[RP] Entretien avec un ex futur ex-écuyer

Aimellin avait échangé quelques mots avec le grand maitre qui lui avait fait part de son souhait de voir les affaires Licorneuses discutées au sein de la forteresse. Lui avait voulu faire simple mais il n'avait en effet pas réfléchit à l'impact que cela pouvait avoir sur l'image de l'ordre. Il y avait encore du chemin pour le jeune homme avant d'avoir intégrer toutes les notions essentielles à la vie dans un ordre.

Le brun avait agit selon son coeur, ses valeurs et ce qu'il pensait également être celles de la chevalerie à laquelle il espérait pouvoir un jour prétendre. Une femme, une amie, une demoiselle bien sous tout rapport et innocente s'était vue humiliée par un homme. Et pas n'importe quel homme, il s'agissait du dernier impétrant entré dans l'ordre, le Guise. Les deux hommes s'étaient jaugés lors de l'accueil du blond, mais jusque là ils entretenaient une relation simple, sans plus d'animosité que cela. Toutefois cela risquait de changer au vu des derniers événements. Le Roncevaux avait décidé de laver l'affront commis contre la demoiselle. Oh certe, il aurait pu laisser courir, ne pas s'en mêler et regarder son nombril, mais il n'était pas ainsi. Lui, c'était viscérale, face à ce genre de comportement il réagissait avec force et vigueur, le cortex reptiliens, vous savez celui qui vous fait oublier la raison au profit de la réaction.
Aimellin avait donc décidé de défier en lice le Guise. A défaut de laver l'affront cela permettrait d'entrainer les deux hommes. Bon après il n'était pas dupe, il se doutait bien au vu du passé du blond et de son entrainement que c'était probablement ses propres chicots qui allaient mordre la poussière, mais au moins aurait-il fait ce qu'il estimait juste et bon.

En agissant de la sorte, il se doutait bien qu'il mettait sa place en jeu. Mais celui qui préfère une place à la défense de l'honneur d'une amie, n'était pour lui pas digne de la chevalerie. Et si on ne le comprenait pas et qu'il était renvoyé pour cela, il se disait qu'au fond c'est que la chevalerie n'était pas ce qu'il en attendait.
C'est donc determiné, sans appréhension particulière qu'il se rendit au bureau du grand maitre. Juste avant de frapper à la lourde porte en chêne, il se rajusta, soupira un bon coup afin d'être dans les meilleures dispositions. Il voulait avoir un échange construit et posé.

*Toc Toc Toc

Entrez.

Le ton était clair et ferme. Walan attendait la visite, puisqu'il l'avait lui-même demandé. Debout face à l'une des petites et rares ouvertures dans le mur -une meurtrière en fait-, le brun observait l'extérieur tout en prenant un peu l'air pour réfléchir à la situation. Lorsque l'écuyer entra, toutefois, il replaça le cadre de bois soutenant une toile cirée, puis la lourde tenture qui masquaient l'orifice pour éviter de faire entrer davantage de froid. Ne restait donc plus que la lumière des bougies et chandelles pour éclairer la pièce.
Faisant signe à Aimellin de s'avancer, le Grand Maître interrogea d'emblée.

Avant toute chose, j'ai besoin d'en savoir davantage sur ce qui s'est passé.

Le grand maitre était dos tourné, il semblait songeur. Ses réflexions portaient-elles sur sa future sanction? Difficile à dire. Peut-être était-ce tout simplement le lot des grands maitre d'être songeurs, silencieux, en retrait, dans l'analyse permanente. C'était surement aussi pour cette raison qu'Aimellin n'atteindrai probablement jamais cette position.
Enfin il n'était pas là pour cela et quand il y fut invité, le brun s'avança face.... au brun.

La question claqua, claire net et précise. Le jeune homme allait répondre sur la même veine, mais se retint. Une inspiration, il posa sa voix et tenta de calmer son sang qui commençait à faire des tours en mode 24 heures du Mans.

Le jeune homme se tût, il avait suffisamment parlé, avec coeur, franchise et volonté. Son sort n'était de toute façon plus entre ses mains. Et les suites lui donnerai une bonne idée de ce monde. Après tout, ne dit-on pas que "Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir"?

Écoutant attentivement, Walan finit par répondre posément.

Si ça avait concerné une personne hors de l'ordre, je n'aurais pas eu grand chose à redire à ceci, si ce n'est que je préfère essayer de régler les problèmes autrement qu'en tapant sur les autres.
L'équilibre entre les différentes valeurs et conduites que prône la Licorne est toujours délicat à trouver : aider ceux qui sont dans le besoin, tout en visant la tempérance et le reste. C'est rarement simple.

Mais ici, il s'agissait à la base d'un problème de comportement d'un impétrant de l'Ordre. Si Maximilien a agit de la sorte -et je le convoquerai pour avoir sa propre version- c'est au Haut Conseil qu'il doit rendre des comptes et c'est lui qui est apte à prendre des sanctions.

En le défiant, non seulement notre autorité est contournée et nous sommes mis devant le fait accompli, mais d'une certaine manière ça va nous empêcher d'agir, puisque le résultat d'un duel de ce type se respecte. Comment le sanctionner s'il perd ? Il aura déjà pris une raclée. Et comment le faire s'il gagne, surtout en étant le défenseur ? La victoire en duel aura lavé l'affront.
Et d'un problème avec un seul membre, nous nous retrouvons en outre à une altercation entre deux membres et toutes les tensions qui peuvent en découler.

Bref, je vais en discuter avec le Haut Conseil. Pour l'heure, il n'est pas question d'exclure quiconque, même s'il y aura peut-être d'autres sanctions.

Le jeune homme avait écouté la réponse du grand maitre sans mot dire. Lorsque ce dernier eût fini il reprit:

» entretien avec TT
» [Ecuyère, disparue] Isaure. (Acceptée le 17/10/1461 - disp. 01/62)
» [RP] Entretien avec Birkut
» [HA, exclu] Petitfrerekoala (Accepté le 06/12/1461 - Exclusion en 1462)
» [HA, exclu] Anthy (Accepté le 06/12/1461 - exclu en 1462)