Arrivée d'une rousse

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 14/04/2013

Un peu de retard... légèrement si on s'alignait sur la conception du temps de la rousse. Traverser les champs et les vallées à pied, il fallait tout de même un certain temps. Elle aurait eu des écus en poche, la rousse se serait permis de prendre un moyen de transport plus rapide. Mais les écus ne se bousculaient pas dans sa poche. Ce n'était pas une dépensière, seulement vendre trois lapins, une fois par semaine sur un marché, cela ne rendait pas riche. L'enceinte de l'ordre se dessinait enfin, le pas s'accéléra presque aussitôt. Elle en profita pour ôter grossièrement les passages de son voyage sur ses vêtements, ce qui ne changea pas grand chose. Sa main se glissa dans son sac pour sortir la missive qu'on lui avait envoyé quelques jours plus tôt et la présenta aux gardes.

Bonjour, je me nomme Arya et j'ai été convoquée par Sindanarie Carsenac d'Elicahre, Cavalier de l'ordre de la Licorne.

Une des caractéristiques de la rousse, elle n'aimait pas vraiment parler. Et à chaque fois, que la communication devait se faire, c'était bref mais précis. Une chose était certaine, assommer les gens de parole, ce n'était pas son genre. Pour cela, son expérience lui dictait un bon vieux bâton ou une pierre assez lourde.

A peine eut il fini d'expliquer la marche a suivre au dénomme Duncan ,que celui ci lui tourna les talons et le quitta sans un merci
le géant pensa que ce buveur de tisane ferait mieux avant d'apprendre le maniement des armes
a apprendre les rudiments de la politesse,tout en le regardant s’éloigner Boucanier surveillait la progression d'un autre visiteur mince silhouette qui avait l'air fatiguée,une autre visite pour la forteresse
agréable surprise que voilà ,a la place de l'inculte sire pour ne pas dire triste sire ,une jolie rousse
si elle est aussi candidate la forteresse y gagnera en grâce ,le colosse s'approcha de la herse pour mieux entendre la jeune femme

bonjour je suis Boucanier Errant de l'ordre et responsable du poste de garde ,je crois que le parchemin que vous me présentez est insuffisant pour pénétrer dans l'enceinte de la forteresse

les bras croisés sur son immense poitrine le colosse avait un sourire amusé et l’œil pétillant il était ce jour d'humeur taquine

s'il ne tenait qu'a moi je vous offrirais bien l'hospitalité,mais règlement oblige ,vous allez etre obligée d'attendre ici ,je vais envoyer un homme pour chercher le Cavalier

puis reprenant son sérieux il se tourna vers l’éternel homme d'arme son ami Maurice

Maurice va vite chercher le Cavalier Sindanarie dis lui que dame Arya l attend a la herse !

Y a une d'moiselle à la herse pour vous, Arya qu'Boucanier a dit qu'elle s'appelle.

Un simple hochement de tête avait répondu à l'homme d'armes (et à son français approximatif), dont la présence au sein des murs de la forteresse était si incontournable qu'il se fondait pratiquement dans le décor, porteur de toutes les communications, ou peu s'en fallait, d'un bout à l'autre de Ryes. Et Sindanarie lui avait vivement emboité le pas pour parvenir jusqu'à la erse, délaissant Antlia pour quelques instants.

Aller jusqu'au poste de garde ne prit guère que quelques instants. En y arrivant, la Carsenac ne put s'empêcher quelque chose de bizarre - et ce détail étonnant ne pouvait être la chevelure rousse qu'elle discernait, non, elle en voyait régulièrement -, sans parvenir immédiatement à définir de quoi il s'agissait. En attendant de mettre le doigt dessus, elle salua joyeusement Boucanier d'un :

Frère, le bonjour ! Merci d'avoir envoyé Maurice, nous attendons en effet la demoiselle Arya pour un entretien.

Reportant toute son attention sur la femme qui attendait au dehors, de l'autre côté, la lumière se fit sous le crâne de Sindanarie. Il manquait quelque chose. Ordinairement, ceux qui voulaient intégrer un Ordre de chevalerie avaient des notions de monte, et là... Pas de cheval. C'était ça qui clochait ! Même si ce n'était pas rédhibitoire, après tout : on avait bien vu entrer quelques personnes qui savaient à peine se battre, et certains membres avaient même peur des chevaux, alors... La remarque aussitôt faite et notée dans un coin de l'esprit de la Carsenac, histoire de pouvoir le mentionner pendant l'entretien, un sourire fut adressé à la candidate, et la brune reprit :

Demoiselle Arya, donc, je présume ? Je suis le Cavalier Sindanarie. Suivez-moi, je vous prie.

Bientôt, après le lever de la herse et un salut cordial adressé à Boucanier, la forteresse avala les deux silhouettes.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 14/04/2013

Les mains sur les hanches, la rousse scruta ce que ses noisettes pouvaient voir. C'est-à-dire pas grand-chose…les murs de la forteresse, le garde qui restait et le paysage alentour. Cette observation, l’une de ses activités favorites, se termina rapidement lorsque le responsable du poste arriva. Léger pincement des lèvres en voyant le prénommé Boucanier, levant ses yeux jusqu’à hauteur du regard de son opposant. Certes, elle n’était pas une géante, mais ce n’était pas une petite damoiselle. Au contraire, la rousse s’était toujours vue dans la masse. Sauf à cet instant, bien naturellement, mais elle ne se démonta pas pour autant à la prime remarque de l’Errant…ni à la seconde non plus.

Je suis certaine que si j’avais été un homme, vous m’auriez fait la même proposition, messire Boucanier. Non ?

Elle afficha le même sourire tout en croisant ses bras sur sa « mini » poitrine, en comparaison au responsable. Elle n’allait tout de même pas se laisser impressionner. Même si la main de l’Errant devait facilement faire la taille de sa tête. Seulement on lui avait toujours dit de ne pas se fier à l’apparence, principe que la rousse appliquait tous les jours. Sauf que parfois, cet adage se trompait, mais bon, aujourd’hui, elle devait passer un entretien. Il ne fallait pas flancher dès l’entrée, elle avait vu pire dans le fin fond de sa campagne. Le retour de Maurice avec le Cavalier brisa sa réflexion. Un salut vers Sindanarie, tout en opina du chef pour la question posée, avant de pivoter vers Boucanier.

Merci de m’avoir accueilli, je me sens beaucoup plus à l’aise grâce à votre hospitalité.

Un sourire se dessina sur le minois d’Arya, avant de suivre son guide dans l’antre de la Licorne.

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[Des mois plus tard]

La rousse revint au QG des Licornes, non pour prendre le thé ou bavarder comme elle l'avait fait la première fois. Mais pour se présenter afin de prouver sa valeur, ce qui n'allait pas forcement être facile en soi. Ce n'était jamais évident de justifier ce qu'on savait au fond de son être. Il ne restait qu'à le montrer, le comment et le quand, l'aideraient forcement à un moment donné. Léger haussement d'épaules, il fallait pour l'heure repasser l'étape une, soit le poste de garde. Une chose était certaine, la gamine avait su démontrer sa forte patience, cela au moins, on ne pouvait le nier. Elle salua le garde avant de tendre la fameuse missive et de présenter son minois.

Mes salutations, je suis Arya, voici la missive qu'on m'a fait parvenir.

Julios a écrit:: L'Ordre royal de la Licorne à Arya, Salut et connaissance de vérité.

En ce jour, le Chapitre de l'Ordre s'est prononcé en défaveur de votre intégration en notre sein au rang d'écuyère.

Néanmoins, cette même assemblée a accepté de vous recevoir en tant que femme d'armes pour vous donner l'opportunité de faire vos preuves.

Ainsi, veuillez vous présenter en la Forteresse sise à Ryes , et présenter cette missive aux gardes.

Vous exprimant nos salutations.

Rédigé en Ryes, ce quinzième jour du mois de juillet de l'an de grâce 1461.

Le bonjorn, Dona Arya, je suis le frère Fool.

Il la gratifia d'un franc sourire et se saisit de la missive tendue. Parfois une simple salutation vous permettait de voir un jour d'un oeil nouveau. Même si le rôle de garde à la porte de la forteresse pouvait paraître ingrat. Il n'en était rien en fait. Cela permettait de rencontrer de nouvelles têtes, parfois de vivre des moments insolites et surtout d'être le garant de la sûreté du petit monde qui vivait derrière ces murs. Malgré tout parfois, voire même souvent, la chose était ennuyeuse à attendre et attendre sans cesse sans que rien ne se passe. Mais aujourd'hui cela était différent. Une jolie visiteuse, un bonjour et une belle journée en perspective, il ne manquait plus qu'une cruche de vin de Chusclan et la journée parfaite eut été au bout des doigts.
Bah retour à la réalité... Il commença l'inspection du document. Un coup d'oeil à la jeune femme se tenant devant lui.

Bien cela me paraît en ordre, Dona. Une dernière vérification et je pourrai faire monter la herse.

Il s'approcha du cornet relié à la salle du registre.

Frère Flaiche, cessez de rêvasser et dites moi, s'il vous plaît, si un dénommée Arya est attendue à la forteresse en tant que femme d'armes?

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 14/04/2013

La rousse le salua du chef, il parlait occitan, fallait-il qu'elle réponde de la même manière. Léger frottement du crâne, préférant laisser le gardien des lieux s'occuper à vérifier ses papiers. En plus, elle devrait s’habituer aux nouvelles appellations : « frère » « sœur ». Elle n’avait jamais été une grande partisane de la famille, pourtant on l’avait aimé, protégé. Mais non, l’oiseau n’avait jamais adhéré à ce concept, choisissant de vivre en solitaire. Au moins, là, il n’y avait pas de risques et pas d’obligation pour parler outre mesure. Car oui, parler ce n’était pas son genre à la rousse, dans sa caboche, les actes restaient la meilleure manière de s’exprimer. Cependant, vouloir intégrer un ordre l’obligerait à dépasser cette barrière. Certes on lui demandait de prouver sa valeur et non ses capacités oratoires. Seulement, un minimum de badineries ne devrait pas tuer sa jeune personne. Il faut entrer dans le monde civilisé, lui avait dit un jour un marchand. A cette époque, elle avait simplement déposé ses trois lapins sur l’étale, récupérer ses écus avant de filer sans rien ajouter pour retourner dans la foret. Ah ça le silence, c’était bien son arme par excellence. Mais ne nous éloignons pas du sujet, Arya laissa traîner ses noisettes sur le frère Fool, non ce n’était pas pour « reluquer », juste pour attendre sa réaction sur le « passe/passera pas ». Visiblement, la herse ne se lèverait pas de suite, il se dirigea vers un truc pour parler dedans. Léger haussement de sourcils, au moins c’était plus simple que d’hurler à travers les murailles. Elle posa sa main sur la besace qui battait son flanc, tapotant sagement en attendant la suite. D'ailleurs, elle se força à dire quelques mots peu utile sur le coup.

Je patiente, n'ayant guère d'autres choix.

Sourire de la rousse, voilà, le chemin de la sociabilisation prenait forme sous ses pieds. Même si l'impression d'être totalement gourde se faisait sentir.

Encore un gardon plongé dans un de ses trop nombreux ouvrages de médecine. Les études étaient longues, fastidieuses et au final assez coûteuse pour la période, étudier seul n'arrangeait en rien les chose, il fallait bien l'avouer. Mais sans doute pourrait il retrouver un peu de ses économies en dispensant par la suite les précieuses connaissances acquises, au sein de l'université bourguignonne.

Cette fois ci cependant, le roux n'était pas totalement absorbé par sa lecture, et l'appel de son frère lui tira un sourire. Bien sur que son petit...moyen dirons nous, moment de flottement du dernier appel n'était pas passé inaperçu, après tout, c'est bien Fool qui avait du poireauter en attendant que le cavalier daigne bien s'apercevoir qu'on lui parlait via les cornets.

Le gardon se saisit de ce dernier pour répondre après avoir jeter un oeil au registre.

Rêvasser ? Ben tiens, tu feras moins le malin si un jour il faut que je te soigne à l'infirmerie !

Roux qui se marre, avant de poursuivre

La dénommée Arya est bien attendue parmi nous, je fais lever la herse.

Après une attente inhabituellement courte, Fool entendit la réponse du cavalier.

Citation :: Rêvasser ? Ben tiens, tu feras moins le malin si un jour il faut que je te soigne à l'infirmerie !

Fool appréciait modérement les médecins et autres rebouteux. Certes les chirurgiens militaires avaient leur utilités et pour cause. Fool était un vrai vitrine vivante de leur savoir faire mais bon il avait été mis souvent entre leur mains, experte ou pas, sans qu'on lui ait demandé son avis. Après un coup d'épée dans le ventre ou une main tranchée, il était rare d'èmettre une objection quant à son transport dans un hopital de campagne. Il sourit malgré tout à la boutade de son frère licorneux.

Tu pourras bien garder tes saignées pour toi, ma foi!

Après la confirmation du frère flaiche de l'arrivée de la nouvelle femme d'armes, il se tourna vers Arya et forçit la voix pour couvrir les grinçement de la herse.

Bienvenue soeur Arya à la forteresse de Ryes. Je vous invite à passer au dortoir réservé aux femmes de la tour Hestia. Par la suite, vous devez vous rendre à l'Infirmerie compléter votre fiche médicale. Vous pourrez découvrir par vous-même le reste des bâtiments qui vous sont accessibles. Au plaisir.

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 14/04/2013

Les mirettes noisettes observèrent l´entrée des licornes, c´était toujours mieux que regarder ses pieds. Elle détestait ne rien faire, ce qui était plutôt drôle sachant que sa patience était quasi légendaire. Mais ce n´était pas la même chose, attendre quand on guette une proie du bout de son arc. Que d´attendre à une porte qu´on l´accepte, certes il y avait un but dans les deux cas. Mais le dernier ne demandait ni concentration, ni frisson quand on relâche la corde, avec une flêche qui siffle dans les airs. Sa main frotta un côté de son crâne, avant de la laisser tomber sur sa besace. Enfin un bruit la tira de sa rêverie, la phase deux pouvaient débuter.

Je vous remercie, je vais tenter de ne pas me perdre dans le bâtiment.

Un dernier salut de la caboche avant de pénétrer dans son nouvel avenir. Il n´est jamais évident de trouver sa voie, celle-ci était forcement la bonne. Son instinct la trompait rarement.

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