[RP] Retour... ou pas...

[Léard, fin juillet]

Va

La voix du Tyran avait claqué comme une badine, ce qui fit sourire la Sombre assise sur un fauteuil, coudes sur ses genoux, mains aux doigts entremêlés, ses yeux de brume contemplant le tapis élimé de ci, de là.

Rappel moi ton serment, Brindille

Est-ce nécessaire, Chevalier ?

La rousse dont les sinoples contemplaient l'extérieur, fit volte face et planta ses émeraudes sur sa filleule et amie.

Il semblerait, puisque tu ne te décides pas.

Vous savez très bien ce qui me retient

Ton ego !

Et la Sombre de lever son minois d'albâtre et de grogner, faisant rire la Pivoine Noire qui avait fait mouche. Secouant sa tresse d'ébène, elle se leva et commença à marcher à travers le salon, effleurant de ses doigts fins, les meubles de bois lourd.

Depuis le temps que tu te bats pour prouver ce que tu vaux à ces aveugles. Tu leur donnes raison à te défiler comme ça.

Justement... depuis trop de temps je me bats et...

Et tu abandonnes. Ce n'est pas la première claque que tu encaisses de leur part. As-tu oublié que le chemin de la chevalerie c'est seul que tu dois le parcourir. Nous sommes une famille, oui, mais tu es et resteras à jamais seule face à tes choix et leurs conséquences. Bouge toi, tu vas finir par réussir par me décevoir à force d'attentisme !

Grognant de nouveau, la Sombre soupira.

Et après je me demande d'où je tiens ma diplomatie rentre dedans si particulière...

La Chevalier balafrée sourit et son Ombre s'inclina, frappant de sa senestre son cœur. Geste qu'elle a adopté depuis que Cerridween avait perdu son bras droit et qu'elle ne pouvait saluer que de cette manière. La rousse lui rendit son salut et retourna à la lecture de son livre, à sa retraire ô combien méritée.

---

[Berry, début août]

Tu en penses quoi ?

Que je déteste faire l'aumône

Beuh, on ne fera pas l'aumône arrête

C'est tout comme...

La blonde dauphinesque ronchonna dans ses froufrous, puis elle fini son énième verre cul sec avant d'ajouter.

Si tu ne ve

C'est bon... on y va. Mais c'est ensemble ou rien.

Large sourire de Laure, elle commanda à nouveau de quoi s’enivrer.

Ensemble, ou rien.

---

[Ryes, 15 août]

Miouzik

La poussière de la terre assoiffée se soulevait comme de la craie, quand le barbe frappait de ses sabots. Avançant au pas, rênes lâches, soufflant comme accablé par la chaleur plombante. Ses lèvres agiles arrivant malgré tout à arracher un bout d'herbe jaunie avant de renâcler, pas franchement content de la pitance sans goût. Secouant son encolure, le mors et la bride teintèrent, marchant toujours d'un même pas cadencé, portant sur son dos l'encapuchonnée, drapée dans une lourde cape noire, ses mains gantées à peine visibles, les rênes glissées entre ses doigts qui pianotent imperceptiblement.
Le barbe cendré souffle à nouveau et relève la tête, ses oreilles dressées alors que la forteresse de Ryes apparaît dans toute sa splendeur. Plus belle encore depuis que Gauvin y avait imposé sa patte.

Les rênes se tendent, l'animal reconnaissant l'endroit et la promesse d'une écurie fraîche ainsi que du foin du jour. Une main glisse sur l'encolure pour la caresser et calmer l'animal impatient. Fantôme noir et de cendre qui s'approche, capuche baissée sur un visage dont on ne perçoit que des lèvres fines, impassibles. Et plus il s'approche, plus, il a envie de faire demi-tour. Et pourtant, pourtant, tant de souvenirs se percutent. C'est ici, que la Sorcière avait trouvé un semblant de famille, du moins, le pensait-elle. Encore...

Et puis ce serment qu'elle a prononcé... et qui est marqué au fer rouge en son âme.

Main qui se resserre, rênes qui se tendent légèrement, l'équidé s'arrête alors en renâclant à nouveau, ne comprenant visiblement pas pourquoi ils s'arrêtent, d'habitude, ils continuent, d'habitude, ils entrent, d'habitude il serait déjà emmené par un palefrenier à l'écurie pour y être douché, pansé, abreuvé et nourris.
Sauf que là, non.

De sa senestre, le fantôme écarta le pan de sa cape, dévoilant son fauchant damassé a la fusée gravée d'une licorne cabrée. Avec lenteur, la main fit glisser la capuche qui mourut sur les épaules de la brune à la longue tresse et au visage diaphane. Ses yeux de brume embrassèrent l'édifice et s'arrêtèrent à la herse.
Elle attendit un instant, puis elle héla un "Ola", au cas où la chaleur écrasante avait fait somnoler celui ou celle qui fut de garde.
De nouveau, le cheval renâcla, souffla de ses naseaux trempés de sueur, ébrouant son encolure, et grattant de son sabot la terre poussiéreuse.

Honglath, Chuth
(Calme, Chuth)

Comme bien souvent Jehan, Robert et Jules étaient de garde ce soir là quand un cavalier se présenta . Cet été avait été calme mais la forteresse semblait à nouveau attirer du monde depuis quelques jours. L'un des trouffions regarda par dessus les remparts .

Hé! Jehan viens-t'en par là . Regarde c'est une Licorne que je vois là non? Et cte garce là on dirait l'chevalier noir.
-Sombre.
-Quoi sombre? Ben son surnom c'est pas noir c'est la Sombre ... Va chercher un chevalier du Haut conseil ou mieux té va chercher le Grand Maitre...
-Et pourquoi qu' c'est moi qui y Va!
-Parce que c'est moi qui y ait eu l'idée .
-Ouai ben tu m'revaudra ça !
-Tu m'en diras tant...

Tandis que Jules allait chercher quelqu'un susceptible de démêler l'imbroglio , Jehan descendit et se rendit jusqu'à la herse. Il était ennuyé car il avait toujours apprécié le Chevalier et ne savait pas trop comment faire. Nul ne lui avait dit qu'elle était attendue , les derniers ordre la concernant dataient du mois de décembre ou janvier c'était si vieux qu'il ne se souvenait même plus...
Durant sa descente il entendit la voix de Karyaan les interpeler .

Je viens, je viens.

Laissant la grille basse mais ayant avisé Robert qu'il aurait peut être à actionner le mécanisme , il salua la jeune femme.

Le bonjour Chevalier.

Il n'était pas sûr d'avoir le droit de l'appeler Chevalier mais préférait éviter de froisser la Sombre au cas où elle était de retour pour de bon.

Elle restait sur sa selle, son cheval ronchonnant en soufflant dans la poussière et frappant toujours du sabot d'impatience. Ses deux mains gantées de noir posées sur son pommeau, ses rênes glissées entre ses doigts, la Sombre attendait. Un fin sourire amusé naquit sur ses lèvres quand elle vit débouler Jehan et sourit d'autant plus au prédicat qu'il lui donna, visiblement un peu gêné.

Karyaan... appelle moi Karyaan, ça suffira amplement mon ami

Sa senestre glissa dans sa cape et en ressorti avec un parchemin plié et scellé. Délicatement, elle le tendit à Jehan gardant son sourire bienveillant.

Pourrais tu remettre ceci à quelqu'un dans la forteresse, un licorneux, peu importe qui, je te prie ?
Un grand merci à toi.

Spoiler:

Citation :

Si je me permets de vous écrire personnellement, c'est pour solliciter audience auprès de l'ensemble de l'Ordre.
Comme certains d'entre vous doivent le savoir, Son Altesse Royale le Dauphin de France a interpellé le Roy pour faire appel du jugement de feu Sa Majesté Leyah.
Ce dernier ne peut y accéder de manière directe pour des raisons qui lui sont propres, cependant, il laisse les grands noms du Royaume, ainsi qu'à sa noblesse, de décider pour tout ce qui est attrait aux titres et colliers de mérite. Ci-dessous, la réponse de Sa Majesté.

Concernant le collier de Chevalier, il s'en remet à vous, et uniquement à vous.

Dans l'espoir sincère que vous répondrez par la positive au moins pour me rencontrer,
Qu'Il vous veille

Fait à Bourges le quinzième août quatorze cent soixante huit

---

[RP] Retour... ou pas... Sceau-rouge-lacet-sign

Citation :

Pour vous, Laure d'Orsenac mon Dauphin, vous devrez obtenir l’accord du duc du BA, ou au moins de son ban.
Pour Karyaan, l’accord du Comte du Maine ou au moins de son ban, et si elle souhaite redevenir Chevalier, elle devra contacter l’état-major de son ordre d’origine et avoir son approbation.

Rédigé à Rouen au mois d'Août 1468 et de ce jour le quatorzième.

[Au chenil avec Andossus en pleine séance de dressage]

Axel s'évertuait à faire lâcher un appât à Ando sur commande, mais c'était pas encore ça... Elle commençait même un tantinet à s'agacer car jusque là , elle n'avait eu aucun mal à lui inculquer tous les ordres de base et même le pistage se passait plutôt pas mal. Mais là elle s'attaquait à quelque chose de plus complexe, ne pas laisser partir sa proie était inscrit dans les gênes des molosses et il semblait que chez le mastiff de la Dauphinoise ce soit sacrément bien ancré...

Alors que la Précieuse venait à nouveau de se retrouver le séant au sol , lorsque son chien avait tiré brutalement et que le morceau d'étoffe lui avait glissé des doigts, le Jules débarqua et annonça quelque peu essoufflé.

Chevalier, chevalier !! Y a le Chevalier Noir à la grille, enfin non pas noir Sombre.
- Le Chevalier Sombre ? Qui est cet homme ?
- Mais c'est pas un homme c'est une dame, et même un beau brin d'fille, si vous... non vous ne me permettez pas... Oui enfin c'est l'ancienne Chevalier d'ici quoi...

Le sourcil d'Axel qui s'était plus que arqué lorsque Jules commençait à se la jouer trouffion de bas étage, reprit une position naturelle, et celle posa ses yeux sur Jules en lui demandant :

Tu veux dire que Karyaan est à la grille c'est ça ? La Sombre, n'est-ce pas ?
Alors vas prévenir le Grand Maître... Je vais à la grille en attendant.
- Oui voilà c'est ça Karyaan !! J'y cours Chevalier...

Axel siffla Andossus et celui-ci la suivit la tresse de tissu toujours entre les dents. Elle secoua la tête dépitée, après avoir tenté un "lâche!" qui ne fut suivi d'aucun effet. La mini chevalier prit la direction de la porte principale et traversa la grande cour en toute hâte. Sa marraine était bien là,juchée sur son destrier. Un sourire se dessina sur le visage de la Précieuse, qui taquina la Mainoise:

Karyaan ! Vous auriez dû nous dire que vous aviez décidé de tester les défenses de la forteresse !
Ce pauvre Jules qui m'a prévenue est dans tous ses états !

Elle caressait l'encolure de son barbe, attendant que Jehan fasse son office. Une fois que le garçon serait partie, elle pourrait faire volte face pour retourner sur les routes.
Elle s'était déjà redressée, ramenant les rênes de cuir noir pour qu'elles soient plus tendues, et c'est quand elle allait ordonner à Chuth de se remettre en branle qu'elle entendit une voix familière.
Ses yeux de brume balayèrent les environs et tombèrent rapidement sur sa filleule et amie. Un sourire tendre et sincère se peignit sur ses lèvres. Arrêtant donc son geste, elle reposa ses mains sur son pommeau.

Chevalier, je suis ravie de vous revoir. Vous resplendissez !

Et comme elle appréciait sans plus le côté, je suis là-haut et toi au sol avec ton molosse, la Sombre glissa de sa selle, ses bottes ferrées frappèrent la terre plus sèche qu'un gosier bourguignon en terre angevine.
Par réflexe du à l'habitude, elle tendit ses rênes à Jehan et s'approcha d'Axel et d'Ando, s'accroupissant sans peur, elle caressant la bouille de l'animal.

Il est magnifique

Puis se redressant, ses yeux de brume s'ancrèrent au regard de sa filleule de cœur.

Pour avoir vu Gauvin travailler au renforcement des défenses de la forteresse, je ne m'aventurerais pas à en tester la solidité. Ou alors, je serais venue avec un trébuchet de vingt mètres de haut au minimum.

Léger rire accompagné d'un clin d’œil.
Se tournant un brin vers Jehan, d'un geste elle lui proposa de donner son courrier scellé à Axel.

Je suis venue pour ça, et j'allais repartir en attendant une éventuelle réponse.

Elle attendit donc que le Précieux Chevalier prenne connaissance de ce qu'elle voulait communiquer à l'Ordre dans son ensemble.

a son habitude le colosse faisait une promenade sur les remparts ,de là il pouvait voir la herse ,le poste de garde .
tiens un cavalier en approche ,étrange cette silhouette lui remémorait quelque chose ;
l'équipage arriva a la herse et là le cœur du géant bondit dans sa poitrine ,manquant de s'arrêter
ses jambes flageolèrent , ses mains se mirent a trembler et un filet de sueur se mit a lui couler
dans le dos !
c'était "elle" il en était sur ,ce ne pouvait qu'être "elle" ce port, cette façon de monter a cheval
aucun doute possible ;même borgne il l'aurait reconnue parmi des milliers de cavaliers
c'elle qui fut un bref instant sa Suzeraine ,celle qui est et sera pour toujours sa sœur de cœur
son amie fidèle ,était là ,une des trois femmes de sa vie pour qui il leur donnerait sa vie était là !

le géant prit sur lui ,ses yeux humides purent la voir descendre de sa monture ,maintenant
il la voyait il voyait Karyaan ,il n'y croyait plus ;aussi il resta a sa place regardant la jeune femme
mais décida de ne pas la rejoindre ,juste la regarder ,il avait peur que si il allait au devant d'elle
elle ne se sauve ,avec son caractère de cochon pire que lui
aussi il resta là a la regarder et attendre la suite , sa grande carcasse se détachant des remparts comme pour la protéger !

Une sensation, un instinct, ou peut-être une ombre particulière se dessinant sur le sol de l'ombre des remparts. Penchant un brin la tête de côté, du dessin sur la terre, son regard glissa et parcouru les murailles jusqu'à tomber sur la colossale silhouette qui s'y détachait.
Son frère, son âme sœur, celui qui a toujours été là envers et contre tout et tous.
Elle lui sourit, de ce sourire qu'elle ne réserve qu'à ceux qu'elle d'un amour inconditionnel. Il est de ceux là, elle est d'ailleurs revenue en très grande partie pour lui.
Elle leva sa senestre et l'agita en guise de salut et de message du genre, "ben descend donc, qu'est-ce tu fous encore là haut en mode dragon qui veille sur les siens ?"
Et d'une voix amusée, elle s'adressa à Axel.

Qu'est-ce que je disais, entre les défenses de Gauvin, et notre colossal frère qui pourrait jouer au jeu de paume avec les boulets adversaires... la forteresse est imprenable.

Léger rire, puis elle reporta son attention sur la mini Chevalier

Sinon, comment se porte votre époux ?

Axel fut surprise de voir qu'Andossus se laissait faire sans rien dire. Il n'appréciait guère les inconnus d'habitude mais peut-être que la mine engageante et la détente de sa maîtresse l'avait aidé lui -même à ne point se méfier de Karyaan.

Oui il est beau, c'est Thib qui l'a choisi, enfin plus ou mois, il a créé un chenil de chiens de guerre , et Andossus fait partie de ceux-là. Nous nous sommes mutuellement adoptés , moi la plus petite j'ai choisi le plus gros! D'ailleurs je suis surprise qu'il se soit laissé caresser, si ça se trouve votre parfum flotte toujours sur Ryès et il vous a reconnue comme appartenant à la famille .

Disant cela elle lui adressa un sourire franc et ouvrit le pli . A sa lecture, ses yeux s'arrondirent, et sa bouche également.

Oh mais , mais... Je crois que j'ai bien fait de demander à Jules d'aller avertir Walan... Elle lui serra la main et rit à l'évocation du trébuchet , mais plus encore de Boucanier jouant au jeu de paume.

Oh mais j'avais pas vu là-haut que Théo jouait les gargouilles.

Thib va bien, il a été très très occupé, ces derniers mois entre tout, mais je crois qu'il a su trouver un rythme de croisière à présent.
Et vous comment vous portez-vous ? Ce pli dit vrai, vous aimeriez revenir ?

Si les équidés ne sont pas mes meilleurs amis... la race canine m'a toujours attiré et c'est réciproque.

Clin d’œil à Ando, et retour sur sa maîtresse. Pour un chev... ex chevalier cela avait toujours une gageure que d'avoir une peur panique des chevaux. Cerridween avait réussi tant bien que mal à la faire tenir en selle, et lui avait offert son barbe qui était, à ce jour, le seul qu'elle était capable de monter sans finir en rodéo.

Très bonne idée que celle de ce chenil et très beau binôme que vous deux.

Elle inspira profondément à la question d'Axel, balayant de nouveau, de ses yeux couleur de brume, la forteresse où tant de choses, pour elle, s'étaient passées.

Mon retour ne dépend pas de moi, Axel. Tu le sais bien.

Léger sourire en demi-teinte. Oui, passage au tutoiement car le sujet devenait trop lourd pour elle et que le port du masque la gonflait éperdument.

Je souhaite que se soit l'ensemble des membres de la Licorne qui le décide, et je me soumettrais à leur choix.

Pour toute réponse , Axel porta la main qu'elle tenait toujours serrée jusqu'à ses lèvres et y déposa un baiser. Puis histoire de changer de sujet en attendant que le GM débarque , elle reporta son attention sur le canasson de sa marraine.

Au fait, il faudra que je te trouve un cheval d'un autre gabarit si tu reviens, un barbe c'est sympa pour se promener et parader mais c'est pas franchement terrible lors des mobilisations... On a plusieurs poulains qui sont nés au haras si l'attente devient trop longue on pourrait aller s'y promener je te présenterai les nouveaux résidents de mon royaume !

Walan était dans la bibliothèque du donjon lorsqu'il fut prévenu de la visite aux portes. Prévenu un peu tardivement d'ailleurs, puisque c'était d'abord dans son bureau qu'on l'avait cherché, puis dans la salle du Haut Conseil, avant que quelqu'un ne se rappelle qu'il avait dit qu'il serait à la bibliothèque. Et il y était, occupé à peaufiner l'un des projets qu'il avait proposé au reste du Haut Conseil quelque temps après la fin de la dernière mobilisation et qui, si tout allait bien, pourrait bientôt être partagé au reste de l'Ordre.

Une fois averti, le Grand Maître se rendit à l'entrée de la forteresse. Le temps qu'il y parvienne, toute trace de la perplexité initiale qui avait occupé son esprit en quittant le donjon avait disparu de son visage, qui avait reprit son expression usuelle. Avisant les deux femmes côte à côte, le brun salua de l'un de ses signes de tête habituels.

Bonjour Karyaan.

Puis, le regard passant de l'une à l'autre, il ajouta.

De quoi s'agit-il ?

Axel accueillit l'arrivée de Walan d'un sourire discret. Pas moyen que le gros Robert puisse colporter quoi que ce soit . Elle lui tendit le courrier sans mot dire et se recula d'un pas en mode " je ne suis plus là, mais je suis pas loin tout de même...".
Elle caressa Andossus qui avait relevé la tête suivant le courrier des mains. Sait-on jamais ça aurait pu être de la bouffe!
Heureux qu'elle se rappelle de sa présence , il ramassa la tresse de bure pleine de bave qui gisait entre ses pattes et la lui colla contre le flanc. Un peu écoeurée du cadeau dégoulinant, Axel s'en saisit et lui demanda d'un signe de la main de lâcher . Ô miracle, il s'exécuta. Danse de la joie intérieure pour la Précieuse qui reporta son attention sur Walan et Karyaan.

Le bruit d’une nouvelle arrivée lui parvient aux oreilles, mais apparemment ça serait une ancienne, Karyaan qui avait quitté l’ordre quand elle y était entrée. Mais bon la blonde n’avait pas l’habitude de croire le bruit de couloirs.

Donc fallait aller voir cela de ses propres yeux. Discrètement elle monta sur les remparts, son chevalier était présent, elle s’approche pour avoir une vue en contre bas, Axel était à l’entrée en pleine discussion.

Elle croisa le regarde que Boucanier et Karyaan s’était lancé. Elle en eu un haut le cœur. C’était bien vrai, c’était elle. Paralysie des jambes, elle ne bouge plus

Kena et sa chienne Andrasté étaient allée voir les chèvres et tout c'était bien passé. Elle avait bien un peu aboyé mais elle avait réussi à la calmer et elle n'avait mangé aucun cuissot de chèvre........heureusement.

Elle avait continué leur promenade dans la Forteresse et leurs pas les avaient amené vers la grande porte. Mais, il y avait du monde, sûrement une nouvelle arrivée........pourtant, elle n'en avait pas entendu parler.

Elle s'approcha tenant toujours Andrasté attachée.......il ne fallait pas qu'elle mange le nouvel arrivant.....mais non, c'était une femme et.....cette voix, elle l'aurait reconnu n'importe ou. C'était Karyaan, la soeur de coeur de son papa et la meilleure amie de sa marraine Aristotélicienne Laure, le Dauphin ou peut-être la Dauphine, elle ne savait pas comment on disait. Que venait-elle faire ? revenait-elle parmi eux ?

Kena était super contente de la voir mais elle n'allait pas s'approcher car il y avait déjà sa suzeraine et le GM. Çà faisait déjà beaucoup de monde. Un sourire à son papa et Lamya perchés sur le haut du mur comme toujours serait-elle tentée de dire.

Allez Andrasté, viens on rentre !

La chienne tira sur le licol, elle voulait sûrement aller voir ce qui se passait mais malgré sa taille, Kena la tenait fermement et ne la laissa pas faire.

Andrasté, Viens !

Cette fois-ci, la chienne suivit.

Chuth est le seul cheval qui m'accepte sur son dos sans que je finisse sur le mien. Et crois-moi, il a été parfait lors de plusieurs mobilisations. Cependant, il commence à se faire vieux, va falloir que je pense à le laisser tranquille. Donc, je ne suis pas contre ta proposition. Nous verrons bien...

Des pas s'approchent après une nouvelle levée de la herse, son regard se reporta alors sur Walan. Elle resta silencieuse le temps que ce dernier lise sa lettre. Elle n'avait pas vraiment imaginé le truc comme ça. Elle pensait juste filer son papier et attendre une possible convocation ou un refus. Mais pas franchement un BBQ improvisé à l'entrée de la forteresse.
Un peu plus loin, elle aperçu son autre filleule qui semblait se démener avec son propre chien. Elle leva sa senestre et lui fit un coucou, genre saluuuuuuuuuuuut. Du coup son attention retourna vers le père de la jeune fille et c'est là qu'elle vit celle qui se tenait aux côtés de son colossal ami et frère.
Hop, rapide défilé de sa mémoire, rien. Elle devait faire partie des nouvelles recrues qui arrivèrent après son propre départ.
Analyse terminée, elle revint sur le Grand Maître.

Bonjour Walan. Je vais m'éclipser et attendre une éventuelle réponse de l'Ordre. Je reviendrais si la Licorne accepte de m'accorder audience pour répondre aux interrogations que certains doivent se poser. Je ne vous dérange pas davantage.

Un sourire à sa marraine.....ah oui, en fait, elle était très heureuse car si Karyaan revenait, elle aurait deux marraines vu qu'Axel était sa suzeraine et sa marraine depuis le départ de la première. La jeune fille était pleine de joie à la pensée que celle-ci avait retrouvé le chemin de l'Ordre. Elle lui avait tellement manqué et la conversation qu'elles devaient avoir en son Domaine, n'avait jamais eu lieu. Elle avait patienté très longtemps mais elle avait du l'oublier.

Elle aurait bien été se jeter dans ses bras mais elle ne croyait pas que les démonstrations d'amour était ce qu'elle préférait alors elle lui rendit le salut de la main et toute pensive s'éloigna. Elle se disait que les choses devaient s'arranger pour elles, sa marraine Aristotélicienne était devenue Dauphine et Karyaan revenait ! elle l'espérait tellement.

On court Andrasté ?

La journée s'annonçait superbe et si elle allait voir les chevaux ! Ah non, elle avait d'abord un projet à lancer maintenant qu'elle avait l'accord du GM aussi c'était direction l'infirmerie qu'elle partit.

Tu viens avec moi Andrasté ?

La chienne la regardait mais bien sûr pas de réponse.......c'était un chien mais elle la suivait. Tout allait bien chez les Licornes.

Prenant le temps de lire rapidement le courrier, Walan revint ensuite vers Karyaan.

Le Haut Conseil doit en discuter, mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'il te sera accordé un entretien. Tu connais le chemin vers l'hostellerie et la salle Thierry. Nous allons faire vite pour que tu n’aies pas à attendre seule trop longtemps.

Faisant signe pour que la deuxième herse soit rouverte pour laisser le passage, le Grand Maître en fit ensuite un autre à l'attention de Boucanier pour lui désigner le donjon, puis demanda à l'un des gardes de faire prévenir Thiberian et Gauvin pour qu'ils rejoignent également la salle du Haut Conseil pour une discussion rapide.

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