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| Sujet: Petite hirondelle perdue cherche rousse flamboyante... Ven 21 Nov 2008 - 14:41 | |
| Le volatile mince et délicat tournait depuys un long moment au dessus de la forteresse immense, cherchant le meilleur endroit pour se poser sans finir en grillade pour soldats. Bien sur, une hirondelle ce n'est pas sensé avoir une cervelle, ni de pensées. Mais elle avaict été dressée par sa maistresse, et icelle luy avaict montré un dessin grifonné à la hâte sur un parchemin. Et le lieu qu'elle survolait visiblement ressemblait en tous points au lieu que luy avaict décrit la dame qui l'avaict recueillie de son nid alors qu'elle était promise à une mort certaine... Finalement, elle jeta son dévolu sur un bâtiment à l'entrée du grand castel, qui semblait estre l'entrée du lieu. Les hommes gardant ce lieu sauraient bien aller chercher la personne à qui était destinée la missive qu'elle portait attachée à sa patte senestre. Sur un des bords de la missive, une plume avaict inscrit quelques mots.
Pour l'Errante Cerridwen de Vergy, De la part d'une fidèle dame de parage... |
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| Sujet: Re: Petite hirondelle perdue cherche rousse flamboyante... Mar 25 Nov 2008 - 11:44 | |
| Bien qu’il soit fort occupé, le responsable du poste de garde fit un tour de ronde sur les remparts. Le temps était bien plus froid que de saison, mais aussi bien ensoleillé. Alors que Psycho était occupée à regarder le tour d’horizon il fut distrait pas une étrange forme voletant au dessus de lui. Psycho tenta de distinguer la chose… Il pensa à un rapace tout d’abord, mais celui-ci semblait bien trop petit. En une autre saison, il l’aurait tout de suite reconnu, mais au beau milieu de l’automne… l’idée de voir une hirondelle qui plus est en Normandie lui paraissait improbable.
C’est pourquoi il ne reconnu l’animal qu’une foi que celui-ci venait de se poser à quelque mètre de lui. Il s’approcha alors doucement, ayant d’abord à l’idée que l’oiseau avait perdu le nord… ou plutôt le sud en cette saison, et que cela ferait une raison suffisante pour qu’il n’éprouve aucun remord à en faire son repas du soir.
À pas de loup, tant que lui permettait son attirail du moins il était maintenant à porté de main de l’oiseau. Mais alors qu’il allait refermer ses grandes mains dessus, il eu un instant d’hésitation… Cela est trop facile… se disait-il. L’oiseau pivota sur droite laissant alors apparaître sur sa pate gauche un message.
Psycho sursauta, ce qui fit s’envoler l’oiseau et se poser un peu plus loin.
Sacrebleu ! dit-il. « legatus non violatur ! »
Il retourna près de l’étrange petit messager et pu déchiffrer que le plie était à l’intention de Cerridween. Il héla distraitement un des garde se qui fit s’éloigner encore un peu l’oiseau.
Psycho crue qu’il partait pour de bon. Mais heureusement il se posa non loin. Le garde approcha et Psycho lui ordonna d’aller chercher l’errante. |
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Cerridween
Nombre de messages : 2234 Grade : Tyran, Bourreau, Chevalier. Date d'inscription : 07/08/2007
Feuille de personnage Nom: Cerridween Rang de noblesse: Rôle/grade: Lieutenant Commandeur, Maistre d'Armes
| Sujet: Re: Petite hirondelle perdue cherche rousse flamboyante... Ven 5 Déc 2008 - 10:42 | |
| Ils veulent la tuer... Sérieusement ils veulent la tuer...
Elle ne dort pas ou prou, elle mange peu, elle est rongée par l'inquiétude. Inquiétude renforcée par la dernière lettre reçue par la Varenne et dont l'issue la prend au ventre. Ressortir les fantômes du passé. Enfermés dans leur boite de pandore, clouée. Cercueil dans l'oubli des catacombes, qui ressurgit là, au débotté, joli coup de dague dans le moral déjà bien atteint de la Pivoine. Les entrailles de Ryes... elle allait devoir sortir de leurs noirceurs ce souvenir d'une plaie purulente et cautérisée à la va vite. Elle allait devoir affronter Estelle et sa douleur, en laissant la sienne. Préparer la cérémonie, écrire chaque lettre de l'annonce en serrant les dents. Elle allait devoir parer le cercueil des attributs licornes sans faillir, ni fléchir.
Ils veulent tous la tuer... Et voilà qu'un message arrive. La rousse ne se fait pas d'illusion en marchant vers le poste de garde. Une bonne nouvelle ? Une chance sur deux. Mais elle ne croit plus aux bonnes nouvelles la rouquine. Autant se préparer au pire, plutôt qu'au meilleur. Au moins on n'est pas déçu.
Poste de garde en vue. Psycho se tient déjà là, fidèle à sa charge. Il l'a appelé, elle vient d'un pas fatigué... Alors, paraît que j'ai de la lecture ?Coup d'oeil éteint malgré le petit sourire qui se force sur ses lèvres... Voyons donc ça....L'écuyer présente un pli. Pour l'Errante Cerridwen de Vergy, De la part d'une fidèle dame de parage... Eloin... il y a peu de doutes sur le destinataire... des nouvelles du sud et de la mesnie. La lettre s'ouvre et les phrases se dévident sous les yeux de l'Errante. - Spoiler:
[quote="Eloin"] - Citation :
- Dame,
C'est avec désarroi et crainte que ce courrier soit découvert que je vous écris ce jour. Vous devez bien vous doutez qu'une certaine personne n'est point au courant de ce que je vous baille en cette lettre, et j'entends que cela le reste, à moins que vous ne jugiez utile de revenir en ces terres guyennaises que vous aviez quitté les larmes aux yeux pour une raison que nous connaissons toutes deux. Je regrette de vous donner de mauvaises nouvelles de la mesnie, je suis encore une fois le messager du malheur, tasche qui semble m'estre dévouée depuys plusieurs mois maintenant. Il me faut d'ores et jà vous conter ce qui est arrivé ces dernières semaines pour pouvoir conclure sur le sujet de cet envoi à la cité de Ryes, seul endroit où je savais vous trouver sans voir ma lettre revenir. A moins que vous ne refusiez de me répondre, ce que je pourais tout à faict comprendre...
Je dois premièrement vous dire que la duquessa a épousé le comte de Beaumont-sur-Oise en la chapelle castrale de Beaumont le 23 octobre dernier, avec pour témoins moi-mesme et messire Louis Hubert d'Harlegnan. Ce fut un mariage éphémère pour dire le vrai, puisque le duc consort n'a point tardé à trépasser des nombreuses blessures que luy ont laissé ses dernières "aventures". J'étais pour ma part à Montmirail le jour funeste ou ce trépas survint, célébrant mes propres épousailles avec Lorenzo. Je dois également vous dire qu'il est fort probable que je portes non point un, mais deux enfançons. L'ampleur de mon seing et une discussion avec une amie ayant eu des jumeaux voici quelques mois me laisse à penser que je portes deux vies en moi. Mais j'en reviens à la duquessa, qui me préoccupe grandement de part son état de santé. Je crains qu'elle ne tourne folle, Cerridwen, et je ne parles point à la légère. Ma dame passe la plupart de ses journées dans sa chambre, fixant le feu du foyer d'un oeil morne, perdue dans ses lointains souvenirs d'une vie heureuse avec feu messire vostre frère. Les rares jours où nous avons de la visite, il luy est difficile de surpasser ces crises et de montrer un visage "conforme" aux gens qui viennent à Lesparra. Je ne viens point vous demander de revenir à Lesparra pour la voir, je sais que c'est une décision qui vous revient entièrement. En revanche, je connais et apprécie grandement vos talents d'herboriste, et j'aimerais savoir s'il est des préparations que je puis préparer pour soulager les "absences" de ma dame. Damoiselle Elianor, pour sa part, a faict une chute de cheval, et en garderait une légère claudication qui la privera de courses au grand air et de grandes danses. Dure punition pour la seule incartade qu'aura jamais faict "Boucle D'or", comme la surnomme affectueusement Aélis.
Je regrette, une fois encore, de ne vous apporter que des malheurs de part cette lettre, mais je préfères vous l'annoncer moi-mesme plutost que de laisser les inévitables ragots vous parvenir en déformant une vérité jà difficile à accepter. Je n'ose vous demander de vos nouvelles, sachant vostre existence fort difficile et vostre tempérament peu enclin à parler de vos errances. J'aimerais en revanche avoir des nouvelles de messer Guillhem, s'il vous est arrivé de le voir dernièrement.
Je ferme cette lettre en souhaitant qu'Arisote puysse vous protéger où que vous alliez.
Eloin Donatello-Bellecour. Cerridween ferme les yeux un instant. Y a des mots qui écorchent les yeux par leur seule vue. Perturabo. Mariage. Louis Hubert. Certains malgré tout réchauffent sa haine. Mort. Ce crevard de Louvelle est mort. Et il aura été serré la pince au Sans Nom sans aucun doute. Avant de cramer ad vitam eternam. Elle s'en veut la rousse. Elle aurait bien aimé le faire souffrir elle-même. Pour Laïs et pour son influence néfaste sur la mesnie. Pour la discorde qui est entrée chez elle avec son nom. Pour Léard abandonné, sa seule terre, son seul chez elle. Pour sûr, il aurait trouvé l'enfer bien plus doux....
Le reste de la lettre est... douloureux. Également. Mais d'une douleur exquise, latente... Izarra... folle... deux parties dans la rouquine s'affrontent dans un choc brutal. Elle ne l'a pas oubliée son amie et suzeraine. Non. Difficile. Impossible. Ses mots résonnent encore dans sa tête, ceux de leur dispute. Elle l'aime encore. Oui. On n'efface pas des années de service, de douleur, de moments heureux d'un claquement de doigts. Mais on n'efface pas non plus la cruauté de ces mots, qui l'ont mené à la quitter en claquant une porte qu'elle ne veut plus rouvrir. Même si son visage s'est crispé lorsque ses yeux parcourt la nouvelle de la blessure de Boucle d'or. Impossible de faire marche arrière. Elle n'y retournera pas... dans l'immédiat il y a les cellules... et des jours encore de combat.
La rousse reste un instant, interdite les bras ballants... Ils veulent vraiment la tuer... pour l'instant elle reste sur pied... pour l'instant... Irrépressible soupir peiné qui sort de ses lèvres. Merci Psycho de m'avoir avertie.... pas de réponse à renvoyer. Je me chargerai de le faire. Quand j'aurai le temps et l'envie... je ne m'attarde pas, il faut que je trouve mon neveu... |
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