[Guide] Les valeurs chevaleresques

Pour les personnes s'interrogeant au final sur comment se comporte un chevalier ou bien quelle peut être sa philosophie, on s'attardera à traiter le sujet via un cousin un peu éloigné du chevalier occidental, qui en est philosophiquement très proche :

J'ai nommé le samurai. Comme le chevalier, il a 7 grands axes philosophiques à respecter, qui sont les suivants, nommés les principes du bushido :

- Gi (honnêteté et justice).
- Yu (courage héroïque).
- Jin (compassion).
- Rei (courtoisie et politesse).
- Meyo (honneur)
- Makoto (sincérité absolue).
- Chugo (devoir et loyauté).

On les développera chacun un à un ci-dessous :

Gi (Honnêteté, et Justice) :*

La malhonnêteté n'existe pas chez le chevalier. Les mensonges corrompent l'âme, détournent l'esprit des buts honnêtes, ce que nul ne peut se permettre. Le chevalier est honnête avec les autres, et n'accepte que l'honnêteté avec lui ; tout mensonge sera considéré comme dévalorisant pour un chevalier, tout particulièrement s'il est prononcé par un noble ; le chevalier se devra alors de faire respecter la justice. C'est son devoir.
Est-il besoin de préciser que ceci est extrêmement variable, et doit s'adapter selon l'axe que vous voulez donner à votre personnage ?

L'Ordre de la Licorne a déjà commandité des assassinats. Il a déjà fait des choses un peu "borderline", ou les a soutenues. Autrement dit : hormis lorsque les intérêts de l'Ordre sont en jeu, le mensonge est inadmissible.

Yu (courage héroïque) :

" Pour le couard, il n'y a pas de vie ; pour le héros, il n'y a pas de mort. "

Ca résume assez bien la vision du courage chez le chevalier : pour lui, mourir l'arme à la main en gueulant sur un champ de bataille au milieu des corps de ses ennemis est l'honneur suprême ; celui qui lui fait accomplir son destin. La peur est pour les faibles, et pour ceux qui n'assument pas leur destin.

Ceci devant être bien entendu modulé : le sacrifice est honorable, pour peu qu'il serve au plus grand nombre ; un baroud d'honneur en solitaire face à une armée peut être glorieux ; mais quand il entraine une prise de ville et la mort d'innocents, il n'a rien d'honorable.

Jin (Compassion) :

Un chevalier est fort et noble. De par sa simple nature, il est plus fort que les castes inférieures : les nobles, les gens d'église, les paysans. Maltraiter ceux qui sont moins forts que soi serait pour lui un signe de faiblesse et de manque de confiance en soi. Un chevalier protège les faibles, de même qu'un seigneur protège ses serfs.

Rei (courtoisie et politesse) :

Le chevalier est civilisé. Il est sensé connaitre l'étiquette. Se montrer impoli, c'est faire injure à son statut. Sans courtoisie, même à l'égard d'un ennemi, un homme n'est guère plus qu'un animal qui crache et grogne après ce qu'il ne connait ou n'aime pas. Sans respect, on ne peut être respecté.

Ceci, évidemment, ne s'appliquant pas face à une injure personnelle, ou à l'ordre en son entier.

Meyo (honneur) :

Le chevalier est seul juge de sa valeur, hormis le HC. Si le chevalier est en accord avec ses valeurs et ne va pas à l'encontre de celles de l'ordre, le déshonneur n'est pas pour lui.
On peut alors justifier bon nombre d'actes jugés limite par l'opinion publique, si cela va dans le sens des intérêts de l'ordre.

Makoto (sincérité absolue) :

Il n'y a pas de différence entre ce que dit un chevalier et ses actes. S'il dit qu'il fera quelque chose, c'est comme si c'était fait. Et en déchoir serait infamant. Ce n'est pas nécessairement lié à l'honnêteté ; cest juste reconnaitre que vos paroles et vos actes sont des extensions de votre honneur.

Chugo (devoir et loyauté) :

Le sens du devoir est la base du chevalier. La loyauté le définit. Faillir, à ce titre, est inexcusable, et peut être sévèrement puni, par la honte que l'échec fait rejaillir sur l'Ordre. Ceci est d'autant plus vrai lorsque l'intégrité de frères d'armes est touché par votre échec.

Dans la justice de l'Ordre, le manquement à l'un de ces points de philosophie est presque aussi punissable que bon nombre d'autres fautes, et doit être sévèrement puni.

Exemples de citations illustratives de la chevalerie :

- " Une épée est une arme destinée à tuer. La fonction de l'épée n'est cependant pas de prendre la vie, mais de punir les êtres malfaisants en faisant respecter la Loi et la Justice. "

- J'ai emprunté le nom de mes ancêtres, et je me dois de le leur rendre immaculé. J'ai emprunté l'honneur de mes descendants ; en me déshonorant, je les déshonore également. L'ordre, à ce titre, n'est qu'un ancêtre, et un descendant.

- Connaissez votre épée comme vous-même, car il n'y a à la vérité pas de différence.

- " Vous m'estimez dur ? Si vous vous estimez meilleur, surpassez-moi. Mes méthodes seraient dures ? Peut-être ne le sont-elles pas assez. Si nous avions été plus forts, peut-être n'aurions-nous pas perdus la guerre de cent ans. "

- A propos du chevalier et de son épée : "La femme qui s'occupe de son foyer n'est que sa maitresse, alors que sa véritable épouse est à sa ceinture."