arrivé de Mikhnienko

Mikhnienko était en train de semer puis labourer son champ. Après les premières difficultés pour faire pousser son maïs, il fallu s’y prendre en trois fois, il était enfin fière de son travail sous la chaleur de l’été. Quand il se releva en s’essuyant le front, il remarqua qu’une personne au loin s’approcha de la propriété. Il posa ses outils et décida de partir à la rencontre de l’homme.

Au bout de quelques pas, il s’aperçu que c’était un messager, mais pas n’importe lequel. Il reconnu sur l’uniforme un signe qu’il espérait voir, une licorne ornée le bras gauche. L’homme, un jeune de petite taille mais apparemment en bonne condition physique, s’avança de lui puis se présenta :
« Messager Dufacteur , vous êtes bien Andreï Mikhnienko ?
- Oui c’est bien moi.» Répondit Mikhnienko, impatient de savoir de quoi il en retournait. Allait-il avoir une bonne ou une mauvaise nouvelle.
- ‘voulez peut être vous rafraichir ? demanda Mikhnienko.
- Non, ca va aller pour moi, merci. Je viens juste de m’arrêter dans une taverne dans le centre de Dijon. Et je dois repartir de ce pas. » Le garçon tendit le rouleau de papier frappé du sceau de la licorne.
- Merci, au revoir messire.»
Dufacteur fit demi-tour puis reprit la route. Alors que Mikhnienko de son coté, regagna sa petite ferme tout en tapotant le parchemin sur sa main.

Arrivé dans la pièce principale, la partie vie de la fermette. Mikhnienko s’assit sur l’une des chaises en bois qui entouraient la table. Il posa la lettre devant lui, la regarda, pour prier que se soit une bonne nouvelle. Il arracha délicatement le sceau, puis ouvrit la missive.

Citation :

L'Ordre royal de la Licorne à messire Mikhnienko, Salut et connaissance de vérité.

En ce jour, le Haut Conseil de l’Ordre s’est prononcé en défaveur de votre intégration en notre sein au rang d’écuyer.

Néanmoins, cette même assemblée a estimé devoir vous recevoir en tant qu’homme d’arme,

Ainsi, veuillez vous présenter en la Forteresse sise à Ryes , et présenter cette missive aux gardes.

Vous exprimant mes salutations.

Faict en Ryes, ce 25e jour d'août de l'an de grasce MCDLVIII.

Un grand sourire venait adoucir son visage marqué par le travail de laboure. Le billet annonçait une nouvelle vie pour lui, son rêve allait se réaliser. Il allait devoir partir pour la forteresse de Ryes, en Normandie. Il partira surement le lendemain, des que ses affaires seront prêtes. Il se leva et prépara son baluchon. Il n’avait pas grand-chose à mettre dedans, juste quelques vêtements et de quoi se nourrir pendant le voyage. Il se prépara ensuite une petite soupe avant de partir se coucher, pressé d’être le lendemain pour commencer son voyage vers ce lointain comté.

Quatre heures du matin il ouvrit les yeux, puis bondit avec son grand sourire, toujours aussi motivé. Il se fit chauffer un peu d’eau avec des plantes, et manga une tartine couverte de pâté de lièvre. Il se dirigea vers la porte, prit son ballot et se retourna pour voir une dernière fois sa maison. Il sorti et commença la route en passant d’abord à Dijon.

Peu de monde était présent à cette heure ci. Seuls quelques nouveaux dijonnais dormant près des feux de bois et certaines dames de compagnie n’aillant pas encore trouvé de un homme pour passer la nuit. N’ayant pas vraiment d’amis, il n’avait personne à voir en particulier. Il se mouilla le visage avec l’eau de la fontaine de la place d’asclépiade, puis reprit la route vers l‘ouest, direction Sémur.

Le voyage dura plus de onze jours. Il n’avait quitté Dijon, et avait apprécié les paysages et les villes traversés. Il venait de passer Lisieux, partant vers la route du nord-ouest. Cette route traversait une forêt et arrivait enfin à Ryes. Mikhnienko passait dans des rues pavées, les maisons globalement bien entretenues et bien construites aux assises de pierre et aux toits d'ardoise, où il d’admirait l’architecture si différente de la Bourgogne. Il était pressé d’aller directement à la forteresse, il gravit le long sentier montant en lacet vers une élévation permettant à la forteresse de surplomber impeccablement les terres alentour.

La Forteresse était constituée à première vu d'une énorme structure de pierre et de plusieurs tours. Le sentier aboutissait à un pont-levis abaissé, et à une herse fermée. Un garde était stationné derrière cette dernière. Il sorti son laissez-passer de sous sa chemise puis interpella la sentinelle :
« garde…, garde…, GAAARRRDDDE …! PUIS-JE ENTRER, JE SUIS ATTENDU ? JE M’APPELLE MIKHNIENKOOO !»

Mikhnienko regarda la montagne de muscle bouger dans tous les sens après son beuglement. Il avait confondu la masse avec une statue qui servait à effrayer les ennemis. Quelle stupéfaction quant il vie l'énorme chose vivante, il n'avait mais vu de chose pareil auparavant. Il ne comprit pas non plus l'attitude bougonne du gaillard, car il pensait qu'il fallait crier, arriver en fanfare, voir péter le plus fort possible. Avait-il mal compris ? il ne le saura sans doute jamais.

désolé, je n'avais point vu de file d'attente. Répondit Mikhnienko.

Il décida d'attendre patiemment son tour, après son assez long voyage , car après tout ce n'est pas lui qui attendait les recrues. Assis sur une pierre, regardant la campagne puis la foret de Ryes, il entendit une damoiselle s'égosiller à son tour. C'était bien dame Arambour qui était là. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait vu et pour cause, elle était ici. Après les jérémiades de celle-ci à propos de ses oreilles, Mikhnienko excusa et s'approcha d'elle :

Je suis confus, peut être que comme ça vous apprécierez. Ça fait longtemps que vous être ici ? et ce monstre là, c'est un homme ? Dit-il,en se redressant, en regardant le titan qui aurait du être dans une foire avec d'autre bêtes.
Et moi aussi je suis enchanté de vous retrouver. Peut-être que vous pourrez me faire visiter la forteresse quand je serai d'entré.

Mikhnienko avait stoppé ça conversation avec dame Arambour quand celle-ci fut invitée à pénétrer dans l'enceinte par le molosse. A première vu il n'était pas invité à la suivre, mais savait qu'il la reverrait plus tard, car le géant lui avait bloqué le passage. Mais contrairement à ce que puissant garde croyait, Mikhnienko qui resta maitre de ses mouvements, ne recula pas pas vraiment malgré l'odeur pestilentielle. Il leva simplement la tête tout doucement, et il est vrai qu'il n'avait jamais regardé une personne aussi grande de sa vie. Souvent, il aimait regarder les étoiles mais pour cela, il préférait s'allonger. Après que le surhomme lui eût parlé pour lui demander la raison de sa venu. Mikhnienko abaissa la tête pour prendre le parchemin puis le tendit :

voilà tenez, c'est un message du Grand Maistre de l'ordre de la Licorne qui m'invite à me rendre ici même, pour me recevoir en tant qu'homme d'arme.

Citation :

L'Ordre royal de la Licorne à messire Mikhnienko, Salut et connaissance de vérité.

En ce jour, le Haut Conseil de l’Ordre s’est prononcé en défaveur de votre intégration en notre sein au rang d’écuyer.

Néanmoins, cette même assemblée a estimé devoir vous recevoir en tant qu’homme d’arme,

Ainsi, veuillez vous présenter en la Forteresse sise à Ryes , et présenter cette missive aux gardes.

Vous exprimant mes salutations.

Faict en Ryes, ce 25e jour d'août de l'an de grasce MCDLVIII.

Mikhnienko se tut, l'enfonce clou en face de lui pourrait lui faire avoir la tête au niveau des pieds l'un coup d'un seul, en attendant de voir ce que l'homme aller faire. Après fallut-il que l'ogre soit assez rapide car Mikhnienko, malgré sa plus petite taille, était une personne très agile. Il était toujours armé d'une fronde et quelques pierres dans le cas où il rencontrerai un problème de "taille". Il posa sa main discrètement sur celle ci à l'abri du regard du guerrier face à lui.

Fool jetait dans coin de la salle quelques croûtons de pain pour tenter de faire ressortir Jojo de son repaire. Par ailleurs Fifi semblait avoir disparue sans doute effarouchée, elle aussi, par la présence remuante de la soeur Ciaram qui avait eut l'amabilité de le remplacer quelques temps. L'homme d'arme avait été pour le moins étonné de retrouver la salle de registre ainsi ornée et décorée. On sentait bien la touche féminine. Toutefois il ne se faisait guère d'illusion sur le devenir des ornementations de sa soeur, mises à rude épreuve dans cette salle froide, humide et sombre.

Fool fut tiré de sa passionnante activité par la voix tonitruante du frère Boucanier qui rugit par le biais de cornet installé à proximité de la table supportant l'imposant registre où les membres du haut conseil, apparaissant fugitivement, notaient un nom et un poste, annonçant ainsi dans un avenir plus ou moins proche une nouvelle visite.

Citation :

Eh, oh!!Du registre..regardez voir si un dénomme Mikeee.., non attendez , ah oui voila Mikhnienko
Est attendu chez nous!?

Fool écarquilla les yeux. Il n'était même pas sûr d'avoir ouit un nom.

Mik... quoi?! De la herse vous pouvez répéter le nom du visiteur? cela ne me parle point comme nom.

En attendant que son acolyte à la herse ait la bonté de répéter, Fool cherchait fiévreusement dans les pages du registre un nom qui pouvait ressembler au son qu'il avait ouit par le biais du cornet.

S’appuyant contre le mur ,le regard vers la grille ,mais sans vraiment s’intéresser a Mikhnienko
Il attendit la réponse de la salle

Tiens! Mik..machin et puis non je vais l’appeler Mik tout simplement ce sera plus facile ben c’est sur le petit bonhomme n’avait pas choisie son nom mais quand même.et puis Mik ça sonne bien bien avec son air de filou c’est pas mal..

Quand soudain ses pensées furent interrompues par la voix de frère Foll qui le rappelait a son devoir

Hé!hé! Pari gagne c’est Fool bien sur j’aurais préféré la douce voix de Ciaram mais enfin faute de grives…d’autant plus que bientôt ce sera moi la haut.
Fool qui revient de sa retraite chez les moines et qui me demande de répéter parce qu’il n a rien compris
C’est bien ce que je soutiens la compagnie des moines ne vaux rien quand vous revenez de chez eux vous avez au moins deux mois a vous remettre et encore mais pour lui c’est plus grave, la fréquentation des moines le manque de femmes et la solitude lui sont funeste le voila devenue sourd a force de solitude

Après ces pensées hautement scientifiques le garde éclata de rire un rire tungstate qui fit sursauter le visiteur puis se rapprochant du cornet il répéta tranquillement

Frère Fool regarde si dans ton journal tu as un dénomme MIKHNIENKO !!Qui serait attendu
Tu sais il n’y a pas foule alors ??
Dépêche toi le pauvre a faim et soif, et il a hâte d’aller nettoyer les écuries je crois!

Et il reparti d’un énorme éclat de rire content de sa plaisanterie un peut douteuse, puis se retournant vers Mik

C’est bon mon garçons dans deux minutes on va savoir si tu fais parti de la famille et tinquiete pas y a boire et a manger a l’intérieur

Cochonnerie de cornet... on entend rien du tout... en plus l'autre en bas qui articule pas... pfff. Il a au moins la vie belle celui-ci depuis le temps qu'il se prélasse au soleil à mater les donzelles qui lézardent devant le château.

Fool tournait les pages à la recherche du nom du visiteur, bougonnant dans sa barbe.

Y a pas idée d'avoir un nom pareil, c'est un coup à coucher dehors... ce qui risque d'arriver si je ne trouve pas son nom!

Citation :

Frère Fool regarde si dans ton journal tu as un dénomme MIKHNIENKO !!Qui serait attendu
Tu sais il n’y a pas foule alors ??
Dépêche toi le pauvre a faim et soif, et il a hâte d’aller nettoyer les écuries je crois!

Fool leva les yeux au ciel de dépit, le frère boucanier n'était pas un mauvais bougre mais ses plaisanteries commençaient à taper sérieusement sur le système du responsable du registre.

Mik... Mik... Mik... MIKHNIENKO!!! Je te tiens satané bougre!

Fool pointait du doigt sur le registre, d'un air victorieux, le nom du nouveau frère autorisé par le haut conseil à pénétrer dans la forteresse de Ryes. S'approchant de ce satané cornet.

C'est bon frère Boucanier j'ai retrouvé notre visiteur, il est bien attendu comme Homme d'arme...

Puis soulagé et calmé, il ajouta.

Heu... désolé pour le contre temps.

Il ferma dans un claquement sonore l'imposant registre.

Pfff... finie cette garde interminable, je me viderai bien quelques chopines moi au village ce soir.

Mikhnienko regardait le gardien parler dans le porte voix. Il n'entendait rien le l'autre coté de la herse mais comprit vu la longueur de la conversion qu'il y a avait un problème. Quel était il ? Surement pas son document officiel écrit de la main du Grand Maistre lui même. Il paria sur son nom, c'est vrai que ses parents ne l'avaient pas gâtés, enfin pas pour lui, car personnes n'arrivaient à dire son nom et tout le monde appelaient Mik. Il se demandait qui était à l'autre bout de l'appareil.

Après l'échange verbal entre les hommes de faction, le grand camarade revint vers Mik pour lui donner le droit de passer en ouvrant la herse. A peine un pied sur le pont-levis que boucanier donna les instructions pour que Mik ne se perde pas dans l'enceinte, puis quelques instructions. Il l'écouta :

Spoiler:

Merci à toi frère boucanier, je vais y aller tranquillou. J'espère que tu aimes le vin, en ai ramené un tonneau de Bourgogne. Mais je l'ai caché pour le moment, et ne le cherche pas. Par contre, j'ai bien une question et en suite je file. Est ce que je dépends je quelqu'un ?

Mik regarda son nouveau grand frère, qu'il n'avait jamais eu d'ailleurs. L'écouta puis partit vite.