[RP]Salle du Chapitre -Election de la nouvelle Licorne d'Or

Petit sourire en coin...

Elle regardait à la dérobée, la Maître d'arme, le Perplexe qui était là non loin. Petit sourire taquin mais discret qui vivait et mourait au fur et à mesure que les licornes se levaient et se rasseyaient, un par un, faisant leur choix. Ce petit étirement de lèvres imperceptible qu'elle lui offrait, dans d'autres lieux moins officiels, plus franc quand il s'agissait de le rallier. Exercice subtil de la joute verbale, le leur aux deux lieutenants commandeurs si différents et pourtant si proches maintenant qu'ils avaient une habitude fâcheusement amicale de se chercher des poux. Depuis quand ce petit jeu avait-t-il commencé ? Elle croit se rappeler que c'était après le grand saut qui les avaient précipités au Haut Conseil, lorsque le Perplexe malade était arrivée avec Enguerrand et elle en Limousin, ravagé par la peste et qu'il n'avait pas apprécié que la médicastre qu'elle était lui tienne tête, pour qu'il reste à l'hôtel, parce qu'il était à l'époque trop affaibli par un mal qui le rongeait depuis de longs mois. Joute commencée ce jour, qui n'avait pas vu de vainqueur en somme, les deux belligérants prenant tour à tour l'avantage... et elle l'avait prit en premier, quand le Grand Maître avait ordonné au lieutenant commandeur de se ménager. De fil en aiguille, de dossier en réunion, de route en mission, la complicité discrète mais palpable s'était tissée fils par fils... les sinoples un brin amusés regardent le lieutenant aux caducées. Ils avaient bien dit qu'il n'en resterait qu'un... et conformément à la tradition Licorne, ils avaient juré que ce ne seraient pas eux.

La soirée avait passé lors de la décision des candidats, entre piques et taquineries enrobées de solennité. Ils étaient dans la même barque, pressé non d’être le seul rescapé mais le premier à se jeter à l’eau pour laisser l’autre à leur place. Elle l’avait prévenu pourtant… elle regarde, elle écoute, elle suit le vote, sans rien paraître que ce léger sourire au fur et à mesure que chacun se lève et donne un nom avant de se rassoir. La tête de biais, posée dans la main burinée et ouverte en calice, elle attend… Elle l’avait prévenu pourtant. Elle lui avait prédit. Il n’avait pas voulu l’écouter… il avait eu tord. Les chevaliers noirs ne sont jamais Grand Maitre. L’histoire de l’ordre l’a montré maintes fois. Et chaque voix qui s’élève, rejoignant celles déjà nombreuses à avoir prononcer son surnom le lui rappelle. Il n’y a que les Chevaliers blancs qui le sont… Guillaume, Enguerrand. Les grands, les lumineux, ceux qui ont terres et appuis à l’extérieur, ceux qui ont des relations avec le monde, ceux qui brillent de cet aura d’albâtre. Il n’y a pas eu de chevalier noir. Qu’est-elle ? Une bâtarde, avec un nom d’emprunt, sans autre possession qu’une chambre et ce qu’il y avait dans ses coffres, attachée aux pierres de la forteresse comme une sangsue, abhorrant le monde et ses faux semblants. Alors sérieusement, il croyait qu’elle serait Grand Maitre ? Le rire est intérieur. Non… et c’est mieux ainsi peut-être…

Tout allait bien… si bien… jusqu’au choc.
Un vieil homme qui entre, en retard.
Rhuyzar qui se lève et qui dégaine une épée….
Elle est si estomaquée la Pivoine, qu’elle n’a même pas eu le réflexe d’elle-même sortir son arme tant le lieu ne lui paraît pas approprié. Ce lieu mythique où les armes ne sont qu’apparat, signe distinctif d’une appartenance, d’un ordre. Ce lieu qui est paix dans les actes, même si les paroles s’y sont envolées parfois. Elle regarde médusée la scène comme si elle était extérieure à celle-ci, lointaine. Tout s’emmêle, se tord, dans son esprit. Un nom a été jeté. Mais il ne devrait plus exister… La colère et l’incompréhension grimpant en flèche et lui rappelant l’urgence d’échapper à une escalade, la Pivoine s’était levée en enserrant la garde de Miséricorde. Ethan avait été plus prompt. Moins touché peut être par le passé, le Capitaine avait fait un appel au calme. Elle était restée un instant la main sur le pommeau de l’épée, le souffle court. Elle pensait s’être détachée des temps anciens. Erwyn. Si tenté que ce soit lui… elle avait l’espoir insensé ce jour qu’il soit celui qu’il prétendait être. Il avait la réponse à bien des questions… il pouvait lui parler de lui aussi. De ce temps où il était loin. De ce qu’elle n’a jamais su. Elle se rassoie sans quitter des yeux le vieil homme, le calme revenant petit à petit et la cérémonie reprenant son cour. La Pivoine revient petit à petit dans son rôle, dans ce lieu… les derniers votes se font entendre. Ils ne changeront rien à ce que Simonin annonce enfin. Le perplexe sera Licorne d’or. Elle le regarde se lever et interpeler celui qui se fait appeler Erwyn et lui demander de quitter la pièce. Sage décision. Enfin il s’agenouille devant l’assemblée Licorne.

A elle de se lever maintenant. La cape noire se rabat sur sa silhouette et elle prend le collier d’or abandonné sur la cathèdre la plus grande. Elle s’avance lentement du chevalier agenouillé et elle passe le long collier de métal autour de son cou. Sa main le relève, lentement. Tu es notre tête maintenant, notre guide, notre autorité, notre Maitre. Les émeraudes seront rieuses une petite seconde, le temps qu’il puisse voir qu’elle est aise de ne pas s’être trompée. Peu importe qu’elle n’ait pas votée, il savait déjà.

Puis après une révérence, elle porte elle-même un genou en terre devant le Perplexe et prend la parole. Une nouvelle fois, encore, elle répète les mots qui l’ont mené ici. Elle est maintenant à son service.

Qu'il soit su aux oreilles de tous que je renouvelle mon allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Nith le Perplexe, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Il ne savait pas bien ce qu'il faisait. Enfin si, il s'agenouillait devant la salle du Chapitre, devant ses Frères et Soeurs, devant les membres qui font partie de son Ordre, de sa famille. Car c'est ainsi qu'il voyait la Licorne: une assemblée de personnes, unies dans le même but, le même idéal. Oui, mais certaines choses avaient changé, d'abord discrètement, pour devenir de plus en plus patentes au fil des jours. Il y avait des choses à remettre au point, des concepts qu'il n'aurait jamais pensé devoir rappeler aux Licorneux. S'était-il fait un monde imaginaire, une utopie dans laquelle tout le monde s'entendait? Peut être s'était-il trop réfugié dans son propre bureau, ne se mêlant plus beaucoup avec les autres. Mais de là à s'imaginer que les événements tourneraient de cette façon... Il y avait des règles à reprendre, à réexpliquer, à réinculquer. Était-ce cela, le rôle de Grand Maistre? Certainement. Remettre les Frères qui l'avaient amené jusqu'à ce poste sur le droit chemin, les mener sur la voie de la chevalerie. Ça, il pouvait le faire, ou du moins, il se devait de le faire. Mais quand les valeurs même de l'ordre étaient remises en question, quelle était la réaction à avoir?

Son esprit vagabondait encore, perdu dans ses pensées pour le moins inquiétantes. Puis revint un bref moment de lucidité, sur le déroulement de la cérémonie: le Chancelier venait de mettre un terme au vote, mais, d'ordinaire, c'était au Héraut de remettre le symbole de sa charge au nouveau Grand Maistre. Mais le Héraut, jusqu'à présent, c'était lui... Alors, que faire? Il n'allait tout de même pas chercher ses attributs de lui-même, cela symboliserait une prise de pouvoir. Non, c'était ses pairs qui l'avaient élu, ce devait donc être ses pairs qui devaient l'introniser. Mais pour l'heure, personne ne s'était levé... Grumpf... Maintenant qu'il s'était fait à l'idée que c'était lui, le Grand Maistre, même s'il doutait encore d'être à la hauteur de sa tâche, le cérémonial trouvait un cul-de-sac par manque de personnel... Il les aurait bien gardé, lui, ses caducées...

Puis des bruits de pas résonnèrent derrière lui, doux, légers. Simonin? Non, il aurait fait plus de bruit. Mais ce ne pouvait pas être elle, il n'avait pas entendu le bruit caractéristique de la canne frappant sur le sol de pierre... Et il le connaissait bien, ce son, ce n'est pas comme s'il avait vécu avec sa canne, sa troisième jambe, depuis des années maintenant... Et bien si... La fine silhouette s'avance jusqu'à lui, la Licorne d'or dans ses mains, puis les anneaux du précieux métal se posent sur ses épaules. Et c'est quoi ces yeux rieurs? Arf... S'il n'avait pas été en cette salle, nul doute qu'il aurait lâché une réplique cinglante, dans le genre: "ne te réjouis pas trop vite, qui sait ce qui peut arriver ensuite... Peut être ton tour viendra, alors ne crie pas victoire trop rapidement!" Maintenant, il fallait qu'il concocte le plan qui aille avec... enfin s'il en avait le temps, et vraiment l'envie. Qui peut croire que la tâche de Grand Maistre est de tout repos? Qui peut croire que l'on se réjouis, que l'on exulte de se voir remettre la Licorne d'or et tout ce que cela représentait comme responsabilité? Le poids sur ses épaules n'avait jamais été aussi lourd, même lorsqu'il avait été élu Duc de Normandie.

Une main secourable, en provenance d'une Tyvoine, abréviation de Tyran et de Pivoine pour ceux qui ne le savait pas encore, l'aida à se relever. Bon, il le fallait bien, même si quelques instants agenouillé, à rester seul, à se concentrer sur son avenir et le futur qu'il envisageait pour la Licorne, aurait été bienvenus pour le Perplexe. Mais non, par ce geste amiable, amicale, elle le faisait revenir dans la dure réalité des choses. Un sourire mi-figue, mi-raison se dessina sur les lèvres du Normand, ses yeux exprimant le doute, la résignation, avec une petite lueur d'espoir, mais il fallait bien la chercher. De toute façon, il ne pouvait faire marche arrière, il ne pouvait remonter le temps, malgré toute la meilleure volonté du monde. Allez Perplexe, quand il faut y aller... il vaut mieux ne pas repousser, les choses empirent avec le délai...

Il se relève, lentement, majestueusement diraient certains, péniblement diraient d'autres. La vérité... à vous de voir. La Licorne d'or brille sur son surcot d'azur profond, comme elle l'avait fait sur Guillaume ou sur Enguerrand. Ainsi on l'avait choisi comme successeur, mais sera-t-il digne d'eux? On lui avait attribué le plus grand honneur au sein de l'Ordre de la Licorne, il tenterait de s'en montrer apte, et d'agir avec bravoure dans cette épreuve. Car oui, il s'agit d'une épreuve, quoiqu'on puisse en dire d'autre. Guider ses pairs impliquait qu'il savait où lui-même se dirigeait. Mais ça, c'était une toute autre histoire... Maintenant, il fallait rendre Justice.

La première à s'agenouiller devant lui est la Rouquine, celle-là même qui lui a remis ce cadeau, empoisonné, pourront-on dire. Il acquiesça gravement, prenant petit à petit compte de son nouveau statut, de ses nouvelles prérogatives, et de ses nouveaux devoirs au sein de la Licorne. Bien, à son tour de prendre la parole, clairement, gravement:

Mes Soeurs, mes Frères, Moi, Nith le Perplexe, accepte humblement de vous guider, vous membres de l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne. Je serais votre tête, votre voix et votre représentant au sein du Royaume de France. Je m'acquitterai de mon devoir, comme chaque membre de la Licorne, et m'évertuerai de mon mieux à oeuvrer pour l'Ordre, pour la Couronne, et pour la Licorne.

C'est dans ces intentions que je vous dédie ces mots: nous sommes un Ordre, une unité. Les velléités personnelles ne doivent jamais entraver notre action en tant que Licorne. Chacun de nous représente la Licorne, représente un même idéal, mais cela a-t-il encore un sens si vous laissez votre ego prendre le pas sur l'intérêt de l'Ordre? Il faut que nous travaillons tous ensemble, que nous passons par-dessus nos a priori, nos préjugés, nos inimités personnelles. Car vous avez tous, ici présents, juré d'oeuvrer pour la Licorne. Vous n'êtes plus des individus, des personnes seules. Non, vous êtes des membres de la Licorne, vous êtes les pièces qui font de notre Ordre un symbole de la Chevalerie dans le Royaume. Ensemble nous sommes forts, ensemble nous représentons un pouvoir non négligeable en ce Royaume.

Je voudrais maintenant vous parler du Respect, qui fait partie des valeurs de la Chevalerie, comme indiquée dans notre Charte, que vous avez juré de respecter. Vous devez vous respecter les uns les autres, les inimités n'ont pas leur place en cette forteresse. Il faut savoir passer outre, ou alors vous n'avez rien à faire au sein de la Licorne. N'infligez pas aux autres, par les mots ou par les actes, ce dont vous ne voudriez pas être victimes. Restez concentrés sur la tâche qui vous est dévolue, sur la question qui vous est posée. Nous vous demandons un avis, pas une interprétation de ce que les autres pensent ou disent. Bien sûr que vous pouvez discuter, mais n'oubliez pas le but premier et rester focalisés.
Respectez vos supérieurs comme eux vous respectent, ce que vous ne devez jamais oublier est la réciprocité. Nous ne sommes pas seuls, et ne devons donc pas agir en solitaire et pour soi-même.

Il y a eu récemment certains débordements, certains abus qui ne peuvent être acceptés. La Cour de Justice interne n'a pas été utilisée depuis des lustres, mais vus les événements récents, elle risque malheureusement de réouvrir ses portes. Tous, ici présents, sont concernés. Personne n'est à l'abri, personne n'est sacro-saint, car tout le monde est soumis au même règlement, à la même charte. Respecter la charte, respecter votre prochain, et vous n'aurez rien à craindre. Dans le cas contraire, préparez-vous à en subir les conséquences.

Et pour finir, nous en venons au plus désagréable: des personnes brillent par leur absence, et ce depuis bien longtemps au sein de la forteresse. Ils n'ont de Licorne que le nom, mais ne respectent ni la charte, ni la devise qui représente notre Ordre. Sous peu vous parviendra la liste des membres radiés de notre Ordre. Lorsque l'on décide d'intégrer la Licorne, il faut s'y impliquer, sans faille. Un serment se doit d'être rempli et respecté.

Sur ses mots, il se retourna, salua d'un mouvement de tête les membres du Haut Conseil avant de prendre place au centre, chose dont il devait s'habituer... Il y pensait, mais Enguerrand n'avait que rarement profiter de ce fauteuil central, ce haut siège qui dominait l'assistance. Il faudra y penser, mais il lui faudrait faire tisser un nouveau coussin... Et, une idée fulgurante, un juste retour des choses: il se releva d'un bon, un petit regard amusé en direction de la Rouquine, alors qu'il énonça clairement:

Le Chevalier Cerridween de Vergy est nommée, à partir de cet instant, Capitaine Maistre de Guerre, afin de me seconder, de même que le Chevalier Ethan Newton.

Puis il reposa son arrière train, comme si de rien n'était.

Rappel à l'ordre dans le tumulte provoqué, Wanou ou son double ou son imposteur ramené dehors, les votes avaient alors repris dans le calme. Enfin un calme tout relatif. En tout cas en elle. Elle ne pouvait que se poser des questions qui ne trouveraient pas tout de suite réponse quand à cette apparition.

Puis l'élection avait pris fin, désormais ce serait donc Nith qui serait à la tête de la Licorne. Nulle pensée particulière à cette nouvelle, ils étaient là pour une chose, prendre une décision et c'était fait. Voilà tout.

Cerrid prêta serment au nouveau Grand Maitre qui s'était d'abord mis à genoux devant eux tous avant d'aller prendre sa place. Petit discours et là encore elle ne laissa rien paraitre de ce que les mots pouvaient provoquer en elle. Elle se leva à la fin pour venir à son tour poser un genou à terre devant Nith et prononcer le serment licorneux.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Marie Alice Alterac, en tant qu'errante de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maitre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Et de murmurer au nouveau Grand Maitre.

Et de le battre à la rame à chaque fois qu'il le souhaitera.

Une cérémonie qui touchait à sa fin, le vote ayant trouvé un successeur à Enguerrand. Pour changer, le vote n'avait pu se faire dans le calme jusqu'à la fin mais cette fois ci les débordements n'avaient pas trop perduré...

Nith devenait la tête qu'il manquait depuis plusieurs jours à la Licorne, il n'était pas un combattant au sens que beaucoup donnent à se mot mais même en temps de trouble, il saurait guider l'ordre, en cela le Vif avait placé sa foie.
Cerridwen aurait été parfaite dans ce rôle mais la vie devait aussi laisser certaines personnes vivre pour elles, du moins c'était ce qu'il avait pensé pendant son propre vote.

Les mots du nouveau grand maistre furent juste et un peu rude sur la fin mais cela était parfois nécessaire, il était juste regrettable que cela le soit...

La rousse avait été la première à renouveller son serment face à la tete de l'ordre, suivie de peu par MarieAlice.
Comme personne ne semblait oser bouger, le Vif se leva et s'avança, posant un genoux à terre devant l'homme qui avait été son parrain avant qu'il n'accède au rang d'Errant...
Son esprit ne s'égara qu'une seconde avant que sa voix grave ne résonne dans la salle:

Qu'il soit su aux oreilles de tous que moi, Semnos dict le Vif, renouvelle mon allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Nith le Perplexe, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

ll croisa un instant le regard de l'homme en se redressant, sa longue silhouette cachant le grand maistre un instant avant qu'il ne s'efface vers sa propre place, attendant que la cérémonie se finisse.

Invité

Un éternel recommencement, un cercle ou une roue tournait… Même si pour elle c’était la première fois, elle savait qu’il y en avait eu d’autres avant et qu’il y en aurait d’autres après, c’était ainsi et nul n’y pouvait rien. La fin des votes avait vu naitre une nouvelle Licorne d’or en son sein et la vie à Ryes allait pouvoir reprendre son cour. Un regard au nouveau Grand Maitre qui vint devant eux se placer puis attention portée sur Cerridween. Un collier qu’elle vint glisser autour du cou du Perplexe et qui fit prendre toute réalité aux évènements. Une main qui relèva l’homme agenouillé devant eux et enfin elle posa genou à terre pour renouveler son serment.

Un discours, mais pas n’importe lequel, des mots qui se suivaient et qui étaient clairs, nets et précis, remettre les pendules à l’heure à sa façon. Ne jamais oublier qui on était et le pourquoi de notre présence icelieu, ne pas oublier l’esprit de la Licorne, les valeurs que l’on devait véhiculer et le respect de tout et de tous. Et tour à tour, elle regarda ses frères et sœurs se lever pour aller prêter serment. Quand elle vit qu’après Semnos personne ne bougeait, elle en profita pour aller poser genou à terre à son tour et reprendre les mots énoncés.

Qu'il soit su aux oreilles de tous que moi, Ewaële de la Boësnière, renouvelle mon allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Nith le Perplexe, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Se relever et retourner sur le banc des écuyers laissant place aux autres, tête basse repensant à l’allocution de Nith.

L'écuyère n'avait rien compris aux interventions et effusions, comme Ethan les avait si justement nommées, qui avaient troublé la cérémonie. Elle ne connaissait ni les visages de ceux qui d'un coup s'étaient détournés de l'élection du futur Grand Maître de l'Ordre, ni les noms qui étaient prononcés... Non, c'était un événement qu'elle ne pouvait pas comprendre. Qu'elle renonça d'ailleurs à saisir. Peut-être demanderait-elle des explications, plus tard, en d'autres lieux... Mais ce n'était pas le moment.

Les votes continuèrent puis s'achevèrent. Le résultat fut finalement annoncé par celui qui avait ouvert la cérémonie. Sindanarie restait immobile, absorbée par les scènes qui se jouaient devant elle. L'annonce, puis la consécration du Perplexe, puis son discours. Il sembla à la jeune femme que le sang se glaçait dans ses veines quand fut annoncée l'arrivée prochaine d'une liste de membres radiés. Elle savait que jusqu'alors elle avait été peu présente, mais... Oh, non... Si la Licorne lui fermait ses portes, où pourrait-elle trainer sa carcasse endeuillée pour la faire mourir ? Se reprenant, l'écuyère tenta de se rassurer. Adviendrait que pourrait, et qu'il en soit fait comme Aristote le souhaiterait...

Puis chacun s'avança, répétant le serment qui marquait l'entrée dans l'Ordre. Après d'autres, Ewaele s'avança et posa genou en terre devant leur Grand Maître, répétant les mots qui s'étaient inscrits en lettres de feu dans le coeur de l'écuyère. Et Sindanarie s'avança à son tour, quand son ancienne Comtesse eut regagné leur banc, pour aller poser un genou en terre face à celui qui avait mené son entretien quand elle avait postulé pour intégrer l'Ordre.

Baissant la tête en signe de respect, l'écuyère prononça d'une voix claire le serment qui avait consacré le tournant de sa vie :

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Sindanarie Carsenac, Ecuyère de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maitre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Juste une seconde pour reprendre un peu de souffle, et la fin du serment, son substrat, son essence, arriva, lancé avec conviction :

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Et la jeune femme se releva pour rejoindre le banc des écuyers, laissant le champ libre à quiconque voudrait réitérer son serment.

Orgerix avait bien reçu la convocation pour élire le nouveau grand maitre de la Licorne. Ça, il n'y avait aucun problème. Le problème était, comme toujours, que l'information traverse les brumes de son cerveau, et qu'il comprenne vraiment de quoi il en retournait. Il traversait un époque encore pire que les autres, si ca pouvait exister. Il n'avait pas réussit à trouver la force pour se lever depuis quelques jours déjà, et passait son temps dans son lit, à moitié conscient du monde extérieur.

Quelqu'un avait déposé la missive à son chevet. Qui, Orgerix ne s'en rappelait plus trop, et de toute façon, aurait été incapable de le reconnaitre. Toujours est il qu'il lui fallu un moment pour l'ouvrir. Après l'avoir lu avec difficulté, la nouvelle lui fit l'effet d'une gifle. Pendant un court instant, les brumes s'éclaircir. Enguerrand, plus Grand Maitre ? Toujours est il qu'il sortit de son lit, cherchant de quoi s'habiller. Un regard dans sa garde robe lui fit échapper un grognement. Toutes ses tenus étaient vieilles, datant d'avant ce nouvel état. Il faudrait y remédier, un jour, peut être. Il prit la tenu la moins abîmée, et, après un regard dans le bassin d'eau, pris son couteau pour se tailler la barbe. Ce geste, pourtant tellement familier à une époque, lui semblait étrange, comme si c'était la première fois qu'il le faisait. ayant réussit une taille plus ou moins convenable, il sortit pour se rendre à la salle du Chapitre.

A son arrivé, les portes étaient fermées. A vrai dire, il ne s'attendait pas à être à l'heure, vu le temps qu'il avait fallu pour se décider et s'habiller. Il dut montrer son épée aux gardes afin qu'ils le laissent passer. Amèrement, il pensa au temps où tous les gardes le connaissait, un temps où la forteresse ne se réduisait pas à sa chambre. Discrètement, il ouvrit la porte pour se glisser dans la salle. Et ce qu'il vit fut la deuxième gifle de la journée. Le choix du Grand Maitre était déjà fait et les écuyers prêtaient serment au nouveau Grand Maitre. Il manqua un pas et dut se raccrocher au battant de la porte afin de reprendre l'équilibre. Jamais auparavant il n'avait manqué une réunion aussi importante sans être très éloigné de la Forteresse.

Seigneur, puissent mes aïeux et mes Frères me pardonner cette acte.

Décidément, il fallait faire quelque chose, ça ne pouvait pus durer. IL lui fallait de l'action, de quoi occuper son esprit, l'éloigner de ses problèmes. Alors qu'il rejoignait le plus discrètement possible le banc des errants, il observa le nouveau Grand Maitre. Nith, dit le Perplexe. Un grand homme, courageux, mais aussi réfléchi comme le disait son surnom. Un home à garder la tête froide en toute circonstance, et un homme capable mener les maintes négociations que la Licorne devrait traverser pour conserver ses privilèges. Et il ne put s'empêcher de se dire : un homme qui est rentré après moi dans la Licorne...

Zalina n'avait pas bougé de sa place à l'interruption de Wanou. Elle avait pu avoir la preuve que c'était bien lui. LUI le Grand Erwyn qui avait enfin retrouvé le chemin de sa maison. Mais elle devait laisser au Haut Conseil le soin de décider s'il pouvait rester ou pas. Ce choix ne lui revenait pas. Elle resta donc sagement assise, en ne se retournant qu'une fois pour jeter un oeil.
La cérémonie reprit et le nouveau Grand Maistre fut reconnu. La Peste laissa les premiers se lever et prêter serment. Elle aussi devait renouveler ce serment qui aurait dut rester toute sa vie. Elle finit par se lever et posa un genoux devant Nith, nouveau porteur du Collier d'Or.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Zalina de Montmorency, Chevalier, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maitre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.

Elle fit une pause, se souvenant que Guillaume portait le même collier lors de sa disparition. Un serment c'est bien, mais çà ne suffit pas toujours. Elle aurait dut mourir ce jour là... elle aurait dut...

Que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.

Je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.

Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafioso avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que JUSTICE ET BRAVOURE devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Puis elle se releva et retourna à sa place. Un fin sourire apparut sur ses lèvres. Dans quelques jours, c'est elle qui devra recevoir le serment de Nith au Roy de France.

C'est fou comme le temps peut paraître élastique ... On a parfois l'impression qu'une éternité s'est passée alors qu'il s'est écoulé à peine quelques minutes. Comme lorsqu'on dort très peu et qu'on rêve d'aventures qui prendraient, au bas mot, deux jours pour être résolues.
C'était ce qui se passait dans cette salle du Chapitre, car même si l'errant avait l'impression qu'un temps monstre s'était passé depuis la mise du collier au Grand-Maistre par sa Capitaine rousse, peu de minutes s'étaient offertes au grand égrappoir du temps.

Prenant donc conscience après Zalina que personne n'était actuellement devant Nith et que donc, il pouvait aisément aller prendre sa place afin de, lui aussi, redire son serment, le Vicomte s'avança et alla s'agenouiller au centre avant d'entamer d'une voix forte et convaincue - ben oui, il avait quand même voté pour lui.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Maxime d'Alesme, Chevalier errant de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maitre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Ceci étant dit, sans effet d'annonce ni oubli, le poitevin sourit au désormais Grand-Maistre et retourna s'assoir sur le banc des errants. Il était le quatrième déjà que Mackx ait connu ... après le flamand du Nord, le vieux loup du Sud, le Baron de l'Est, il était le diplomate de l'Ouest, le quatrième Grand-Maistre.

Invité

Alexandre laissa passer frère Mackx et attendit qu' il est terminé. Comme les autres, il se devait de renouveller son serment à l' ordre de la Licorne et au nouveau Grand Maistre.

Il s'avança vers Nith et mis un genou à terre, baissa les yeux et prononça les mots qui convenaient.

Qu'il soit su aux oreilles de tous que moi, Alexandre de Demessy-Montferrat, vicomte de Nérac, escuyer de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure,Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.
Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Alexandre se releva et retourna à sa place sur le banc des escuyers sans dire un mot

Sepa était arrivé dans les derniers et écouté les votes des suivants. Le temps paraissait bien long et tout était bien calme tout de même. Attendant le verdict de la fin, vu qu’il n’avait pas entendu les anciens votes, c’est Simonin qui annonça qui serait le nouveau Grand Maistre de la Licorne, la Licorne d’Or fut donné à Nith, homme méritant tout comme Cerridween aurait pu être à la place du Perplexe.

Chacun passa un à un devant Nith, prêtant tour à tour allégeance au nouveau Grand Maistre. Il attendait que la place se libère pour se présenter. Une fois Alexandre passait, il se dirigea devant Nith puis posa le genou à terre.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Sepa Von Strass, Escuyer de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maitre.
Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Une fois fait, il retourna se placer dans le rang des Escuyers attendant la suite des évènements.

L'Etoile avait eu du mal à se décider , de ces deux personnages qui lui avaient fait l'honneur de lui faire passer son entretien . Au début d'ailleurs , elle avait cru à un réglement de compte entre les deux .... mais non, juste un entretien, bien arrosé .
Que ce soit Cerridween ou Nith, elle savait que la Licorne aurait un avenir devant elle.
Le Chevalier Simonin annonça alors le nom de celui qui allait succéder à Enguerrand, seul Grand Maistre qu'elle ait connu.

La Licorne avait une tête et elle était représentée par Nith.

Le choix difficile avait pris fin, la Licorne d'Or se tenait maintenant devant l'assemblée. Elle n'osait imaginer le sentiment qui devait habiter cet homme, cette responsabilité, ce poids et cet honneur...

Main sur son ventre, un pensée vint la faire paniquer... Elle ne pouvait pas mettre genou à terre dans son état. Que fallait elle qu'elle fasse? Allait elle rompre quoi que ce soit?
Ces pensées la remplirent un certain temps jusqu'à ce qu'elle se dise : " Baste! Deguin ne verra rien et puis quand bien même...N'avaient qu'à se mettre à sa place ne serait ce qu'un court instant ."

Et c'est avec toute sa volonté et sa determination qu'elle vint se présenter devant le Grand Maistre.
L'Etoile se leva tant bien que mal, son gros ventre ne la faisant que doucement raler en des moments pareils mais, elle vint se placer devant lui.

Elle s'inclina tant que son état le permit puis vint placer son regard dans le sien. On pouvait y voir le respect qu'elle éprouvait pour celui qui allait les guider, mais aussi de la fierté.
Avec toute sa conviction elle déclama à haute et intelligible voix, son poing à l'emplacement de son coeur:

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Antlia Kennedy, Errante de l'Ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith dict le Perplexe, que je reconnais comme Grand Maitre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

L'Etoile alors laissa glisser son bras le long de son corps puis inclina la tête avec respect, pour enfin se retirer aux bancs des errants.

Il avait aidé la jeune femme à se rasseoir, laissant sa main posée sur elle un instant de plus que ce qu'elle n'aurait du. Il lui sourit légèrement, puis se tourna à nouveau en direction des sièges du Haut Conseil, puis il se leva.

Tout boiteux qu'il était, il s'avança vers le désormais ancien héraut d'un pas presque léger pour sa condition. Alors qu'il marchait dans l'allée centrale, il jeta des coups d'oeil un peu partout, vers cette licorne en perpétuelle évolution, au fond du regard de chacun de ses frères. Nith le Perplexe Grand Maître de l'Ordre, Cerridween de Vergy Capitaine et Maître de Guerre... C'est leur regard qu'il accrocha en dernier... Nith ne serait désormais plus le diplomate et le héraut avec qui il avait travaillé, la Pivoine ne serait sans doute plus non plus aussi présente en tant que maistre d'armes... L'estrade du Haut Conseil comportait de plus en plus de sièges inoccupés, quoi que l'on fasse... Quatre chevaliers pour combien de chaises? Sept? Il ne put que baisser le regard voilé de tristesse en pensant à ceux qui trop tôt les avaient quittés, et de honte de ne pas faire encore davantage pour soulager quelque peu ceux qui portaient la charge de l'Ordre sur leurs épaules.

Une fois les pieds de Nith arrivés dans son champ de vision, il releva le regard vers le chevalier avant de s'agenouiller pour renouveler encore une fois son serment envers la Licorne.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Guidel, chevalier errant de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Il se tut, ménageant ses effets et laissant ses derniers mots résonner dans la salle avant d'enchainer.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Il resta à genoux encore un instant. C'était la troisième fois qu'il prêtait se serment, si ses souvenirs ne le trahissaient pas, et lui demeurait là, fidèle même si parfois il lui arrivait de douter.
Silencieusement, toujours agenouillé, il récita pour lui-même un autre serment, le dernier prononcé.

"Sur mon honneur je déclare, qu'il n'existe nul labeur, nulle souffrance, nul mal qui puisse m'empêcher d'accomplir mon devoir.
Bien que notre royaume traverse crises, troubles, guerres, trahisons, complots et vilenies, notre ordre s'élèvera toujours là, toujours tel un astre flamboyant pour rappeler aux hommes notre règle: justice et bravoure.
Tel un soleil au milieu des nuages, que je devienne l'élément organisateur du bien, et que je serve la veuve et l'orphelin, le faible d'esprit comme le malingre, et que je choisisse avant toutes les solutions celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre.

Je jure sur mon honneur, sur ma vie, sur mon cœur, sur mon âme, de devenir un chevalier errant de la licorne tel que je dois l'être, à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit."

Il se releva, échangea un regard plein de sincérité avec le Normand avant de faire volte-face et de regagner les rangs.

"à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit."

Il résista à la tentation de sortir de la salle et retourna s'asseoir parmi les errants.

Invité

Renouvellement, comme une allégeance, bien plus.
Silec ne savait plus exactement combien mais le rituel devait être.
Il se leva péniblement, les longues assises ne lui convenait de moins en moins, et se dirigea vers le petit nouveau dans cette nouvelle charge.
Le regardant droit dans les yeux, pour lui donner toute la force qu'il avait en lui, afin de mener la licorne, sa licorne, notre licorne, encore plus loin.

Il s'agenouilla enfin portant genou a terre.
Nul était besoin de baisser la tête, Il portait cela en lui le vieux, le respect, et l'ordre.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Silec de Joncheray, chevalier de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Voila c'était fait, mais plus que tout ce jour était un autre jour. Silec avait dit , avait clamé même presque cette reconnaissance, il voulait plus que tout la licorne toujours plus haut.

Elle avait attendu le dernier moment. En fait non elle n'avait pas attendu à vrai dire, mais tous c'étaient levés un à un elle avait attendu son tour. La Licorne d'or avait été choisie, choix difficile pour certains, tout comme elle mais d'une manière ou d'une autre quel qu'il soit il allait dans le sens de l'ordre et c'est tout ce qui comptait. Elle se leva quasi d'un bond, avant de clamer haut et fort comme ses frères et soeurs :

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Bess Saincte Merveille, Escuyère de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Se rassoir, et attendre, elle n'avait pas fait le compte de ceux qui avaient déjà parlé.

Une page se tourne pour l'ordre de la Licorne et une nouvelle commence...
Breccan ne pensait pas participer aussi rapidement à ce genre d'événement. L'élection de la Licorne d'or, celle qui succédera au chevalier Enguerrand de Lazare. Au fond de lui le Gallois aurait bien voulu que ce frère d'arme qu'il a longtemps côtoyé en Limousin, reste la tête de l'ordre mais après tout qui était il pour discuter cette décision...décision qui, le connaissant, devait être murement réfléchie et certainement pas prise à la légère. Brec respectait cela et peu importe qui du chevalier Nith le Perplexe ou du chevalier Cerridween le Bourreau tyrannique, deviendra le nouveau Grand Maistre de l'ordre, il servira la Licorne de la même manière. Jusqu'au bout. Quels que soient les obstacles qu'il rencontrera. Justice, honneur, bravoure. Ecuyers, Errants, Cavaliers et Chevaliers se succédaient pour faire entendre leur choix. Le silence enveloppa la salle du chapitre et ne fut brisé que par la voix du chevalier Simonin annonçant le nom du successeur d'Enguerrand.

Nith le perplexe.

La Licorne a parlé et élu le chevalier Nith comme Grand Maistre de l'ordre. Breccan était satisfait de l'issu du vote bien que de voir Cerridween à cette place ne l'aurait pas gêné outre mesure. Peu de temps après l'annonce une longue procession de Licorneux se mit en place et tour à tour, vinrent renouveler leur allégeance. le Gallois ne dérogea pas à la règle et attendit que son tour se présente. Quand le moment fut venu, il s'agenouilla devant Nith et prononça ces quelques paroles dont il jure de respecter chaque mot...

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Breccan, Escuyer de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Il resta dans cette position encore quelques secondes après s'être tu puis se releva et regagna sa place sur le banc des ecuyers.

Voila qui en était décidé. Un grand se retirait, un autre prenait place, pour tenter de suivre les traces de son prédécesseur pour la gloire de la Licorne. Flaiche avait finit par revenir à la Licorne, poussé par un manque en lui qu'il avait ressenti, de plus en plus fort. Il avait fait fi des histoires qui l'avait fait grimacé et un peu écarté de l'Ordre, mais l'eau avait coulé, les choses avaient changés, et les erreurs avaient été pardonnées. Quelle importance d'ailleurs. aujourd'hui, elles lui paraissaient futiles, et il était d'autant plus heureux d'avoir fait le bon choix. Son beau frère grand maitre avait pas mal aidé à son retour, non qu'il pensait en tirer un quelconque avantage, il savait que son beau frère n'était pas de ce genre la et n'en attendait pas moi de lui. Mais ils avaient parlé, longuement, et si au départ le médicastre avait eu un peu de mal à accepter, les paroles échangées, l'envie grandissante en lui, et bien d'autres choses encore l'avait conduit sur la voie du retour.

Aujourd'hui, une page se tournait, non pour lui cette fois, mais pour l'Ordre tout entier. Plus que jamais en ce jour, il appréciait l'Ordre et voulait le servir. Ses fonctions au sein de celui ci en était surement une preuve irréfutable. Son allégeance à la Licorne était plus forte que jamais, et si les troubles secouait celle ci ces derniers temps, il n'en restait pas moins attaché à celle ci, pestant juste de ne pouvoir aider un peu à faire passer l'orage. L'aurait il pu ? Il l'ignorait, mais les crises de toutes sortes, il avait du apprendre à les gérer au mieux à la confrérie, apprenant par la même patience, humilité et écoute. Pour sur, cela n'avait pas été facile, ni sans de gros efforts et quelques concessions. Mais le temps avait aidé et aujourd'hui, très peu de choses parvenaient à provoquer sa colère, et pas des moindres. Du moins lorsqu'il était lui même...

Sans hésitation, Flaiche s'avança légèrement lorsque son tour vint,et prononça une nouvelle fois le serment qui le liait à la Licorne, ainsi qu'au grand maitre lui même. Puisse Nith faire aussi bien que ces prédécesseurs avant lui. A vrai dire, il n'en doutait pas et savait que l'homme serait de ceux qui préfèrent se retirer que de laisser mourrir ce qui leur a été confié. De l'avis du médicastre, l'ordre était en de bonnes mains.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Flaiche, Escuyer de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Serment prononcé, il reprit sa place et écouta la suite.

Invité

Ainsi la majorité des membres de l'ordre royal s'était prononcée pour le Perplexe et tous, quel que soit leur choix initial, s'inclinait à présent devant la décision finale. Nulle déception ne pointait dans les voix, seul un profond respect pour l'ancien faisait luire les regards.

L'écuyère observait silencieuse, ses prunelles se portant tour à tour sur ce défilé de licorneux puis sur le Grand Maître. Difficile de deviner ses pensées, quelques ridules assombrissant son front lui donnaient un air plus grave que d'ordinaire, était-ce donc là l'aboutissement suprême d'un chevalier de la Licorne ? Ployer sous le fardeau trop lourd d'une responsabilité colossale ? Quel cadeau empoisonné ... ne put-elle s'empêcher de penser non sans une admiration certaine devant tant d'abnégation.

S'avançant suite au Chevalier Flaiche, l'écuyère ploya le genou à terre et par ses paroles, reconnut Nith comme Grand Maître. Qu'il ordonne et elle obéira sans faillir, même au péril de sa vie.

Qu'il soit su aux oreilles de toutes et de tous que moi, Adrienne, Ecuyère de l'ordre, renouvelle mon allégeance envers la Licorne, et par ce fait, envers Nith, que je reconnais comme Grand Maistre.

Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.

Que la devise séculaire de l'ordre reste mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
reste le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Echine courbée en signe de soumission tandis que les derniers mots prononcés ricochaient sur les murs de la salle du chapitre avant de mourir et de laisser place à un silence aussi pesant que l'ambiance solennelle de l'évènement.

Voilà c’était fait, la page était tournée. La Licorne continuait avec une nouvelle tête ou une nouvelle corne allez savoir…. Mais la Licorne perdurait. Nith allait-il changer certaines orientations ? Il semblait déjà vouloir prendre quelques mesures rapides et Cerridween avait été nommée capitaine dans la foulée. Pour le reste… il faudrait sans doute attendre que les urgences soient moins brûlantes.

Tout le monde ou presque avait renouvelé son allégeance. Alors, à son tour, l’Errante s’avance et plie genoux devant le nouveau Grand Maître.

Qu'il soit su aux oreilles de tous que je renouvelle mon allégeance à l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne, et par la même à la personne de Nith le Perplexe, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Et la brune de reprendre sa place jusqu’à la fin de la cérémonie

Ainsi donc le choix avait été fait. Il l'approuvait en son fort intérieur tout comme il l'aurait approuvé, pour d'autres raisons, se peut, si Cerridween avait été choisie par ses frères et sœurs. La licorne allait pouvoir repartir désormais, comme elle avait toujours su le faire.
Imperturbable tout au long de la cérémonie, gardant silence comme la tradition l'exigeait, il avait observé chacun de ses frères et sœurs exprimer son vote, notant les postures, les intonations de voix, les hésitations ou les fermes décisions.

Pas même l'interruption déclenchée par l'arrivée du chevalier Elwhynn, ne l'avait fait frémir. Tout juste sa main dextre s'était elle posée sur la poignée de son épée, ses muscles se tendant légèrement, prêt à parer à quelque danger imprévu. Bref échange entre le revenant, qu'il n'avait pourtant pas connu, sa disparition - sa mort?- ayant eu lieu avant son arrivée en ces murs, et Rhuyzar, rapidement tous deux remis dans les rangs par un Capitaine décidé.

Alors que la Licorne toute entière se levait pour féliciter et prêter nouveau serment à celui qui porterait désormais le collier d'Or, le Chevalier se leva lentement, reprenant après ses frères et soeurs:

Qu'il soit su aux oreilles de tous que moi, Enguerrand de Lazare, renouvelle mon allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Nith le Perplexe, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre est mienne, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
est le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Paroles prononcées et serment proclamé, fin sourire à l'attention de son destinataire comme pour le féliciter en silence, ou, se peut, lui souhaiter courage, avant de reprendre place en sa chaise, attendant la fin de la cérémonie.

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