[RP] Passe d'armes Nynaève/Gasclin

Invité

Gasclin tenait encore dans la main la missive de soeur Nynaève lui rappellant qu'ils s'étaient promis une passe d'armes pour s'exercer quelque peu.

Il entra dans la vaste salle et jeta un oeil distrait sur les armes parfaitement rangées qui s'y trouvaient. Il eut un léger sourire en imaginant l'arme que choisirait sa soeur qui avait passé une bonne partie de sa jeune vie à entendre de rudes gaillards parler des vertus de telle ou telle arme, de sa maniabilité, de son utilité en telle ou telle circonstance... Nynaève savait ce qu'était une arme et à quoi elle pouvait servir... C'est rarement le hasard d'un destin aveugle qui fait qu'une belle et noble femme se destine au métier d'armurière...

Gasclin songea un moment aux paroles de son maître, messire Eviradnus qui lui avait expliqué les arcanes de l'Ancien Code de Chevalerie... Il songea à soeur Nynaève... Il sourit à la vie comme à une vieille complice et, s'appuyant nonchalamment contre les pierres de la paroi, attendit...

Invité

Qu’elle arme vais-je choisir….

Une question qui la taraudait depuis qu’elle avait pris le chemin de la salle d’arme.
A l’évidence, l’homme d’arme était plutôt homme de plume, activité à laquelle elle s’adonnait volontiers à l’occasion, mais aujourd’hui la plume…
Sa main gantée se porta naturellement sur la garde de Courtoise qui pendait à son coté depuis fort longtemps.
La rapière forgée par son armurier de père fut avec quelques autres armes le seul héritage qu’il lui légua, si l’on omet l’enseignement de sa longue expérience.
Courtoise donc, l’accompagnait partout depuis bien des lunes, tant à l’entrainement que sur les champs de batailles.
Elle n’avait tué que dans les rare cas où le choix n’était guère possible et chaque fois, la jeune femme s’en était trouvée mortifiée.

En entrant dans la salle, la brune le voit qui l’attend déjà...

Une grande salle rectangulaire, murs blanchis à la chaux, terre battue, environnement et odeurs familières…

Ôtant sa cape, le sourire aux lèvres elle s’avance vers ce frère qu’elle ne connaît que peu et qui semble avoir en lui bien des facettes.

Bonjour Gasclin, heureuse de v… te revoir. Dis-moi, as-tu peur que le mur s’écroule ?

Jetant sa cape sur un vieux portant de bois, l’œil malicieux, elle sortie son épée du fourreau commençant quelques exercices d’assouplissement.

Invité

Gasclin observa la jeune femme qui avançait vers lui en souriant. Il admira la manière élégante dont elle se défit de sa cape. Il sourit à sa remarque et apprécia la manière dont elle entreprit quelques exercices d'assouplissement... Jolie lame qu'elle tenait à la main...

Le jeune homme s'attarda un moment à la contempler : de la femme accomplie elle en avait l'élégance et la beauté, de la guerrière elle en avait le geste sûr et précis ainsi que l'assurance...

Il s'écarta du mur et se rapprocha d'elle :

- Ma soeur, il semble que le mur peut se passer de mon soutien un moment... Dis-moi quand tu seras prête.

Il tira son épée du fourreau et regarda la lame qu'il veillait à tenir aussi brillante qu'un miroir... Elle symbolisait cet idéal de chevalerie qui habitait Gasclin depuis toujours...

Invité

Braies noires, chemise blanche… négligemment, Nynaève attache de la main droite le lacet de cuir qui retient ses longs cheveux d’ébène. Continuant de s’étirer afin de préparer son corps au combat elle l’observe. Il sembla décider que le mur tiendrait bien tout seul et sort son épée du fourreau
Souriante, elle vient à sa rencontre...

Vous me montrez cette merveille ?

Il a une épée longue à deux tranchants qui semble capter la lumière. Soit il passait des heures à l’astiquer, soit elle était toute neuve. Pas la moindre ébréchure…
Nyna plissa un instant les yeux… une arme d’estoc contre une de taille, deux formes de combats bien différents…
Une petite moue de courte durée et la jeune femme jette un regard de regret sur la Courtoise passablement vieillie par les années. D’un geste ample et sur, elle la remet dans l’étui.

Nos armes ne semblent guère compatibles pour un combat amical, je vais bien m’en trouver une autre…

Alors, elle s’approcha du portant sur lequel elle avait négligemment jeté sa cape, et observa de plus près les armes que l’on y avait laissées.
Elle en soupesa plusieurs, cherchant celle qui irait à sa main…

Celle-ci devrait faire l’affaire…

Ses yeux noisettes se posèrent gravement sur son frère d’arme, comme à chaque fois qu’elle portait une arme meurtrière. L’entrainement demandait bien plus de concentration qu’un véritable combat. En aucun cas, elle ne voulait imaginer l’accident. Trop joli garçon ce Gasclin pour qu’on l’abime tout de suite…

En garde mon ami, qu’Aristote retienne nos coups…

Sujet: Re: [RP] Passe d'armes Nynaève/Gasclin Jeu 15 Oct 2009 - 14:48

Longeant les couloirs de la forteresse, se dirigeant vers la salle d'arme pour y prendre les éventuelles consignes laissées par celle qu'il appelait désormais ''chef'' pour la taquiner, Flaiche entendit des voix à l'approche de la dite salle.
Voix peu habituelle, qu'il ne reconnu pas, même si il se doutait avoir déjà rencontrer la plupart des membres de l'Ordre du fait que tous devaient déposer une fiche médicale à l'infirmerie.
Au fur et à mesure de ses pas, les voix se faisaient plus précises. Une femme, un homme. Humm...surement un entrainement. Aucune autre voix ne se fit entendre. Deux personnes. sans doute s'agissait il même d'un duel, entrainement des plus apprécié au sein de la forteresse. Quel meilleur façon de pratiquer l'art de l'épée qu'avec un adversaire, à sa mesure ou parfois même bien plus adroit ? A son avis, il n'y en avait point, à part peut être le combat en lui même, sauf que dans ce cas, les erreurs n'étaient plus permises et pouvaient être fatales.
S'approchant discrètement, il ouvrit légèrement la porte, ne souhaitant pas déséquilibrer l'un ou l'autre des adversaires si le duel avait déjà commencé, quoi que le choc sourd des armes de bois ne s'était pas encore fait entendre.

Grimace du Gardon en voyant les deux duellistes. Effectivement, le duel n'avait pas encore débuté, mais il était temps pour le médicastre d'arriver, l'imminence du départ nécessitait une intervention rapide. Apparemment, il s'agissait d'une femme d'arme et d'un homme d'arme, non encore au fait des règles qui régissaient la salle d'entrainement. On pouvait dire que quelque part, ils étaient chanceux d'être tombé sur lui, si la maitre d'arme les avait trouvé ainsi armé, nul doute qu'elle leur aurait fait récurer les douves à coups de langue pour qu'ils n'oublient jamais de s'enquérir des règles inhérentes à certaines salles et à certains entrainements. Raclement de gorge sonore du médicastre pour signaler sa présence. Une fois l'attention de ses frères et soeurs captés, il prit la parole.

Hum hum....

Ma soeur, mon frère, bien le bonjour à vous. Je suis Flaiche, écuyer et médicastre de l'Ordre mais aussi l'un des assistants du maitre d'arme. Pardonnez moi cette interruption mais je crains qu'elle ne soit nécessaire. Vous êtes ici comme vous devez le savoir dans la salle d'arme, pour y effectuer un duel d'entrainement à première vue, ce qui est tout à votre honneur.
Cependant si vous tenez à éviter non seulement les blessures, mais aussi les foudres et les corvées infligées par notre maitre d'arme ou tout autre responsable vous trouvant ici à vous entrainer avec de telles armes , je ne peux que vous conseiller d'oublier les grâces d'Aristote au plus vite et de vous mettre en conformité avec les règles de cette salle.

En l'occurrence messire, imitez donc votre adversaire et remiser votre arme au fourreau afin d'en emprunter une émoussée aussi. Les armes fournies dans cette salle le sont toutes, et sont spécialement conçues pour les duels entre membres et les entrainements. Elles sont de ce fait obligatoires.

Pour plus de renseignement je vous conseille de lire le panneau d'affichage de la salle d'armes, tout y est inscrit. C'est une très bonne habitude à prendre, surtout lorsque l'on connait le plaisir de certains à infliger des corvées aussi mémorables que déplaisantes aux fautifs prit sur le fait, et croyez moi, mémorables, elles le seront à coup sur.

Maintenant si vous n'avez pas de question, je vous laisse continuer et vous souhaite bon courage.

Léger sourire de l'écuyer pour terminer sa tirade.

Invité

Gasclin écouta la tirade de l'Ecuyer Flaiche. En effet, une chance que ce soit lui qui soit passé et non leur chef de groupe. Le jeune homme n'avait pas pensé aux armes émoussées pour la simple raison qu'il aurait préféré mourir plutôt que d'infliger une quelconque blessure à sa sœur d'armes. Originaire du Saint Empire, Gasclin avait passé son enfance et son adolescence entouré d'armes et de guerriers... Son premier jouet avait été une épée plus haute que lui et, plus tard, à peine adolescent, messire Eviradnus lui avait appris à diriger l'épée là où son esprit décidait, ni plus en avant, ni plus en arrière, ni plus à gauche, ni plus à droite... Il lui avait appris à retenir ses coups en coupant des pommes en deux posées sur un rocher et gare si la pomme n'était pas en deux morceaux et gare si on entendait le bruit du métal sur la pierre... Mais la règle est la règle et l'Ecuyer avait raison de la rappeler...

Gasclin remit son épée au fourreau, détacha la boucle du ceinturon qui le retenait, déposa le tout sur un banc et alla prendre une des épées d'entraînement.

- Grand merci frère Ecuyer pour ton rappel à l'ordre, on évitera de donner le plaisir à certains de nous infliger des corvées fussent-elles mémorables... Pour ma part je n'ai pas d'autre question et je te sais gré de ton intervention...

Invité

Nyna sentait le poids de l’épée qu’elle venait de lever.
Rien à voir avec sa rapière, mais elle lui rappelait les épées d’entrainement de la garnison… elle sourit… toujours ces retours en arrière et cette sensation d’un éternel recommencement.

Concentrée sur son frère d’arme, elle ne vit pas entrer le chevalier, aussi eut-elle un imperceptible sursaut de surprise lorsqu’il prit la parole.

Il était vrai que l’épée qu’elle tenait en main était passablement émoussée, mais elle avait mis ça sur le compte de l’usure, le bruit de la forge n’étant pas perceptible depuis son arrivée, elle en était arrivé à la conclusion que l’armurier s’était absenté pour un temps indéterminé, et à voir l’état des armes dans cette salle… elle chassa ses pensées…

Gasclin avait réagit le premier et remis d’un geste très assuré son épée au fourreau.
Nyna l’observait d’un œil attentif, il n’y avait rien de maladroit dans ses gestes; Une forme d’assurance même qui lui laissait tout à coup à penser que l’entrainement, en fin de compte serait des plus profitable…
Bien longtemps qu’elle n’avait-eu d’adversaire à sa mesure…

Inclinant la tête elle salua celui qui certainement venait de leur éviter de gros soucis… oh... pas qu’elle ait peur d’une quelconque corvée, mais parce qu’au fond ce règlement était fondé sur le bon sens…

Il est vrai que les armes d’entrainement fausse toujours un peu le combat, car les armes ainsi travaillées perdent de leur fluidité et de leur équilibre… enfin elle suffirait bien aujourd’hui afin qu’ils puissent s’appréhender et se jauger…le partage d’un savoir… le moyen de se connaître mieux.

Soyez remercié Chevalier pour votre bienveillance.
Pas de question qui me viennent à l’instant mais vos conseils serait surement les bien venus.
Nous sommes venus ici de notre propre chef, n’ayant pas encore rencontré le maitre d’arme…enfin pour ma part...

De nouveau son regard se porta sur l’homme d’arme qui avait troqué son arme miroir contre une plus terne… ils allaient pouvoir commencer…

Sujet: Re: [RP] Passe d'armes Nynaève/Gasclin Ven 16 Oct 2009 - 18:36

Flaiche sourit en voyant Gasclin s'exécuter, non qu'il n'avait aucune confiance dans sa pratique des armes, après tout il ne le connaissais pas et ne pouvait donc juger de ses talents en ce domaine, cela dit il savait qu'un dérapage, voir même plusieurs, était fréquent lors de ce style d'entrainement. Savoir qu'il avait peut être évité que l'un ou l'autre s'empale par accident sur l'épée de son frère d'arme le rassurait quelque peu, d'autant qu'on aura beau dire tout ce que l'on veut, un bon médicastre préfèrera toujours prévenir qu'avoir à guérir l'impossible. Il y avait des limites à tout, et ce qui déplaisait le plus à Flaiche dans cette fonction était de constater parfois son impuissance face à un situation. Regarder mourir ceux qu'ils auraient voulu sauver était bien loin d'être son activité favorite.

Il rit sans moquerie en entendant sa soeur lui donner du "chevalier". Pour sur, ce n'était pas déplaisant, et le gardon saurait s'y habituer sans effort. Cela dit, il savait qu'il ne méritait pas encore ce grade, même si il espérait un jour en être digne. Seul l'avenir le dirait, en attendant, il se devait juste de corriger le tir. La modestie était l'un de ses traits de caractère, parfois poussé un peu trop loin surement si l'on demandait à son épouse s'il l'était.

Point de chevalier ici ma soeur, même si je l'aimerais beaucoup. Nouveau sourire
Je suis écuyer en ces murs mais ne désespère pas de finir un jour par devenir l'un de nos illustres adoubés par mon travail, mes mérites et mon dévouement à l'ordre.
Inutile de me remercier, je prêche pour ma paroisse si je puis dire en vous évitant quelques blessures accidentelles, et puis ca me fait du temps libre hors de l'infirmerie.
Sourire amusé cette fois, ce demandant si ses paroles seraient prises au sérieux ou non. Bah, ils auraient bien le temps de se croiser et d'apprendre a se connaitre si pour cette fois ils se demandaient à quel genre d'énergumène ils avaient affaire.

Pour ce qui est des conseils, échauffez vous bien, les duels sont bien plus physiques qu'ils n'y paraissent, s'y lancer les muscles encore froids n'est pas très conseillé. Sinon pensez bien à ranger vos armes d'entrainement avant de partir, notre maitre d'arme a des yeux partout, croyez moi, vous la rencontrerez bien assez tôt, et pas forcément pour votre plus grand plaisir.

Rire du gardon, se disant que si il avait le malheur que Cerrid passe par la en cet instant, il allait encore prendre une claque derrière les oreilles, mais il s'amusait tan à la taquiner qu'après tout peut être était ce même ce qu'il cherchait.

Bien, je vous laisse continuer, si vous avez besoin, je suis dans la salle à coté, j'ai à faire. Bon entrainement à vous.

Désignant la porte d'un petit local, il en prit la direction, laissant les deux adversaires à leur duel.

Invité

Gasclin avait souri en entendant sœur Nynaève donner du « chevalier » à l’écuyer et, ayant eu l’occasion de croiser ce dernier à quelques reprises déjà, ne doutait pas de la réaction qu’il allait avoir. L’homme d’armes apprécia la manière que l’écuyer avait de les corriger, avec humour et légèreté, mais aussi avec le sérieux et la précision nécessaire pour faire comprendre que si on prenait les choses plaisamment ce n’était quand même pas de la simple rigolade.

Gasclin trouva d’emblée l’homme sympathique par sa manière de faire : « castigat ridendo » lui disait souvent son maître Eviradnus « corriger en riant » était une formule qui avait fait largement ses preuves dans l’éducation du jeune homme. L’écuyer Flaiche semblait à la fois animé de modestie, de savoir, de sollicitude, de patience et de souci des autres qui en faisaient quelqu’un certainement digne d’être connu.

- Encore merci pour ton intervention, frère Ecuyer pour tes conseils avisés et pour ta disponibilité… Que la journée te soit favorable et qu’Aristote t’assiste dans tes travaux de médicastre…

Gasclin s’inclina, en signe de salut, de remerciement et de respect, pour saluer la sortie de l’Ecuyer.

Il jeta, ensuite, un regard sur l’arme qu’il tenait à la main et fit quelques moulinets pour en ressentir le poids exact et l’équilibre…

Gasclin observa la jeune femme cherchant à se faire une idée du genre d’adversaire qu’elle devait être dans un combat… Etait-elle plus entraînée pour la taille ou pour l’estoc ?... Etait-elle plus pour la prudence et la défensive ou plus pour un affrontement rapide et décisif ?... La manière dont elle tenait son épée et le choix de sa mise en garde allaient être d’un grand secours pour répondre à ces questions…

Se doutant qu’elle aussi devait l’observer, Gasclin se contenta d’un échauffement classique, insistant plus sur des gestes de défense que d’attaque…

Le jeune homme se positionna en garde médiane, la jambe droite en avant légèrement fléchie mais prêt à changer rapidement de position en fonction de la réaction de sa sœur d’armes…

- Je suis à ta disposition, ma sœur… Quand tu voudras…

Invité

Nyna sourit quelque peu quand l’écuyer lui rappela son statut dans l’ordre. Surement, le chemin était-il très long pour atteindre celui de véritable chevalier. En tout cas, celui de chevalier de la Licorne, adoubé par... elle s'interrogea... par qui au fait...chassant la question, la jeune femme se concentra sur l'écuyer.

Ce jeune homme à l’humour chaleureux ne l’était donc pas encore dans les faits… qu’à cela ne tienne, sont attitude sage et cette façon qu’il avait eu de s’adresser à eux laissait présager les meilleurs augures pour son avenir.

Son frère Gasclin la devança et elle ne se fit que l’écho de son compliment, s’inclinant à son tour.

Tout en reprenant quelques exercices d’assouplissement, Nyna observait son frère d’arme qui manipulait son épée avec science… surement l’épreuve serait-elle plus difficile qu’elle n’escomptait.

En effet, loin d’être maladroit, il enchainait quelques combinaisons qui en disaient long sur son expérience.
Elle-même ne se dévoila que peu et comptait jouer sur l’effet de surprise. L’épée d’entrainement était plus lourde que sa rapière et l’endurance serait certainement sa plus grande difficulté.

Épée dressée vers les astres sur des jambes prête à se mouvoir très vite, il l’invita soudain pour sa danse…

Yeux devenu soudains graves, elle le salua avant de l’imiter.
Doucement, en souplesse elle toucha son épée de la sienne et sentit la fermeté de sa main…

Il semblait l’attendre afin de s’adapter à ses pas.

Alors très rapidement elle ramena son épée en arrière et la ramena très vite vers sa hanche dextre frappant de taille mais avec le plat de l’épée…

Invité

- Diable, ma sœur !… Tu as la souplesse et la rapidité d’un félin !… Si tu avais utilisé le tranchant de ta lame au lieu du plat je pèserais deux livres de moins !

Quelque peu surpris par la rapidité de l’attaque, Gasclin esquiva par un déplacement de côté, parant le coup en détournant la lame de la jeune femme, puis contre attaqua par un coup de taille à la tête immédiatement suivi par un coup de taille au flanc gauche. (Coups suffisamment retenus pour ne pas courir le risque de toucher son adversaire). Si le coup à la tête n’était pas paré il pouvait être fatal en combat réel et s’il se trouvait paré, l’ouverture au flanc gauche était une opportunité à saisir dans la foulée. L’action était risquée, puisque lui-même se mettait à découvert pendant l’enchaînement. Seule la rapidité de son geste pouvait lui assurer quelque succès.

Invité

Nynaève n’eut guère le temps de s’appesantir sur les paroles de son frère d’arme.
Y-avait-il glissé une once de raillerie ?

L’action lui donnait peu le temps d’y réfléchir. Il avait esquivé son attaque, assez banale avec une facilité désopilante.
Elle avait affaire à forte partie, et cet habitué de bibliothèque se montrait sous un jour multiple puisqu’il qu’il avait en plus les capacités d’un maitre d’arme.
La dame avait le sang chaud, et il ne lui en fallait pas davantage pour l’émoustiller.
Elle para, levant l’épée le coup qui se dirigeait dangereusement vers son cou gracile et esquiva sa riposte en se déplaçant rapidement vers l’avant.

Ne t’éloigne jamais de ton adversaire lui avait mainte fois dit son père, tu dois surprendre… de toute façon la femme n’a jamais autant de force ni d’endurance qu’un homme… prend le donc au dépourvu.
Avance quand il croit que tu va reculer.

Nyna était si proche que l’épée devenait superflue et elle lui glissa au passage…

Diable, mon frère !... on vous en apprend des choses à la bibliothèque…

L’armurière s’était réveillée…
Agile elle reprit sa place, décoiffée et rosie par l’excitation du moment…

Invité

Gasclin ne fut qu’à moitié surpris en la voyant venir résolument vers lui : c’était effectivement le seul moyen qu’elle avait pour éviter le coup de taille au flanc. Il y fallait du cran et apparemment elle en était largement pourvue. Et elle s’offrait même le luxe de le taquiner au passage !…Elle l’avait approché jusqu’à le frôler avant de reprendre prestement sa place. Un homme aurait sans doute assuré le corps à corps en allant de l’avant et profitant de son avantage. Elle avait préféré la tactique plus féminine de piquer et reprendre sa place. Le jeune homme admira : « Hum… Excellent maître et entraînement conséquent adapté aux capacités féminines… ». L’expérience lui avait appris que les femmes se montraient souvent plus audacieuses que les hommes dans les combats… Mais il savait aussi qu’elles avaient quelques points faibles difficiles à compenser…

- Tout à fait très bien, Madame !…Vous avez raison de rompre le corps à corps, laissons les étreintes pour plus tard, nous aurons le temps après le combat…

Gasclin observa son adversaire. Le jeu lui mettait un peu de rose aux joues et son excitation se voyait au rythme de sa respiration. Le jeune homme prenant une garde basse lui tourna autour et il regardait attentivement sa poitrine, non pour les indéniables appâts qu’elle offrait mais pour se tenir sur le rythme de son respir. Sur une fin d’expiration il tenta une attaque d’estoc au ventre, prêt à faire un moulinet du poignet et à rebondir par une taille au col si l’estoc se trouvait paré.

Invité

Se détendre tout en restant attentive, calmer cette respiration accélérée par l’effort et l’émotion. Retrouver sa paix intérieure après chaque action.
Tu dois rester maitre de ton esprit, jeune fille, ne point t’emballer …
Incessamment, le souvenir de ses entrainement semblaient jalonner cette passe d’arme qui au départ se voulait anodine. Mais elle avait affaire à forte partie et n’en sortirait pas vainqueur assurément…
Curieux que cet homme soit dans la cour inférieure… elle chassa cette idée…la tête de l’ordre ne pouvait-être qu’équitable… sinon à quoi bon…
Si elle s’était laissé aller à la plaisanterie, il ne semblait, lui-même, pas dépourvu d’humour ce qui n’était pas pour lui déplaire et loin de s’offusquer, du tac au tac qui valait bien mieux qu’une interrogation perturbante…

Bien sur mon frère, un p’tit calin après chaque combat… rien de tel pour se remettre de ses blessures ou se faire pardonner celles que l’on a infligées…

Elle se retint de rire pour ne pas se relâcher, ne le quittant des yeux sous aucun prétexte.

L’épée vers le sol il tournait autour d’elle, difficile d’anticiper ce qu’il préparait…Il aimait l’attaque elle défendrait donc…

Il bloqua soudain son mouvement l’attaquant d’estoc. Il la visait au ventre pas d’alternative…

D’un geste large à senestre, elle chassa son épée tout en laissant son corps tout entier suivre le mouvement. Emportée par l’élan, elle tourna sur elle-même ramenant son épée au niveau de ses jambes pour le faucher…

Invité

- Aaaaaaah !!!! Horreur tricornue !!… Qu’est-ce que c’est que ce coup !?!

Gasclin ne s’était pas attendu du tout à ce qu’elle se laissat emporter par son élan, tentant un coup de fauche aux jambes. Il lui avait fallu pour cela lui tourner le dos, une fraction de seconde, certes, mais si le jeune homme n’avait pas été saisi par la surprise cela aurait pu être fatal à la jeune femme.

Gasclin admira le sens de l’opportunité et la rapidité d’exécution. En combat réel sa jambe aurait été salement touchée. Il nota cette qualité d’opportunité chez sa sœur d’armes et enregistra le fait qu’elle pouvait prendre des risques inconsidérés parfois. C’était bon à savoir si un jour ils se retrouvaient à combattre côte à côte, il saurait quelle serait la meilleure manière de servir de complément à sa sœur et lui assurer ses arrières.

- Félicitation sœur Nynaève, tu gagnes le premier point sans discussion aucune…Maintenant que je te connais un peu mieux dans ta façon de faire, laisse moi te dire que c’était ton premier et dernier point de la rencontre…

Puis, la saluant cérémonieusement, il reprit une garde médiane :

- A votre disposition, Madame…

Invité

La jeune femme arrêta son épée juste à temps. Ne pas porter ses coups, garder la maitrise…
Doucement elle se releva riant presque de l’entendre jurer…. Presque grisée de l’avoir un instant déstabilisé.
Nul doute qu’il était aguerri aux arts de la guerre.
Un maitre.
Il l’étudiait, indéniablement afin qu’elle lui révèle ses points faibles ou qu’elle l’étonne de sa propre maitrise.
Regard brun dans l’azur ils étaient de nouveau face à face.

Gasclin aimait la garde médiane, elle l’imita tout en laissant ses jambes fléchies et parallèles.
Doucement elle abaissa son centre de gravité pour la force et garda la tête haute pour la légèreté concentrant son énergie, oubliant ce qui n’était pas lui…
Plus un seul point, disait-il…

S’inclinant, sans le quitter des yeux…

C’est moi, mon frère…

Invité

Il l’avait invitée à l’attaque mais elle choisissait la défensive… La position qu’elle adoptait indiquait qu’elle s’attendait à une attaque frontale. Le jeune homme sourit : souvent les guerrières attendent d’un adversaire homme qu’il attaque de front. Sans doute du à une réputation de brutes remontant à la nuit des temps mais qu’il faudrait certainement remettre à jour un de ces moments…

- Tu as dû avoir des maîtres de bien haut niveau, ma sœur, les miens n’étaient pas maladroits non plus… On pourrait échanger certains des conseils qu’ils nous ont donnés respectivement… Qu’en penses-tu ?…

Gasclin tout en parlant se balançait d’un pied sur l’autre. Il ne risquait pas d’être surpris par une attaque rapide de son adversaire : vue sa position il l’aurait vue venir.

- Mon maître, Eviradnus, me disait toujours « Garçon, tu prends trop la vie comme un jeu… Tu t’amuses de tout, même de tes adversaires… Cela pourrait te coûter fort cher un jour. Sache que dans un combat tu ne dois pas t’épuiser sur un seul parce que d’autres peuvent surgir d’où tu ne les attends pas… Si tu tires ton épée tu ne dois plus avoir qu’un seul objectif : mettre ton adversaire hors de combat le plus vite possible…

Le jeune homme ne perdait pas des yeux sa sœur qui le fixait ne se laissant pas distraire par son discours…

- Ma sœur, en élève obéissant, je vais suivre ce conseil… Aussi prends garde, jeune dame, qu’à la fin de l’assaut… Je touche !

Il avait à peine fini de prononcer le dernier mot que Gasclin s’élança vers la droite de Nynaève écartant la pointe de la lame qui n’avait pas cessé un instant de le pointer, quand elle ramena son arme pour parer le prochain coup, il changea sa direction et s’élança vers sa gauche, il fit un mouvement enveloppant, puis frappant l’épée de sa sœur d’un coup sec sur le plat, l’écarta suffisamment pour dégager assez d’espace pour pouvoir, par jeu, lui frôler le cœur du bout des doigts de sa main gauche en suivant son avancée par une volte vers sa gauche à elle, se retrouvant presque dos à dos.

- Et je touche !… Si j’avais eu une dague à la main gauche tu étais morte, ma sœur, sinon un coup plus sec du poing ou de la main t’aurait destabilisée suffisamment pour que je prenne l’avantage…

Invité

Quelques mots prononcés pour la distraire ?
Décidément, il aimait à parler. Elle, à l’écouter…
Presque sans heurt il marqua le second point. Tel un vif argent, il fut dans son dos et elle… à merci…
N’abandonne jamais, il existe toujours une parade… rien ne vaut l’élégance, mais lorsque ta vie en dépend oublie donc les bonnes manières…
Juste lui laisser le temps de finir sa phrase et s’appuyer contre elle…
Alors, rapidement de changer son épée de main, et dans une contre volte, d’enrouler, par dessous, son bras dextre dans le sien. Profiter de son déséquilibre pour faire barrage de sa jambe senestre souple et agile… enfin le suivre au sol, bloquant et son bras… et l’épée…

Si tu avais une dague as-tu dis ?

Sourire…

Je n’ai pu résister comme tu le vois au corps à corps des garçons de rue…
J’adore tes conseils, la passe était exceptionnelle … j’ai abusé de ta surprise…excuse moi…

Les yeux bruns brillaient d’une lueur particulière… bonheur, plaisir et liberté…

Invité

Gasclin se trouvait dos au sol, sa sœur couchée sur lui pesait de tout son poids et lui bloquant le bras armé, lui avait posé le tranchant de son épée au ras de son cou.

- Si j’avais eu une dague, ma sœur, je l’aurais jetée pour l’ultime plaisir d’effleurer ta poitrine du bout de mes doigts… J’aurai eu un avant goût du Paradis juste avant d’y être tout à fait…

Le jeune homme restait immobile, ne cherchant pas à se libérer en force, prolongeant cet instant où leurs respirations haletantes se mêlaient.

- Tu n’as nullement à t’excuser, parce que ton idée de contre volte était superbe et fort opportune. La preuve : tu remportes ton deuxième point avec efficacité si la méthode y perd un peu en élégance…

Il lui sourit, écartant doucement du bout des doigts la lame de sa gorge. Le regard étincelant de sa sœur d’armes montrait tout le plaisir qu’elle avait éprouvé à la réussite de sa contre offensive. Et Gasclin nota qu’elle pouvait être redoutable au corps à corps.

- Bravo ma sœur, tu gagnes le point, cette fois encore, sans discussion aucune… Mais si tu n’as pas décidé tout à fait de me trancher la gorge ce jour d’hui, on pourrait se relever… Imagine si une vilaine langue passait par là et nous voyait ainsi ?…Elle aurait du mal à croire que nous ne nous livrons qu’à un entraînement strictement guerrier entre frère et soeur…
Very Happy

Invité

Ils étaient la tous deux allongés, elle haletante, encore sur le coup de l’effort que lui avait demandé sa contre offensive, et lui, plaisantant alors que le tranchant de son épée menaçait son col de damoiseau. Il oscillait entre force et fragilité avec une aisance hors du commun.
Sa légèreté la gagnait peu à peu, même en cette fâcheuse posture il demeurait le maitre.
Doucement, son propre corps se fit plus léger, le libérer doucement sans se hâter… et l’écouter…

Je te libère mon frère… quoique… je sais que cette fois c’était bien le dernier… le prochain sera le tien…

Une fois debout, elle lui tendit le bras bien qu’il n’en eut nul besoin…
Leurs sourires se croisèrent et elle sut à ce moment qu’elle avait vraiment gagné un frère…

Les mauvaises langues mon frère ne sont que cela… valent-elles le coup qu’on les écoute ?
Écoute plutôt le vent qui chante notre amitié… ensemble nous n’auront rien à redouter sur les champs de bataille…

Invité

Gasclin sourit aux paroles de sa sœur d’armes.

- Que pourrais-je redouter sur un champ de bataille, ma sœur ?... Même la mort doit être douce à tes côtés…

Main gauche sur la hanche gauche, le jeune homme leva la pointe de son épée vers le ciel, légèrement devant lui, puis la ramena vers son visage, paume vers la bouche, présentant la garde et le plat de la lame à la jeune femme. Puis d’un geste arrondi rabaissa sa lame, faisant en sorte qu’elle pointât le sol à sa dextre, à un mètre de son pied droit. Il voulait ainsi saluer la valeur guerrière de sa sœur d’armes mais surtout la droiture et la richesse intérieure qu’on lui devinait à son comportement et à ses paroles.

- Ma sœur je viens de te présenter le plat de mon épée en signe de respect... A présent je vais t’en montrer le fer en signe d’estime car il serait insultant pour la guerrière que tu es que la galanterie interfère sur le sort des armes…

Gasclin se positionna en garde de tierce. Regarda sa sœur d’armes droit dans ses yeux bruns étincelants qui ne cessaient de le fixer : elle n’avait nullement l’intention de se laisser faire et l’attendait de pied ferme

Invité

Ses yeux suivaient chacun de ses gestes, attentive et concentrée.
Son élégance la touchait plus qu’elle ne voulait se l’avouer.
Chacune de ses attitudes semblait empreinte d’une noblesse ancienne et oubliée. Une noblesse sans armoirie apparente ou clinquante.
Un regard, un geste, de la prestance…

Décidément, il l’intriguait, mais l’heure n’était pas aux interrogations.
Il était en garde et attendait qu’elle agisse.

A le voir ainsi, il lui semblait que son attaque serait vaine… le demi-sourire sur son visage, l’azur de ses yeux chaleureux posés sur elle, semblant attendre son initiative. Cette main sur la hanche troublante…

Vide donc ton esprit Nyna… cesse de réfléchir… ressens… bouge… fis toi à ton instinct…

Me voilà Messire…

Alors, levant sa garde rapidement, haute et quasi verticale, elle se fendit vers lui abattant son épée de tout son poids sur sa lame, puis unissant ses deux mains, elle se replaça très vite en intérieur gauche avant de tenter de le frapper d’estoc au ventre…

Invité

Gasclin fut surpris du mouvement d’attaque de sa sœur d’armes… Habituée à la rapière il s’attendait à ce qu’elle attaque d’estoc. Elle lève son épée quasi à la verticale aurait-elle l’intention de me fendre telle une bûche ?

Le coup s’abattit et le jeune homme para en sixte son coup de taille, détourna en quarte l'estoc au ventre, ripostant aussitôt par un coup direct à la poitrine de sa sœur d’armes.

- Je crois bien que le point est à moi ce coup-ci, ma sœur… Nous voilà à deux points partout, il me semble... Mais je te soupçonne de me l’avoir servi sur un plateau juste pour préserver ma fierté de mâle…

Gasclin reprit la position du salut et salua respectueusement son adversaire.

- Je te remercie pour cet échange sœur Nynaève… Je crois à présent qu’on nous attend à l’extérieur pour un cours et il serait malséant d’arriver en retard.

Le jeune homme tendit la main pour prendre l’épée d’entraînement de sa sœur et alla la ranger avec la sienne là d’où ils les avaient sorties. Il reprit son ceinturon qu’il attacha soigneusement et tendit sa cape à la jeune femme.

- Je crois qu’on a tout remis en ordre… On peut y aller ma sœur… Merci encore pour cet instructif échange…

Il laissa passer la jeune femme devant lui et l’accompagna d’un regard admiratif tant pour la femme que pour la guerrière.

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» Arrivée de Nynaève de Monestier de Clermont
» [ Rp ] Sur les traces du passé..