser quiconque vers la taverne.

Le blondinet ouvrit la porte doucement des fois que quelqu'un soit en train de réflechir sur le goût particulier de la biere en pleine hiver. Personne aux tables, pas de René, personne appuyé au comptoir.

Il se dit qu' il allait pas rester betement là à attendre une biere. Sans passer derriere le comptoir de peur que le René ne le surprenne, il se pencha pour récupérer une chopine et se versa une bierre.

Bon allez a la tienne mon gars se dit il

Invité

La taverne… Moui pourquoi pas et puis cela lui ferait l’occasion de voir peut-être Marie. Maintenant que cette dernière s’en occupait, elle irait peut-être plus souvent dans ce lieu où elle avait mené à côté de sa Suzeraine un fameux duel. A ce souvenir, un léger sourire vint se figer sur ses lèvres. Comment ne pas se rappeler ce moment mémorable et par bien des côtés… On disait bien que le ridicule ne tuait pas mais bon, les touches n’avaient pas toutes été très régulières… Enfin ils s’étaient tous amusés et c’était sans doute là le principal. Elle arriva devant la porte et comme son habitude, la poussa du bout de sa cuissarde. Elle s’ouvrit lentement, laissant découvrir le lieu à ses yeux… Pas de Marie mais… Alexandre devant le comptoir? La rouquine haussa les sourcils… Bizarre!

Elle avança lentement pendant que le blondinet lui tournait le dos, décidément ils avaient le chic pour se croiser dans ce lieu. Peut être que c’était écrit ainsi, des piliers de comptoir… Nouveau sourire, mais en coin cette fois, vint éclairer le visage de la jeune femme.

Alors comme ça on boit seul? Tu n’aurais pas vu Marie par hasard, elle devrait être là logiquement, c’est elle qui a pris possession de…

Elle se mordit la langue et regarda la pièce, ses yeux retraçant un fameux parcours fait par les deux présents lors du combat qu’ils avaient livré peu de temps avant. Puis elle s’arrêta sur le sol là où… Petit nez qui se tortille en se souvenant de la position hasardeuse qu’elle avait osé prendre sur le guyennois. Elle revient sur les traits de son vis-à-vis qui était jusqu’alors resté silencieux. Etait-il surpris de sa visite ou alors avait-il perdu sa langue ou qu’en savait-elle encore. Elle attendait une réaction, un mot, un sourire, un geste que diable quelque chose., Mais rien il dégustait un liquide ambré tout en la scrutant. Léger soupir de la rouquine qui leva les yeux au ciel, s’approchant tout en reprenant.

Bon alors qu’as-tu fais de Marie? Tu l’as attachée quelque part pour te venger du duel que tu as perdu avec Argael? Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarie… Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarie…

Aucune réponse, rien. Ewa posa ses mains sur ses hanches, commençant à s’inquiéter elle se faufila derrière le comptoir et se pencha vers Alexandre.

Bon alors avoues, tu en as fait quoi?

[Pas loin de la Taverne mais pas dedans au cas où il y aurait le méchant grand monsieur tout noir qui fait peur à tout le monde surtout à Bess]

Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarie…

Arrêt immédiat, la main déjà sur la fusée de la Bastarde, l'autre rivée sur la nouvelle dague que Shiska lui a offerte. On regarde autour de soi pour enfin laisser le cerveau fonctionner. Nigaude ! t'es dans la forteresse qui veux-tu qui attaque ?

Bon faut avouer qu'entendre hurler ainsi n'aide pas à se sentir en sécurité, m'enfin Ryes reste Ryes tout d'même, avec tous ses membres (ou du moins une partie), ça serait beau voir la forteresse aux mains de malendrins. Nouvel appel un peu moins fort, ça semble venir de la taverne.

Hum... disons que l'adepte de la bonne prune préfère rester éloigner de cet endroit qui recelle l'une des plus grosses baraque qu'elle ait jamais vu. Et vu son gabarit, la Bessou évite autant que faire ce peu de croiser la dite baraque. En gros elle vient jamais ici, sait on jamais ce qu'il pourrait passer par la tête de l'immense tavernier.

M'enfin à bien y réfléchir c'est bien la voix d'Ewae non ? oui ? on dirait ... en plus des Marie y en n'a pas des masses par ici donc il y a de grandes chances pour qu'on parle de la même...

Soupire, en se disant qu'on aurait mieux fait de faire le tour par un autre endroit plutôt que passer par ici. M'enfin si Marie et Ewae ont des ennuies on va peut être pas les laisser seules non ? peut être que Marie n'a pas de chausse à lancer ... ou qu'Ewae n'a plus ses armes. Demi tour vers la taverne, on prend son courage à deux mains, on tente de prendre un air décontracté, tout du moins on essaye, et on s'engage dans la taverne au moment même ou un Guyennois en sort.

Ewae ? ça va ? qu'est ce qu'il a notre Guyennois ? où est Marie ? Pourquoi tu cries comme ça ? Il est ou le René ?

Regard qui parcours la taverne, la Bessou garde un semblant de sourire, alors qu'elle est quand même prête à prendre la poudre d'escampette si un René venait à apparaître en râlant

Invité

Elle aurait aimé crier ‘eh blondinet tu vas me répondre ou bien…’ Mais elle n’eut pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion, la scène qui suivit la laissa là comme deux ronds de flan. Surprise ? Oui elle l’était et sa réaction ne se fit pas attendre. Sans doute trop vive ou trop naturelle, mais c’était ainsi, on ne se refaisait pas. Le Guyennois sortit aussitôt de la taverne laissant Ewa là, plantée, sa tête suivit les mouvements du jeune homme et elle ferma les yeux quand la porte se referma sur lui. Haussement d’épaule, museau qui se relève fièrement… Bon ben c’était la vie hein, elle n’allait pas lui courir après surtout que Marie n’avait toujours pas refait surface. Elle en était la dans ses pensées quand la porte s’ouvrit à nouveau. Le retour d’Alexandre? Non c’était une Bess un peu hagarde qui apparut dans l’encadrement de la porte et qui déjà posait moult questions…

Euh ben… Tortillement de nez. Il était temps de reprendre une attitude presque normale.

Bonjour Bess, oui ça va, du moins je crois…

Regard vers la porte quand son amie parla d’Alexandre, une main qui se leva pour signifier que ce n’était pas très important et le regard qui se noya ailleurs pour ne rien laisser paraitre du malaise qui aurait pu s’installer en insistant sur le départ précipité.

J’sais pas où est René et encore moins Marie, et c’est pour cela que je crie, en espérant qu’elle veuille bien montrer le bout de son museau… Mais je crois que…

Elle ne finit pas sa phrase comme bien souvent d’ailleurs puis, dans un mouvement un poil comique, elle se mit à quatre pattes et regarda sous les tables… Regard vers Bess, essayant de garder son sérieux, elle fit non de la tête pour signifier que la Vicomtesse n’était pas là… Elle se redressa, alla jusqu'au comptoir et regarda derrière, déplaçant quelques bouteilles et refit les mêmes mimiques observant la Bess du coin de l’œil, continuant son introspection un petit éclair d’amusement dans ses prunelles…

Tu vois, pas de Marie, personne, c’est pour ça que je crie! Bon, c’est bien mignon tout ça mais où peut elle bien être. Soit elle n’est pas venue à la taverne soit…

Elle laissa sa phrase en suspend et regarda la trappe qui menait à la cave… Elle pencha la tête avec un petit haussement de sourcil, regarda la Baronne avec une moue peu commune…

Hum… Elle n’est tout de même pas descendue s’allonger sous un tonneau hein? Pas Marie?

Lever la trappe? Oui c’était sans doute ce qu’elle allait faire mais son visage était perdu sur celui de l’autre écuyère attendant une réponse ou…

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Dim 7 Mar 2010 - 23:43

[Et une Comtesse à quatre pattes... Une !]

Nul ne saurait qui des deux était la plus comique, la Comtesse à genoux regardant sous les tables, ou les yeux ronds d'une Bess la regardant faire. Ahh si on pouvait saisir l'instant d'une simple pression de bouton.... il y aurait matière à rire ma foi.

Mais l'instant est de courte durée, voilà l'escuyère à nouveau debout, inspectant ci et là, à la recherche d'une marie derrière une bouteille. Bon c'est vrai que Marie n'est pas grosse mais de là à se cacher derrière une bouteille y a une marge nan ? quoi que ... peut être une bouteille de violette... sait on jamais !

'Fin bref, toujours est-il qu'en voyant Ewae faire, Bess commence à se demander si cette dernière n'aurait pas elle aussi un peu trop gouter de la bouteille, ce jusqu'à ce qu'elle perçoive "enfin" la lueur taquine de son amie, qui ponctue ses recherches infructueuses par une question peut être moins idiote qu'il n'y parait.

Moue dubitative, tout en réfléchissant à cette éventualité.

Non bien sûr voyons ! Pas Marie !!!!

On prend son air le plus sérieux, on fait mine de réfléchir (mais pas trop) , histoire de se dire qu'on évalue les possibilités

Quoi que s'il y a de la violette... elle y serait bien aller pour vérifier qu'elle est bonne. Et tu connais Marie avec la violette hein ?

Lever les yeux au ciel, avec un p'tit pincement de lèvre des plus explicites

Donc je dirais que qu'on ne perd rien à vérifier... enfin si y a pas de René à l'horizon bien entendu, parce que je te préviens si c'est ça moi je repars illico ! il me fout les chocottes !

Justement en parlant de ça, comment on peut être sûre qu'il est pas dans le coin ? à tous les coups il va surgir d'on ne sait où comme un diable sautant de sa boite

Invité

Violette, Bess avait eu le mot juste, déclic dans la caboche de la rousse, mais c’était évident, une livraison spéciale avait dû avoir lieu et la brune avait dû aller gouter l’arrivage de son breuvage préféré…

Violette tu as dit violette… Marie tu es cuite, nous te tenons, tu as intérêt à avoir une bonne excuse ou alors tu vas voir ta violette ce que je vais en faire moi! Me faire tourner les sangs à te chercher partout dans les quatre coins de cette taverne, à me faire ramper au sol au cas où tu aurais chu et pourquoi? Passer pour plus ridicule que je ne suis alors que tu dois être couchée sous un fût à te délecter langue et gosier en me laissant m’égosiller… Tsss, promis je m’en souviendrai de celle-là.

Nouveau son de cloche dans la tête de la Comtesse… René… Euh oui et alors? Regard qui abandonna un instant la trappe pour venir regarder sourcils froncés son amie.

Hum… René dis-tu? Bah écoute au moins s’il vient il servira à quelque chose hein, car relever une Marie couchée sous un tonneau peut-être déjà complètement ivre, et si ce n’est pas le cas elle ne voudra pas le quitter sans se débattre, moi je dis qu’un René peut nous être trèèèèèèès utile vois-tu.

Nez qui se tortilla, pas très sure de ce qu’elle avancait mais après tout pas grave, elles auraient le temps de voir de quoi il retournait le moment venu, cela ne servait à rien de se perdre en conjecture. Les yeux d’Ewa revinrent sur la trappe, elle se baissa en avant et d’une main souleva cette dernière. Le noir complet… Bizarrement la jeune femme d’un coup sentit sa peau grelotter, comme si un signe avant coureur venait la prévenir que quelque chose ne tournait pas rond. Regard en coin à Bess, plus un mot n’arrivait à sortir d’entre ses lèvres, voire même un léger tremblement pouvait pour celui qui aurait été assez prêt pour l’observer, le voir. Elle avala sa salive difficilement et de ses émeraudes partit à la recherche d’une torche pour constater, elle l’espérait, que Marie n’était pas là, seule dans cette pièce plongée dans l’obscurité. Car boire de la violette certes, mais elle connaissait que trop bien sa suzeraine aussi…

Elle saisit la flamme la plus proche et à pas lents revint vers cette maudite cave pour éclairer la descente, ne rien voir de très précis, se baissa et tendit son bras le plus bas possible pour une meilleure luminosité, et là le choc… Elle ne put que se mettre à crier le prénom de sa sœur de cœur faisant attention de ne pas échapper la torche qui aurait achevé le scénario catastrophe qui se déroulait sous ses yeux…

MARIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE

Elle se laissa tomber sur ses genoux, regardant l’échelle qui descendait et son amie affalée sur le sol et qui ne réagissait pas… Elle se relava précipitamment et happa le bras de la Baronne pour lui flanquer le flambeau entre les mains alors qu’elle commençait à poser pied sur le premier barreau afin de voir si la situation était aussi critique qu’elle le semblait vu d’en haut.

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Mar 16 Mar 2010 - 15:54

Le noir ça reposait. Le noir ça détendait. Mais jusqu'à un certain point hein. Surtout que de loin elle entendait bien que cela s'agitait au-dessus seulement qui, pourquoi, comment..... Aucune idée. Par contre, le souci était qu'ils la tiraient d'un sommeil lourd mais pas juste elle. Une douleur sourde pulsait à l'arrière de son crâne comme s'il abritait toute une fanfare composée uniquement de grosse caisse.

Après le bruit, ce fut une lumière qui vint assaillir ses paupières cette fois et quand elle tenta de les ouvrir, la douleur se propagea de sa nuque à tout le reste de sa tête.

Grognement sourd que le cri d'Ewaele couvrit et nouvelle tentative d'ouvrir les yeux en levant sa main pour se protéger un peu. Et là le choc. Deux espèces de ronds noirs, autant qu'elle pouvait en juger, descendait vers elle, oblitérant la lumière. Mouvement instinctif à son côté, chercher son épée pour la lever vers l'ennemi non identifié seulement elle l'avait ôtée avant de descendre histoire qu'elle ne la gêne pas. Bondlae de bondlae*, elle était faite. Alors en désespoir de cause, elle se redressa sur son séant tant bien que mal et se mit à hurler à plein poumons.

A MOI LA LICORNE! VIOLETTE! A L'ASSASSIN, AU MEURTRE! JE SUIS PERDUE, JE SUIS ASSASSINEE!**

Bon dieu que cela faisait mal..... Et de chercher à tâtons quelque chose pour se défendre, de mettre la main sur un bout de bois et de s'en servir pour taper sur l'objet qui se faisait de plus en plus gros.

*Terry Pratchett
*Molière

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Mar 23 Mar 2010 - 11:50

Le plus drole dans l'histoire c'est que bien qu'inquiète pour une Marie absente alors qu'apparemment elle devrait pas l'être, Bess avait encore plus peur de voir un René apparaitre comme par enchantement et les manger toutes crues.

Alors que l'allusion à la violette ramène Ewae à une éventuelle présence de Marie dans la cave, Bess ne peut s'empêcher de frissonner au fait que René puisse être utile présentement (n'est ce pas ?) à vrai dire elle ne voit pas du tout du tout l'utilité de sa présence, en fait elle voit même une utilité non négligeable à son absence... celle de se sentir en sécurité.

Sauf que là du coup elle ne se sent plus en sécurité du tout, regardant chaque recoin, écoutant Ewae d'une oreille distraite, trop occupée à vérifier que nul endroit ne peut cacher un sombre géant, d'ailleurs si on regarde bien on verra sa main trainer pas trés loin de la fusée de sa lame... sait on jamais autant se tenir prête hein ? C'est vrai quoi, ne jamais se laisser surprendre.

Elle aurait bien prit ses jambes à son cou à cet instant précis, sauf que n'est pas encore né celui qui pourra dire qu'elle fuit devant le danger. Alors plus que ses jambes c'est son courage qu'elle prend à deux mains, suivant Ewae de prés, elle reste penchée sur l'ouverture béante par laquelle à disparue son amie. L'idée l'effleure, que le sombre géant pourrait justement être là en dessous, dans le noir, la bave aux lèvres et les yeux lançant des flammes, attendant patiemment que deux petites licornes sans défenses viennent se jeter dans la gueule du loup.

Que ce serait-il passé si un hurlement n'avait surgit de cet antre ? nul ne le saura jamais. Mais Bess, déjà tendue et prête à dégainer (sa lame), n'entendit même pas les paroles, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle avait déjà sa dague dans une main et sa bastarde dans l'autre aprés avoir fait un bond trés peu gracieux. Un autre hurlement suivi :

AAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Faisant un tour sur elle même au cas ou l'attaque viendrait également du dessus et pas seulement du dessous. C'est en reprenant sa respiration qu'elle s'apperçu que le cri venait d'elle.

Invité

Elle descendait lentement mais surement, ce n’était pas le moment de glisser d’un des barreaux et de se fracasser sur Marie, même si cette dernière lui servirait de bon matelas pour amortir la chute, elle ne voulait pas en arriver là. Elle s’arrêta un moment pour regarder la Bess qui devait jouer à un jeu mais lequel, la Comtesse aurait bien eu du mal à le définir, mais cela faisait un peu jour, nuit, jour, nuit… Qu’est-ce qu’elle pouvait bien fabriquer nom d’un chien, elle voulait qu’elle se rompt le cou ou quoi? Et ce fut là que des cris vinrent de partout… La rousse aurait bien voulu boucher ses oreilles mais encore une fois cette action aurait été délicate.

La brune qui devait se croire en plein duel ou pire sur un champ de bataille appelait à l’aide et la Baronne hurlait, allez savoir pour quelle raison. Non mais on était dans une taverne ou dans un asile? Mais si tout c’était arrêté là aussi facilement, passe pour le fait de devenir sourde en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais voilà pas que Marie avait décidé de s’en prendre à son séant… Mais bordel qu’est ce qui lui prenait? Elle était ivre à ce point qu’elle ne savait plus où elle était? Et voilà une rousse qui aurait bien aimé remonter lasse de se faire mater le fondement pas un truc dur qui lui chauffait le cuir de la peau…

Il ne serait pas dit pourtant qu’elle abandonnerait aussi vite. Prenant une grande respiration elle se mit à beugler :

Marie Alice Altérac, Vicomtesse d'Arnac Pompadour, Baronne d'Eymoutiers et de Saint Julien le Chastel, Dame de Maugasteau et d'Igny, je te promets que si tu n’arrêtes pas tes singeries de suite à prendre mon fessier pour des Bretons ou des Angloys, je te fais manger les testicules crues d’un taureau la prochaine fois que j’en ai l’occasion.

Elle grognait la rouquine, aller à la pêche aux poivrotes certes, mais se faire taquiner l’arrière train c’était plus fort que le roquefort, même si en sauce cela aurait pu faire un bon accompagnement au plat proposé plutôt à Marie! Et Bess qui n’arrêtait pas de tourner et virer au dessus d’elle, mais qu’avait-elle donc? Elle dansait la tarentelle ou quoi?

Bon sang, Bess éclaire-moi avec cette foutue torche, le René il ne viendra pas je t’ai dit! Et Marie je t’assure, range ton arme car si j’arrive à toi sans égratignure, toi par contre tu risques d’en avoir une belle, foi de la Boesnière! Mais c’est pas Aristote possible! Vous avez des vers dans le derrière aujourd’hui ou c’est la pleine lune?

Elle arriva non sans mal en bas, retrouvant du même coup la terre ferme, elle ne s’approcha pas trop de la violette qui tenait un bâton menaçant… Dire que la rousse était intriguée n’était rien, mais qu’avait-elle la Pair pour se comporter de la sorte? Elle z’yeuta vers la trappe et invita Bess à descendre les rejoindre, elle ne serait sans doute pas trop de deux pour maitriser la cavalière qui avait une crise de démence…

Instant de lucidité ou bien entre la voix et les mots quelque chose se fit jour dans son esprit? Elle aurait bien été incapable de le dire. Mais elle cessa de menacer Ewa pour se frotter l'arrière du crâne, sans lâche pour autant le bâton et en manquant du coup d'éborgner la rousse au passage et de s'assommer à nouveau.

Ce n'est pas la peine d'énumérer mes titres si c'est pour oublier Pair de France.

Et toc. Non mais oh des fois.

Et je ne prends pas ton fessier pour des étrangers mais dans le noir complet et avec la lumière chiche venant du haut, il semblait plutôt impressionnant. D'ailleurs, sans vouloir te vexer, faudrait songer à faire un peu d'exercice. Fin je dis ça je dis rien moi.

En grognant elle tenta de se relever mais se retrouva rapidement sur les fesses. Tout tourne et rien en m'amuse aurait pu être sa devise à cet instant.

Vindiou mais qui a monté cette cave sur pilotis flottants? C'est pour ça que je suis tombée, à coup sûr.

Et de lever la tête vers la lumière et donc Bess.

Peux-tu arrêter 5 minutes de t'agiter ainsi?! Déjà que mon monde vascille, si en plus tu t'amuses à en rajouter je suis pas prête de me lever tiens.

Et à faire tant de tapage, tout ce que tu vas gagner c'est de le faire sortir de sa cachette le René.

Invité

La taverne ... on lui avait dit de venir les rejoindre à la taverne ... aussi que peut-être ils se verraient en taverne ... seulement voilà, il fallait la trouver la taverne et quand on n'a pas le sens de l'orientation ni de plan tout fait en main ben c'est pas évident de trouver vous pouvez me croire.

Vinou était repassée au dortoir le temps de se laver correctement les mains et de retirer la terre séchée de sa houppelande avant de s'aventurer dans une autre partie de la forteresse. Elle avait eu la chance de croiser ça et là quelques gardes qui bien gentiment lui avait montré le chemin jusque là.

Elle entra et resta un instant sur le pas de la porte à observer. Elle aimait ça observer la noiraude, surtout lorsqu'on n'y faisait pas attention, ça lui permettait bien souvent d'en apprendre un peu plus sur les gens. Penchant la tête sur le côté, elle s'imprégnait de l'atmosphère de l'endroit. A ce qu'elle pouvait voir, il y avait là quelques habitués des lieux, quelques membres de la Licorne et d'autres personnes dont elle n'aurait su dire s'ils faisaient partie du premier ou du seconde groupe ou même d'un groupe à part.

Ayant encore un peu froid de sa balade dans le jardin, elle s'approcha du comptoir pour demande à celui qui lui semblait être le tavernier si elle pouvait avoir une tisane tout en espérant que celle-ci ne serait aussi imbuvable que celle des tavernes de Sarlat. Si par malheur, cela était le cas, elle ne pourrait certainement pas s'en débarrasser dans les plantes comme elle le faisait habituellement chez elle.

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Mar 22 Mar 2011 - 18:23

Indigne. C'était indigne. Alors qu'une toute fraiche Femme d'Armes était à peine arrivée, Sindanarie trouvait le moyen de la perdre. Pestements et jurationnements internes retentirent sous le crâne de la Cavalière pendant tout le temps qu'elle passa à la chercher frénétiquement, arrivant toujours trop tard. A l'écurie, la fiche avait été remplie. A l'infirmerie également. Le dortoir des Hommes d'Armes et des Ecuyers avait été visité, la salle de réunion des premiers également, la salle d'armes aussi, manifestement, et elle avait toujours un foutu temps de retard.

C'était très agaçant, à la longue, de finir toujours en retard. Et épuisant. Elle avait beau faire, elle se retrouvait toujours trop lente à la détente, et ça avait quelque chose de presque ridicule, au final, et surtout de très frustrant. Pour le coup, un bon petit verre de mirabelle lui ferait le plus grand bien. Et en plus, elle avait proposé un passage à la taverne, alors... Direction la taverne. Elle la récupérerait probablement là, sa malheureuse Femme d'Armes. Peut-être même d'autres se joindraient-ils à elles deux.

Porte poussée lui ouvrant le passage vers l'intérieur de la taverne, Sindanarie n'eut que le temps de cligner des yeux pour habituer ses yeux à la lumière du lieu et pour chasser les souvenirs de son duel. Refouler ce qui pouvait renfiler et retourner encore le couteau dans la plaie qui refusait de cicatriser totalement. Et, ô miracle, merveille des merveilles ! Virginia était là. Pour un peu, la Cavalière en aurait soupiré de soulagement. Retrouvée ! Déjà ça de fait. S'avançant vers elle, elle commença, avec un léger sourire :

Désolée, je vous avais perdue... C'est un comble.

Un léger clin d'oeil vint ponctuer sa phrase. Eh oui, c'était qu'elle était censée connaître les lieux, la Carsenac. Et la jeune femme continua, plus détendue qu'à son entrée :

Voulez-vous boire quelque chose ? René a une cave absolument exceptionnelle.

Invité

Les tavernes ... ce qu'elle aimait ça la noiraude. N'avait-elle pas pour surnom de l'un de ses fillots "marraine de cervoise" ? Bon d'accord, c'était ... il y a bien longtemps. Maintenant qu'elle était mère et qu'elle dirigeait une armée, il lui fallait montrer l'exemple. Oui, 'fin bon, pas trop non plus quand même, chassez le naturel ...

Elle grimaça devant la tasse qu'on venait de lui apporter. Le liquide presque transparent lui fit penser à du pipi de chat, si, si, je vous jure ! Pas très ragoutant mais avec une bonne imagination, ce dont ne manquait pas la noiraude, on pouvait y voir de l'hypocras blanc, évidemment c'était plus appétissant. Par habitude, elle y trempa les lèvres, juste ce qu'il fallait pour gouter, pas plus faut pas pousser, si ce n'est pas bon, elle ne pouvait pas se permettre de tout recracher. Pas ici tout de même.

Machinalement, elle voulu farfouiller dans sa besace avant de lever les yeux au ciel, elle l'avait laissée dans le dortoir, qu'elle idiote elle était ! Elle ne pourrait pas rajouter en douce un peu de pomme dans la tasse. Marmonnant quelques noms d'oiseaux qui lui étaient bien connus, elle fixait celle-ci avec attention, comme si elle pouvait la changer en vin ... Ben quoi ? Cela avait bien fonctionné pour quelqu'un avec de l'eau ... pourquoi pas à elle avec de la tisane ? Ce n'était pas tout à fait la même chose, d'accord. Elle n'était pas un homme, re d'accord. Mais l'espoir fait vivre ou pas ? Son attitude tout aussi inutile qu'infructueuse fut interrompue par une voix qu'elle reconnut de suite.

Vinou sourit à la jeune femme. Combien de fois s'était-elle perdu dans Sarlat ? Combien de fois s'était-elle perdue dans son propre domaine ? Oh oui combien ... ce n'était donc pas elle qui allait lui jeter la première pierre.

Pas besoin de vous excuser, cela arrive à tout le monde et j'en ai profité pour visiter un peu les lieux.

Elle rit doucement au clin d'œil qu'elle venait d'apercevoir.

Bien ... j'avoue que cette tisane ne m'enchante guère. Que me conseilleriez-vous de gouter ?

Oh oh ... mais c'est qu'elle avait eu plusieurs idées en visitant les lieux. Peut-être qu'elle pourrait demander Sindanarie si elle pouvait l'aider ou du moins à qui elle devait demander la permission d'entreprendre ce qu'elle avait dans la tête. Bon, évidemment, elle n'allait pas lui dire qu'elle voulait tout réaménager à sa façon, d'abord parce qu'elle venait d'arriver et ensuite parce que ce n'était pas exactement ce qu'elle avait en tête.

Dites-moi ... heu ...

Un peu embêtée, la noiraude comme à chaque fois qu'elle l'était se mordit la lèvre inférieure.

Si j'ai envie de ... de faire quelques aménagements dans le jardin médicinal... A qui dois-je demander l'autorisation ?

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Ven 25 Mar 2011 - 12:42

Ah, la tisane... Un coup d'oeil vers la tasse que tenait Virginia lui permit d'affiner l'origine de son dégoût. Oui, en effet, elle ne faisait pas vraiment envie... Beaucoup moins que la tisane noire, c'était un fait. Il faudrait qu'un jour elle l'introduise à Ryes, comme d'autres l'avaient introduite à Guéret.

Eh bien... Pour ma part, j'ai une nette préférence pour la mirabelle. D'autres aiment mieux la prune ou le génépi, ou même la violette. Sinon, nous sommes en Normandie, pays du cidre par excellence.

Comme s'il n'avait attendu que ça, un godet rempli de la précieuse liqueur d'origine lorraine se matérialisa littéralement à côté de la Carsenac, qui l'attrapa en remerciant au passage son généreux ameneur (mot copyrighté par la narratrice) et en but une savoueruse gorgée. Aristote, que c'était bon... Un sourire égaya le visage de la jeune femme quand Virginia aborda, avec hésitation semblait-il, un aspect de la forteresse dont bien peu semblaient se soucier. L'entretien du jardin... Et, plus encore que son entretien, son aménagement. Au moins, juste en passant ici et là, elle avait de l'idée, cette nouvelle Femme d'Armes... Mais question méritait réponse, qui vint bientôt :

Les jardins... En tout cas le carré médicinal a été agencé par l'Errante Antlia Kennedy, il me semble.

Et la curiosité vint poindre le bout de son nez, fatalement. Qui s'intéressait aux plantes ? En général les guérisseurs et les empoisonneurs de tout poil. Et, au vu de la présence de la Périgourdine en l'enceinte de Ryes, elle devait plutôt appartenir à la première catégorie. Médicastre ? Barbière ? Professionnelle, autodidacte, apprentie, élève ? Intéressée, simplement ? Religieuse, puisque la plupart des moniales, disait-on, avaient un grand intérêt pour la connaissance des plantes ? Quoi donc, dans tout cela, pouvait définir au mieux l'intérêt de la nouvelle venue (la p'tite nouvelle, aurait volontiers ajouté, en son for intérieur et tout à fait cordialement, la Cavalière) pour les herbes cultivées à l'intérieur même de la forteresse ? Autant de questions furent finalement résumées en une seule, directe, comme à l'accoutumée, qui permettrait de débroussailler un peu le paysage et de faire connaissance avec cette recrue toute fraiche :

Vous êtes herboriste ?

Invité

Vinou écouta la Cavalière lui énumérer les différentes boissons qu'elle pouvait gouter. Il y en avait un certain nombre, cela n'augurait rien de bon pour son état lorsqu'elle quitterait la taverne si elle les goutait toutes. Mais bon, ce n'était manifestement pas pour tout de suite. La mirabelle ... mauvais souvenirs s'y rattachant, elle préférait ne pas en prendre. La prune ... trop semblable à la mirabelle, même variété d'arbre, non, cela ne lui disait rien non plus. Le génépi ? Étrange, elle en connaissait de nom la plante aux petites fleurs jaunes mais ne savait pas qu'on en faisait une boisson. Pourquoi pas, cela serait une occasion d'approfondir ses connaissances en alcool. La violette ... elle sourit, se remémorant sa tante Hortense qui passait son temps à se parfumer avec, un parfum envoutant et suave d'ailleurs, presque entêtant. Elle ne pouvait en boire sans songer qu'elle boirait un peu de sa tante, cette pensée la fit rire doucement. Le cidre ! Ses azures s'illuminèrent à ce nom. Depuis bien longtemps, elle adorait la pomme sous toutes ses formes, faisant elle-même sa propre liqueur à base de ce fruit défendu et de discorde.

Je vais me laisser tenter par le cidre pour le moment, peut-être qu'ensuite que gouterai le génépi.

Par la rapidité du tavernier, le verre arriva devant devant elle. La noiraude en but une longue gorgée, fermant un peu les yeux pour en savourer le gout acidulé et sucré qui éveillait ses papilles. Elle aimait profiter de tous les petits moments de plaisirs que la vie pouvait offrir sans qu'on ne le lui ait demandé. N'était-ce pas ceux-là les plus savoureux ?

J'ai remarqué en effet que le jardin médicinal avait été aménagé de manière fonctionnelle, il est un peu laissé à l'abandon, la nature y ayant repris ses droits mais il me semble prometteur et je trouve dommage de ne pas en profiter.

Elle avait pu y identifier les vestiges de certaines plantes qu'elle avait déjà pu utiliser, comme la sauge, la menthe ou le romarin. Elle en avait reconnues d'autres dont l'aspect thérapeutique lui échappait mais avec quelques recherches, un peu d'aide et de chance, elle pensait pouvoir assez rapidement se faire une idée sur la question. La nature et ses bienfaits l'ayant toujours passionnée, elle ne pouvait que l'apprécier et s'y intéresser. La question de Sindanarie la fit sourire. Était-elle donc si transparente que cela ? Surement que oui lorsqu'elle s'enthousiasmait pour certaines choses ou causes.

Étant militaire depuis un certain temps, j'ai participé à différents combats et malheureusement vu beaucoup trop de blessés qui sont morts faute d'avoir les premiers soins. J'ai donc choisi d'étudier la médecine et ai commencé une formation de barbière qui a dû être arrêtée car l'instructrice nous a quitté. Le reste, bien je l'ai appris par moi-même dans les livres ou alors avec l'aide de mon fillot qui est herboriste.

Ah son "fillot de cervoise" ... l'un des rares qu'elle a réussi à garder en vie, piètre marraine qu'elle peut parfois être. Quoique elle estimait que le départ vers le Très Haut de certains d'entre eux n'était pas totalement de sa faute. Lorsqu'on est maire, il arrive souvent de parrainer certains "nouveau-nés" qui ne sont pas forcément attachés à la vie et contre cela, même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne pouvait lutter. Le sourire toujours aux lèvres, elle reprit la parole.

J'aimerais, si cela est possible remettre ce jardin en état, m'en occuper un peu. Peut-être même rajouter un ou deux parterres avec d'autres plantes qui pourraient servir. Je souhaiterais également ajouter une petite construction afin d'y laisser les mauvaises herbes se transformer en fertilisant. Pour cela, il me faudrait savoir plusieurs choses. Mais je ne voudrais empiéter sur les platebandes de quelqu'un d'autre.

Organisées comme elle l'était, elle avait déjà fait une petite liste de ce dont elle aurait besoin mais aussi de l'aide qui lui serait utile à la réalisation de son projet. Le tout étant dans sa tête car elle avait la fâcheuse habitude de perdre certains parchemins s'ils n'était pas bien fixés sur un support.

J'aimerais tout d'abord savoir à qui je dois demander l'autorisation pour entreprendre ce travail. Ensuite, il me faudrait de l'aide pour la construction, j'ai pu voir en me promenant ici et là qu'il y avait des ateliers, sont-ils toujours en activité ? Pensez-vous que je pourrais leur demander assistance ? Il me faudrait également savoir ce que l'infirmerie possède comme plantes médicales et ce dont elle pourrait avoir besoin. A qui dois-je m'adresser pour cela ?

Elle en avait des questions à poser la noiraude, pour sur, lorsqu'elle avait quelque chose en tête, pas évident de l'empêcher de cogiter. De plus, elle qui ne parlait pas toujours beaucoup, lorsqu'elle était lancée, s'arrêtait difficilement.

Oh ... j'ai aussi pu remarquer une annonce qui pourrait m'intéresser, 'fin si cela entre dans mes compétences. Il s'agit des postes d'assistant aux grilles de la forteresse. En quoi cela consiste-t-il ? Pensez-vous que je puisse y postuler ? Je suis une femme d'armes, j'entre donc dans les conditions mais je ne sais pas exactement ce qu'il faudra y faire.

Sujet: Re: Taverne qu'ils ont dit... Sam 26 Mar 2011 - 10:20

Une journée comme les autres, une errance dans Ryes.

Fou comme la forteresse était calme ces derniers temps, on ne croisait que très peu d’âmes qui vivent, hormis les habituels gardes qui arpentaient les couloirs et les chemins extérieurs. La rouquine, elle, se promenait sans réellement avoir de destination précise, mais profitait de la douceur qui revenait avec le printemps pour prendre l’air et se dégourdir les jambes. De plus, elle pouvait à présent se servir de ses deux bras, et même si sa mobilité n’était pas encore au maximum de sa capacité, son bras gauche commençait à retrouver son autonomie d’avant qu‘elle ne soit blessée.
Après avoir longuement déambulé, la soif commença à se faire sentir. C’est qu’elle boirait bien un petit verre pour clore cette promenade, bien que l’idée d’aller en taverne ne l’enchantait guère. Elle imaginait déjà le fantôme du duel venir la hanter à nouveau, mais après tout, il fallait bien faire le deuil des blessures reçues à un moment ou à un autre. Elle avait bien été capable de pardonner à sa cousine, alors elle n’avait plus aucune raison d’éviter ce lieu à présent si ce n’est cette peur de devoir faire face à ses démons. Mais ils étaient nombreux, et elle devrait bien s’y confronter à un moment ou un autre, alors autant que ce soit le plus rapidement possible. Elle ne le dirait jamais assez, il était malsain de garder les choses en soi pour les fuir.

La taverne...A vrai dire elle ne pensait pas y trouver quelqu’un, mis à part René qui veillait toujours jalousement sur sa cave au cas où quelques alcooliques voudraient la vider en cachette. Bien sûr qu’il n’y avait pas d’alcoolique au sein des murs de Ryes, mais sait on jamais, une envie subite, un pulsion soudaine, si vite arrivées, et une cave si rapidement vide. Mieux valait surveiller. D’autant que certains membres de la Licorne étaient..comment dire..Imprévisibles ? Peut-être même cela se voyait il sur leur visage, comme une marque indélébile. Voyez de qui je veux parler ?
Imprévisible, c’était le moins qu’on puisse dire pour qualifier l’Ecuyère qui arrivait en vue de la taverne. Son comportement n’était pas vraiment linéaire, et si elle passait la plupart de son temps seule, ce n’était pas sans raison. Les seules personnes qui ne la fuyaient pas ou ne portaient pas de jugement étaient celles qui la connaissaient depuis de nombreux mois, voir plusieurs années. Sa famille, entre autre. Ceux qui savaient que non, elle n’était pas aigrie, elle n’était pas blasée, elle n’était pas sans sentiments.
Bien au contraire.

La porte. Elle la pousse et entre sur le territoire de René. Le regard émeraude passe d’une table à l’autre, reconnaissant certains des habitués tandis que d’autres lui semblaient complétement inconnus. Décidement il faudrait peut-être qu’un jour elle se décide à parler avec ces personnes qu’elle voyait quotidiennement mais à qui elle ne parlait jamais. Enfin...Ce n’était pas pour tout de suite. Le regard s’arrête sur une table en particulier, ou deux femmes discutent. Dont l’une bien connue (non c’est vrai ?) qui arracha un sourire à la rousse alors qu’elle s’approchait d’elles, écoutant les quelques bribes de conversation qui lui parvenaient. La tenue de la jeune femme occupée avec sa cousine l’interloqua quelque peu, il n’était pas habituel de voir des personnes se balader en houppelande à la forteresse, surement à cause de son côté peu pratique. Elle s’arrêta devant la table et adressa un clin d’œil à la jeune Carsenac.

-Il me semble que c’est à Cerridween -notre Tyran adorée- qu’il faut demander l’autorisation, pour le jardin. Vous permettez ?

Bien sûr qu’elles permettent. De toute façon Ald’ est déjà entrain de s’installer à la droite de Sindanarie. Le choix du côté est primordial vous l’aurez bien compris car ainsi, elle n’expose pas son côté brûlé directement à la jeune femme d’armes qui pourrait éventuellement se sentir mal à l’aise à la vue de sa cicatrice indélébile. Ce n’est pas parce que la Carsenac a appris à assumer son propre visage qu’elle apprécie être dévisagée.

-Le poste d’assistant aux grilles de la forteresse est très important, il consiste à garder la herse et à vérifier sur les registres que la personne est attendue avant de la laisser entrer. La forteresse n’a rien d’un moulin vous l’aurez bien compris.
Léger regard amusé à Sinda.
Désolée cousine, je t’ai un peu piqué cette question-ci, mais je te laisse les autres.
Retour sur la jeune femme d’armes.
Je me nomme Aldraien Carsenac. Haussant un peu la voix en se tournant vers le comptoir : Je pourrais avoir un verre de mirabelle ?[i] Accro, à cause de sa cousine, à la fameuse boisson.

Invité

Vinou regarda la Cavalière avec circonspection. L’avait-elle assommée avec toutes ses questions ? L’avait-elle endormie par inadvertance par ses paroles ? Pour un peu elle l’aurait secouée comme un prunier, peut-être en serait-il tombé des fruits afin de faire de l’alcool ? Qui sait ? C’était à tenter en tout cas … Pour l’heure, elle allait simplement passer la main devant les yeux de la jeune femme lorsqu’une rousse arriva, prit la parole et s’installa.

Heu … ben oui, elles permettaient … pourquoi elles ne le permettraient pas d’abord ? Bonne question, multiples réponses. Pas envie de la voir ? Vinou ne la connaissait pas donc elle ne pouvait pas le dire. Envie d’être seules ? Pas vraiment, les nouvelles rencontres, c’est toujours agréable puis elle était là pour découvrir les autres membres, non ? La coiffure de la rousse ne lui plaisait pas ? Non plus, Vinou n’ayant pas grand-chose à faire de l’apparence des gens. L’arrivée un peu cavalière qui la dérange peut-être ? Étant une habituée du fait, ce n’est surement pas elle qui irait se plaindre contre ce genre d’attitude. Donc non, même en cherchant bien, elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle refuserait.

Je dois donc demander à un Tyran du nom de Cerridween …

Un Titan elle connaissait, une Furie aussi, un Typhon de même mais un Tyran … c’était quoi comme bête, ce truc-là ? Une chose à trois têtes ? Huit bras ? Des dents pointues et acérées ? Deux cœurs ? Avec des serpents sur la tête ? La noiraude déglutit discrètement tout en laissant son imagination vagabonder vers le fameux Tyran. Si elle devait passer par là pour pouvoir s’occuper du jardin, elle irait l’affronter avec bravoure et courage. Si jamais elle en revenait estropiée mais avec l’accord, cela en aura valu la peine. Je suppose qu’il va me falloir trouver le repère de ce Tyran … Des catacombes ? Une grotte ? Une maison dans les nuages ? Non, sur le moment, il ne lui était pas venu à l’esprit que le « Tyran » fut une personne et qu’une simple missive suffirait à avoir l’accord ou pas.

Oui, oui, j’ai bien compris que personne ne rentre ici sans un accord au préalable.

Vinou s’imagina enchainée à la herse pour empêcher quiconque n’ayant pas d’autorisation d’entrer. Elle était un peu extrême à certains moments, juste un peu, pas trop non plus. Elle grimaça à cette idée, elle avait beau être un « Titan » de Sarlat, elle ne se voyait pas trop en « Prométhée » créatrice des hommes et apportant la connaissance à l’humanité. Très peu pour elle, tout ça. Par contre surveiller un registre, vérifier que les personnes se présentant aux grilles soit attendues, ça elle savait faire.

Mon nom est Virginia mais on m’appelle le plus souvent Vinou.

Elle sourit à la nouvelle interlocutrice.

Invité

De plus en plus déconcertée, la noiraude observa tour à tour les deux jeunes femmes. Décidément, elle les avait vraiment réduites au silence. Tout en se mordant la lèvre inférieure, elle se demandait si des serpents n'allaient pas lui pousser sur la tête et si elle n'allait pas pétrifier toute personne la croisant telle l'aurait fait Méduse dans l'Antiquité. Machinalement, elle glissa la main dans sa chevelure ... ouf, la transformation n'avait pas encore commencée.

D'accord, elle n'avait pas parlé beaucoup à la nouvelle venue mais elle était comme ça. Elle observait, écoutait, agissait quand il le fallait sinon elle restait discrètement dans son coin lorsqu'elle ne connaissait pas bien les personnes présentes. Bien sur, elle avait parfois des moments de folie passagère, moments pendant lesquels certaines lubies lui passaient par la tête mais qui n'en avait pas ? Elle leur sourit.

Si cela ne vous dérange pas, je vais partir à la recherche du "Tyran". J'aimerais vraiment beaucoup avoir son autorisation.

La jeune femme se leva, cherchant où elle pourrait trouver une telle "bête" et surtout comment avoir son accord. Pour la localisation, elle ne voyait qu'une seule possibilité : l'extérieur. En plus, cela lui permettrait d'aller voir si Epona se portait bien ce qui n'était pas pour lui déplaire. De sa démarche dansante, elle prit la direction de la porte. Nul doute qu'elle reviendrait en taverne.

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