[RP] Cours des HA/FA, écuyers et écuyers personnels.

La lice du haras, de bon matin.

L'aube venait tout juste de pointer le bout de son nez, le soleil baignant depuis peu de temps les champs entourant le haras licorneux, que déjà quelques formes allaient et venaient telle l'activité naissante d'une fourmilière éveillée par un froid matin d'avril. L'air était frais, le terrain humide d'une rosée abondante, mais cela ne dérangeait en rien le roux qui, tout à ses préparatifs, faisait en sorte de ne rien oublier, aider en cela par quelques hommes réquisitionnés pour l'occasion.
De nombreux coffres avaient été disposés autour de la lice, contenant à n'en pas douter toute une foule de matériel et objet divers qui serait nécessaire au cours qui allait se tenir ici. Par endroit, des piquets avaient été solidement plantés dans la terre plus ou moins meuble du terrain. Il avait été par la suite recouvert de draps usés afin d'en masquer les diverses formes qui les surplombaient, non sans avoir été au préalable testée et réajustée une à une par le cavalier.
Enfin, des râteliers d'armes diverses, épées en tout genre, haches et autres masses d'arme, avait été déposées à l'entrée de la lice. Seules manquaient les longues vouges et autres armes d'hast, celles ci n'étant pas nécessaires pour les exercices à venir.

Le borgne inspecta une nouvelle fois tout le matériel, faisant le tour du lieu pour contrôler que tout était bien en place et fonctionnel, guettant parfois d'un coup d'oeil rapide la possible arrivée d'un ou plusieurs de ses frères et sœurs, vérifiant ainsi qu'aucun des élèves ne se paieraient le zèle d'arrivé avec une avance lui permettant d'en apprendre quelques détails sur ce qui les attendaient. Visiblement, les préparatifs se termineraient bien assez tôt, aucun regard indiscret ne viendrait taquiner le roux, non pas que ce qui constituerait le programme de la matinée était un secret d'état à cacher absolument, mais le cavalier aimait à garder en haleine ceux dont il avait la charge, et préférait voir sur leurs visages la franche expression qui s'y dessinerait en le découvrant plutôt qu'un regard sans la moindre trace d'émotion de quelqu'un sachant déjà tout de ce qui l'attendait et ayant pu s'y préparer.

Les derniers détails mis au point, il remercia ses frères ayant fourni leur précieuse aide, avant de les congédier, laissant ceux ci vaquer à leurs propres activités pendant que le roux serait ici à diriger les exercices. Parcourant la lice de son œil valide, il soupira pour lui même, conscient que son statut de borgne assez récent l'handicapait plus qu'il n'avait voulu l'admettre, et que divers entraînements allaient être nécessaire pour lui si il voulait retrouver son niveau d'avant sa blessure. S'habituer à cette vision réduite n'était pas aussi simple qu'il l'avait cru, ou plutôt bien différent de cette vérité dont il s'était faussement convaincu. Si il avait pu le comprendre et l'admettre durant la dernière mission, il restait encore le plus gros du travail à faire. Avait il seulement une chance de pouvoir retrouver un niveau acceptable ainsi estropié ? Il l'ignorait à vrai dire, mais savait pertinemment que cela ne l'empêcherait jamais de continuer à servir la licorne, même si cela devait lui coûter la vie. Tiré de ses réflexions par la sortie d'un frère quittant le haras lancé sur sa monture, il rejoint l'entrée de la lice pour attendre les membres assignés à ce cours. Faisant d'un coffre un siège improvisé, il tira de sa besace un parchemin qu'il déroula avant de se plonger dans sa lecture.

Le soleil émergeait à peine, tout comme Fool, qui lui émergeait de sa couche. Il frissonna en repoussant les couvertures. Malgré un avant goût de printemps les nuits restaient fraîches, en particulier en Normandie… et humides aussi.

Il versa de l’eau dans un bassinet et se débarbouilla allégrement. Cela avait au moins l’avantage de réveiller complément. Il se choisit une tenu de travail ample. Compte tenu des exercices qui ne manqueraient pas de se dérouler, ceci conviendrait parfaitement.

Il laça son manteau et sortit en direction de la lice du haras. La forteresse était encore calme à cette heure. Seuls les frères et sœurs de garde ou de corvée vaquaient à leur occupation. Toutefois très vite l’enceinte des murailles résonnerait des mille et un bruit de la vie trépidante de la forteresse de Ryes.

Il arriva aux abords de la lice. Il constata que le frère Flaiche se trouvait déjà sur place. Fool ne savait point à quoi s’attendre pour aujourd’hui encore qu’une vague impression de forte transpiration suite des efforts intenses serait sans doute à l’ordre du jour. Il espérait toutefois qu’il ne serait pas handicapé par sa récente blessure. Espérant encore la cacher, il tira sur le coté gauche de son manteau et pria qu’aucun exercice ne requiert nécessairement les 2 mains.

Il s’approcha du maître de cours.

Le bonjorn frère Flaiche. Comment allez-vous par ce bon matin ?

Il jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur de la lice, et avisa les préparatifs faits.Il ajouta.

Que nous avez vous préparé comme tourments pour cette belle journée ?

Invité

Timidement, le soleil venait de se lever, cela faisait déjà un moment que la noiraude épiait son arrivée. Elle ne savait pas encore si la journée serait chaude, froide ou pluvieuse mais elle aimait ce moment de la journée où seuls des bruits feutrés filtraient dans la Forteresse. Couchée tard, levée tôt, occuper ses journées comme elle le pouvait pour ne pas penser, depuis des mois son quotidien se résumait à cela. Depuis la disparition de ses aînés et la mort de sa cousine en fait. Elle n'arrivait pas à accepter cette situation, elle n'arrivait pas à l'admettre ni à admettre que le Très Haut puisse avoir rappelé tout le monde à lui. Elle gardait le secret espoir de voir revenir revenir ses enfants un jour ou l'autre. Il n'y arrivait tellement pas qu'elle avait été obligée de se rendre chez les nonnes durant un long moment pour tenter d'accepter l'inacceptable. Ses journées s'étaient résumées à trouver la force de sortir de son lit, faire ses ablutions et participer un tant soit peu aux activités quotidiennes du couvent. Tout le reste était resté à l'extérieur. Dans sa prison dorée, elle en avait presque oublié ses deux petits derniers et son mari. C'était pour eux qu'elle était sortie de son quasi mutisme et de son immobilisme.

Ce jour serait différent des autres, elle était inscrite pour un cours dont elle ignorait encore tout mais qui, elle l'espérait, lui changerait les idées et la sortirait de sa léthargie. Minutieusement elle se prépara pour l'occasion ne portant qu'une simple robe de bure assez ample pour cacher le fait qu'elle avait perdu une grande partie de ses formes voluptueuses et qui lui donnait une grande facilité de mouvement. Elle attacha sa longue chevelure en un chignon fait de différentes nattes et termina par enfiler une paire de bottes dans laquelle elle glissa comme à son habitude son poignard de secours qui bien souvent lui avait été utile sur les champs de bataille. Elle était prête, prête pour sa journée d'entrainement, prête pour revenir au monde.

Sereine et apaisée, elle se dirigea vers la lice du haras de son pas toujours dansant pour ne pas boiter. Le sourire aux lèvres elle salua d'un signe de la tête les frères déjà présents. Le silence ayant depuis un moment remplacé la parole chez la noiraude. Non pas qu'elle l'avait perdue, loin de là mais elle ne voyait plus l'utilité de l'utiliser à tout bout de champ pour des choses futiles.

Matin, le bon matin. Le soleil semblait se lever en meme temps que notre Escuyer personnel du Magnifique Grand Maitre, prémisse d''une journée ensoleillée et bien plus douce que ces dernière ssemaines. Mais aujourd"hui point le temps de profiter a faire une seance de bronzage sur les remparts. Non aujourd"hui serait jour d'entrainement et visiblement intensif. Ce fut donc alors que le reste du castel semblait encore endormi que le jeune homme se mit en route. Mais avant les entraînements a proprement dit, il avait encore et toujours mission d'aller s'occuper de la terreur des box, en la personne chevaline (et 100% cheval pas d'ajout de boeuf meme si il a un caractère de cochon. .. ) de Cardinal. Meme si la dite monture s'etait faite a Kylian, il fallait dire qu'il avait toujours aussi mauvais caractère (le cheval bien sur) Après tentative de morsures habituelles, le cheval et son box furent nettoyé et nouri, peut-etre pas dans cet ordre la d'ailleurs , .

Un petit lavage pour ne pas arriver a l'entrainement avec une etrange odeur, ses habits d'exercice portés . Il arriva tranquillement au terrain ou seuls quelques personnes etaient la. Ouf il ne serait pas en retard !

Mes Frères et Soeurs, bien le bonjour !

Un petit coup d'oeil vers le terrain d'entrainement.. Comment ca on ne pouvait rien voir des futures tortures qu'on allait infliger a ses pauvres Escuyers et Escuyer Personnel.? Ca promettait quelques chutes dans la gadoue ca.

Habituellement levée à l'aube, elle vaquait à ses primes occupations quand les autres quittaient seulement les bras de Morphée. Sauf depuis quelques semaines. Encore ce matin, elle eut toutes les peines du monde à s'éveiller pour de bon. Des ablutions glacées faites, elle croqua un bout de pain et des fruits séchés pour se garnir l'estomac récalcitrant. Le printemps tardant à s'installer pour de bon et un peu de stress inavoué devaient être responsable de ses désagréments.
Tout en terminant de grignoter des tranches de pommes, elle rejoignit la stalle de Carnage pour le saluer et lui offrir le dernier morceau. Puis rejoignit la lice du haras dont elle s'était enquis de l'emplacement peu après son arrivée récente à Ryes.

Bien qu'il fit encore frais, elle n'était pas habillée particulièrement chaudement. Elle n'était pas frileuse en temps normal et encore moins en ce moment. Une chemise de laine souple mais non teintée la protégeait, ainsi qu'un pourpoint sans manches sombre, comme un peu délavé. Des braies du même tonneau ainsi que des gants et des cuissardes qui n'avaient rien de neuf non plus terminant l'ensemble des plus sobres. Quant aux cheveux tout aussi sombre, hérité de l'Arduilet, ils étaient ramené en une longue tresse enroulée en chignon.

Parvenue à hauteur du Cavalier et des écuyers l'ayant devancée, elle les salua d'un sourire et d'un signe du chef.

Le bon jour à vous.
Ellesya, écuyer, pour ceux que je n'ai pas encore l'heur de connaitre.

En retard ? Possible... Elle le saurait assez vite. Dans l'atmosphère matinale, elle croisa ses bras, prête et curieuse de la suite.

Premiers jours depuis son intégration à l’ordre de la licorne, et premier cours. Cours qui était par ailleurs donné par son demi-parrain, demi car il savait le partager avec un autre écuyer, bien qu’il ne connaisse pas le nom de l’autre écuyer, et très surement qu’il ne connaisse tout simplement pas l’homme tout court, m’enfin il ne connaissait personne ici. Enfin si… Mais non… Il y avait un écuyer qu’il avait déjà rencontré dans sa folle jeunesse, mais la rencontre avait été trop brève pour qu’il puisse affirmer aujourd’hui de ce que seraient leurs relations, bien qu’il en ai gardé bon souvenir.

L’activité quelle qu’elle soit rappelait par avance la période de sa vie qu’il avait passé au sein du collège Saint Louis, certains cours avaient été certes fait par des licornes, ce qui pouvait expliquer en partie le lien qu’il établissait entre les deux, mais il revoyait surtout ces arrivées dans les salles ou sur la lice, les papptements des élèves finalement interrompus par la grosse voix du professeur, son cours théorique et enfin la pratique. Oh bien sûr, il n’était pas encore arrivé sur la lice, bien qu’il sache qu’il devait s’y rendre, il ne pouvait donc pas être certains de ce qu’il allait y trouver, mais il le sentait bien comme ça !

Le cours présentait malgré tout un désagrément ! Celui d’être le matin ! Oh bien sûr, le blondinet avait grandit… Lentement mais surement. Il n’était déjà plus tout à fait le même, et ne se levait plus alors que le soleil était à son zénith. Sa vie sur les routes l’avait poussé à dormir peu, et jamais profondément, mais justement, les voyages l’avaient aussi fatigué, et il goutait le plaisir de retrouver un lit (moins confortable que le sien), et de dormir quelques longues heures. Il essayait de ne pas laisser au soleil une trop grande longueur d’avance sur lui-même… Tout en ne cherchant pas à concurrencer l’astre solaire. Pis c’est qu’après, il aimait bien prendre le temps des ablutions, et de manger surtout. Vivre la vie avec volupté. Quand on n’avait rien d’autre à faire de ses jours que de s’entrainer physiquement, discuter avec sa cour, et se cultiver intellectuellement, on pouvait trainasser… Malgré tout, il était à la fois fier et heureux de commencer cette nouvelle aventure, alors il ne râla pas quand il se réveilla en sursaut, tôt pour lui, mais tard pour être à l’heure au cours. Non il se contenta d’enfiler les premiers vêtements venus en toute hâte, sans même se soucier qu’ils furent à l’endroit ou l’envers, et de fourrer un bout de pain un peu sec dans le bec, tandis qu’il détalait déjà en courant vers la lice.

Un homme, une femme, un homme, une femme… Le blond tout juste arrivé sur les lieux, nota la parité qu’il n’avait guère l’habitude de voir. Non pas qu’il soit venu en gros macho, avec l’idée des hommes à la guerre et des femmes à l’enfantement, bien que ça soit le schéma qu’il avait eu sous le nez depuis toujours, non ce n’était pas la présence des femmes qui le troublait ! Mais la présence d’autant d’hommes ! Il avait été pour ainsi dire, le seul mâle du collège St Louis, et n’ayant eu guère d’affinité avec les politiciens pour le moment, il avait vécu presque exclusivement en terrain ~~hostile~~ féminin.

Le blond avala difficilement sa dernière bouchée en ralentissant la foulée, et alla se joindre à la (petite) foule de ses pairs écuyers, tout en essayant de voir si sa tenue était présentable, tentant de dernières rectifications vestimentaires de dernière seconde.

Mes soeurs...

Le blond adressa un sourire aux dames, avec un léger salut de la tête. Galanterie oblige.

... mes frères, bon jorn.

Il n'en sourit pas moins à ces messieurs, et entra dans la traditionnelle phase du : "j'attends d'voir comment qu'ça s'passe et j'décide si oui ou non j'dois m'planquer dans le fond de la pièce(ou de la lice présentement)".

Le roux n'eut que peu de temps pour se plonger dans sa lecture. Quelques minutes seulement après avoir commencé sa lecture, de légers bruits d'arrivée se firent entendre. Si la vue du gardon n'était plus ce qu'elle était depuis la perte de son œil gauche, il avait toujours eu l’ouïe fine, sûrement du fait d'années à apprécier la bonne musique et à entraîner son oreille avec toute sorte d'instruments. Il releva la tête pour découvrir son compagnon du poste de garde, auquel il sourit avant d'enrouler son parchemin et de le ranger. Il se mit debout et s'étira, puis reporta son regard sur le premier arrivé.

Frère Fool voyons, personne ne t'a prévenu qu'à la Licorne on se tutoyait tous ? Que je sois votre professeur ce matin n'y change rien, en plus j'ai l'impression d'être vieux quand on me donne du « vous ».

Léger sourire du borgne, puis celui ci reprend.

Je vais bien cela dit, et te remercie de t'en soucier, même si je pense que tu te soucieras plus de ton état personnel une fois le cours terminé. Quant a ce que j'ai préparé pour vous, tu le sauras bien assez tôt, tout ce que je dirai, c'est que c'est pour votre entraînement. Si je dévoile la surprise tout de suite, ça ne sera pas drôle.

Sourire taquin du roux, qui tourne son regard vers la seconde arrivante. Une sœur, qui visiblement paraît changée, le borgne étudiant celle ci du regard, cherchant tout ce qui lui semble différent alors que son sourire à fait place à une allure neutre. Réponse au salut, de la même manière, et regard qui s'échappe, ne souhaitant pas la scruter de manière inconvenante, sachant très bien ce que cela pouvait provoquer comme gêne, ayant du pendant un temps supporter des regards, certains empreints de dégoût, sur son œil perdu.
En quelques minutes, trois autres personnes font leurs apparitions, têtes plus ou moins connues suivant l'ancienneté de tous ces frères et sœur à la licorne, mais aussi par les liens unissant ceux ci, comme le tout dernier, filleul du roux, appréciant de le voir s'impliquer de la sorte pour la Licorne. Le second viendrait il ? Alors qu'il se le demandait,

Bien le bonjour à vous aussi, même si vous souhaiter cela aujourd'hui et de ma part pourrait passer pour une moquerie de mauvais goût, ce qui n'est évidemment pas le cas.
Enchanté sœur Ellesya, pour ma part puisque certains ne me connaissent pas même si vous aurez pu le deviner, je suis le cavalier Flaiche, et entre autre assistant du maître d'arme, raison pour laquelle c'est moi qui suis chargé de vous malmener un peu en cette fraîche matinée.
De même, puisque certains sont plus anciens que d'autres, et qu'on a pas toujours la chance de se croiser en dehors des missions, je crois que vous ne vous connaissez pas tous. Les présentations sont donc de rigueur. J'aimerais donc entendre de chacun de vous votre nom, votre grade au sein de l'ordre, et vous me rajouterez une estimation de votre expérience des combats et des armes, arcs et arbalètes exclus bien évidemment. A titre d'exemple, je vais commencé. J'ai participé à de nombreuses missions de la Licorne impliquant des batailles, Donc je commence à avoir une certaine expérience dans ce domaine. Pour les armes, je suis arrivé à la Licorne en sachant juste me servir mon arme, mais à force d'entraînements acharnés et surtout réguliers j'ai pu acquérir au fil des années une grande aisance à l'épée, ce que je considérerais actuellement comme être entre un bon et un très bon niveau à l'épée. Pour les autres types d'arme, j'ai appris à m'en servir, sans plus, seules mes compétences à l'épée pourrait jouer en faveur de certaines plus que d'autres.
Oh, par contre, inutile de vous dire que sur évaluer ou sous évaluer votre niveau ne fera que me donner l'envie de vous le faire regretter, pas que j'aime particulièrement ça, mais vous en faire passer l'envie nous fera gagner du temps, autant pour vous que pour moi, à l'avenir. Alors on laisse sa fierté ou sa modestie au vestiaire, et on réfléchit bien à ce qu'on va dire.

Comme je ne voudrais toutefois pas vous priver de joindre l'utile à l'agréable, et puisqu'on est pas la pour ne faire que de la causette non plus, il serait bien de faire quelques échauffements lorsque vous n'aurez pas la parole, mais veillez quand même à écouter les autres. Nous procéderons donc dans l'ordre d'arrivée, pas que je sois contre la galanterie, bien au contraire, mais ce n'est ni le lieu ni le moment, alors allons y. Frère Fool, à toi l'honneur.

Fool avait patienté au côté du frère Flaiche, l’arrivée des autres participants. Il frissonna et resserra son manteau. Il chercha du regard un coin ensoleillé proche et s’y installa. Il salua les nouveaux venus au fur et à mesure de leur arrivée. Il écouta le discours de l'assitant maitre d’arme.

Il fut pour le moins surpris de devoir se présenter. Non pas que l’initiative n’ait pas son utilité, au contraire. Mais c’était une bien curieuse façon de débuter un entrainement physique… à moins que la langue ait son utilité et que c’était là son échauffement. En fait il n’avait rien préparé et était bien ennuyé de devoir se qualifier comme combattant ou bretteur.

Ma foi, frère Flaiche, tu me mets bien mal à l’aise.

Il avait retenu la remarque du frère. Même si le vouvoiement était bien plus naturel chez lui que le tutoiement, ordre de chevalerie ou pas. Il se tourna vers ses frères et sœurs licorneux.

Je suis Fool Deboishardy, originaire de Montpellier et Ecuyer de l’Ordre. Quant à mes capacités de combattants, elles ont beaucoup changé ces derniers temps. Mon entrainement à l’Ost, avant mon entrée dans l’Ordre, m’a permis d’acquérir de solides bases au maniement de l’épée, du bouclier et un peu de la lance. Toutefois je reste fantassin dans l’âme et je n’ai jamais beaucoup aimé le combat monté. Depuis mon passage comme écuyer, j’ai acquis un peu d’expérience dans le maniement de la masse d’arme.

Il tapota l’arme ornée d’une licorne suspendue à son coté. Puis à contre cœur découvrant son bras gauche raccourci de la main qui se trouvait à l’origine à son extrémité.

Aujourd’hui suite à ma blessure j’ai énormément perdu… enfin surtout pour le bouclier et les armes à 2 mains… comme vous le constatez.

Il sourit légèrement. La cicatrice sur son visage se tordant de concert termina de lui donner l’air d’un sinistre écorcheur. Il rabattit son mantel sur le bras gauche faisant disparaitre rapidemment son honteux handicap.

Du point de vue course à pied, même si je cours moins vite qu’à vingt ans ; je pense pourvoir encore tenir la distance un petit peu. Voilà ce que j’ai à dire me concernant. cela vous paraît-il complet, frère Flaiche?

Il grimaça en prononçant le vous. bah on ne se refait pas à son âge.

Invité

Le gardon ne répondant pas à la question de Fool, la noiraude se demandait si elle devait se présenter directement ou pas. Elle ne voulait pas risquer d'intervenir à mauvais escient mais ne voulait pas non plus faire perdre du temps aux autres. Elle commença son échauffement par une quinzaine de flexions et de torsions latérales tout en veillant à être le plus étendue possible, allant de gauche à droite en regardant au-delà de la main qu'elle levait vers le haut. Elle poursuivit avec des flexions du torse, pieds écartés à la largeur des épaules, jambes droites aux genoux. Elle effectua les flexions en trois mouvements bien distincts : une flexion vers la jambe gauche, une vers la jambe droite et un redressement du corps. Elle finit en resserrant les jambes et en essayant de toucher les genoux de son front. Elle n'avait pas perdu grand chose de sa souplesse. Encore heureux. Cela étant fait, elle observa les autres et se décida à prendre la parole.

Je suis Virginia, plus souvent appelée Vinou. Je suis Écuyère de l'Ordre.

Que dire de plus ? Elle avait beaucoup de difficultés à se présenter et surtout à évaluer ses propres capacités.

J'ai été Capitaine de la Compagnie d'Ordonnance du Périgord-Angoumois pendant quelques mois. De ce fait j'ai participé à plusieurs missions avec et sans la Licorne. Ce qui m'a permis de visiter le Bretagne, le Berry, l'Helvétie, la Provence et j'en passe mais aussi et surtout de me perfectionner dans le maniement de l'épée autant à une qu'à deux mains. J'avoue quand même avoir une préférence pour le poignard et les combats rapprochés. Par contre je suis très contente que l'arc et l'arbalète soient exclues parce que je suis une calamité avec l'un des deux ou les deux en mains.

Ayant dit ce qu'elle avait à dire, la noiraude recommença à s'échauffer avec des rotations du bassin, des moulinets des bras et des avant bras pour finir par les poignets.

Il ecoutait tranquillement a decouvrir ses Frères et Soeurs sous un autre jour, c'etait la une très bonne idée . Personne ici quasiment ne se parlait, sauf en mission, mais il y avait tant de dire pourtant. Decouvrir les affiliations , envies et parcours de chacuns et chacunes permettrait de resserrer des liens. Certains etaient ici très marqué par les mois ou années de conflits. Mais c'etait la vie qu'ils avaient tous choisi. Avec les risques que cela comportait. Après Virginia il lui sembla que c'etait son tour. Il s'avanca un peu

Bonjour à tous Donc. Je suis Kylian Deschenaux Carsenac, Kyli ou .. Souffre douleur.. selon les personnes qui me parlent, actuellement escuyer Personnel de notre Grand Maitre adorée ..

Au cas ou elle passerait par la ca ne coutait pas cher et puis il la connaissait, si elle n'avait son compliment du jour elle etait de mauvaise humeur

.. et cela depuis maintenant un bon bout de temps. Je suis arrivé ici ayant 11 ou 12 ans je pense, mais me voilà bien grandit. Mis a part etre son souffre douleur preferé , J'ai participé a la dernière campagne de 8 mois Normandie-Anjou-Bourgogne, ou j'ai eu l'honneur de diriger une des lances. Sinon que dire d'autres, j'habite Limoges , je suis le fils ainé de la fratrie et de ce fait j'ai eu droit depuis aussi loin que je me souvienne a un Maitre d'Arme privé, qui m'a apprit le maniement des armes épée particulièrement, la cavalerie aussi et du tir a l'arc mais je suis plus a l'aise avec une bonne épée. Je ne me pretend pas excellent, ni meme bon, mais je suis resté en vie jusqu'a maintenant, c'est la l'essentiel, Mais comme l'on dit on apprend chaque jour une nouvelle technique et c'est bien en cela que je suis toujours impatient et heureux de pouvoir partager des entrainements avec mes frères et Soeurs present ici.

Ellesya sourit légèrement en voyant le dernier arrivé ajuster sa mise et répondit d'un signe du chef, toujours un fin sourire aux lèvres. Mais déjà le Cavalier prenait la parole et l'attention de la brune se tourna vers lui. Ainsi il se présentait d'emblée comme un tortionnaire. Sa curiosité n'en fut que redoublée, même si pour une première, l'appréhension restait tout de même en toile de fond.
L'idée des présentations la soulagea car ce serait une bonne manière de mettre enfin des noms sur les visages et de mieux situer les gens, leur parcours et une première ébauche de leur personnalité.
Quant à l'échauffement, tant mieux ! Elle ne s'était pas couverte de chaudes fourrures pour ne pas suer excessivement, ce n'était pas non plus pour rester frigorifiée sur place.

Lorsque Flaiche eut terminé d'ébaucher son portrait, ce fut le tour de l'un de ceux qu'elle avait salué en arrivant. Fool Deboishardy, donc. Elle écouta avec attention tout en délassant ses articulations et ses membres. Découvrant la perte de la senestre de son nouveau frère d'armes, elle n'en conçut pas de pitié même si apparemment il ne semblait pas encore tout à fait à l'aise avec, de ce qu'elle crut percevoir. Ayant été élevée par un Chevalier plus que couturé et ayant été amputé de plus d'une main, c'était une donnée, un risque qu'elle avait intégré. Et éprouvait même une certaine inclination amène envers ceux qui portaient ces marques, à moins qu'il ne porte le nom de Cartel, évidemment...
Ce n'était pas pour rien qu'elle avait été la Walkyrie de Tyr, le dieu à la main coupée, depuis sa plus tendre enfance. Tyr avait été le nom que la toute petite louve avait octroyé à celui qui allait l'élever des années durant, croyant dans son innocence à l'arrivée de cette figure scandinave qui avait bercé quelques-uns de ses rêves.

Un petit moment de flottement s'installa aux dernières paroles de Fool jusqu'à ce que Virginia prenne la suite. Sya entreprit de réchauffer son corps par de nouveaux exercices assez proches de ceux de Vinou. Sur place et en solo, il n'y avait pas non plus des centaines de possibilités. Encore une issue d'un Ost. Elle fut amusée, sans malice de la conclusion de l'écuyer. Elle-même appréciait et s'exerçait parfois à ces techniques à distance car elles révélaient certaines vertus bien que frapper un adversaire à distance n'avait rien de très chevaleresque.

Vint ensuite le tour de Kylian. Sya fut attentive, surtout qu'il s'avérait être dans l'Ordre avant sa majorité. Comme l'un de ses frères défunts. Chacun avait un profil un peu différent et Ellesya se prit à espérer pouvoir mieux se lier avec eux. Mais pour l'heure, son tour était arrivé de se présenter.

Je suis Ellesya de la Louveterie. Arduilet par mon géniteur.
Je suis arrivée à la Licorne depuis très peu de temps et suis écuyer.
Mon expérience est variée mais, en ce qui concerne les armes, j'ai débuté mon apprentissage martial auprès d'un ancien Grand Maître du Temple dès mes 6 ans comme il était de coutume dans ma famille... pas que ce soit un GM, mais qu'on quitte le giron familial pour servir de page puis d'écuyer tout en s'instruisant auprès d'un Chevalier... Donc ce fut ainsi jusqu'à ma majorité, à 14 ans. J'ai touché à tout durant ce temps. Mais je suis le plus à l'aise avec une épée et bouclier ou avec une lance. Je ne me défend pas trop mal à la lutte, si il le faut.
Outre l'apprentissage, j'ai surtout oeuvré à la défense du duché comme volontaire et noble. Puis lors de la guerre contre le Ponant, j'ai très tôt été mise à contribution puisque la Touraine a ouvert officiellement les hostilités. Je n'ai pas de faits d'armes mémorables à conter.
Depuis, je m'améliore. J'ai renforcé ma constitution et ne suis plus un poids plume dans une armée. Ces derniers mois, je les ai passé avec les Lames d'Amahir, en Bourgogne et en Champagne. J'ai un peu d'expérience comme logisticienne et trésorière d'armée.
Et lors des joutes, qui constituent pour moi un plaisir et un entrainement, je ne me fais plus sortir d'emblée et j'ai récemment remporté un tournoi. Mais bon... un tournoi n'est pas la guerre.

S'étant enfin tue, le regard d'acier glissa sur chacun pour finalement se poser sur celui qui devait parler à son tour.

De toute évidence, il était le dernier arrivé, il serait donc le dernier à parler. Il écouta comme chacun le cavalier se présenter. Et fut assez perplexe quant à son ordre de s’entrainer tout en écoutant. Il commençait depuis toujours ses entrainements en courant, le meilleur moyen d’échauffer son corps, avant de l’étirer en fonction de ce qu’il comptait faire… Mais il ne savait pas réellement ce qu’ils comptaient faire, tout comme il doutait d’entendre très bien ses frères, s’il courait… Sauf à courir en rond autour d’eux, ce qui ne manquerait surement pas d’agacer tout le monde… Il aurait bien demandé à Flaîche l’entrainement habituel qu’il recommandait, mais étant tout à fait conscient qu’il n’avait actuellement pas le droit à la parole, il décida de courir sur une courte distance, celle qu’il arrivait à parcourir en une demi minute, avant de faire demi-tour pour courir de nouveau mais dans l’autre sens, ainsi il restait assez proche des autres pour entendre, deviner la majorité de ce qu’ils disaient. Il accompagnait ses accélérations de divers échauffements : de ses épaules, poignets par des rotations de ceux-ci et de ses genoux notamment, en foulées plus amples, montée des genoux plus hautes que nécessaire, flexion de ses jambes, par séries. Trouvant le principe en lui-même vaguement ridicule, il n’adhérait pas à son entrainement, et se frustrait lui-même de ne pas pouvoir partir courir une heure, comme il le faisait habituellement, loin des regards, courant pour lui et non pour obéir. Mais leur petit nombre présentait l’avantage, qu’il put rapidement cesser de se disperser en tous sens, pour prendre la parole.

Je m’appelle Arthur de Troy, et je suis tout comme Ellesya tout nouvellement écuyer. J’ai très jeune aussi quitté ma famille pour servir une Dame, mais ce n’était pas non plus une grande guerrière… J’ai appris disons les rudiments, bien monter, tenir une épée, m’entrainer pour m’entretenir, et l’arc, mais je ne suis pas sensé en parler, ce qui est dommage puisque j’adore cette arme, enfin je ne l'ai jamais utilisée contre un être humain. Après son décès, je me suis quelque peu laissé aller pendant quelques années, si bien que lorsque je me suis battu dans les rangs de St Sépulcre contre le ponant, j’ai plutôt servit de distraction de l’ennemi, et de bouclier de mes compagnons que de bras armé. Après quoi j’ai décidé de m'entrainer quotidiennement, je me suis plutôt rattrapé : je suis bon en duel à l’épée, quand on se passe de tout ce qui est matériel défensif qui m’encombre : bouclier, armure lourde… J’affectionne la chasse sous toutes ses formes, et je joute ponctuellement, il m’est arrivé de remporter des tournois, j’en ai perdu la majorité pour autant. Je suis plus à l’aise sur le dos d’un cheval et généralement en un contre un, que sur un champ de bataille où y en a partout. Et je préfère les combats à la loyale, je répugne à utiliser la ruse, et ne connait pas particulièrement de bottes, je préfère être vif ou attendre que l'autre s'épuise.

ça en faisait une sacrée liste de qualités ça... Avec une moue perplexe, le blond se contenta de se frotter la nuque, attendant que Flaiche reprenne la parole.

Nombre de messages : 26 Grade : Ecuyer Date d'inscription : 06/02/2013

Le blond était en route pour la forteresse depuis quelques heures, sachant qu'un entraînement allait se dérouler et qu'il se devait d'y être. En effet, vivant dans le sud de la France, il avait profité de son arrivée à la Licorne pour visiter les alentours.
Cependant, fou amoureux des fêtes du monde de la nuit, il avait passé la veille en ville, visitant les différentes tavernes plus ou moins proche de la... débauche... avec des amis connus le jour même. C'est ainsi que, encore alcoolisé et fatigué, il avait prit la route en catastrophe le matin pour se rendre au dit entraînement. Fort heureusement, le vent fouettant son visage, lorsque sa monture se trouvait au galop, eu pour effet de le réveiller. Mais bon, la journée s'annonçait bien longue !...

Arrivé sur place, il se précipita à l'écurie pour y déposer sa monture, ne prenant même pas la peine de se dépoussiérer le visage et la tenue. Tenue qui se trouvait, comme d'habitude, de couleur foncée, cette fois-ci proche du noir, relevée de quelques touches argentées. Son épée accrochée au niveau de la ceinture, il trottina en direction du lieu de rendez vous, la main sur le pommeau.
Son parrain allait le tuer !

Enfin, alors que les personnes présentes semblaient avoir pris la parole, il s'approcha, passant l'une de ses mains dans les cheveux tout en arborant un air plutôt décontracté, histoire de faire oublier son retard, il se concentra afin de ne point paraître essoufflé.
Ses traits étaient tirés, les cernes bien visibles, les joues légèrement rosées par cette course effrénée à cheval et dans la forteresse, de la boue jusqu'aux cheveux, bref, il avait perdu toute majesté.

Bonjour à tous ! Veuillez m'excuser pour ce.... petit... retard. J'ai mal étudié la distance me séparant de Ryes. Cela, je l'espère, ne se reproduira pas !

Il détailla chacune des personnes présentes de ses yeux azurs, ne sachant ce qui avait pu être dit, et patienta en reculant afin de laisser quelqu'un parler à sa place.

A peine le cavalier avait il fini de parler, que ses élèves du jour avaient enchaîné, et Fool avait prit la parole à son tour, malgré un brin de malaise qui fut visiblement vite dissipé. Il l'écouta de toutes ses oreilles, même si son œil valide lui, se promenait d'un membre à l'autre, comme pour jauger chacun d'eux du regard, notant leurs faits et gestes en attendant leur tour, cherchant quelques possibles signes de leur état d'esprit actuel.
Le borgne fut cependant tiré de son inspection par les paroles de Fool faisant état d'une blessure. Médecin depuis de nombreuses années, ce n'était pas le genre de détail qui le laissait impassible.
Constatant l'état de son bras, il retint un soupir. Non il n'aimait pas les stigmates que laissaient guerres et conflits, en portant un lui même sur le visage de cet œil perdu à jamais, mais il ne voulait pas non plus laisser penser à Fool qu'il lui inspirait une quelconque pitié. Il ne le quitta plus du regard avant qu'il ai terminé son discours, un geste de l'écuyer lui fit noter dans un coin de sa tête d'y revenir une fois que tous auraient parlé. Il répondit à sa demande d'un simple hochement de tête ponctué d'un léger sourire.

Les prises de paroles se succédèrent l'une après l'autre, d'abord Virginia, que le cavalier connaissait le mieux parmi ses élèves du jour, puis le dénommé Kylian, dont il ne doutait pas des possibles qualités malgré le surnom, le grand maître ayant déjà bien trop de travail pour devoir se coltiner un simple d'esprit peu débrouillard en guise d'écuyer personnel. Déjà qu'elle râlait beaucoup...
Le cavalier retint un sourire à cette idée, ne souhaitant pas que Kylian l'interprète mal et le prenne pour lui. Le nom de Carsenac n'avait pas échappé au roux, le connaissant maintenant depuis bien des années.
Vint ensuite la jeune Ellesya, qui semblait avoir un parcours intéressant, elle ferait sans doute une recrue de choix, comme bon nombre d'autres frères et sœurs au parcours plus atypique. Bizarrement, elle lui faisait penser à quelqu'un, sans que le borgne ne puisse parvenir à mettre un nom sur cette impression étrange.
Ses deux filleuls se succédèrent, le premier Arthur, se présentant à son tour comme tous l'avaient fait avant lui, puis Nikoilaï, arrivant seulement quand tout le monde eut fini de parler. Au moins, il était là, valait mieux un peu de retard que de ne pas venir du tout. Sur ces entrefaits, le roux reprit la parole.

Bien le bonjour Nikolai. Soeurs, frères, je vous présente l'écuyer Nikolai Jagellon. Si ce nom vous dit quelque chose, libres à vous de lui demander, mais après le cours. Nikolai, voici tes sœurs Virginia et Ellesya, ainsi que tes frères Fool, Kylian et Arthur. Voila pour les présentations, libres à vous d'en causer d'avantage mais la encore, plus tard, puisque nous n'avons pas que cela à faire. Puisque tu es l'un de mes filleuls, je connais un peu ton parcours et donc je pourrai faire avec ce que je sais. Passons donc à la suite.

Nous allons donc commencer par faire deux groupes. Le premier sera composé de ceux qui n'ont visiblement pas tout noté de mes précédentes paroles et ont occulté l'échauffement, j'y rajouterai le retardataire, parce que quand même, hein.
Ce groupe se composera donc de Fool, de Kylian et de Nikolai, qui vont prestement faire deux tours de lice en petites foulées, en prenant bien soin d'échauffer leurs bras aussi, dont ils risquent d'avoir besoin. Une fois fait, vous nous rejoindrez. Avant de partir toutefois, veiller à bien écouter les consignes de l'exercice.

Pour les trois autres, on commence tout de suite.
J'ai donc placé trois quintaines de chaque coté de la lice, votre but va consister à traverser la lice en courant, de frapper l'écu de chaque quintaine l'une après l'autre sans se faire toucher par elles. Vous faites les trois d'une traite, sans vous arrêter, m'enfin sauf chute éventuelle. Car il est à noter que la première quintaine sera la plus simple, le terrain de la suivante à été rendu boueux à souhait, quand à la dernière, j'y ai placé du bois humide, gare aux glissades et aux chutes pour les deux dernières donc. Le but sera de les toucher les trois à la suite, sans être touché, et sans chute. Méfiez vous, les quintaine sont bien huilées. Vous n'êtes pas à cheval, donc il aurait été plus simple d'éviter le sac, on a donc rendu le mécanisme plus vif, et donc plus en mesure de vous toucher quand vous le frapper. Bien évidemment, vous devez faire chaque passage complètement, même en cas de chute ou d'échec, et vous devrez recommencer vos passages jusqu'à la réussite. Cela risque d'être long, ou pas. Ce n'est pas un concours, donc concentrez vous sur ce que vous faites uniquement.
Le premier groupe prendra le coté droit après ses petits tours de lice, le second, vous pouvez vous rendre sur la gauche. Pour les quintaines, elles seront remises droites après chaque passage par des aides de camp, alors on fait gaffe à eux, si l'un de vous en blesse un, il aura la joie de découvrir nos merveilleuses cellules pour lui rafraîchir les idées cette nuit. A ce propos, vous trouverez tous des lames non affûtées dans le coffre à l'entrée de la lice. Je ne veux aucune arme personnelle. C'est peut être moins pratique, mais vous n'aurez pas toujours votre arme pour vous battre, les épées cassent comme vous le savez sûrement, autant ne pas trop compter sur une seule et même arme donc, et puisqu'on est en là pour s’entraîner et pas pour finir à l'infirmerie suite à une mauvaise blessure, on fera comme en salle d'arme, avec les armes mises à disposition uniquement. Ceux qui veulent s'essayer à la masse d'arme le peuvent, il doit y en avoir aussi. On se limitera à ces deux types d'armes pour cet exercice.

Une dernière chose, frère Fool. Je comprend tout à fait que la perte de ta main rende les choses moins pratiques pour toi, tout comme il m'a fallu du temps pour me faire à la vue d'un seul œil. Ceci dit, si je ne le cache pas d'un bandeau, ce n'est pas pour paraître fort ou je ne sais quoi d'autre, mais parce que j'en suis fier. Oui j'ai été blessé, non je ne suis pas parfait, de toute façon éviter toute blessure à chaque conflit d'une vie remplie de combat reste à mon sens impossible. Par contre, le vrai courage, la bravoure licorneuse c'est de continuer malgré tout, d'être encore la pour suivre la voie qui est la notre malgré la difficulté, malgré les blessures et les douleurs. Tu as perdu ta main au service d'une cause, d'un but que tu considères comme si honorable que tu mets ta vie en jeu pour lui, et ce même ainsi diminué. Tu ne devrais alors pas en avoir honte, mais en être toi aussi très fier, car c'est ton combat et ton appartenance sans faille à l'ordre que cette perte représente. Bien sur ce n'est pas toujours facile, et le regard des autres peut parfois être difficile à supporter, mais ce qui compte, c'est comment toi tu le vois, et si tu es encore licorneux, c'est que tu ne regrettes pas ce que tu as fait. Justice, honneur, bravoure, des idéaux qui prennent souvent tout leur sens dans la difficulté. Portons nos blessures avec gloire, c'est ainsi que moi je les vois. Oui nous sommes diminué, mais oui, nous continuons, pour le Roy et la Licorne. Il n'y a pas meilleur moyen de prouver notre engagement que de poursuivre la tête haute.

Sur ces bonnes paroles, on est parti

L'écuyer écouta silencieusement son frère licorneux. Il acquiesça silencieusement. Il ne pouvait pas se dire convaincu. Toutefois il ne pouvait nier que le cavalier avait raison. Mais la blessure était trop récente et la douleur encore vive.

Il parti donc silencieusement avec ses pensées faire le tour de la lice à petite foulée. Tout en courant il se mit à remuer les épaules puis les coudes et enfin les poignets. On négligeait souvent les doigts trop souvent crispés sur la poignée de l'arme. Il se les dégourdis.

Il ne força pas l'allure afin d'économiser son souffle dans l'air froid du matin. Ce dernier avait vite fait d'asphyxier le coureur imprudent.

A la fin de son second et dernier tour il se sentait bien réchauffé. Il alla rejoindre ses camarades qui avait commencé l'exercice avec plus ou moins de bonheur.

Courir.. Comment ca courir? de si bon matin? dans cette fraicheur ? Mais il n'a pas envie de courir le Frère souffre douleur ! Non non non. Obligé? .. Bon on y va alors. "Ronchonneur du matin fait long chemin " tel pourrait etre le credo de Kylian encore un peu ensommeillé malgrè tout. Et bien il fera son chemin en courant. Retirant sa cape , il etira un peu sa carcasse tout en ecoutant son frère Tortureux.

Il est vrai que la guerre faisait bien de degats physique et moraux. Pour les seconds Kylian avait eu la chance d'avoir un soutiens en la personne de sa fiancée etant venue le rejoindre malgrè tout les dangers des guerres. l'avoir auprès de lui, lui avait rendu force et courage. Pour les degats physiques, fort heureusement mis a part quelques petites cicatrices il n'avait pas eu de telles blessures que ses Frères si present. C'etait la un danger que tous couraient malheureusement.

La fin du discours arriva , le temps de la course arriva. Suivant Fool il commenca a trotter tranquillement faisant des mouvements de bras balayant un peu l'air pour le coup.

Arthur ébaucha son portrait guerrier où Sya put trouver quelques points communs avec le sien. A peine eut-il fini qu'un blondinet à la mine guère glorieuse s'invita à la petite sauterie sûrement bien différente de celles dont il sortait et dont la jeune femme ignorait tout. Quoiqu'il en soit, égayée, elle lui offrit un sourire lorsque son regard bleu se posa sur elle comme sur les autres. Malheureusement, sa curiosité ne fut pas assouvie puisqu'il échappa aux présentations auxquels ils avaient du se plier.

Flaiche reprit la parole, les nomma tous. A l'annonce de son prénom, elle salua du chef le dénommé Nikolai.
Vinrent les instructions. Le regard vif argent fit maintenant attention aux trois quintaines jalonnant le champ clos.
Côté gauche avec Virginia et Arthur pour elle, donc.
Lorsque le Cavalier en eut fini avec Fool, la tourangelle s'en fut prendre une épée ligneuse comme conseillé.

Sans trop attendre -on allait pas se faire des politesses inutiles-, elle s'élança, épée au poing. La difficulté ne consistait pas en le fait de toucher l'écu mais à ne pas glisser ni ne se faire heurter par le sac lesté pendant à l'autre bras de l'ébauche de mannequin.
Elle avait beau le savoir, elle se fit surprendre par la vivacité de l' « adversaire ». Elle accusa le coup et reprit sa course, plus prudente. Malgré le sol piégeux, elle toucha l'écu mais la deuxième quintaine ne parvint pas à répliquer. Ragaillardie, elle frappa la troisième cible mais patina un peu sur le bois et fut chopée sans ménagement en contre-coup. Le choc dans son dos la fit tomber vers l'avant, sur les genoux, la fusée de l'épée de bois sous sa paume dextre.

Revenant au départ pour observer les passages de Virginia et Arthur et peut-être en apprendre de leur expérience, la jeune femme n'était pas déçue. Ca aurait été dommage que cela se termine trop vite tout de même... Pourvu que cette pensée ne lui porte pas la poisse!

Fool vint au râtelier. Il vit une masse d’armes. C’était la bonne occasion pour avancer un peu plus dans le maniement de cette arme. Il la soupesa et, après s’être assuré que personne n’était à proximité, la fit tournoyer. Elle ferait l’affaire.

Il se mit en position de départ. Il s’élança vers la première quintaine dès que son camarade précédent eut terminé le parcours et les quintaines replacées. La masse d’armes restait en mouvement pour ne pas à avoir à vaincre une trop grande inertie pour frapper la quintaine.
Il cibla l’écu et asséna un premier coup dessus. Fool aperçut le sac de sable arriver sur lui à toute vitesse. Il n’eut que le temps de se baisser pour éviter un coup mortel si le sac eût été une masse d’armes.

Encouragé par ce premier succès, il enchaîna la deuxième quintaine. Il lança le poids de la masse dans un mouvement d’écrasement. Le mécanisme se déclencha aussitôt. Il retenta de se baisser. La boue et le manque de sa main senestre, sans laquelle il avait l’impression d’être en perpétuel déséquilibre, le ralenti. Le sac le frappa en pleine tête. Pendant une fraction de seconde il fut désorienté. Un marteau lui cognait dans la tête. Cela faisait moins mal qu’un coup d‘épée après tout.

Quand il retrouva ses esprits, il couru vers le dernier mannequin et frappa l’écu de toutes ses forces. Toutefois il essaya de reculer plutôt que de se baisser pour éviter le sac. Ce n’était pas très efficace à cause de l’inertie de la masse, de son manque d’équilibre et du sol glissant. Le sac vint le percuter sur l’épaule. Il grimaça plus de déception que de douleur.

Une réussite et mort deux fois : Le résultat n’était pas au rendez-vous…
Il vint se replacer pour un second tour. Il ferait mieux se dit-il.

La première grande épreuve du cours fut de choisir son arme. A l’instar de Fool, la masse d’armes l’attirait, mais plus parce qu’il visualisait cette arme comme mettant un peu plus de distance entre lui et le mannequin… Il fallait néanmoins être réaliste. Il n’avait jamais manié cet objet, et rien que la tête du truc disait de loin : tu vas t’exploser le poignet. Alors même s’il était tenté. Même s’il pensait que ça pouvait l’avantager… Il abandonna l’idée, et attrapa une bonne vieille épée… A ceci près, qu’il n’aurait pas réellement donné le nom d’épée à cette chose qui n’aurait pas même tranché du beurre. De plus elle n’était pas… Elle n’avait pas le poids de son épée, pas sa taille. Sa main ne trouvait pas sa place sur la garde. Bref, ce n’était pas l’amour fou entre eux. Pourtant il alla se mettre dans la file, avec un peu de retard à cause de sa longue réflexion sur le type d’armes, puis sur le temps ensuite durant lequel lui et l’épée s’étaient regardés droits dans les yeux pour définir qui serait le maître.

Il observa le passage d'Ellesya, sans en tirer de certitude sur l’attitude à tenir. De toute évidence, ce n’était pas nécessairement à pieds qu’elle avait affronté la bête, elle non plus, si elle l'avait déjà affrontée. Et il ne savait pas bien si le coup était de courir plus vite que ne tournait le machin, ou se mettre à terre, à moins que ça ne soit la réponse C, mais il fallait encore définir ce qu’était la réponse C. Alors, avec force de bêtise, il se contenta de courir sur le mannequin libéré par sa sœur (et remit en place par un aide de camps qui avait eu le temps de s'esquiver sans coups lui) et de frapper vaguement l’écu sans faire trop attention d’un geste large, tout en continuant surtout à courir tout droit devant lui… Avec fort peu de classe. N’importe quel spectateur aurait pu douter qu’il sache manier une épée ou même la tenir. La technique ne fonctionna que parce que le coup qu’il porta au mannequin ne fut pas assez violent pour l’envoyer valser plus vite qu’il ne courait. Et comme la honte ne tue pas, il enchaîna le second mannequin avec aussi peu de technique ou de valeur guerrière. Mais un peu fatigué par la course précédente, il n’arriva pas à courir aussi vite. Et peu chanceux, son coup inattentif porta plus violemment cette fois sur l’écu, ce qui donna un retour du coup plus rapide et plus fort. Le blond senti avec dépit la violence du coup dans son dos qui le propulsa en avant. Et c’est comme en ralenti qu’il comprit ce qui allait se passer, et se vit finalement tomber et se prendre bien qu’au ralenti, le choc de la terre, assez violent pour expulser un instant tout air de ses poumons comprimés. Il conclue rapidement que l’absence de technique n’était pas la bonne technique.

Le blond se releva aussi rapidement qu’il avait mangé la poussière. Il étouffa un rire devant la raclée monumentale que lui avait fichu un objet inanimé, il n’était pas sûr qu’en plus de son manque de « professionnalisme », rigoler en cours soit très bien vu. Et il avisa le troisième homme de bois avec calme et détermination, du genre : c’moi qu’tu r’gardes ? C’moi qu’tu r’gardes ? T’vas voir si tu baisses pas les yeux ! Et comme il avait aperçu la technique de Fool en face, qui consistait à se baisser, lors de sa première quintaine. Technique qui avait fonctionné, mais puisque celle d’Arthur aussi avait été bonne, il avait recalé l’information dans un coin. Bah il décida que pourquoi pas ! Même s’il n’avait pas suivi la dérouillé que son frère avait pris lui aussi ensuite.

A petites foulées, le blond s’élança vers l’animal, tenant respectablement son arme cette fois-ci, il asséna un coup à la force mesurée pour ne pas dérouiller en retour, et s’abaissa promptement… Pas assez promptement, puisque le retour du coup l’atteint à l’épaule. Un retour moins violent que le premier. Mais ça faisait quand même mal dans le genre.

Invité

Il était tôt, très tôt, trop tôt pour la noiraude qui étouffa un bâillement tout en écoutant un peu distraitement, il fallait bien l'avouer, les explications. Elle avait quand même retenu qu'elle devait choisir une arme non affûtée, ce qui était probablement mieux pour elle, elle le fit étonnée de la légèreté de celle-ci.

Donc, le but était de toucher l'écu de la joute du sarrasin. L’œil à moitié ouvert elle le visualisa un long moment tout en se répétant "je dois le toucher, je dois le toucher, je dois ..." Allez ! Hop ! On y va ! Au pas de course un peu boitillant, elle s'élança, le toucha et réussi à éviter le retour de l'engin. Un cri de joie lui échappa.

Yaha ! Victoire !

Tout à son contentement, elle ne remarqua pas le terrain boueux et s'étala lamentablement comme un crêpe. Vexée, elle se releva plus concentrée sur les bois humides tout en pestant sur celui qui avait inventé ce jeu idiot. Rageusement elle visa le troisième écu qu'elle toucha à peine de la pointe de l'épée.

Après ce premier passage mitigé, elle revint au début de parcours bien déterminée à le réussir. Le premier mannequin ne lui posa pas de problème majeur, elle le percuta de plein fouet et évita le retour de flamme de justesse mais l'évita quand même. Relevant un peu ses jupes de la mains droite, oui la noiraude est gauchère, elle s'avança précautionneusement dans la boue et toucha la cible à nouveau de la pointe de l'épée. Pas mal ! Il ne lui restait plus que le troisième à affronter. Manque de chance pour elle, son talon se prit dans les bois humides. En voulant se dégager, elle perdit l'équilibre et se retrouva sur les fesses tout en moulinant des bras. Troisième cible loupée ! La noiraude grimaça tant d'agacement que de douleur tout en se relevant un peu péniblement. C'est qu'elle commençait à avoir de l'âge !

Bon, on va en refaire un quand même. Reprenant lentement son souffle, elle revint au point de départ. Elle devait se reconcentrer et vite. Elle effectua le parcours assez rapidement. Première cible touchée ! Bien continue comme ça ! Deuxième cible : un franc succès pour elle ! Parfait ! Troisième cible touchée ! Pas mal mais peut mieux faire.

Revenue près d'Ellesya, elle plaça les mains sur ses cuisses, ferma les yeux et prit quelques bonnes inspirations. Elle sentait que son corps affaibli se rebellait contre cet exercice violent.

L'autre groupe s'était également mis à l'ouvrage.
Arthur l'avait suivi et apparemment n'avait pas tout à fait brillé puisqu'il était de corvée pour un nouvel essai comme elle. Virginia fit partager son enthousiasme d'avoir réussi à la première quintaine avec tous, ce qui fit sourire Ellesya qui aimait ce genre de « jeu ». Sauf qu'habituellement, celui-ci, elle le faisait à cheval. Depuis longtemps à l'unisson avec Carnage, il n'était plus besoin de réflexion pour mener ou accompagner la monture. Elle pouvait alors totalement se concentrer sur l'épreuve et se coucher sur l'encolure lorsque c'était nécessaire. Mais là, il lui fallait patauger dans la gadoue avec ses deux pattes. Secouant un peu ses bottes pour disperser la boue qui s'y était accrochée et qui risquait d'amplifier la difficulté de la course, les souvenirs de Bourges lui revinrent en mémoire. Les montures qui se heurtent et les cavaliers au sol, succombant sous le nombre des assaillants, les pieds aspirés par la boue insane, de terre, de sang et pire. Il lui avait fallu de nombreuses semaines pour survivre aux infections puis se rétablir doucement. Mais c'était au milieu de ces épreuves qu'elle avait quitté pour de bon le giron de Lucifer. Revivre et aimer, cela valait bien quelques dm² de cicatrices, non ?

Par contre, ces souvenirs envahissants lui valurent également quelques hématomes car lors de sa seconde course, le bras lesté la percuta à chaque coup sur l'écu. Elle avait décidé de courir, taper en retenant sa lame d'entrainement et se baisser pour éviter la réplique. La jeune femme comptait s'y tenir. N'était-ce pas la technique à cheval ? Restait à affiner ses réactions pour gérer la variante. La quintaine ne l'avait pas propulsé au sol, c'était déjà ça.

Rassérénée par les réminiscences d'amitié qui avaient conclu ses réflexions, elle sourit à Virginia qui inspirait généreusement l'air matinal.

On aura sa peau !
Enfin... sa sciure.
J'y retourne.

Troisième passage. Sa motivation n'avait pas baissé. L'enseignement des Fléaux lui manquait. Hans, son maître d'armes voyageur aussi. Qu'il était satisfaisant d'être remise à l'épreuve sous la direction d'un tiers. Elle s'astreignait en solitaire aux exercices par habitude et volonté, certes... mais il y avait un monde entre les deux formes de l'activité. La motivation était autre.
Elle serait sûrement endolorie plus tard, au repos. Toutefois, le contentement serait aussi de la partie.

Bien déterminée à s'améliorer, elle s'élança. La frappe sur le premier écu déclencha automatiquement la contre-attaque de l'engin. Heureusement, Ellesya calcula mieux son mouvement et l'esquiva. Les choses se passèrent encore mieux au suivant malgré le traitre sol. Le lest ne lui effleura même pas un cheveu.
Plus qu'une ! Un peu trop sûre d'elle, elle vint à la charge mais ripa sur le bois glissant. L'instant qu'il lui fallut pour se rétablir lui valut une bonne calotte. Un peu comme celles que Kreuz lui octroyaient dans son jeune âge quand elle testait son autorité, teigneuse. Ce fut le coup de grâce et bientôt deux genoux bleuis et des paumes écorchées. Voilà la petite Walkyrie mordant la poussière sans aucune grâce.
Bizarrement, après un juron, elle eut envie de rire. Elle se réprima et retourna au départ, épée coincée sous l'aisselle, en se frottant les mains. Non point de devoir peut-être encore faire trois essais. Son masochisme avait des limites. L'écuyer chassait juste les crasses maculant ses mains et gênant sa prise.

Au risque d'être accusé de courir après les femmes, ce qu'il ne faisait pas dans le sens figuré, puisqu'il ne faisait pas son bellâtre gominé tout séducteur, mais qu'il faisait au sens propre, puisque dans le fond, il décida de se calquer sur Ellesya qui était passée juste avant lui. Ainsi pour ne pas être accusé de glandouiller, ni de vouloir faire son intéressant en monopolisant les mannequins, il se contenta de passer à chaque fois après sa sœur. Son père lui avait toujours apprit à respecter les femmes, car derrière chaque grand homme, il y avait une grande femme. Il appliqua le conseil au temps présent. Outre le premier avantage concernant le moment approprié à la participation, ça lui offrait aussi l'occasion d'étudier celle-ci, mais aussi ceux qu'elle prenait le temps d'étudier avant d'y retourner. Il était peut être blond ! Mais pas tant que ça ! Il avait de plus retenu quelques leçons de son propre essai précédent : courir ? gnépapotible ! Avec l'état du champ de bataille, et sa fatigue qui allait croître à mesure que les passages allaient se multiplier... Se baisser ? Certes, certes... L'idée n'était pas mauvaise, mais il manquait encore quelque chose dans la technique. Il était sur la voie grâce à Fool, mais il n'avait pas encore trouvé le chemin.

Son second passage fut donc une persévérance tenace dans cette voie ! On aurait pu croire qu'à chaque quintaine, on avait mit en boucle la même scène... Repeat... Repeat... Repeat... Quel est le crétin assis sur la télécommande ?! Oups, pas de leur époque. La course était modérée, le blond calculait le coup qu'il portait avec la désagréable épée d'empreint, ni trop fort pour ne pas manger une raclée immédiate, ni trop faible, ce qui aurait été un coup dans le vent. Mais à chaque fois qu'il s'entêta à se baisser, se contentant d'un mouvement parfaitement vertical, le coup l'atteint différemment dans la tête, l'épaule, le cou, selon la vitesse à laquelle il réagissait à cette scène quasiment identique.

Pour le coup il s'en tira de son second passage, plus perplexe et silencieux que ses frères. S'il ne pouvait pas courir droit devant, s'il ne pouvait pas se baisser assez vite, il fallait étudier les autres directions de l'espace. Un mélange du tout : maitrise, rapidité et esquive. Voilà, c'était ça la recette. Encore un an ou deux d'entrainement régulier et il le materait les yeux fermé le p'tit bonhomme en bois. Bon d'accord, peut être pas tant, mais quand même, ils manquaient tous cruellement d'expérience avec la quintaine, qu'ils n'avaient jamais taquiné de cette façon avant, c'est tout.

On souffle, on regarde, on attend que son "guide" y retourne, puis quand tout est remit en place, on applique les conclusions...

Les yeux sont fixés sur l'absence d'orbites du mannequin, sans le défier mentalement cette fois-ci, le sérieux est de rigueur. Ça fait quand même cinq torgnoles d'affilée, on a comprit qui était le maître ! Et la victime qu'est l'auvergnat ne goûte pas trop l'expectative d'en recevoir une sixième. La foulée est calculée pour l'approche, le coup toujours aussi mesuré, mais plutôt que de fuir le mannequin dans le sens vers lequel il tourne, le blond déjette l'épaule en arrière, tout en se baissant. Faut dire que ça siffle pas loin de son nez, et que dans son élan il fait une espèce de mini précession sur lui même, comme une grosse toupie, il ne dépasse pas le tour et demi, mais quand il s'écarte promptement, il échappe de peu à la chute. Passage trois ; Quintaine 1 : Gros coup de bol. Il a réussi à affronté la bête et à ne pas subir sa vengeance, mais il ne crie pas victoire, car il n'est pas convaincu d'avoir beaucoup de mérite. Il a l'intime conviction, que le fait que le premier terrain soit favorable, n'y est pas pour rien. Pour ce premier mannequin les scores sont clément : Quintaine 1/2 pts/Arthur 2 pts.

La foulée la plus régulière possible alors qu'il rejoint la deuxième quintaine en terrain déjà moins praticable, il se prépare, souffle un bon coup, et assène un nouveau coup d'épée... L'adversaire est déjà plus redoutable, c'est la seule qui lui ai fait goûter la boue, et il ne l'a encore jamais battue celle-là. L'épée vient frapper le mannequin, et le blond retente le coup de la rotation, pour déjeter son épaule en arrière, et faire un quart de tour, tout en même temps, il fait un bond en arrière. Ça fait sploch quand il décolle, ça fait sploch quand il atterrit, il sent le vent caresser son torse là où le mannequin aurait frappé s'il avait été un pouce plus près, à l'arrivée ça patine un peu, semi glissade, arrêt brusque de la glissade, entraînant une petite courbette vers l'arrière, avant d'avoir retrouvé une parfaite stabilité. Il fait pas le fier l'auvergnat, mais il lâche quand même un rire soulagé. Mannequin numéro deux : Quintaine 1,5 pts/Arthur 1pt. Pas mal !

Mais il ne réfléchit pas, parce qu'aussi tôt, il a reprit sa course glissante passant de la boue accrochante, au bois glissant, mais sans l'emprisonner, direction le dernier adversaire. Il ne l'a jamais vaincu celui-là, mais lui non plus, ne l'a pas réellement vaincu, il lui a juste mit deux tapettes. C'est théoriquement le plus complexe, mais le blond à plus de feeling avec la simple glissade du bois humide, qu'avec la glissade accompagnée d'un brusque arrêt fourbe de la gadoue. Le geste est identique, depuis six coups qu'il le parfait, l'épée frappe le mannequin, le blond se tourne d'un quart de tour, parce qu'il est moins épais que large, ça dépasse donc moins, et il fait un bond en arrière. Il pâtine encore plus à a réception, avec de beaux mouvements anarchiques de bras. L'instant est crucial, mais finalement il arrête de pâtiner. IN YOUR FACE ! Il l'a eu ! Mannequin numéro trois : 1 contre 1 ! Dans les calculs qui n'ont de sens que pour Arthur, ça veut dire lui vainqueur avec un point d'avance ! Ne cherchez même pas à comprendre.

Sans faire trop l'idiot sur la fin de la course pour quitter la lice, le blond sourit bêtement. Il est sûr que c'est pas LA technique, qu'en fait il a eu beaaauuucouuup de chance. Mais savoir qu'il ne se prendra pas une sixième branlée, ben ça le rend joisse.

Le soldat se remit en position pour un second passage. Pour atténuer la sensation de déséquilibre il ne fit pas tournoyer la masse. Les quintaines furent remises en place. Il s’élança. Prenant à peine le temps de ralentir il lança le poids de sa masse contre l’écu de la première cible, sans se préoccuper de la riposte Fool fonçait vers la deuxième quintaine.
Il pensait avoir trouvé la façon de faire, aller le plus vite possible. Toutefois une vague sensation de déséquilibre persistait. Il ralenti devant la cible pour ajuster son coup. Le mécanisme lança le contrepoids. Par pur réflexe, Fool leva son bras senestre pour parer le coup. Il n’avait pas de bouclier pour parer. Les réflexes avaient leurs limites. Rageur et le bras douloureux, il s’élança. Sans prendre vraiment le temps de viser il porta son coup. Porter par son élan il ne sentit que le déplacement de l’air derrière lui.

Le score lui paraissait bénéfique mais malgré tout inacceptable.

Il attendit que ses frères et sœurs aient fait leur propre tour pour s’élançer vers un troisième passage. Il ne prit pas la peine de ralentir pour porter ses coups plus au juger et comptant sur sa vitesse pour éviter la masse de la quintaine. Ce passage fut catastrophique. Poussant à l’extrême sa théorie de vitesse il glissa devant les deux premières quintaines, par la faute d’un malheureux faux pas et d’une boue traîtresse. Ces chutes violentes et inattendues lui avaient coupé le souffle et le marquèrent de quelques hématomes sérieux. Calmé de ses velléités, il pris un peu plus son temps pour la dernière cible ce qui lui fut profitable.

Si ce passage ressemblait fortement à un désastre, il n’en était pas moins fort instructif. Il fallait doser la vitesse . Ne pas mélanger vitesse et précipitation.

Le frère Arthur venait de réussir l’exercice à son troisième passage. Il le gratifia d’une félicitation. Ah ces jeunes ! Que donnerait-il pour retrouver ses jambes et sa forme de vingt ans.

Il reprit son souffle. Ses trois passages commençaient à faire ressentir leurs effets.

Il attaqua son quatrième. Il dosa vitesse, équilibre et précision. Si un début de technique commençait à poindre, il se dit qu’elle devait être améliorée. La touche étant soit juste, soit l’esquive presque tardive. Perdu dans ses pensées, il ne porta pas pleine attention aux rondins humides. Il s’étala de tout son long.

Mordioux ! jura-t-il.

Il se releva, déconvenue. La pratique de la masse d’armes s’avérait plus délicate que prévue.

Arthur en avait terminé au troisième passage. Elle lui adressa un sourire alors que Fool le félicitait. De leur équipe, il ne restait donc que les femmes. Virginia et elle-même.

Le fierté un peu piquée de n'avoir pas encore réussi, la petite Walkyrie repartit à la charge pour une quatrième tentative.
Les deux premières quintaines n'eurent pas sa peau. Lors du tour précédent, Ellesya avait trouvé la manière de les aborder. Restait la troisième et ses rondins dérapants.
Sa technique rodée ne convenait pas encore tout à fait. Mais heureusement, le sac ne la percuta pas avec force. Pour ce dernier mannequin, elle avait alterné chute et touche. Il fallait qu'elle parvienne à le vaincre pourtant !

Plus question de sourire. Le regard acier montrait toute la concentration de la jeune femme. Elle se détourna juste un instant au « Mordioux » qui avait échappé à Fool un peu plus loin.

Cinquième passage. La détermination luttait contre la lassitude plus que la fatigue. C'était moins marrant maintenant qu'un premier avait réussi.

Absorbée par son objectif, elle s'élança. Son épée de bois heurta la première targe. La quintaine pivota. Elle sentit le souffle du sac tout proche de son visage mais l'esquive avait réussi encore une fois. Avec plus d'attention, elle s'aventura sur le terrain boueux. Comme à chaque fois, l'épée toucha sans le moindre problème. La difficulté était dans l'évitement du « retour de manivelle ». Et cette fois, sa prestation fut à ses yeux excellente. Restait la dernière, celle qui lui avait jusqu'alors causé systématiquement du souci. Avec plus de précaution et d'agilité, maintenant plus habituée aux pièges pourpensés par leur maître d'armes, elle approcha de son dernier adversaire de la course. Touche de la targe et... rien !

Enfin si ! Ravissement contenu derrière un sourire mesuré, Ellesya revenait à petites foulées. 5 passages, ce n'était pas parfait, loin de là. Mais une réussite, cela faisait toujours plaisir.

Fool préparait son cinquième passage. La plus part des participants avaient finit ou presque. Ah ses jambes de vingt ans lui faisait défaut aujourd'hui.

Il s'élança vers la première quintaine: et hop un coup parfait et une esquive non moins parfaite! pas le temps de s'autocongratuler. La seconde quintaine: le coup est moins précis et l'esquive réussi. troisième quintaine. Il touche mais le lest le touche.

Fool serra les dents de rage. Il y était presque de réussir l'exercice.

Il revint au départ et repris son souffle un instant.

Il entama son sixième tour. Il essaya cette fois de ne pas trop se focaliser sur la précision du coup et juste assez de puissance pour que le coup porte vraiment. Le lest le manqua. Satisfait de cette réussite une attaqua la deuxième quintaine. La encore la victoire fut au rendez vous même si le lest lui siffla à l'oreille, mais il n'en avait cure. Il était déjà à l'approche du dernier mannequin. Le boulet percuta une dernière fois le bouclier. Le lest fouetta l'air alors que Fool était déjà loin... Il avait réussit. Essouflé et avec quelques endroits du corps endoloris, il souriait malgré tout.

Il alla rejoindre les autres étudiants victorieux.

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