Arrivée de Foolrapier

Voici plusieurs mois qu’il avait pris contact avec les membres de l’ordre pour organiser son entrevue. Enfin, alors qu’il désespérait de recevoir des nouvelles, le rendez-vous avez été fixé, et c’était avec impatience qu’il s’était rendu en Normandie au pied de la forteresse de Ryes.

Escaladant la colline au sommet de laquelle veillaient les puissantes murailles, Foolrapier avait, plein la tête, de nombreux espoirs. C’est d’un bon pas, l’épée battant à son coté, ultime souvenir de son passé militaire, qu’il arriva devant les grilles du château. Les gardes postés là lui barrèrent le passage.
Nullement impressionné, il esquissa un sourire

Bonjorn, mes sieurs.

Il tenta d’atténuer un peu son accent chantant du sud.

Je suis le sieur Foolrapier. J’arrive de Montpellier. J’ai rendez-vous ce jour pour un entretien avec les membres du Haut Conseil de l’Ordre, afin d’y présenter et défendre mon postulat.

Pour accréditer ses dires, il sortit, de son mantel, un parchemin fatigué par le nombre de fois qu’il avait été lu durant le voyage depuis le Languedoc.

Citation :

Expéditeur : E_newton de l'Ordre Royal des Chevaliers de la Lic
Date d'envoi : 2009-11-03 11:54:10
L'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne,
à Messire Foolrapier,
Salutations et connaissance de vérité.

Le Haut Conseil de l'Ordre de la Licorne vous attend en la forteresse de Ryes, afin de pouvoir procéder à un entretien avec des membres dudit Conseil.
Cet entretien débutera le 23ème jour du mois de novembre, en cette année même.
Veuillez vous présenter au poste de garde, il vous sera alors indiqué le lieu de cette réunion.

Faict en Ryes, ce 3ème jour de novembre de l'an de grâce MCDLVII.


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Tenant le parchemin dans sa main devant le nez du factionnaire, il attendit que le garde en finisse la lecture, pour l’autoriser à poursuivre son chemin.

Eragon était derrière la herse qui séparait le monde extérieur de la forteresse.
Il était rentré dans la forteresse il y avait quelques temps ..
Il avait fait des rencontres, appris beaucoup, partagé avec ses frères et ses sœurs d'armes.

Certains d'ailleurs venaient de partir.. il le regrettait, la famille soudée qu'il étaient venaient de se démembrer un peu..

Il était un peu dans ses pensées.. ce qui arrivait souvent en ce moment car les venues à Ryes se faisaient de plus en plus rare a mesure que l'hiver prenait pied en Normandie.

Les journées étaient donc calmes et assez mornes au poste de garde..
Alors quand un homme enjoué vient vous voir, on ne peut que sourire et répondre aimablement.

Citation :

Je suis le sieur Foolrapier. J’arrive de Montpellier. J’ai rendez-vous ce jour pour un entretien avec les membres du Haut Conseil de l’Ordre, afin d’y présenter et défendre mon postulat.

Bonjour messire et bienvenue a Ryes.

Il saisit le velin que lui tendait le bonhomme la parcourut rapidement puis se retournant vers le poste de garde d'une voix assez forte..

BRECCCC J'ai un certain Foolrapier pour un entretien.. C'est bon?
Puis se retournant vers l'homme qui attendait de l'autre côté de la herse

Simple vérification de routine..

La forteresse de Ryes se couvrait petit à petit de son manteau d'hiver, le temps gris presque blanc faisait rougir le nez et le faisait couler aussi parfois...surtout lorsque ,comme tout garde qui se respecte, vous restez dehors toute la journée à surveiller l'entrée de l'antre de la Licorne afin d'accueillir les visiteurs attendus ou non entre ses murs. Concernant les visiteurs, ce n'est pas qu'ils se faisaient rare...c'est qu'ils se faisaient super rare la race de sa grand mère... Cependant, toujours fidèle au poste, le Gallois se tenait droit comme un stalactite avec un balai dans le humpf...passons le gros détail. En plus je raconte n'importe quoi, vu qu'il était assis. Un manche à balai tordu ça existe?!? Bref...Depuis l'intérieur pratiquement verglacé, bien que le Brec aurait préféré les murs du poste de garde dans les tons vert glacé qui s'accommodent parfaitement avec la couleur de ses yeux, il faisait les cents pas songeant aux événements récents entre autre. L'incorrigible s'apprêtait à fouler le sol ,constitué de grosses pierrailles Normande ,de son centième centième pas (ndlr: non je ne bégaye pas, c'est bien le centième centième pas) lorsqu'il fut contre toute attente, secoué par la voix de son assistant qui venait tout juste de beugler son prénom.

Mais pourquoi diable m'appelle t'il celui là?!? pesta t-il intérieurement...

C'est pourtant à Nynaève de briller par sa capacité à accueillir correctement un visiteur à la herse. Cependant...la seule réponse reçue lorsqu'on lui demandait de venir se résumait à un calme plat souvent accompagné du sifflement du vent se faisant lacérer par les branches des nombreux arbres nus se trouvant non loin de la forteresse. La raison d'un silence pareil ne tarda pas à se faire connaitre...en effet, l'assistante ne résidait plus à Ryes. Une démission...Comment peut on démissionner de la Licorne? Les nécessiteux peuvent ils démissionner de la misère dans laquelle ils se trouvent? Ceci est une autre histoire. Le Gallois réserva cet agacement dans un coin et afin de ne pas laisser Eragon, son unique assistant à présent, sans réponse il lui dit de sa voix calme et grave qui était la sienne.

Foolrapier..Foolrapier...hmm....Breccan fait ici mine de réfléchir ou de chercher quelque chose afin de garder un certain suspens. Suspens qui n'a pas lieu d'être vu le nombre d'arrivée en la forteresse en ce moment...ou alors il s'exerce à la pratique du chant dyphonique. Chose qui est probable lorsque l'on connait un minimum ce spécimen rare.
C'est correct, Eragon. Foolrapier est bel et bien attendu ici à Ryes afin de s'entretenir avec le HC dans la salle...alors attendez que je ne dise pas de bêtise. Normalement je ne dois pas en faire vu que c'est écrit.
Alors il s'agit de la Salle Guillaume de Jeneffe. Salle qui se trouve...
S'en suit une explication détaillé du chemin à suivre pour se rendre dans la salle susnommée. Le tout accompagné d'un signe de la tête en guise de salutation.

Après un moment d'attente alors le garde référait à son supérieur, semblait il..., ce dernier finit par donner son accord pour laisser passer. Après lui avoir indiqué le chemain à suivre afin d'y trouver son rendez vous. Foolrapier s'enfonça dans la forteresse, rendant leur salutation aux factionnaires.

Merci mes sieurs. Je vous souhaite la bonne journée.

Passant la lourde herse, Foolrapier, pourtant habitué à l'architecture militaire, ne put s'empêcher de regarder en détail.

La forteresse semblait engourdie dans une torpeur, seulement troublée parfois par quelques échos lointains. Suivant pas à pas les indications des factionnaires, il arriva devant une lourde porte.

Ca doit être ici... Murmura t il pour lui même.

Il poussa la porte... sans succès. Il tenta de nouveau de l'ouvrir sans plus de résultat. Il hésita un instant, regardant autour de lui s'il n'apercevait personne pour la déverrouiller.

Pour la seconde fois Foolrapier découvrait les murailles de la forteresse de Ryes. La réponse du chevalier Ethan dans la poche, il approchait des grilles de la herse. Il avait espéré une autre réponse que celle contenue dans la missive mais en somme elle était logique après tout, l'entretien avec le chevalier ne s'était pas bien passé. Il préférait tirer un trait dessus et recommencer. Après tout il était admis au sein de leur rang. Il aurait à faire ses preuves.

Bonjorn messires

Dit il en se présentant devant les factionnaires, je suis le sieur Foolrapier

j'ai été appelé pour me joindre à vos rangs, et me présenter icelieu.

A ces mots il tendit la missive du chevalier.

Citation :

L'Ordre royal de la Licorne à messire Foolrapier, Salut et connaissance de vérité.

En ce jour, le Haut Conseil de l’Ordre s’est prononcé en défaveur de votre intégration en notre sein au rang d’écuyer.

Néanmoins, cette même assemblée a estimé devoir vous recevoir en tant qu’homme d’arme,

Ainsi, veuillez vous présenter en la Forteresse sise à Ryes , et présenter cette missive aux gardes.

Vous exprimant mes salutations.

Faict en Ryes, ce 12e jour de décembre de l'an de grasce MCDLVII.

Le Gallois faisait quelques pas pour se dégourdir les jambes lorsqu'une personne fit son apparition ou plutot une réapparition car Breccan se souvenait de lui. En effet, quelques jours auparavant alors qu'il était "troisième homme" Brec dû remplacer Nynaeve à la herse afin d'accueillir se nouveau venu. Foolrapier si ses souvenirs étaient exacts. Et ils l'étaient...ça ne fait pas deux décennies non plus qu'il est passé à la forteresse.

Bonjour Foolrapier, bienvenu à Ryes.

Breccan prit la lettre qu'on lui tendait et la compulsa rapidement. Tout était correct...cela lui rappela celle qu'il reçu il y a maintenant une flopée de mois. Elle était en tout point similaire et bien qu'il ne fut pas accepter en tant qu'escuyer, être sur le "seuil" d'un tel ordre lui faisait déjà énormément plaisir. En repensant à la réaction qu'il eut à la réception du pli, un sourire vint se dessiner sur les lèvres du Gallois.

Homme d'arme! Mais c'est parfait ça.
Allez entre, vite vite.
Et si tu as des questions ou je ne sais quoi, tu sais où me trouver.

Pendant que le mécanisme de la herse la soulevait lentement, Breccan indiqua au nouvel homme d'arme de l'ordre, les lieux importants dans lesquels il doit se rendre. Tout d'abord l'infirmerie où il effectuera sa visite médicale. Puis la salle de réunion des hommes d'armes, le dortoir qu'il partagera avec les ecuyers et enfin la salle d'arme, où auront lieu les cours du maistre d'arme...enfin certain, des duels et bien évidemment les entrainements individuels ou non. Une fois Foolrapier entré, la herse se referma derrière lui tout aussi lentement qu'a l'accoutumée...et oui il n'y a pas de raison que ça change.