[RP] Discussions sur les murs

Le soleil atteindrait bientôt son zénith, les membres de l'ordre qu'il avait convoqué ne devraient donc pas tarder à arriver pour rejoindre le Grand Maître sur les murs. Celui-ci, comme annoncé, attendait sur le chemin de ronde surplombant l'aile sud, dos au vent du nord qui soufflait ce jour là, protégé par une cape azur. Si ce n'était pas celle qu'on lui avait remise lorsqu'il était passé errant -celle là avait fini par être usée jusqu'à la trame-, elle restait d'un modèle similaire

Car même si le ciel était clair, la température restait fraiche avec le souffle venant de la côte. On ne voyait pas la mer depuis la forteresse, à moins de monter sur la plus haute tour par temps clair et d'avoir une bonne vue, mais on pouvait percevoir un soupçon d'odeur iodée, et évidemment les cris des mouettes et goélands étaient régulièrement audibles. Ce qui était toujours assez dépaysant pour le Dauphinois, même après toutes ces années.

Patient, Walan observait les terres s'étendant au sud de la forteresse tout en réfléchissant. Les discussions d'il y a quelques semaines avaient montré des besoins forts en formations de toutes sortes. Gauvin avait repris des sessions en salle d'armes, des parrains avaient été réattribués pour permettre des discussions plus en tête à tête, il était donc temps qu'il forme à son tour.

Cette formation n'aurait rien de physique, toutefois, mais porterait sur quelque chose de beaucoup moins tangible, et pourtant bien plus important pour des apprentis chevaliers. Il leur faudrait réfléchir, interroger et se questionner eux-mêmes pour en savoir plus sur leurs motivations, leurs conceptions des choses et leurs valeurs. Mais au moins ils auraient de l'air et une belle vue pour le faire.

Elle avait reçu comme ses frères et soeurs, un mot du GM leur demandant de le rejoindre sur les remparts. Elle adorait cet endroit car on pouvait voIi très loin. On apercevait le village et Kena aimait beaucoup ce village.....la journée, il était très vivant avec les enfants qui jouaient dans les rues, les animaux qui passaient pour se rendre aux près sûrement ou alors moins gai chez le boucher et le marché....si vivant. On aurait dit que les commerçants criaient à celui qui ferait le plus fort pour vanter ses marchandises.

Il ne faisait pas très chaud aussi elle avait mis son mantel dont elle s'enroula......ses dagues toujours au bon endroit mais devait-elle prendre son épée? Elle la laissa car apparemment c'était pour discuter vu qu'il fallait qu'ils aillent relire le "Code de chevalerie de la Licorne" figurant dans la charte de l'Ordre. Elle l'avait bien sûr fait hier soir avant d'aller de coucher.

Il avait dit :

Citation :: Merci de me retrouver sur le chemin de ronde surplombant l'aile Sud lorsque le soleil sera au zénith vendredi.

Elle arriva donc mais elle était la première et salua Walan :

Bonjour Grand-Maistre, vous allez bien ?

Ca y est, le jour de la convocation du Grand Maistre était arrivé, de bon matin le Baccard s'était levé et avait vaguement tenté de se coiffer comme à son habitude, et comme d'habitude devant son échec cuisant il se contenta d'attacher ses cheveux en catogan et c'est marre !
Sur les remparts donc...Il opta donc pour des vêtements chauds, il enfila ses chausses et son pourpoint de laine noire, chaussa des bottes haute et ajouta un manteau de grosse laine. Nous étions en mai c'est vrai, mais mai en Normandie c'est pas franchement ce que vous imaginez !

Il ceintura baudrier et ceinture qu'il croisa avec cette dernière, mit son épée et sa dague civile dans leurs fourreaux respectif et attrapa la canne dont il se servait depuis sa blessure pour prendre la direction du chemin de ronde, sur les murs.
La descente puis la montée des marches faisaient un échauffement idéal pour faire taire les tiraillement de sa cuisse et très vite il eut le pas bien plus léger.

Il arriva sur place alors que Walan et Kenawee attendaient déjà, il s'approcha d'eux et dit

Bonjour Grand Maistre, bonjour Femme d'armes Kenawee
J'ai hâte de savoir ce qui nous attend aujourd'hui.

qu elle idée une reunion sur les remparts avec ce temps de merde ;le geant n etais pas vieux ..pas encore mais le mauvais temps avait pour fâcheuse tendance a réveiller ses vieilles blessures ;
mais un ordre est un ordre et meme si depuis quelques temps il était le plus anciens parmi ces murs il lui fallait servir d exemple ;
si toutes ces pierres de ces remparts pouvaient parler elles en auraient des choses a dire
il les caressa familièrement comme de vieilles amies
là était déjà le Grand Maistre et deux Licorne

bonjour Grand Maistre plutôt un temps a faire des reunions en taverne

bonjour Thiberian comment vas tu ?

bonjour Kenawee alors cette vie te plait?

d un pas tranquille il alla s appuyer contre "ses" fameuses pierres

(excusez moi si j ai une grand temps de retard je lis toutes vos publications mais il m est tres dur de vous y repondre jusqu a fin Mai en plus je me suis blessé a un oeil pas evident)

Joker avait reçu une missive l'invitant à rejoindre les remparts. L'invitation avait l'air importante.
Il se vêtit donc de la façon la plus respectable possible et accrocha son épée avec son baudrier
Il se hâta alors pour se rendre sur les lieux du rendez-vous.
Nombreux étaient ceux déjà présents.

Il salua chacune des personnes et prit rang à leur cotés. Qu’allait-il faire ce jour sur les remparts ? Qu'est ce que le Grand Maitre leur avait prévu ? Ils allaient bientôt le savoir.

D'un petit signe de tête, Walan avait accueilli Kenawee, acquiescant ensuite à sa question "Je vais bien merci", puis ce fut au tour de Thiberian d'avoir droit à un salut de la tête. Lorsque Boucanier arriva à son tour toutefois, le Grand Maître haussa un sourcil surpris avant de reprendre la parole.

Bonjour Boucanier.
Je crois que mon messager a fait du zèle ... je n'avais convoqué que les impétrants et les écuyers. Si tu as d'autres choses à faire tu peux t'en occuper, mais sinon puisque tu es là, tu peux aussi m'aider à discuter des valeurs des chevaliers.

Car c'était là la discussion qu'ils auraient aujourd'hui, pour répondre subtilement à la remarque de Thiberian. Toutefois, il n'était pas encore tout à fait temps de commencer, le temps que tout le monde arrive. Joker se vit d'ailleurs à son tour accueillir d'un signe lorsqu'il arriva.

Axel était en retard... normal elle avait relu la charte pour être plus à même de discuter du sujet de réunion. Il fallait dire que ça remontait à 2 années son arrivée à Ryes et que si elle avait pris le temps de tout lire à l'époque avant de signer depuis ... Et bien elle avait eu d'autres parchemins de chevet, en somme.

Lorsqu'elle arriva elle se felicita de porter sa cape doublée de fourrure de vair. Probablement un coup d'épée à l'humilité chevaleresque, mais au moins elle était protégée de l'humidité .

Grand maître. Le Bonjour. Mes frères et soeurs ravis de vous voir .

La Brindille alla se glisser près du Géant qui faisait un formidable paravent à Précieuse.

Puisque plus personne ne semblait arriver, le brun reprit la parole. Il tourna donc le dos à la vue pour observer les autres.

Nous allons donc commencer.
Lors de nos discussions en taverne, vous avez assez unanimement fait part de votre besoin d'être davantage formés, en particulier sur ce qu'est la voie de la chevalerie.
Notre maître d'armes a déjà entamé un cycle de cours orienté principalement sur les aspect martiaux de notre fonction. En ce qui me concerne, aujourd'hui je souhaite que nous parlions des valeurs.

Parce que l'important c'est les valeurs.

Voilà pourquoi je vous ai demandé de reprendre connaissance du passage les concernant dans notre charte.

Ces valeurs sont ce qui doit nous distinguer d'un "simple" ost ou d'une bande de mercenaire. Elles nous façonnent et nous guident, et nous devons nous efforcer de les respecter au quotidien. Tous les chevaliers de la Licorne s'y engagent, et nous attendons bien entendu de chacun d'entre vous qu'il s'efforce de faire de même. Ce n'est pas simple, même une fois que l'on a été adoubé.

Il se trouve par ailleurs que, même parmi les chevaliers, il existe des visions diverses de la chevalerie. Il y a bien sûr des fondamentaux que nous partageons mais chaque chevalier a probablement aussi son interprétation personnelle de certains points. Par interprétation, je veux dire la façon concrète dont on respecte ces valeurs dans notre vie quotidienne, nos actes et nos paroles ; ou encore la manière dont on analyse une situation à travers leur prisme.

Deux chevaliers peuvent aussi avoir hiérarchisation différente de ces valeurs, l'un privilégiant l'humilité aux prouesses, l'autre mettant son allégeance avant toute autre chose.

Une petite pause, et il reprend.

Voilà pourquoi je ne vais pas vous faire un "cours magistral" où je vous exposerais ma seule vision des choses. Nous allons plutôt débattre et discuter. Et vous aurez l'occasion de faire de même avec d'autres chevaliers de l'Ordre, pour progressivement vous forger votre propre opinion.

Je souhaite toutefois être clair : certes, il y a différentes interprétations valables entre les chevaliers et nous souhaitons que vous vous fassiez la vôtre. Mais ne croyez pas que cela signifie que toutes les interprétations sont possibles et se valent. Il y a de mauvaises interprétations, qui sont un dévoiement de nos valeurs et de nos coutumes.
Et si le Haut Conseil ne pourra pas forcément vous donner une unique "bonne" façon de faire ou de voir les choses, il n'hésitera pas à vous signaler les mauvaises que vous seriez amenés à avoir. Et c'est alors à vous qu'il reviendra de vous corriger si vous ne souhaitez pas vous égarer.

Le Grand Maître s'arrêta à nouveau, prenant le temps de fixer chacun des impétrants et des écuyers présents pour être sûr que ce qu'il venait de dire était bien compris. Puis il continua.

Bien.
Pour commencer, j'aimerais savoir ce que vous avez pensé du code de chevalerie de la Licorne. Y a-t-il des points qui vous intriguent ou vous posent question ? Lesquels pensez vous pouvoir suivre facilement ? Savez vous déjà si certains autres risquent de vous poser problème ?

L'écuyer écoutait tranquillement le ~~pavé~~ discours du Grand Maistre, il avait en effet été demandé de potasser la charte avant de venir et il l'avait fait.
Les valeurs de la chevalerie de l'ordre n'étaient pas compliquées à comprendre en soit, il n'y avait rien qui ne laissait réellement de doutes ou de questions...Il prit donc la parole :

Pour ma part Grand Maitre je n'ai aucune question sur notre code, par la simple raison qu'il est aussi facile à comprendre qu'à lire.
L'ennui principal étant qu'il fait partie de ces choses de l'existences qui sont si faciles à comprendre et pourtant si difficile à mettre en oeuvre...Pour le coup il n'y a aucune part du code que je ne comprends pas, mais je comprends aussi qu'il sera plus difficile d'en mettre certaines à l'oeuvre que d'autres, quant à les hierarchiser j'imagine que ça dépend de nos convictions personnelles mais aussi du parcours qui sera le notre dans la voie, cette hiérarchisation personnelle s'imposera certainement d'elle même au fil de notre cheminement.

Pour l'instant celle qui me parait la plus facile à suivre est la protection des innocents, car elle fait appel à ce qui vient le plus naturellement chez moi, ce qui m'est le plus cher depuis toujours, depuis que j'ai appris à tenir une arme et que j'ai décidé de l'utiliser pour protéger les miens tout d'abord, puis les plus faibles au complet par la suite. Les prouesses également, n'en étant plus à mon premier combat l’expérience et mes facilités physiques m'aideront dans ce domaine.

A contrario, et comme je l'ai surement déjà prouvé en parlant de ce qui me serait le plus facile, l'humilité est une chose qui ne met pas naturelle...Bien sur par rapport à la charte je le suis surement puisque je ne m'abaisserais jamais à réclamer une récompense ou a ne pas me satisfaire de ce que je reçois, n'ayant pas envie de me déshonorer mais dans une définition plus large j'ai tendance à être trop conscient de mes compétences et à être parfois un irrécupérable vantard. C'est un point sur lequel je travaille depuis mon arrivée dans l'ordre et sur lequel j'ai du mal à progresser car cela ne m'est pas naturel.

Les autres points me sembles trop contextuels pour savoir si je pourrais les suivres avec facilités ou non, cela dépendra toujours des cas j'imagine.

Avant de venir, Joker avait longuement potassé la charte de l'ordre de la Licorne avec son parrain. Il n'en connaissait pas encore toutes les subtilités, mais il ne demandait qu'à apprendre.
Il écouta longuement Walan, puis Thibérian....

Grand Maitre, Je me retrouve très bien dans les propos de Thiberian. Je ne peux que me retrouver dans ce code que je lis et relis depuis mon entrée et que le Chevalier Gaudin est en train de me faire travailler. Je tente de la faire mienne jour après jour, comme un vieux métal à qui ont tente de donner une nouvelle jeunesse.
Ce texte semble clair, limpide, même si son application pratique m'interroge. C'est là que la forge pèche.
Je ne reviendrai pas sur tout, mais l'actualité faisant, je me pose une question. Une question qui me semble importante car elle me semble la base de la mission pour laquelle je suis venue ici.

Joker regarda le Grand Maître, inspira bien fort pour que sa voix reste claire.

Grand-Maître, nous sommes un Ordre Royal, n'est-ce pas ? L'ordre a juré fidélité au Roy et au Peuple de France, n'est-ce pas ? Notre vie est donc associé au Royaume de France n'est-ce pas ?
Je ne comprends donc pas pourquoi nous sommes sur nos remparts et pas à l’enterrement de la Reyne comme tous les autres ordres ? Ils sont tous actuellement à la cérémonie et pas nous. Avons-nous un statut particulier qui n'est pas écrit dans la Charte ?

Joker regardait le Grand-maître les yeux emplis d'interrogations

Silencieusement, le chevalier écouta les premières réponses, avant de reprendre la parole.

Oui, c'est souvent la mise en œuvre concrète qui est délicate, et en effet ça dépend des situations. Nous allons y venir, et vous aurez de toute manière l'occasion de voir de tels cas naturellement au fil de votre vie dans l'Ordre. Ça fait partie de l'apprentissage.

Au questionnement de Joker, il ajouta.

D'ailleurs, voici une première illustration concrète des différences d'interprétation qu'il peut y avoir sur certains points de notre charte.

En effet, nous n'étions pas aux funérailles il y a deux jours.*
Il est de couutume que des chevaliers portent le cercueil du Souverain, et il y a eu au moins un chevalier de la Licorne lors de la majorité des précédentes cérémonies, le plus souvent son Grand Maître. Dans ce cas précis toutefois, nous avons plus de chevaliers indisponibles que d'habitude, les présents n'ont pas souhaité le faire pour différentes raisons, et je n'ai pas voulu moi-même y participer.

L'Ordre prête en effet allégeance au Souverain, par la voix de son grand maître. Nous lui jurons fidélité, répondons au ban royal, participons aux défenses du Royaume à longueur d'année, etc. La reconnaissance royale de l'Ordre détaille également tout ceci.
La participation aux sacres, couronnements ou funérailles n'entre pas pour moi dans la définition de l'allégeance, pas plus qu'elle ne figure dans notre reconnaissance.

C'est une coutume, que je suis prêt à respecter, et que j'estime qu'il faut respecter dans la plupart des cas. Ne serait-ce que pour montrer que la Licorne est présente et sait tenir son rang.
Mais je ne suis pas attaché à cette coutume à tout prix. En l'occurrence, malheureusement, il me semblait nécessaire de protester symboliquement, ou en tout cas de refuser d'être associé à une souveraine ayant -entre autres choses- ordonné que nous soyons abandonnés en territoire ennemi alors que nous venions d'y passer des mois en son nom.
Je n'aurais évidemment empêché aucun chevalier volontaire de participer mais pour une fois, je n'ai pas souhaité y participer moi-même.

Quant à la sécurisation de la cérémonie, il y avait déjà un grand nombre de personnes s'en occupant, si bien qu'il ne m'a pas paru pertinent d'y ajouter des volontaires de la Licorne. Ce qui là aussi est lié à mon propos précédent.

Cette absence totale de l'ordre est donc exceptionnelle.

Est-ce que tu comprends mieux avec ces explications ?

(* HRP : le RP des funérailles à lieu le 1er mai, celui-ci le 3 mai Wink

)

Citation :: bonjour Femme d'armes Kenawee

Bonjour Ecuyer Thiberan.

Un sourire en voyant son père arriver !

Citation :: bonjour Kenawee alors cette vie te plait?

Oui Chevalier, je me plaît beaucoup ici et j'espère apprendre plein de choses.

Bonjour ma soeur.

Kenawee avait fait comme les autres et étudié plus profondément la Charte puisqu'ils étaient là pour ça. Elle avait écouté Thiberian et il avait très bien résumé ce qu'elle pensait de la Charte sauf le côté humilité. Elle n'avait aucun problème avec ça. Son père était là pour ça si jamais elle en avait manqué.

Par contre, elle était comme son ami Joker, elle avait trouvé vraiment bizarre que l'Ordre ne soit pas représenté même si elle était entièrement d'accord avec le Grand Maistre sur son comportement vis à vis des membres et surtout sur celui de sa marraine. Elle avait trouvé ça.....un caprice d'une Reyne trop jeune et qui n'avait pas l'étoffe pour régner mais ça c'était son avis à elle.

Quand le GM eut fini de parler, elle prit la parole à son tour.

Je suis comme mes frères, je trouve la Charte très bien faite et facile à comprendre et à mettre en application. Les obligations ne me posent aucun problème. Par contre concernant les prouesses, je ne comprends pas très bien ce qu'on attend mais je pense que je trouverais au fur et à mesure de mon implication dans l'Ordre.

Un fin sourire accueilli la question de Kenawee.

A vrai dire, la question des prouesses me semble un héritage de temps plus anciens, où l'Ordre était peut être un peu moins organisé et surtout où il était moins sollicité dans son ensemble par la Couronne.
Et comme les membres de la Licorne étaient moins sollicités collectivement, on souhaitait qu'ils en fasse davantage individuellement plutôt que de rester chez eux sans bouger. Voilà, j'imagine, pourquoi on leur demandait des "prouesses", des hauts faits, sur le modèle des chevaliers de la Table Ronde.

En ce qui me concerne, ce n'est pas ce point qui est le plus important, et il est loin derrière les quatre qui le précède. Mais je pense que vous pouvez tous voir ça comme une incitation à s'impliquer, à ne pas se cantonner aux tâches quotidiennes et à la routine.

Y a-t-il d'autres questionnements ou remarques, avant que de prendre quelques exemples concrets ?

Au vu du silence succédant à sa question, il n'y avait pas de remarques supplémentaires. Aussi le brun enchaina.

Bien ... passons donc à quelques exemples concrets.

Vous apprenez que la ville où vous êtes risque d'être attaquée par des brigands très prochainement. Les autorités locales n'ont pas l'air au courant, et vous devez par ailleurs vous rendre au plus vite à une mobilisation de l'Ordre à plusieurs jours de voyage. Que feriez vous ?

Elle continue d'écouter le GM et n'a pas besoin de réfléchir à la question.....enfin, elle pense ça :

Citation :: Vous apprenez que la ville où vous êtes risque d'être attaquée par des brigands très prochainement. Les autorités locales n'ont pas l'air au courant, et vous devez par ailleurs vous rendre au plus vite à une mobilisation de l'Ordre à plusieurs jours de voyage. Que feriez vous ?

Je préviens les autorités locales de ce que j'ai appris et je reste dans la ville ou je suis pour protéger les habitants des brigands. Mes autres frères et soeurs qui ne sont sûrement pas au même endroit iront ou on leur a demander.

Thiberian écouta la question de Walan et se gratta la barbe avant de répondre :

La encore c'est circonstanciel, j'ai envie de dire tout dépend.

Si je ne connais pas les autorités locales alors je préviens le maire, le prévôt, le connétable et le régnant par une même missive afin d'être sur qu'elle parvienne à destination, il y a parfois des absents et c'est à mon sens le meilleur moyen d'être sur qu'une information parvienne à l'état major d'une province.
Quant à la défense comme je disais, tout dépend, tout dépend du pourquoi de la mobilisation de l'ordre, de si la ville est de taille face à la menace ou de si je peux quitter la ville sans me faire faucher. Donc avant toute décision j'exposerais la situation à l'ordre et j'attendrais des ordres -si je réponds en tant qu'ecuyer- ou des conseils de mes pairs si je dois répondre à la place d'un chevalier.

Ces situations sont, à mon sens, toujours à traiter au cas par cas car en réalité il y a toujours des circonstances qui diffèrent, comme lorsqu'il y a mobilisation et qu'un chevalier est conseiller provincial ou régnant etc...

Joker écouta le GM avec attention. Pour lui la réponse était simple mais il eut soudain un doute. Il n'avait jamais eu une formation comme celle qu'on lui offrait aujourd'hui, il avait toujours fonctionné à l'instinct. Il hésita donc pour la première fois. Après tout, qu'avait-il à perdre...

Dans cette situation, je me monte en lance restreinte pour être plus rapide en cas de déplacement futur et pour mobiliser plus de personnes choisis dans mon groupe. Je demande à mes amis sur place de me rejoindre et de me suivre. Je contacte les autorités de la cité de la menace en cours et du fait que je suis en défense avec un groupe armé. Je contacte en même temps notre ordre pour connaître la priorité pour l'ordre : La défense de la cité où je me trouve ou la mobilisation.
En absence de réponse je me mets en défense avant minuit et je fais un retour à 4 heures de la situation pour réagir dès l'aube si besoin.

Écoutant les réponses des uns et des autres, Walan attendit de voir si un dernier commentaire serait fait avant de réagir.

La première des choses à faire est bien entendu de prévenir les autorités locales. Et autant que possible, d'essayer de savoir rapidement s'il y a besoin d'aide ou non. Dans tous les cas, il vous faudra aussi prévenir le Haut Conseil, à la fois pour que nous soyons informés de ce qui se passe dans le Royaume et que nous voyons quelles consignes donner.

S'il n'y a pas besoin d'aide -en tout cas si la défense locale vous dit qu'il n'y en a pas besoin-, alors il n'y a guère de question à se poser et vous poursuivez votre route. Nous nous devons de protéger ceux qui sont dans le besoin, mais sans imposer notre aide non plus.

S'il y a besoin d'aide, c'est évidemment là qu'est le dilemme. Car la Licorne doit demeurer votre priorité. C'est quelque chose de fondamental, que chacun accepte en nous rejoignant mais qui oblige à faire parfois des choix pénibles.

Or, si l'Ordre est mobilisé, c'est qu'on a besoin de lui quelque part. Parfois il n'y a pas d'urgence, ou en tout cas on a une marge de manœuvre qui peut nous permettre de laisser certains de nos membres défendre quelques jours. Mais d'autres fois, nous avons besoin de tout le monde le plus vite possible et nous ne pouvons pas permettre que chacun s'engage dans son coin dans une défense qui pourrait durer plusieurs jours -car c'est souvent le risque- en espérant que le reste de l'Ordre compense.

D'autant que les effectifs de la Licorne ne sont plus ce qu'ils ont pu être par le passé : chacun d'entre nous représente désormais une proportion plus importante de nos forces. Quand nous pouvions regrouper plusieurs lances sans difficulté, cela posait moins de problème. Mais maintenant, si nous ne pouvons mobiliser qu'une lance pleine mais qu'en plus la moitié des membres de la lance sont retenus ailleurs, notre intérêt en tant qu'Ordre devient très limité ...

Toujours est-il que, dans une situation comme celle-ci, votre premier réflexe doit être de demander au Haut Conseil ce qu'il convient de faire. Nous saurons si la mobilisation peut se permettre un retardataire ou non, que prioriser. Et il vous faudra accepter sa décision, comme nous avons dû l'accepter en notre temps.

Car il s'agissait après tout d'un problème très concret et surtout assez courant, que la plupart des membres de l'Ordre avait connu et connaîtrait encore. Et c'est d'ailleurs par ça que poursuivit Walan.

J'ai été un jour confronté à un dilemme assez similaire. La Licorne était mobilisée depuis un moment, mais était dans une phase d'attente stationnaire comme il en arrive souvent, lorsque j'ai appris que le Lyonnais-Dauphiné risquait de faire face à une menace importante. Or, je suis très attaché au Lyonnais-Dauphiné, je voulais aller l'aider. Et comme je me sentais par ailleurs inutile à attendre avec la Licorne, j'ai demandé au Haut Conseil si je pouvais partir défendre ces terres.

Le Haut Conseil n'a pas accepté. Guillaume m'a expliqué, avec toute la diplomatie qui le caractérise, pourquoi ce n'était pas possible, m'a rappelé mes serments à l'Ordre et expliqué la situation. Je suis donc resté avec la Licorne, j'ai aidé le Lyonnais-Dauphiné à distance, comme j'ai pu, et il s'est défendu -fort bien- sans moi. Ça n'a pas été extrêmement plaisant sur le coup, mais c'est le choix que l'on fait en rejoignant l'Ordre.

Avez vous des questions sur tout ce que je viens de dire ?

Axel était restée silencieuse jusque là non pas quelle ne se sente pas concernée mais plus parce qu'elle hésitait à garder sa place à la Licorne et qu'elle était en plein dilemne intérieur .

Grand Maître. Comment auriez vous agi si vous vous étiez trouvé à Vienne à ce moment là ?
Auriez-vous laissé votre terre pour rejoindre vos frères de l'Ordre?
Clairement j'en serai incapable .
Autant, je pourrai comprendre qu'on ne me laisse pas quitter le lieu de rassemblement, d'autant que je n'aurais aucune certitude sur l'utilité de mon déplacement , autant je ne supporterai pas qu'on m'arrache à ma terre en danger pour que je sois à la disposition de l'ordre à cause d'une menace .
Pourtant vous savez pour avoir été l'un de mes soutiens à ce moment-là, combien j'ai été heureuse en tant que régnante de pouvoir compter sur des chevaliers qui avaient délaissé leurs terres pour nous aider.
Mais voilà. Je me doute que ma réponse n'est pas celle que vous attendez ... Mais autant l'on peut me reprocher bien des choses notamment mon légendaire manque d'humilité, autant vous savez que je ne pourrais jamais demeurer dans un silence hypocrite.

Avec un léger sourire, Walan répondit à Axel.

Je n'attends pas de réponse en particulier, à vrai dire, et je préfère que vous soyez honnête -avec vous même en particulier- en sachant que ça risque de vous poser problème plutôt que de me donner une réponse qui me plairait. La réalité, c'est évidemment que personne ne peut vraiment prédire comment il agira lorsqu'une telle situation se présentera à lui -et certains ne la rencontreront même jamais-, or ce sont les actes qui comptent dans un tel cas.

Si j'en discute avec vous aujourd'hui, c'est surtout pour réfléchir ensemble sur les difficultés et les obstacles qui peuvent apparaître à ceux qui choisisse de s'engager en chevalerie. Pour que, si un jour vous vous retrouvez dans une telle situation, vous puissiez repenser à cette discussion plutôt que de vous sentir seuls et perdus. Le choix que vous ferrez n'en restera pas moins le votre, à la fin.

Maintenant, je ne sais pas comment j'aurais réagi si la situation s'était posée en ces termes. En fonction de la menace ou des forces disponibles sur place ma réaction n'aurait sans doute pas été la même. Peut-être que le Haut Conseil m'aurait autorisé à rester ou que le Lyonnais-Dauphiné n'aurait pas eu besoin de moi. Et sinon, j'aurai eu à faire un choix ... qui n'aurait sans doute pas toujours été le même en fonction des périodes de ma vie.

Gardez toutefois en tête que le Haut Conseil à qui vous allez demander des consignes n'est pas bête et méchant, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il est important de lui transmettre un maximum d'informations dans un tel cas.
Il n'est pas dans l'intérêt ni dans les valeurs de l'Ordre de refuser d'aider, et donc la plupart du temps dans de tels cas nous chercherons à permettre à la fois à la mobilisation et à une éventuelle défense locale de bien se passer. Mais parfois, ce n'est pas possible et il y a trop de casseroles sur le feu, pour ainsi dire ...

Manifestement, plus personne n’avait de question, ou en tout cas plus personne n'osait en poser. Ne sachant pas si c'était un bon signe, le Grand Maître jugea toutefois qu'il n'était pas utile de poursuivre plus longtemps si tout le monde se contentait de regarder le paysage. Il conclut donc.

Bien, nous allons donc nous arrêter là.
Si d'autres interrogations vous viennent après coup, n'hésitez pas à venir me voir pour en discuter.

Et nous nous reverrons probablement prochainement avec un autre "cas pratique".

Elle avait écouté les explications du GM et avait bien enregistré tout ce qu'il fallait faire et SURTOUT en premier venir en parler au conseil....chose que Kenawee avait tendance à oublié sûrement à cause de la fougue de son jeune âge. Elle avait toujours été indépendante vu le travail de ses parents et leur absence aussi il fallait qu'elle se canalise.

Oui Grand-Maistre. J'ai bien compris tout ce que vous avez dis et j'espère que je me comporterais comme vous le souhaitez. Si j'ai d'autres interrogations plus tard, je ne manquerais pas de venir vous voir pour en discuter.

Puis regardant si Joker allait la suivre......ils avaient un entraînement qui n'était pas fini. Il était temps de s'y remettre avant que le Maistre-d'Armes ne leur tombe dessus.

Les explications semblaient terminées et semblaient claires, lorsque Walan demanda une ultime fois s'il y avait des questions le Baccard reprit :

Je peux comprendre le point de vue d'Axel bien sur, mais pour ma part je ne m'attendais à rien d'autre que la priorité à l'ordre en m'engageant...Tout simplement car nous avons lu la charte à notre arrivée et en avons accepté les termes.
Il va donc sans dire que si un choix doit être fait, il donnera la priorité à l'ordre...Même si bien sur lorsque le cas se présente réellement le choix n'est jamais aussi facile que lorsqu'on se contente de l'envisager.

Sur quoi portera le prochain cas pratique ?

Et au grand maître de se contenter de répondre avec un fin sourire.

Je ne manquerai pas de vous le dire à tous, lorsque je l'aurai trouvé.

Euh…la jeune avait quelques questions qu’elle voudrait bien poser sur certains points la charte. Donc qui de mieux que le Grand Maître pour éclairer sa lanterne… mais… fallait-il le trouver et fallait également qu’il accepte de lui répondre… Bref pour l’instant fallait le trouver…

Elle fit le tour de la forteresse sans succès, demandant par ci par là, si quelqu’un l’avait vu… cherchant suivant les indications de certains mais toujours pas de Grand Maître … bon elle continue de le chercher, sait-on jamais qu’elle finisse par tomber dessus….

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