D'azur et d'argent - quand la Licorne surplombe l'océan

C'est pas de tout repos d'organiser une cérémonie d'intronisation. Faut penser à tous les détails, surtout quand ça se fait pas là où c'est censé se faire comme genre une idée à la con .... en haut d'une falaise... un exemple évidemment. Bref donc on commence par la liste des gens que le HC il a décidé que, et puis le reste... prévoir l'estrade, les bancs, les machins, les trucs, les oriflammes et autres bêtises du genre (pour rester poli), les places pour les gens que normalement ils ont pas de place vu qu'ils ont pas à entrer dans la salle du Châpitre mais que vu que là c'est quelqu'un qui a eut une idée (à la con je précise) de faire ça ailleurs et que donc du coup ben c'est gens là ils doivent avoir leur place et patati et patata.

Aprés tout ça vous allez me dire ça roule comme sur des ... ben des roulettes. Oui et ben non, des fois y a des rats ou des marmottes ou des péronnelles qui font leur maline, des gens qui choient (du verbe choir et non choyer), des gens qui choient pas mais font choir enfin vous voyez l'genre.

Et y en a qui arrivent devant le GM armés jusqu'aux dents, et là en l'occurrence il s'agit d'une chausse ... et pas n'importe laquelle bien évidement ça serait trop facile, il s'agit de celle de Marie Alice .... toute une histoire cette chausse, y a des fondements ou des coins de margoulette qui s'en souviennent, voir des nuques à jamais traumatisées.

Haussement de sourcil Roubenesque d'une Bess cirsconspect

Je pense que t'en servir à l'instant serait une trés mauvaise idée ... à moins que tu ais besoin de te détendre ... dans ce cas je crois que ton frère sera tout prêt à servir de faire valoir ... En attendant, je souhaiterais récupérer ceci puisque de toute manière tu n'en aura pas besoin ... et qu'ensuite comme tu l'as vu pour Ewae tu risques d'avoir besoin de tes deux mains.

Et une Bess qui tend la main histoire de récupérer la dangereuse chausse, avec un sourire entendu.

Elle avait tout de même un drôle d'air Bessou tandis que Marie avançait vers elle. Mais quoi? Elle n'avait encore rien fait ni dit après tout. Enfin si elle s'était levée à l'appel de son nom, comme ils devaient le faire, avait gravi les marches et se tenait devant le Grand Maitre. Alors pourquoi cet air, pas inquiet mais préoccupé? Son regard passait de Bess aux membres du Haut Conseil sans comprendre. Jusqu'à ce que la limousine tende la main vers elle et que du coup elle suive la main vers sa destination pour tomber sur la chausse. La fameuse chausse qu'elle devait ranger après que Karyaan soit revenue à de meilleurs sentiments et qui était toujours là. Petite moue tandis qu'elle la remettait à Bess.

Euh... Mais tu me la rends après hein?

Oui ben quoi? C'était SON arme à elle. Pis c'est tout.

Dire que Bess fut soulagée que Marie ne rechigne pas est un oephémisme. Et ceux qui connaissent les coups de chausse de la Marie savent ce qu'il en est. Elle prit donc la chausse avec un sourire plus franc encore, le glissant quelque part dans les plis de sa propre cape. tout en hochant la tête à l'attention de Marie Mais bien sûr que je vais te la rendre TSSSS !

Elle releva les épaules histoire de se grandir un peu plus (oui bon je l'avoue vu sa petite taille c'est un peu difficile mais bon, qui ne tente rien n'a rien), tout en fixant ses prunelles dans le regard de Marie qui dans tous les cas savait à quoi s'attendre, pas comme certaines errantes il y a quelques années

Ma chère Marie Alice, ton dévouement à la Licorne n'a plus à être prouvé. Bien que la plupart du temps dans l'ombre tu fais partie de ceux qui oeuvre à tout instant, offrant conseil à qui en a besoin ou qui le désire, informant dans toutes les situations, ta capacité à commandé n'a jamais été mise en cause depuis ton arrivée dans nos rangs, car tu avais déjà prouvé tout ceci avant d'entrer dans notre Ordre.

Alors pourquoi avoir attendu si longtemps diront certains ? parce que la patience et la tempérance sont également l'apanage des Chevaliers. Nous savons tous que tout cela tu l'avais déjà prouvé bien avant d'entrer chez nous, car Chevalier tu en portes le titres depuis bien des années. Tu as fais le choix d'intégrer notre Ordre sachant parfaitement que tu repartirais du plus bas, devant faire tes preuves comme tout un chacun, montrant ainsi pugnacité et humilité. Nous nous targuons de ne pas être n'importe quel Ordre Royal parce que nous ne sommes pas n'importe quel Ordre Royal. Nous sommes le premier qui fut reconnu par la Couronne. Nous sommes le premier qui montra le chemin aux suivant. Et pour cela nous nous devons d'être les meilleurs, tu étais certes un Chevalier reconnu ... mais tu n'étais pas un Chevalier de La Licorne. Ce qui ne sera dorénavant plus le cas.

Prononces donc maintenant ce serment qui te liera pour toujours dans la voie de la Chevalerie, tant que tu en suivras les principes:

" Qu'il soit su de mes frères et de mes sœurs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Marie Alice Alterac, ayant été reconnue par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.

Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.

Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal. "

Oui ben elle ne put s'empêcher de suivre le trajet de sa chausse une fois hors de sa main. Bizarre? Non, c'était Marie voilà tout. Difficile de la faire changer. Bon sa chausse était donc en sécurité et elle, Marie pas la chausse hein, regarda donc Bess qui se redressait et écouta sagement ce qu'elle avait à lui dire. Même si elle ne pouvait que connaitre la finalité de tout ceci.

Voilà qu'elle rougissait en plus, ou du moins sentait le sang affluer à ses joues. Des compliments, manquait plus que ça. Et malgré elle les propos de la limousine trouvait écho en elle. Travailler elle n'avait jamais su faire autrement. S'investir non plus. Lorsqu'elle n'y arrivait plus, elle avait toujours laissé la place. Hors de question, dans sa vision des choses, de faire partie de quelque chose juste pour les lauriers. Elle avait une sainte horreur de ceux qui se pavanaient, se gargarisant de ce qu'ils n'avaient pas fait et estimait qu'il fallait de tout en ce monde. Que serait un noble sans ceux qui travaillaient ses terres, qui remplissaient ses greniers, qui garnissaient sa table? Et que seraient ces mêmes fermiers sans un bras armé pour repousser les pillards? C'était une question de partage et c'était sans doute pourquoi les oisifs l'énervaient. Alors le choix de repartir du bas de l'échelle au sein de la Licorne elle l'avait fait en toute conscience. Recommencer ne lui avait jamais fait peur, c'était presque l'histoire de sa vie tellement elle l'avait fait. Choisir la voie de la chevalerie n'était pas un rêve d'enfant mais une évidence qui s'était imposée à l'époque, au travers des Dames Blanches. Dames qu'elle avait quitté là encore après y avoir mûrement réfléchi. Mais ne plus faire partie d'un ordre, d'un tout partageant ses valeurs lui était impossible et, dès lors, vers qui d'autre se tourner que vers la Licorne, elle ne voyait pas. Jamais elle ne l'avait regretté même s'il lui arrivait de grogner plus ou moins fort.

Relevant la tête, se tenant droite, le serment se fit entendre par delà le bruit du ressac, haut et clair.

Qu'il soit su de mes frères et de mes sœurs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Marie Alice Jagellon, ayant été reconnue par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.

Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.

Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal.

Une Marie désarmée ça fait quand même moins peur !!!! c'est donc plus sereine que Bess attendit le serment qui ne tarda pas d'ailleurs. Pas d'objection, ni de grognement ou de ronchonnage. Rien. Que dalle. Nada. Peanuts. Presque déçue la Bess ? non quand même pas disons plutôt surprise, mais une surprise de courte durée, vu l'instant solennel c'est pas comme si on faisait des chevaliers tous les jours.

La coutume veut que je termine ce "passage" par l'épée... en l'occurence et vu cet adoubement un peu spécial que tu as déjà reçu en un autre temps, je me contenterais donc de citer ceux par qui nous jurons de toujours suivre nos valeurs. Par Saint Georges, tu défendras la chevalerie face aux fausses idoles que sont la jactance, la séduction débauchée et la luxure des armoiries. Par Saint Michael, tu mèneras les armées du Bien face au Mal, qu'importe la forme, le visage, les apparences qu'il revêt. Par Lancelot, tu défendras l'amour de ton âme-sœur, de celui à qui ton cœur doit allégeance, face aux insultes, attaques et ignominies dont il sera l'objet.

Et parce que quand même, faut pas déconner, à défaut d'une accolade virile telle que la fit Le Perplexe lors de son adoubement, Bess déposa un becot claquant sur la joue de la nouvelle Licorne d'argent.

Marie Alice Alterac, te voici désormais Chevalier de la Licorne.

Et parce que ça n'est pas encore terminé, Bess fit un pas en arrière, laissant ainsi la place à un Frère à la fois de sang et d'armes.

Par deux fois en quelques courtes minutes le visage du Chevalier s'était quelque peu détendu, laissant même, ô comble de joie, bonheur et félicité, un semblant d'esquisse d'ébauche de sourire en coin apparaitre discrètement sur celui-ci:

De prime lorsque le serment d'Ewaële fut prononcé et que la jeune femme eut rejoint ceux de son rang, rang qu'elle aurait, se peut, probablement dû rejoindre longtemps auparavant.

Puis lorsque le nom de Marie Alice fut à son tour prononcé, la jeune femme s'approchant devant le Grand Maitre avec l'une de ses éternelles chausses dont il avait déjà pu, des dizaines de fois, gouter le moelleux et le confort, tout particulièrement lorsque ladite chausse était expédiée, avec élan ou pas, en direction de son crâne ou de toute autre partie de son corps, découverte, et dans la dangereuse et imparable ligne de mire de la jeune femme.

Le serment fut prononcé sans le moindre petit événement pouvant émailler à nouveau la cérémonie qui, depuis l'intervention de Karyaan, avait repris son cours normal et habituel. En était il déçu? Peut être, qui sait, après tout. Il n'était pas contre un peu de piment venant perturber un ronronnant déroulement, s'étant toutefois résolu à ne pas espérer pareil intermède, tant il avait pitié pour les nerfs du Grand Maitre...et pour les abattis de celui ou celle qui oserait à nouveau troubler la solennité du moment présent.

Marie Alice Alterac, te voici désormais Chevalier de la Licorne.

Sur ces derniers mots et le léger recul du Grand Maitre, il se leva alors lentement, fixant du regard le désormais nouveau -pour la troisième fois- chevalier.
Passant à ses côtés sans un bruit ni moindre mot, il se dirigea vers le Héraut de la cérémonie, descendant les quelques marches de l'estrade.
Bref signe de la tête à Normandie, prenant délicatement de ses mains le blason et le collier d'argent qu'elle lui avait tendus.

Revenu devant Marie Alice, il lui passa de prime le collier à la licorne d'argent avant de lui tendre ensuite le blason qui serait désormais sien.

D'azur et d'argent - quand la Licorne surplombe l'océan - Page 4 MA-LicorneSimple

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Marie, ma très chère triple sœur, par l'amitié, de prime, puis le sang, ensuite, et, depuis quelques années maintenant, par cet ordre qui est le nôtre, c'est un honneur immense pour moi ce jour que de te donner ce collier, signe de ton élévation au rang de la Chevalerie, ainsi que ce blason qui, je le sais assez pour t'avoir vu tant et tant de fois combattre à mes côtés, sera la preuve irréfutable donnée aux ennemis de la couronne de ton attachement à celle-ci, de ta fidélité, et de ton honneur, sentiments et choix que tu as par mille fois déjà prouvés par le passé.

Marquant une pause un bref instant, il plongea son regard dans celui de sa sœur, avant de reprendre, portant son attention vers les tréteaux placés non loin d'eux.

Mais comme ce jour est un jour unique en soit, tu recevras encore de mes mains autres présents, symboles parmi les symboles, chacun chargé de l'histoire de la Chevalerie et de celle que tu leur insuffleras par tes actes futurs.

Quelques pas, rapide aller retour, le Capitaine portant à présent dans sa main dextre hampe ornée d'une bannière d'azur et d'argent.

Voici, Chevalier, cette bannière qui flottera au vent lors de chacun de tes actes menés au nom de la Licorne. Elle sera plus importante encore que n'importe quelle signature apposée au bas d'un document, n'importe quel sceau placé sur parchemin, n'importe quel serment prononcé. Elle sera le signe de ton appartenance à l'Ordre de la Licorne. Elle sera la pointe qui fendra les rangs ennemis pour que triomphe l'honneur et la juste cause. Elle sera le point de ralliement de tous ceux qui auront juré de servir et respecter les principes qui sont nôtres.

L'étendard déposé entre les mains, désormais quelque peu plus chargées, de la licorneuse, il s'arrêta à nouveau, semblant jauger celle-ci d'un bref coup d’œil, avant de faire à nouveau l'aller retour vers les tréteaux, rapportant cette fois ci épée dont la base de la lame et le pommeau avaient été gravées de cette licorne cabrée connue par tout le royaume pour être le signe de leur Ordre.

Ceci est l'épée qui ne pourra être tirée de son fourreau que pour faire appliquer l'Ordre et la Justice, instrument de la bravoure dont tu as déjà su faire preuve, et que tu démontreras à nouveau, les ennemis de la couronne et du bien étant légions, et leur soif de pouvoir et leur haine, incommensurables.

L'épée, à son tour, fut tendue à la jeune femme, poignée en avant, signe de ce don pacifique et solennel.

Une nouvelle pause.
Un nouveau regard, le chevalier étudiant un peu plus longuement la jeune femme.
Un sourire, amical, bienveillant, et, probablement, teinté d'une pointe d'humour.

Je te sais forte et courageuse, ma chère sœur, mais il me semble plus judicieux, tant ton encombrement semble soudain s'être considérablement accentué, et bien que l'envie m'en prenne furieusement, de ne pas te faire porter ici même ton harnois...

Sourire s'élargissant.

Aussi, celui-ci sera à ta disposition en la forteresse...Puisse il te protéger en les futures et périlleuses missions qui te seront confiées.

Un regard en direction du Grand Maitre puis, d'une voix plus basse à son attention.

Grand Maitre, je crois avoir fini la tâche que tu as bien voulue me confier.

Reculant alors, non sans avoir jeté un dernier regard empli de bienveillance et, il devait bien l'avouer, de fierté en direction de Marie Alice, il reprit la place qui était la sienne.

Black avait sursauté quand il avait entendu Bess appeler Marie. Pour un peu, il avait failli se lever pour applaudir!
Il avait rapidement refrené son envie, pas le style de l'Ordre...
Les félicitations et les manifestations cordiales auraient lieu plus tard, à la fin des cérémonies.

Jak avait écouté la gorge serrée l'engagement de Marie, les paroles de Bess, celles d'Enguerrand.
Sans nul doute le cérémonial le plus poignant, le plus solennel qu'on puisse imaginer.
L'instant d'une vie à jamais gravé dans la mémoire.

Heureusement un petit détail était venu faire baisser un peu l'émotion qui envahissait Jak pendant la cérémonie.
Bess s'évertuait à appeler Marie "Altérac" alors qu'elle l'avait corrigé en indiquant bien "Jagellon" dans son serment.
Mais comment deux amies se connaissant et travaillant ensemble depuis si longtemps pourraient s'en vouloir...
Pour Bess, nul doute que Marie restera "Altérac" encore bien longtemps.

Il y aurait-il d'autres nominations ou informations peut-être?
Jak ne manquant pas de patience, attendait sagement la suite...

Ah l’adoubement, ce n’était pas comme si c’était nouveau – c’était tout de même son cinquième à vrai dire – mais c’était toujours aussi important à ses yeux. Le serment n’était pas vain, l’idéal non plus. Aussi les paroles de Bess résonnèrent en elle, lui tirant un sourire amusé à l’évocation de son âme-sœur et se retenant de chercher du regard le brun. Nul doute que cela lui donnerait nouvelle occasion de bougonner.

Le bécot déposé, la brune ne se gêna pas pour lui en coller un à son tour assorti d’un.

Merci Grand Maître.

Et toc. Alors que la limousine reculait, Marie ouvrit la bouche, commençant à tendre la main pour récupérer sa chausse. Sauf que ce fut à son frère d’avancer. Les noisettes se posèrent alors sur le visage de son frangin puis sur son dos alors qu’il descendait de l’estrade pour rejoindre Perrinne à qui elle sourit. Enguerrand revenant, elle se trouva avec un nouveau collier autour du cou tandis que ses mains recevaient, non sa chausse, mais son nouveau blason. Les yeux remontèrent sur le visage du licorneux, l’observant attentivement et les oreilles grandes ouvertes. Mais c’est qu’il allait la faire rougir à force de compliments. Sauf qu’il semblait en plus décidé à la faire plier sous le poids de ce qu’il lui mettait dans les bras. Un concours entre Bess et lui, à savoir qui chargerait la mule le plus entre Ewa et elle ? Voilà d’abord une hampe portant l’oriflamme de la Licorne. Hop blason sous un bras, hampe sous l’autre, tout dans la maîtrise. Mais ce n’était pas fini, pensez donc. Cette fois ce fut la poignée de l’épée qui fut mise dans sa main droite. L’avait l’air maline tiens. Restait la tête, le premier qui lui mettait un casque risquait de s’en prendre une. De quoi ? Ah ben là elle avait le choix en même temps. Et restait aussi l’autre main. Heureusement cela s’arrêta là, le harnois étant à retirer à la forteresse. Le regard fut rendu au frère ainsi que le sourire tout en songeant qu’il ne perdait rien pour attendre.

Je te remercie de ta mansuétude et ne tarderai pas à aller le chercher.

L’honneur est pour moi. Je promets à tous de continuer à porter les valeurs et couleurs de la Licorne aussi haut que je le pourrai.

Retour sur Bess rappelée au premier plan tout en restant aussi droite que possible. La simple idée de devoir descendre de l’estrade ainsi lestée lui semblait dangereuse. Elle allait se retrouver sur le derrière en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle le sentait. Et pourtant, voilà qu’elle se mit à toussoter et a agité, sans trop bouger non plus, sa main libre.

Je peux récupérer ma chausse s’il te plait ?

Irrécupérable je vous dis…

Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 29/03/2012

Attentive d'un bout à l'autre, elle avait "religieusement" écouté les paroles qui avaient été prononcées et tandis que se terminaient les derniers échanges, elle apposa la cire adéquate sur le court document qui attesterait de la validité de l'échange venant de se produire.

Ce rituel était bien nouveau pour elle, meme si elle en avait longuement entendu parler. Et pour Marie Alice qui était quelque part sa "marraine", l'effet semblait à chaque fois renouvelé meme si la solenité semblait un peu moins de mise.
Ces grandes dames, ces grands hommes... ces chevaliers. Le temps passerait, avec ses guerres et ses réjouissances, mais que resterait-il ? Des images ? des souvenirs ? ... rien ?

Pour sa part, elle grava la vision du jour dans sa mémoire, imaginant d'autres personnes en d'autres temps à la place de MarieAlice, puis secouant la tete, revint au temps présent. Son office était terminé, le site de toute beauté, il était probable que la cérémonie se cloturerait bientot.

[Le contreseing sera transmis dans la journée]

Aprés le bécot auquel elle ne s'attendait pas, elle observa la scène d'un Enguinouninouninouchet emplissant les bras d'une Marie qui semblait regretter d'avoir lâché la chausse, non de peur qu'on ne lui rende mais parce qu'à l'instant là tout de suite ménan elle en aurait peut être distribué quelques coups.

Voilà, c'était terminé, hochement de tête à l'attention d'un Eng qui retourne à sa place, ne restait qu'un dernier petit souci à régler avant d'entamer le discours terminant la cérémonie. Elle fit donc à nouveau un pas en avant, sortant de sous les plis de sa cape la chausse tant désirée.

On dirait que tu vas avoir des soucis pour descendre de cette estrade sans que ton fondement s'en souvienne .... Et le sourire en coin qui va avecCe qui en soit n'est pas grave puisque cette estrade tu ne la descend pas pour le moment... Frères et Soeurs, voici donc le nouveau Chevalier de La Licorne, et le nouveau membre du Haut Conseil.

Et vlan dans les dents la marie ! lui tendant/rendant enfin la chausse, elle fit un pas de côté, lui montrant l'une des cathèdres libre.

Elle avait donc la main tendue, le seul truc encore à peu près libre et encore il aurait pas fallu plus d'une chausse sauf à vouloir que tout s'effondre. Mais, ô joie, la main de Bess ressortit, accompagnée de la chausse sur laquelle Marie se focalisait. Erreur. Si elle avait fait plus attention, elle se serait douté de quelque chose et aurait pu prévoir, anticiper la couille... Mais non. La main se tendit un peu plus tandis que le GM expliquait quelque chose, se referma sur la chausse et d'un coup, les mots finirent le trajet oreilles cerveau, trajet particulièrement long quand on n'écoute qu'à moitié.

Nouveau Chevalier de la Licorne.

Rogers... Reçu... Elle avait le collier donc ça, elle maitrisait. Par contre.....

et le nouveau membre du Haut Conseil.

Là... Blanc.... Menton tombant, bouche grande ouverte, yeux ronds....

Hein?

Et là....

BOUM.

Largage de tout ce qu'elle avait dans les mains, Bess ayant eu la bonne idée de reculer évita de justesse la hampe sur les pieds. Seule la chausse résista, sans doute l'habitude.

Ahem...

Discrètement ramasser le fatras pour aller le poser sur les genoux du frangin au passage et aller s'asseoir l'air dégagé. Elle en connaissait qui ne perdaient rien pour attendre, foi de Jagellon.

BOUM.

Non seulement elle lâche mais pas tout en plus ! C'est donc le grognement d'une Bess qui répondit au Ahem de la Marie avant que celle-ci ne se baisse pour récupérer ses biens. Croisant les bras en attendant, Bess émit un petit grognement, voilà c'était ça qu'il manquait ... un truc qui choit, enfin c'est mieux que quelqu'un qui choit ça fait mal au fondement...

Tapotant du pied en attendant que la Marie se déleste de tout son fatras sur les genoux d'un Eng qui perdit son sourire satisfait, Bess leva les yeux au ciel avant de se tourner vers l'assemblée pour sa dernière intervention

Frères et Soeurs, il est désormais l'heure de clôturer cette cérémonie ou pour certains d'entre vous, vous avez vu pour la première fois l'une d'entre nous accéder au plus haut rang, celui que nous cherchons tous à trouver. C'est un travail long, qu'il faut parfois reprendre au plus bas comme on vient de vous le prouver.

Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons fait montre d'une certaine dureté qui n'était parfois pas nécessaire. Il faut sans cesse se remettre en question, c'est ce que le Haut Conseil à fait, et c'est la raison pour laquelle, à l'instar de certains qui n'eurent pas cette chance pendant de longs mois, nous avons vu ce jour des hommes et femmes devenir membre de plein droit, parce qu'ils ont su prouver qu'ils en voulaient, et qu'ils étaient de la trempe de ceux qui peuvent y arriver.

Mais attention... ce n'est que le début, à chaque étape il vous en sera demandé plus, parce qu'à chaque étape passée vous aurez grandit, vous aurez apprit, et vous aurez compris. Il ne tient qu'à vous que la place qui est votre aujourd'hui, soit une autre demain. S'impliquer hors de l'ordre est possible, mais pas au détriment de celui-ci.

N'oubliez pas, tous autant que vous êtes, qu'en entrant en ces murs vous avez fait serment de servir l'ordre et la couronne avant le reste, il est bien des façons de le faire, à vous de trouver le bon équilibre et ne pas vous éloigner de Ryes assez longtemps pour qu'on vous oublie. Persévérez, ne perdez jamais espoir et ne comptez ni votre temps, ni votre labeur car c'est à ce prix que vous y arriverez.

Soyons à l'aube d'un renouveau, d'un ordre toujours aussi recherché, mais osons nous ouvrir à nouveau sur l'extérieur, osons dire qui nous sommes, et soyons fiers de ce que nous sommes car nous ne sommes pas n'importe qui .... nous sommes membres de l'Ordre Royal de La Licorne, celui ou Justice Honneur et Bravoure sont les maistres mots.

Elle avait dit ces derniers mots avec plus de force, regardant chaque membre l'un aprés l'autre. Pour la seconde fois depuis que Bess était entrée à la Licorne, la cérémonie avait eut lieu à l'extérieur des murs de la forteresse. La première avait vu son propre adoubement... et celle-ci qui voyait Marie Alice accéder elle aussi au Haut Conseil. Cela deviendrait-il une habitude ou est-ce seulement une coïncidence ? Seul l'avenir le dira.

Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 29/03/2012

Et tandis que les dernieres annonces étaient faites, de meme que la Grand maitre cloturait la cérémonie, elle s'empressa de sceller et sabler son contreseing et les copies liées. L'original partirait à Paris au plus vite....

Citation :

A tous présents et à venir,

Nous, Perrinne de Gisors-Breuil, héraut d'armes de France, nommée plénipotentiaire de la marche dite "Licorne" témoignons :

Ordre des Chevaliers de la Licorne

Bess Saincte Merveille Rouben

Marie Alice Jagellon

Et pour que nul ne puisse infirmer cet octroi, apposons notre scel.
Fait à Ryes sur le territoire de la Commanderie de l'Ordre, ce 29e Jour du mois de mai 1460,

D'azur et d'argent - quand la Licorne surplombe l'océan - Page 4 Sceauperrinnejaune

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Citation :: Du Haut Conseil de l'Ordre Royal de la Licorne,
à l'attention de Montjoye, Roy d'Armes de France

Salut et connaissance de vérité.

Par la présente, nous vous faisons part de notre souhait de voir faite Chevalier de la Licorne, l'une de nos soeurs, le Cavalier Marie Alice Alterac.

Il n'est nul besoin de la présenter, en dehors des charges qu'elle a pu avoir, elle fut et reste de toutes les mobilisations et de tous les combats, ne se ménageant jamais. Elle reste l'un des éléments les plus sûrs et les plus disponibles.

La chevalier Marie Alice Jagellon a déjà reçu par deux fois le tortil, certes. La première fois de l’Ordre royal des Dames blanches à l’Écu vert où elle fut adoubée, la seconde de l’Ordre souverain de Saint-Ouen. Si l’Ordre royal de la Licorne désire les imiter en cela c’est que depuis plusieurs années maintenant, la sœur Marie Alice Jagellon a fait profiter notre Ordre de ses compétences et qualités et l’a servi de la meilleure des façons qui soit. Que ce soit au sein de l’Ordre ou par ses autres mandats, le moindre n’étant pas celui de Grand Maistre de France qu’elle remplit brillamment, elle a toujours suivi la voie de la chevalerie. Présente en notre forteresse comme au cours des longues missions que notre Ordre a rempli et remplit toujours pour la Couronne de France, elle est digne aujourd’hui de devenir un Chevalier de l’Ordre royal de la Licorne.

Respectueusement
fait en Ryes, le 24eme jour de mai, en l'an de grasce MCDLX
par la main de Bess Saincte Merveille Rouben, Grand Maistre de l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne

Le soleil était déjà haut et la cérémonie se terminait, "enfin" dirait les uns, "déjà" les autres; selon leurs attentes respectives. Mais pas de doute les grandes cérémonies avaient un certain cachet, pour ne pas dire un cachet certain.

Les licorneux ne semblaient pas, dans leur majorité, pressés de se disperser et donc Fool en profita pour aller féliciter les nouveaux "promus" et adoubée qui étaient encore restés sur place. Nul doute que certains s'étaient déjà envolés. Blackhorn, Karyaan ou Marie Alice méritaient amplement la reconnaissance donnée ce jour. Non pas que Elias, Ewaele ou encore Alan ne le méritaient pas, mais Fool les connaissant un peu moins bien pouvait difficilement juger de leur investissement dans la voie de la chevalerie. Encore qu'il ne doutait pas que tous les membres de la Licorne méritaient, chacun à leur manière, de se voir reconnaitre leur investissement... mais là n'était pas la question.

Ainsi Bess relançait le thème de l'ouverture déjà abordé lors du dernier grand rassemblement. S'il pouvait deviner des raisons qui motivait ce choix, Fool avait quelques réticences avec ceci. Ouvrir ainsi toutes grandes les portes pouvait avoir, à son avis, des conséquences inattendues, mais peut-être c'était son côté parano qui ressortait ainsi?

Perdu dans ses pensées, il alla donc se joindre aux différents groupes qui congratulaient les "héros" du jour. Faudrait-il attendre la prochaine guerre pour voir un nouveau lot de "héros"?

» Des RP à la Licorne.
» De la rue à la Licorne?
» Quand l'AAP s'amuse
» Ann quitte la Licorne
» D'un mariage Licorne