L'écurie

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Enguerrand suivit sans mot dire la palefrenière et ne dit rien, il se sentait assez idiot de devoir quémander de l'aide pour une si insignifiante chose dès son arrivée dans la forteresse, qu'il ne voulait pas en rajouter.

Finalement le fait de revoir Messire Guidel n'était pas pour lui déplaire, au moins il se sentait moins seul en compagnie d'un ami de ses parents et d'un compatriote dauphinois.

On dirait effectivement que nous nous retrouvons bien vite.

Il passa ensuite l'habit que lui donna son nouveau grand frère, puis entra dans le box avec son poney.

Il s'appelle Foudre, maman dit que je suis encore trop petit pour monter Fontage, le destrier de papa.

Sujet: Re: L'écurie Jeu 27 Mar 2008 - 14:27

Guidel, absorbé dans le souvenir de sa première visite au domaine de Maubec, en avait presque oublié le jeune garçon.

Ah, excuse-moi. Je vais donc te montrer les soins à apporter à ta monture lorsque tu reviens aux écuries après avoir chevauché.
Mets-toi contre le flanc du poney, je vais te montrer.

Il réfléchit un instant pour donner un sens logique à ses explications pour que l'enfant puisse suivre son raisonnement.

Hum, pour commencer, pourquoi soigner ton cheval?

D'abord pour s'assurer qu'il ne souffre d'aucune blessure qu'il aurait subie durant le voyage.
Ensuite pour l'empêcher de se blesser ou de tomber malade durant son séjour en box.

Nous allons commencer par le plus sale et le plus important sans doute: les sabots.

Il se plaça contre l'épaule gauche du poney, se penchant en avant pour y appuyer sa propre épaule. Il s'appuya plus fortement sur l'épaule de la monture, et saisit son pied dans le même temps.

Pour prendre le pied, c'est simple, il va le donner tout seul si tu le déséquilibres un peu, il prendra alors appui sur ses trois autres pieds et n'appuiera ainsi pas tout son poids sur toi. Tu tiens alors le pied dans la main gauche et le cure-pieds dans la droite.

Ensuite, tu te sers du cure-pieds pour nettoyer le sabot de la boue, la terre et le crottin. Fais bien attention à ne pas blesser la partie charnue en forme de fourchette au milieu du sabot.

Cela permet de vérifier que le cheval n'a pas marché sur un objet coupant ou pointu, ou encore qu'il n'a pas cassé ou fendu son sabot. Tu peux en profiter pour t'assurer que les fers sont bien fixés et en bon état.

Il posa le cure-pieds dans la paille à côté de lui.

Donne-moi le pinceau et tends-moi le pot de graisse.

Ensuite, tu dois graisser le sabot pour le nourrir et le rendre plus solide. Certains chevaux ont les sabots cassants ou au contraire trop mous, demande toujours au palefrenier quelle graisse utiliser pour ton cheval.

Il laissa le cheval reposer le pied dans le foin.

Une fois que tu as fait l'intérieur du sabot, tu n'as plus qu'à nettoyer l'extérieur du sabot quand le cheval a le pied posé et ensuite le graisser.

Il se redressa enfin pour faire face au garçon.

Bon, à ton tour, il te reste trois pieds à faire. Ensuite, on s'occupera de la robe du cheval.

Et... Pour les postérieurs, tire le pied légèrement vers toi et en arrière, ça évitera que le cheval ne te chasse d'un coup de pied.

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Enguerrand suivit à la lettre les conseils de Messire Guidel qui visiblement avait beaucoup à lui apprendre. Jusque là il avait été protégé, il disposait de domestique pour s'occuper de ses montures mais pour la première fois il lui faudrait le faire lui-mesme, quitte à se salir. Après tout, maintenant qu'il était parmi les chevaliers de la Licorne, il devait impérativement savoir s'occuper d'un cheval. Le jeune garçon regarda avec soin comment son frère procédait et refit ensuite les mouvements à l'identique.

Finalement je crois que c'est mieux que maman ne m'ait pas laissé Fontage, mon poney est moins brusque.

Alors qu'il achevait sa phrase tout en s'occupant d'un sabot arrière, 'Foudre' hennit et lança son sabot en arrière, ce qui déstabilisa l'enfant sous le coup de la surprise.

Sujet: Re: L'écurie Lun 31 Mar 2008 - 21:31

Il était arrivé au box après que le poney ait henni, se demandant pour quelle raison. Il trouva le garçon à côté de celui-ci, il avait de la paille accrochée sur le bas du mantel, mais s'était apparement redressé dignement.
Guidel se demandait déjà quelle arme le garçon pourrait déjà s'entraîner à manier à son âge, et se promit d'y réfléchir bientôt.
Il s'avança dans le box et vérifia le pied du cheval dont le garçon venait de s'occuper.

Et bien! Tu apprends vite...

Pour la robe, ça va être plus facile. Ici aussi, il faut s'assurer que le cheval n'ait pas de blessure ni de parasite, auquel cas tu t'adresses au palefrenier qui saura quoi faire.

Tu prends une bonne poignée de paille fraiche et tu brosses le cheval avec, en veillant à bien sécher les parties du corps qui sont humides, sur le passage de la selle et de la sangle.

La grisaille de ce début de soirée empêchait la lumière du jour déclinante de s'insinuer dans l'écurie par les fines ouvertures qui le permettaient lorsque le ciel était dégagé.

L'endroit était calme et sombre, Morfy se figea à l'entrée de l'écurie, sa monture tenue par la bride s'immobilisant sagement derrière lui. Quelques dizaines de secondes s'écoulèrent avant que la vue du Duc ne se soit adapté à la pénombre environnante.

Ce dernier se lança alors dans l'allée centrale bordée de box en direction de celui ou il laissait en général son cheval, son fidèle compagnon Aquilon qui l'avait mené en bien des endroits pour des fortunes diverses. Qu'il était solide le défunt pur sang arabe, il volait littéralement sur la plaine lorsque Richard le lançait au grand galop. Il le regrettera, étrange de s'attacher autant à un animal... ce n'est pourtant qu'une bête... enfin pas vraiment, c'est un ami fidèle qui ne l'avait jamais abandonné et qui n'avait jamais failli.

Jamais, il n'avait pris peur ou désobéit à son maître, il était mort en brave, trop tôt... sa remplaçante une belle andalouse semblait aussi adorable mais serait elle aussi docile et si courageuse, le Varenne était perplexe. Elle aimait les pommes comme Aquilon, cette pensée fit sourire le blondinet.

Il est temps, la taverne l'attend, il déharnache sa jument et la laisse prendre ses aises dans son box, sans oublier de lui adresser une dernière caresse le long de la crinière.

Il referme le box et se dirige tranquillement vers la sortie, ses pas le menant droit à la taverne.

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Et bien! Tu apprends vite...

Enguerrand sourit au compliment de l'homme, peut être n'avait-il pas remarqué sa chute...

Il continua ensuite à s'occuper de son poney sous la supervision de Messire Guidel, suivant toutes ses directives à la lettre. Finalement après quelques minutes, 'Foudre' était enfin terminé et visiblement il appréciait ce brin de toilette après une si longue route.

Je vous remercie de vostre aide, Messire. Voici que dès mon arrivée icilieu, j'ai déjà appris quelque chose.

Puis timidement, il demanda :

Savez-vous où dois-je me rendre ou ce que je dois faire désormais ?

Guidel rit.

A vrai dire, je me posais la même question, jeune homme...

J'imagine que l'on nous fera appeler pour nous annoncer à quelle sauce on va être mangés...
Il rit de plus belle.

La taverne me semble des plus appropriées pour au moins rencontrer nos compagnons à la licorne avant que nous ne soyions affecté quelque part...

Il se détourna, s'arrêta et sembla réfléchir un instant. Il refit volte-face.

Euh, simple curiosité de ma part... Tu as déjà des prédispositions pour une arme?

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Le fait que Messire Guidel ne soit pas plus au courant de la suite, rassura le jeune garçon. Finalement il se sentait moins seul de le savoir dans même situation. Il s'apprêta à suivre le poursuivant d'armes, quand celui-ci fit volte-face et lui demanda s'il avait quelque préférence pour le maniement d'une arme. Ne s'attendant pas à une telle question, il réfléchit quelques instants avant de se prononcer sur une question que l'on ne tarderait point à lui reposer par la suite.

Eh bien je ne sais point à vrai dire, j'aurai tendance à dire l'épée, je sais que mon père était assez doué, peut être est-ce héréditaire...

Repensant à ces paroles, il se rendit compte qu'au fond il ne savait pas trop, il avait été pris de court mais la réponse lui paru tout de même satisfaisante.

Il afficha un sourire en coin. Freyelda n'avait sans doute pas même montré la salle d'armes de Maubec au jeune garçon et celui-ci avait une idée très vague des possibilités des différentes armes.

Hum, l'épée, ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile pour commencer... C'est déjà assez lourd en proportion et il y en a tant de différentes.

Laisse-moi donc le temps d'aller voir les rateliers de l'Ordre, je trouverai sans aucun doute de quoi faire ton bonheur dans le domaine... Si tu me fais confiance.

Il adressa un clin d'oeil au petit.

Bon, nous n'avons que trop tardé à aller rencontrer nos frères de la Licorne. Allons donc en taverne.

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Bien je vous fais confiance, à vrai dire je n'en sais que trop rien. Depuis que père a rejoint le Très Haut, le maistre d'armes est retourné en Italie. La seule chose que je sais c'est que je ne veux point manier la hache... c'est trop barbare je trouve.

Marquant une légère moue de dégout, il acquiesça ensuite pour la proposition de Messire Guidel .
Va pour la taverne.

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Des dortoirs où elle avait dormi .....combien de temps? ....argh! tant que ça....Scarbo passa par les jardins. Le printemps picotait les joues de sa fraîcheur matinale. Sous un buisson, chauffé par un rayon de soleil flavescent, un petit tarier pâtre choisissat l'emplacement de son futur nid.
Scarbo se laissait porter par cette nature qui s'éveillait, lorsqu'une tache colorée lui rappela l'azur de ses contrées......des myosotis ! Ces petites fleurs lui rendirent un semblant de sourire et c'est le coeur plus léger qu'elle arriva près de son cheval.
La pauvre bête se remettait difficilement du long et douloureux voyage.
Scarbo s'inquiètait pour son fidèle barde.

Elle changea son eau, le soigna, le brossa, le cajola.

"Courage, Ulmée, il n'y a qu'à deux que nous pourrons passer cette épreuve. Courage,... pour moi !"

Elle posa un baiser sur le front de l'animal puis partit se sustenter un peu.

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Du poste de garde, Bayard se rendit directement à l'écurie. Ayant chevauché depuis Tournai, son fidèle destrier avait mérité repos et nourriture. On lui indiqua un box vide où Bayard emmena son cheval. Il lui enleva selle et arnachement, lui flâta l'encolure, le brossa, vérifia ses fers, et s'assura qu'il avait de l'eau et de quoi se nourrir.

Puis, étant certain que son cheval ne manquait de rien, il pouvait penser à lui... direction: la taverne!

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Alors qu'il venait du poste de garde après avoir laissé sa doulce prendre le chemin de l'infirmerie, Erwan ne tarda pas à trouver l'écurie de l'Ordre. En cela il fut aidé par deux choses, ce premier jour. D'une part, la forte odeur qui se dégageait des lieux et qu'on ne pouvait assurément pas confondre avec celles bien plus réjouissantes qui venait de la cuisine. D'autre part, par le solide instinct des deux chevaux.

Solide instinct qui donna lieu plus tard, à la célèbre formule "quand un cheval sent l'écurie ..." Parvenu, au sein de l'écurie, donc, Erwan ne trouva nulle présence d'un quelconque palefrenier. Ce qui somme toute, se dit-il, était fort logique dans un ordre de chevalerie où chacun devait pouvoir être en mesure de subvenir aux besoins propres de sa monture.

Pour l'heure, cela faisait bien les affaires du Florentin, lui qui détestait qu'on s'occupât à sa place de leur monture et de leurs équipement, à sa doulce et à lui. Après s'être adjugé quelques stalles vides et manifestement destinées aux montures des visiteurs, Erwan se mit donc en devoir d'abreuver, de nourrir et de panser Bouchon et Cardinal. Ceci fait, c'est un Florentin les mains pleines d'huiles d'avoir graisser les cuirs des équipements qui émergea de l'écurie et s'empressa de rejoindre l'infirmerie.

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Elle aimait l'athmosphère calme du lieu ou l'obscurité bienfaisante régnait sur les choses et les bêtes.
Elle avait longé les pelouses sur la gauche, avisant déjà l'écurie, bâtiment reconnaissable aux bottes de foin qui s'alignaient attendant sagement qu'on vienne les chercher pour pailler le sol des boxs intérieurs, était entrée.

Elle en choisit un qui semblait libre et y installa Fleur de Saule. Avisant quelques sacs de céréales qui semblaient posés là au service de tous, elle en chercha un contenant de l'avoine, s'en empara et en emplit la mangeoire, alla chercher un peu d'eau à l'aide d'un seau dans un tonneau prévu à cet effet, en versa le contenu dans l'abreuvoir. Puis elle lui ôta son arnachement et se mit en devoir de la panser, et de lui curer les sabots comme il se doit. Au bout d'un temps certain, satisfaite, elle se dit qu'il était temps d'aller à l'infirmerie. Fleur de Saule se plairait bien ici...

Elle n'avait pas été heureuse petite puisque abandonnée dans un orphelinat mais comment et pourquoi, elle n'en avait rien su jusqu'au jour ou elle retrouva sa mère qui lui expliqua mais Kena c'était forgée un caractère entre temps et se surnommait elle-même l'indomptable.

Çà c'était pour ceux qui ne la connaissait pas et surtout pour se protéger des aléas de la vie qui heureusement pour elle c'était arrangée. Ensuite, elle avait retrouvé son père et là tout alla bien. Elle était très gâtée et il lui avait offert un poulain.....un merveilleux poulain qu'elle appela Sebou se fichant pas mal du nom qu'il pouvait avoir. C'était un nom à rallonge trop long pour l'appeler et de ce jour, elle apprit à monter ce poulain et tous les deux grandirent ensemble.

Mais ce ne fût pas tout, elle apprit grâce aux palefreniers du Domaine de son père comment on devait s'occuper de lui car elle voulait tout savoir. Elle voulait pouvoir le nettoyer quand elle rentrait de promenade, pouvoir le soigner s'il se faisait mal et surtout pouvoir lui donner à manger sans se tromper. Son cheval c'était tout pour elle avec son loup Wazika et son chat Voyou mais eux étaient restés au Domaine. Pas sûr que le Grand-Maistre est apprécié de voir cet énorme animal dans la citadelle.

Elle avait une vrai passion pour les chevaux et avait même décidé d'aller étudier dès la prochaine rentrée aux Haras Royaux pour savoir tout ce qu'il fallait savoir pour être Écuyer et Cavalier et ensuite le deuxième pour être soigneur. Elle espérait qu'un jour elle pourrait peut-être aider ici aux écuries car tout était à l'abandon. Chacun devait s'occuper de sa monture ou du moins elle l'espérait.

Elle décida d'aller chercher Sebou dans les prés et de le ramener dans une stalle mais avant, il fallait qu'elle la prépare. Il fallait commencer par trouver le matériel mais ou?.......allait on cherche.

Normalement, il devait y avoir un lieu avec le matériel mais ou ? La paille pas de problème, elle la voyait, le tas était immense mais le reste ??????

Elle avait enfin trouvé le local à matériel....pas loin, juste à côté de l'écurie. Elle prit donc ce qu'il lui fallait pour s'occuper de son cheval car les stalles avaient été nettoyées.Il ne lui restait donc plus qu'à prendre le matériel pour panser Sebou :

D'abord une étrille qui est la première brosse que l'on utilise lors du pansage. C'est une des brosses les plus importantes, que le cheval vive au box ou au pré car elle permet efficacement de décoller la boue séchée et de désincruster la poussière qui se loge au plus profond du poil. Si le cheval a de la boue il faut prendre l'étrille dite américaine.
Pour aujourd'hui, Kena préfère celle qu'on nomme l'étrille finlandaise à picots qui sert surtout à décoller la poussière, car son cheval a le poil court et là, il est juste poussiéreux.

La deuxième brosse qu'elle va prendre sera le bouchon C'est une brosse à poils durs appelée également « brosse dure« . Elle permet de faire tomber la saleté que l’étrille a soulevée. On l'utilise par des mouvements secs, courts et droits dans le sens du poil. Celle-là, elle peut la passer sur tout le corps du cheval sauf la tête. Il ne faut pas avoir peur de brosser, il faut que la saleté tombe.

Puis le cure-pied car sûr qu'il doit y avoir de la boue de coincer et la brosse à crins pour démêler tout ça et retirer les brins de paille coincés dans la crinière et la queue. Il aut aussi qu'elle surveille qu'il n'est pas de cailloux coincés dans les sabots.

Il ne restait plus qu'à aller le chercher au pré !

Elle adorait son cheval et tous les moments qu'elle pouvait passer près de lui était de superbes moments.

Elle l'avait donc attaché et avait approché les instruments qui allaient lui servir à le rendre encore plus beau qu'il n'était si cela était possible. Elle attrapa l'étrille sur les parties charnues comme l'encolure, le dos mais pas sur la colonne vertébrale, les flancs, le ventre et la croupe. Elle la passait en faisant des cercles dans le sens du poils (c'est à dire lorsqu'on brosse le coté droit du cheval, on tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, et pour le coté gauche dans le sens de aiguilles d'une montre). L'effet de l'étrille massait le cheval aussi pour une action agréable et efficace, elle n'hésitait pas à appuyer sur la brosse énergiquement.

L'étrille ayant soulevé la poussière, elle la posa et pris la brosse dure. Elle continua jusqu'à ce que la saleté tombe. Avec cette brosse, elle retira les brins de paille coincés dans la crinière et la queue délicatement. Finalement, elle avait oublié du matériel et partit chercher une brosse douce et avec celle-ci, elle alterna les passages à rebrousse‑poil puis dans le sens du poil . Elle lustra ensuite la robe de Sebou avec une époussette. Il était tout brillant.

Maintenant, il lui fallait nettoyer sa tête en utilisant une petite brosse spéciale et une éponge douce. Elle nettoya ses parties génitales à l'aide d'une autre éponge douce en faisant bien attention à rester sur le côté. Sebou était très gentil mais elle ne voulait pas tenter le diable comme on disait par chez elle.

Elle passa ensuite à la queue et la crinière qu'elle démêla préalablement avec les doigts afin d'éliminer les nœuds importants puis elle finit avec le peigne et une brosse douce pour lisser et lustrer la crinière et la queue.

Le plus dur et peut-être le plus important restait à faire, les sabots et pour Kena qui était toute menue ce n'était pas une mince affaire car il fallait qu'elle soulève une jambe après l'autre et bien, une jambe de cheval ça pèse. Ensuite à l'aide d'un cure‑pied, elle vérifia pour enlever les cailloux ou les épines qui pouvaient s'être coincés sous les sabots. Ensuite elle les nettoya et vérifia que le fer était bien en place. Puis comme elle avait un peu de temps et envie qu'il soit superbe, elle repartit chercher de la graisse et lui en mit sur les quatre sabots. Voilà il était parfait et maintenant elle allait pouvoir le mettre dans son box tout propre.

Elle le détacha et l'amena dans l'écurie.

Allez viens mon beau, tu as été très sage.

Une caresse et une dernière carotte et maintenant du foin et de l'eau et ......au lit Sebou.

Elle jeta un oeil aux autres en passant, ils étaient tous occupés à manger, on venait sûrement de les nourrir mas elle ne vit aucun palefrenier.

Ses deux bottes de carottes à la main, elle se dirigea vers l'écurie voir les trois chevaux. Elle les entendait avant d'être près d'eux, ils avaient entendu du monde arriver et hennissait.

Une caresse à chacun sur le chanfrein et une carotte.....il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Ils en auraient d'autres plus tard. Elle ne toucha pas aux chevaux du GM car elle n'avait pas l'accord et entreprit de s'occuper du box de Sebou.

Elle s’approcha de lui et lui caressa le chanfrein une fois de plus. Elle adorait son poils très court. Elle lui passa le licol et le conduisit au pré. Il fallait qu’il se dépense un peu. Une heure ou deux à galoper en liberté devrait suffire. Elle le regardait partir au galop et revenir, il avait besoin de se dépenser.........dans le pré, il aurait toute la place pour cela. Il était bien débourré mais jeune encore alors il était plein de vigueur. Elle regrettait beaucoup que ce soit un Hongre car elle aurait bien aimait avoir des bébés......il était si beau et si intelligent.

Elle le quitta et se dirigea vers les écuries et alla chercher une brouette, une fourche et commença à enlever toute la paille. Aujourd'hui c'était le nettoyage complet du box aussi après avoir été jeté sur le tas de saletés la paille souillée, elle alla chercher de l'eau et nettoya à fond son box puis elle laissa un peu sécher.....Après tout, elle n'était pas pressée du tout........ Elle se demandait toujours qui nettoyait les chevaux.......elle allait poser la question au Haut Conseil vu que le Maistre d'Armes ne pouvait pas être partout en même temps.

Aujourd'hui, Kena avait décidé de s'occuper d'Isar, son petit poulain. Il était temps de commencer à lui apprendre les bases même s'il éait encore jeune. Elle avait commencer par le panser....on ne pouvait pas dire qu'il raffolait de ça. Elle le brosser tout doucement tout en lui parlant. Elle voulait tellement qu'il aime que l'on s'occupe de lui. Elle voulait en faire un magnifique destrier et pour cela, il fallait qu'il se laisse manipuler le petit coquin.

Tu es si beau mon petit Isar, je t'aime fort !

Un bisou sur le nez puis elle attrapa le licol. C'était la première fois qu'elle allait lui passer.....et bin, ce ne fut pas facile.

Non mais, tu ne vas pas mordre !

Celui-ci ruait et tapait du pied. Elle recommença plusieurs fois et au bout d'un long temps, il accepta.

C'est bien Isar, tu es un bon poulain ! Tu veux bien me donner ton pied maintenant ?

Kena se positionne, face à la jambe avant d'Isar, puis elle glisse la main le long de la jambe, et produit une pression au niveau du pli du genou. Pour qu’il comprenne ce qu'elle attend de lui, elle pousse tout doucement son épaule avec la sienne et attend qu'il se positionne sur l'autre jambe. Elle recommence plusieurs fois mais Isar n'a pas du tout envie. Elle se demande s'il a peur ou seulement qu'il n'est pas habitué mais elle est têtue et va recommencer plusieurs fois tout en lui parlant. Deux heures plus tard, elle a réussi....pas longtemps juste le temps de la lever, de compter un, deux, rois e le tetit poney l'avait reposer. Elle recommencerait demain et les jours à venir.

Maintenant, c'est au tour des carrotes pour le récompenser, puis elle le félicite

Bravo mon beau ! demain, nous essaierons la longe si tu veux bien !

Elle déshabille le petit poulain et le ramène au pré. Dés qu'il est lâché, celui-ci part et lance une ruade comme pour dire : ça suffit, maintenant, je vais m'amuser.

Kena éclate de rire et va voir les autres poulains.

Au beau milieu des grandes plaines de Ryes, Kenawee profite de la douce chaleur de la journée pour parfaire ses capacités de monte. Elle avait pris Pirate, le mulet de son Chevalier de père. D'ailleurs, un de ces jours, il allait falloir avec Lamya qu'elles aillent lui acheter une autre monture car un mulet pour un Chevalier, ça ne se faisait pas. En plus, il était vieux, il était temps de le mettre à la retraite. Elle l'avait fait travailler un peu mais il n'était pas très nerveux et même plutôt têtu. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi il y avait une gourde attaché près de sa salle.....c'était quand même bizarre. Le mulet ne picolait pas quand même et pourquoi par moment faisait-il ce sourire idiot ? l faudrait qu'elle demande à son père ?

Elle chercha dans sa sacoche et sortit une carotte

Tiens mon beau Pirate, tu la mérites même si je me demande comment papa peut faire avec toi !

Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle aurait fait des progrès mais pas grave, elle était heureuse d'avoir sorti Pirate.