Arrivée de Scarbo

Invité

La fin de juin restait froide et venteuse.
Emmitouflée dans une étoffe bleu charron, Scarbo, juchée sur son petit Barbe blanc, écoutait le silence qui baignait le chemin menant à la forteresse.
Soudain, un vent chargé d’odeurs mentholées se joua du décor serein : il enlaça la jeune femme, libérant quelques mèches de cheveux ; glissa le long du sentier, soulevant des brindilles courbées par les dernières pluies ; invita à la danse cosmos fragiles et fétuques dressés sur un air mystérieux ; fit frémir le feuillage verdoyant des arbres s’abandonnant à un doux murmure.
Sortant d’une longue retraite en Touraine, Scarbo ne réalisait pas encore que « l’instant » était arrivé, celui où, face à la herse imposante, elle serait devant un miroir invisible : elle-même !
Du haut de la butte, on pouvait contempler une nature sauvage qui imposait le recueillement.
Scarbo se sentait si petite face à la Forteresse, dressée dans toute la force de ses pierres et immuable face à l’émoi humain.
Respirant profondément, elle dégagea son visage et s’avança vers le gardien.
Lui présentant la lettre de Sieur Rhuyzar, elle dit :

« Bien le bonjour, Homme de Garde, je me nomme Scarbo, Sergent de l'armée tourangelle et suis conviée par Sieur Rhuyzar.Puis-je avoir un laisser passer ? »

Invité

Totox fut interpellé par une femme a l'exterieur. Elle se presenta brievement et lui tendit une lettre a travers la herse. C'est seulement a la lecture de son nom sur la lettre qu'il prit conscience de la connaitre. Il releva la tete et la regarda plus attentivement.

Oui je me souvien de vous , nous avons combattus ensembles a Fougeres.

Chassant ces mauvaises pensées il reprit.

Je me souvien avoir ete prevenu que vous aliez integrer l'ordre. Veuillez patienter un instant , je ne pense que ca puisse etre long.

Il se tourna alors vers l'interieur du poste de garde

Mon frere ? peux tu faire le necessaire pour dame Scarbo. Elle vien pour etre intronisée Ecuyere.

Simonin fut réveiller par l'appel de son frère...il lui répondit de l'ouverture..

Trés bien frère je préviens le Prévôt et fait ouvrir la herse...

Le cavalier se pencha donc sur le premier cornet,adressez a Bralic, pour annoncer l'arrivée de l'aspirante....puis sur le deuxième, pour faire ouvrir la herse..

Rédigeant rapidement un laissé passé, il se rendit a l'extérieur ,afin d'attendre la normande, et l'errant Totox...

Invité

Le vent s’écrasait contre la herse et s’engouffrait dans le couloir en une multitude de rubans ondoyants. Entendant la voix de Totoxlezerox, Scarbo fut surprise….

*Lui ? avec qui j'ai combattu à Fougères ?....Alerik ne m'en a rien dit...*

Replongée malgré elle dans les souvenirs, un frisson lui parcourut l’échine en se remémorant les scènes sanglantes mais aussi la dextérité avec laquelle l’Errant maniait l’épée.
Elle lui esquissa un sourire en signe de reconnaissance lorsque l’imposante porte métallique se souleva, ouvrant ainsi le chemin à la jeune femme.
Elle aperçut l’autre gardien, dont elle ignorait le nom, qui l’attendait.
Suivant Totoxlezerox, elle pénétra dans le sombre couloir, les mains tremblantes tenant les rennes de son cheval.
A hauteur du cavalier, elle le salua.
« Bonjour Messire, je vois dans vos yeux que vous me croyez normande…mais n’en faites rien, je suis de Vendôme, en Touraine. Par contre, j’ai bien combattu en Bretagne aux côtés de votre frère ici présent. Comme quoi, le hasard est parfois un élément décisif sur le chemin de la vie. »

Simonin fut gêner de cette pensée démasqué, mais au moins il le serait...

Enchanter madame, vous êtes donc dame Scarbo...je suis Simon d'Albizzi, bien que l'on m'appelle Simonin, c'est plus simple ^^..je suis cavalier de notre ordre...

tendant le laisser passé fraîchement écrit..

Voilà votre laisser passé, vous n'aurez qu'a le montrer au gardes des différentes portes, et ils vous laisseront passé...

Souriant, il avait hate de faire plus connaissance, avec la nouvelle recrus...

Et bien, bonne visite, et j'espère a bientôt en taverne ou lors de votre intronisation...

Invité

Simon d’Albizzi…..nouvelle connaissance licornienne dont le son de la voix lui rappelait les citrons confits. Peut-être parce qu’il ressemblait étrangement à un Simeone qu’elle avait bien connu en Sicile.
La jeune femme prit le laisser passer que Simonin lui tendait, elle le plia et le glissa précautionneusement dans la poche de son ample manche. Le cavalier la regardait faire n’osant trop poser de questions.
Elle lui sourit d’un air entendu :

« Je sais, ma tenue soulève toujours des interrogations. Voyez-vous, l’avantage de ce genre de manches très amples, c’est qu’il y a des poches à l’intérieur qui vous permettent d’y glisser parchemin mais aussi fioles ou …..armes…..Hum….merci pour votre accueil, j’espère ne point me perdre dans cette grande forteresse mais surtout j’ai hâte de pouvoir faire plus ample connaissance »

Avant de poursuivre son chemin, elle ajouta :

« De toutes façons, si je me perds, je sais où vous êtes, n’est-ce pas ? »

Après un bref salut, Scarbo pénètra enfin dans la bâtisse fortifiée.
Elle laissa son petit cheval aux écuries, restant un moment seule dans la grande cour, observant et goûtant ces premiers instants à Ryes.

* Une taverne a-t-il dit……hum, ma foi, j’irai bien me préparer un thé….. *

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