[RP] Un voyage mordibe qui touche à sa fin...

La réponse à la question, qu’elle n’espérait plus avant plusieurs gorgées de lait chaud pour les enfants et Calva ou Génépi pour elle, installés confortablement dans un coin tranquille de taverne, vient plus tôt que prévue. La jeune femme en resta interdite, ne sachant quoi dire pendant plusieurs secondes.

Si elle avait envisagé plusieurs possibilités quant à la venue des deux enfants jusqu’à Ryes depuis leur départ de la forteresse, de la recherche de leurs racines chez les Licorneux à la simple visite de passage dans le coin, elle n’avait en rien supposée être concernée, même de façon indirecte. C’est donc avec la plus grande attention, et surtout curiosité, qu’elle écouta la suite.
Très vite, ses poings se refermèrent plus fermement sur la cape. Certes le Chevalier de Jeneffe avait disparu. Mais uniquement dans le sens où on ne savait où il se trouvait. Le fait que le jeune Vicomte conjure le mauvais sort comme s’il avait parlé d’un mort, ce que Guillaume n’était pas et ne serait jamais, lui donna une furieuse envie de lui donner une paire de claques. Non mais c’est vrai quoi. Guillaume n’est pas mort. Un point c’est tout !
Qu’est ce qu’ils ont tous à faire comme s’il ne reviendrait plus ? Un Licorneux rentre toujours à la maison ! Toujours. Et le De Jeneffe est un Licorneux. Donc il va rentrer à la maison… dans pas longtemps… quelques jours, peut être moins… ou légèrement plus, mais que légèrement.
Voir ou entendre des personnes penser le contraire avait le don de la mettre en rogne. C’est Guillaume qui l’enterrerait, et pas l’inverse ! Elle l’avait décidé et ne reviendrait pas là-dessus.

Bon, l’envie de paire de claques passa rapidement à la suite du discours.
Daresha qui devenait folle. Cà, comment lui en vouloir ? Ils s’aiment ces deux là. C’est normal. Elle a résisté à la disparition de Bralic grâce à Guillaume. Là, il n’y avait personne pour la faire tenir. Et il n’y aurait personne, puisqu’ils s’aiment ces deux là.
Adrian était donc le chef de famille. Cà aussi, c’est logique. Il en avait l’attitude et faisait de gros efforts pour paraître à la hauteur. Il s’occupait déjà très bien de sa petite sœur, le reste il y arriverait aussi très bien, même s’il semblait en douter un peu. C’est le fils du Destructeur et de la Rose après tout. Il a la résolution de problème impossible dans le sang.

Bon d’accord, il y a beaucoup de terres et pas vraiment regroupées… Mais Adrian s’en sortira… ou pas.
La situation n’avait jamais été simple avec la Franche Comté. Après les ordres de Guillaume de ne pas y mettre les pieds à la mort de Bralic, elle n’avait désobéi qu’une fois : pour la cérémonie du Destructeur et juste l’aller-retour. Le reste de ce qu’elle en savait n’était que par rumeurs, contacts ou dossiers indirects.
Le Vicomte de Saulx mort ? Cela n’arrangerait pas la protection de la famille d’Adrian en ces terres. Ni l’inquiétude de la Peste de les savoir en ce Comté où l’ancien Prévot a trouvé la mort.

Zalina l’écoute parler, comme jamais il n’a probablement parlé depuis des années.
Les terres du Sud étaient en sécurité, celles du Limousin sous bonne surveillance, celles de Franche Comté quasiment perdues, et celles du Nord sur la même voie selon le jeune homme. Mais tout cela ne lui disait toujours pas ce qu’ils étaient venus chercher en Normandie. Ou plutôt ce qu’Adrian était venu chercher. Bérénice se contentait visiblement de le suivre au bout du monde.
Elle le laissa finir et s’arrêta pour mieux fixer le Vicomte dans les yeux.

Vous trouverez toujours protection à Ryes, vous et votre famille. Vous aurez toit et nourriture aussi longtemps que vous le désirerez au village à notre charge. Mais ce n’est point là ce que vous venez chercher. Je me trompe ?
Qu’attendez vous exactement de l’Ordre, ou de moi, Vicomte ?

Parce qu'il commençait à faire grave faim, grave froid à se cailler les miches comme si c'était déjà pas assez d'avoir passé des heures et des heures le séant sur une grosse boule de poils inconfortable qui vous brulait et vous tannait le cuir fesses, parce que voilà à l'intérieur c'est quand même mieux. Ou si c'est pas à l'intérieur, au village surtout à la taverne, y a toujours des trucs plus intéressant à faire quand on est une enfant.

Le voyage n'était plus morbide.

Le jeune Faucon, la réponse de l'Ordre reçue, ne trépigna pas de joie. Il ne hurla pas dans les rues de Ryes, comme ses habitants l'avaient peut être vu. Il ne déambula pas dans les rues, comme un certain boxeur le ferait, quelques temps plus tard, avec l'Oeil du Tigre. Il ne pleura pas. Tout juste eut-il un mince sourire. Petit sourire montrant sa satisfaction.

Annonçant à sa soeur qu'il s'absentait pour la journée, il recommanda à Rufus de s'en occuper pour la journée, voire de se plier au moindre de ses caprices. Et ceci fait, il enfourcha son palefroi bai, et monta le chemin qui devait le conduire à la Citadelle. Il ne salua pas les chariots qui redescendaient au village. Il ne regarda même pas les gens qu'il croisait. Il portait les habits qu'il s'était préparé(1), mais avait laissé ses armes sous clé, dans le coffre à vêtement, clé qu'il conservait dans sa bourse. Il venait sans armes, monté sur son cheval, et avança droit sur le poste de garde. La journée était belle. Quelques nuages aux tons allant du blanc au noir, en passant par l'anthracite, perturbaient l'équilibre du ciel. La terre, encore gorgée des restes de pluie et de neige fondue depuis peu, ajoutée à la rosée, était saturée d'eau. Aussi les journaliers qui montaient au château pataugeaient-ils dans quelques flaques. Parmi le bruissement des plantes, les pas des hommes, Adrian parvint à la herse d'accès, faisant passer son cheval sur le pont levis de pierre qui s'avançait jusqu'à la moitié des douves, puis sur celui, de bois, qui servait aux défenses de la citadelle. La herse relevée, les chariots d'approvisionnement devant faire leur travail, il se présenta lors aux gardes. L'on vint spontanément vers lui, les gardes aimant connaître les raisons des arrivées.

Sans descendre de sa selle, il se contenta de tendre le parchemin au sceau de l'Ordre, déclarant:

- " Adrian Fauconnier de Riddermark, Vicomte d'Isles et de Montbarrey. Je suis attendu dans les jardins. "

Puis il laissa la piétaille regarder son justificatif, qu'il lui tendit, attendant de pouvoir passer.

Spoiler:

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(1): Cf "L'auberge du vieux François", à Ryes, dernier post.

Sepa marchait le plus possible pour se réchauffer en ce mois d'hiver assez difficile.Il se demandait s'il y aurait beaucoup d'arrivée,peu de personnes aimaient voyager par ses temps froid,c'est bien pour ça que le poste de garde tournait toujours quelque soit le temps.Ce poste lui permettait quand même de réfléchir la tête bien rafraichit,ce qui ne lui déplaisait pas pour autant,le calme,la tranquillité,cela faisait bien du bien par moment.

Sepa fut sortit de ses pensées en entendant des bruits de sabots qui claqué.Il alla se placer à la herse comme à son habitude pour regarder l'homme arrivé.Il semblait calme et non agressif mais comme on dit,il faut se méfier de l'eau qui dort.Celui ci avait du déjà venir à l'Ordre,l'homme d'arme n'avait pas eu le temps de demander les formalités que celui ci lui tandis la missive d'entrée.

Bonjour Messire

La réponse fut brève mais c'était fait pour qu'il puisse rapidement lire la missive qu'on lui tendait.Il agrandit ses yeux lorsqu'il vit que cet homme allait devenir un écuyer personnel d'un des chevaliers.Il attendait ce jour,pour lui,avec impatient,pas que le grade d'Homme d'Arme lui déplaise mais juste que la vie doit être plus attrayante en voyageant avec une chevalier.

Cela semble correct mais je me dois de demander si cette missive est vrai.

Il se décala un peu pour se tourner vers le poste de garde en ayant toujours un peu l'oeil sur Adrian

GAMLINGGGGGGGGGGGGG,Messire Adrian Fauconnier est présent,est il bien attendu?

Sepa s'était juste limité au plus court nom possible,il n'avait pas la mémoire de retenir tous les noms rajoutés aux titres.Demandait toujours si la lettre était vrai était assez gênant qui serait assez idiot pour venir seul et falsifié un sceau.Il faudrait vraiment être fou mais le risque zéro n'existe pas

Invité

Comme d'habitude, Gamling avait prit ses fonctions tôt au poste de garde, dans le petit local qui lui servait de bureau. Les gens allaient et venaient, les visites se faisaient peu nombreuses mais pas pour autant rares. L'homme d'armes faisait les cents pas dans son bureau, une façon comme une autre de passer le temps si long. Puis lasse de cette activité il s'enfonçait dans sa chaise, jambes allongées sur le bureau et il piquait un petit somme.

Alors qu'il s'adonnait à la lecture d'un livre qu'il avait au part avant fait entrer en douce dans le poste de garde le bruit d'un cavalier lui parvint aux oreilles. Rapide coup d'œil pour s'apercevoir d'une nouvelle arrivée. Puis il s'approcha d'avantage de l'ouverture pour surveiller de son perchoir le visiteur. Son nom lui fut donner par Sepa. Adrian quelque chose ... oui il était bel et bien un écuyer attendu à Ryes. En quatrième vitesse il descendit les marches du poste deux par deux. Gamling s'approcha ensuite du nouvel écuyer personnel.

Bonsoir sieur, bienvenue à Ryes. Vous êtes attendu dans les jardins. Vous y rencontrez un chevalier.

Sepa regardait l'homme qui avait la chance d'être écuyer,Gamling arriva en courant,il était bien pressé.L'autorisation donné,il alla ouvrir la herse.

Bienvenue Frère.

Sepa lui sourit pour lui souhaiter un bon accueil puis il alla refermer la herse.Il espérait que du monde arriverait le temps passait bien plus vite quand il y avait des arrivées

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