Arrivée de Ditwin

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Trempé de pluie, couvert de boue jusqu'au surcot, son sac de voyage humide lui battant les côtes depuis son départ à l'aube d'une auberge de Bayeux, Ditwin arriva en piteux état en vue du village de Ryes.
Descendant la route jusqu'aux première maisons du hameau, il interpela un vagabond, et se fit indiquer le chemin qui menait à la fortersse de la Licorne, traversa d'un pas las la grand' place de Ryes, ses bottes couinant tristement sur le pavé mouillé. Bien qu'une semaine de route à travers la campagne normande dans les nuées d'une saison changeante avait tout pour mettre le vague à l'ame au voyageur le plus obstiné , Ditwin était mue pas une volonté inébranlable, fin d'une longue année d'attente : sous la toile de sa tunique, seule possession encore sèche du marcheur, était plaqué la lettre d'admission tant attendue à l'ordre, cacheté d'une licorne, orgueilleuse et belle.

Perdu dans ses pensées, il laissa derrière lui le village, et continua sa marche d'un pas plus pressé à présent qu'il se savait proche du but. Alors, il vit la forteresse émerger, imposante, ses remparts embrasés par la lumière orangée de la fin d'après midi, semblant marquer la fin du monde connu, comme si elle avait été posé là, par un cartographe accompagnant sa noble stature par glorieux Finis Terrae. Ditwin en avait pourtant vu des chateaux, des forteresse et des murs de tufeaux, mais la place de Ryes, nimbée de vent marin, qu'était-ce vraimment ?

Entamant la montée du sentier sinueux qui montait jusqu'à la porte de l'édifice, il tenta, vainement, de réaranger sa tenue. Quand enfin il arriva face à la herse, la nuit était presque tombée. De la porte de la salle de garde du poste tombait la lumière tremblante d'un feu.

Holà ! Y-a t'il quelqu'un ici pour acceuilir un voyageur trempé ?

Attendant que quelqu'un se présente, Ditwin tira sa lettre d'admission de sa tunique, tout en tapant du talon sur le sol pour se réchauffer.

Invité

Psycho était resté à l'abris du vent et de la pluie en ce jour capricieux.
Sa cape frappée de la Licorne était lourde d'humidité et son visage poisseux.
Un homme qui avait doucement gravi la colline s'annonça. Psycho lui répondit un peu bourru du fait de sa journée bien morne.

Halte là! Veuillez décliner identité est raison de votre venu. "Voyageur trempé"!

Psycho s'avança vers la herse afin de mieux voir, et mieux se faire voir de l'homme qui venait.

Malgré le poids de sa cape, Psycho se donna contenance en se dressant de toute sa taille et en écartant les épaules.

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Tendant la missive à travers la herse à l'homme de garde, Ditwin dit d'une voix assurée, où flottait un léger accent flamands :

Je me nomme Ditwin, de Dunkerque. Je compte parmi vos nouveaux escuyers. Voici la lettre, dûment signée et cacheté qui en atteste.

Il resta planté devant les lourds barreaux de la herse, attendant que l'homme s'en saisisse. Se sentant quelque peu insignifiant, Ditwin restait tant bien que mal campé sur ses jambes, l'allure aussi fière que possible.
Sur le parchemin, on lisait :

Citation :: L'Ordre royal de la Licorne à Ditwin, Salut et connaissance de vérité.
Qu'il vous soit connu que votre lettre a reçu la meilleure attention de la part dudit dans son ensemble.
Item que les votes ont souligné vos qualités et les promesses qu'elle contenait.
Item que vous estes en ce jour accepté parmi les écuyers dudit Ordre qui vous attend maintenant en ses divers établissements.

Ryes et Salle officielle

Donné en Ryes ce IIe jour de novembre del an de grasce MCDLVI

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Psycho prit la missive qu'il lui était tendu.

Ditwin?

L'ecuyer se colla à la herse afin de bien voir le visage de l'homme.

Sapristi! Heureux de vous revoir cher compatriote. J'ai été heureux de lire votre lettre de candidature.

Puis il se tourna vers Liagan qui n'était jamais loin. Il s'adressa à lui en lui tendant la missive de Ditwin.

Liagan, voulez vous bien aller annoncer l'arrivée du nouvel écuyer Ditwin au prévôt? N'oubliez pas de faire ouvrir la herse après.

Après quoi il se retourna vers le Flamand.

Alors? J'ai crue comprendre que vous alliez quitter Dunkerque?

Comme à chaque fois qu'un Flamand s'apprêtait à passer ces murs, Psycho ressentait une fierté toute particulière.

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Ditwin voyait à présent distinctement le visage du garde, à la lueur sortant de la salle des gardes. Il reconnu son ancien camarade de campagne.

Psycho ! Heureux de vous trouver ici.

Il sourit légerement, tandis que Psycho remettait le précieux manuscrit à une autre homme, et s'empressa de répondre lorsqu'il lui parla à nouveau.

Oui en effet, je compte voir un peu de pays, mais pas avant un certain temps, je dois d'abord rassembler quelques écus.

Les bras croisés, Ditwin entama ainsi la conversation, content d'en avoir fini avec son voyage.

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Cependant qu'il parlait, Ditwin commença à s'inquiéter du temps que prenait l'autre garde à revenir. Normalement sa missive devait avoir été examinée. Peu à peu, les lumières avaient commencé à éclairer le donjon du chateau, tandis que tout autour le monde basculait dans la nuit. Au delà du portique, on entendait encore des bruits étouffés, lointaints.
Au bout d'un petit moment, il en fit part à Psycho

Est-il normal que cela prenne autant de temps ?

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Point de réponse de l'Homme d'arme se fit entendre, et plusieurs longues minutes à attendre… Psycho fini par s'impatienter bien que la conversation avec son compatriote l'intéressait.

Non en effet il doit y avoir un problème. Mais je vous rassure je ne crois pas qu'il soit de votre fait. Je vous prie de m'excuser Ditwin, mais je suis normalement assisté par deux hommes d'armes mais ils semblent fort occupés en ce moment. Je vais devoir improviser.

Psycho s'enfonça dans le corridor, par les escaliers menant aux remparts il aperçut un garde et l'interpela.

Hé! Toi là! Veux-tu bien descendre et surveiller le corridor le temps que je rédige un laissez-passer?

Le garde s'exécuta, et se mit raide comme un piquet juste à côté de l'escalier.
Psycho disparut alors dans la salle de garde de l'autre côté du corridor. Là à l'aide de des cornet il prévint qui de droit de l'arrivé de Ditwin, puis confirmation reçut il ordonna l'ouverture de la première herse.
L'écuyer ressorti donc rapidement de la salle de garde.

Voilà qui est fait. Dit'il alors que la herse se levait dans un boucan digne du sans nom.

Psycho tendait à présent plusieurs parchemins à l'intention du nouvel écuyer.

Bienvenu parmi nous frère, je vous rend votre missive, voici également votre laissez-passer.
Voici donc pour vous repérer un plan de la forteresse. Veiller à bien le consulter pour ne pas vous perdre.
La première chose que vous devrez faire en passant la seconde herse sera de passer par l’infirmerie où vous serez soumis à une visite médicale obligatoire.
Je vous conseil aussi fortement de passer le plus régulièrement possible par la salle d’arme. Là sont régulièrement donnés des cours, qui sont obligatoires pour les hommes d’armes et les nouveaux écuyers.

[b]Enfin, après un si long voyage vous devez vous sentir des plus fatigué ou affamé, ici se trouve la taverne vous y ferai connaissance avec vos autres frères.

Après son laïus Psycho marqua un temps de pause afin de laisser à son compatriote le temps de digérer tout ce qu’il venait de lui dire.

Bon courage écuyer. Vous en aurez besoin. Entrez dans le corridor, je vous fait ouvrir la seconde herse.

Psycho se demandait tout de même ce que pouvaient bien faire ses assistants hommes d'armes. Il n'était pas dans les habitudes de Liagan de ne pas lui répondre.

Invité

Tandis que la herse achevait de monter dans un claquement de chaine infernal, Ditwin s'avança dans le corridor, son regard montant vers les murs sombres et immenses, qui l'entourait de toute part : il était au coeur du rempart. Face à lui, une autre herse toute aussi imposante lui barrait l'accès à l'interieur de la forteresse. Les deux meurtrières par lesquelles filtraient la lueur de la salle des gardes lui semblait être deux yeux ne le quittant pas. Néanmoins, la formidable masse de pierre autour de lui était presque réconfortante.
Il parcouru rapidement les parchemins que lui avait remis le flamand, qu'il garda à la main.

Je vous remercie

Il s'arrêta devant la seconde herse, en attendant qu'elle s'ouvre. Il aperçevait, après la passerelle, la torche du second poste de garde

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