arrivée

Zalina releva la tête sans regarder le jeune homme.

Je viens du Poitou. Mais je ne pense pas vous avoir déjà rencontré.
Je ne nomme Zalina de Montmorency.
Vous devriez vous installer devant la cheminée. Vous allez attraper mal si vous restez mouillé par ce froid.

Invité

Réfléchissant un peu, l'ecuyer souria:

Du Poitou? En effet, je n'ai jamais visité ce duché...Hormis ma Provence natale, et la Normandie bien sûr, ainsi que la Franche-Comté récemment, je n'ai jamais rien vu de la France ou de l'Empire.

Je me nomme Valandil. Valandil d'Aubagne. Je suis le fils du comte Shivou d'Aubagne et de la comtesse Isis, escuyère en ces lieux. Je suis enchanté de faire votre connaissance.

Je vous remercie de la proposition, mais...mon maistre m'a toujours déconseillé le confort, ou le " pratique ". Un chevalier se doit de pouvoir résister à tous les temps, toutes les intempéries et toutes les conditions, n'ayant souvent que son épée et son cheval pour l'assister. Je n'aurais pas dû vous demander de l'aide...Ce serait déchoir pour un chevalier que de ne pouvoir se débrouiller seul.

Malgré son discours, le jeune garçon observait malgré tout ses cheveux et sa vêture, remarquant que le froid commençait bel et bien à s'infiltrer en lui et que, même avec quelque chose de chaud, il aurait du mal à recouvrer la chaleur...

Mais...j'imagine qu'un peu de chaleur ne peut pas me faire de mal...Le chevalier n'est qu'un homme après tout, n'est il pas? Et tous les hommes cherchent le confort...

Se faisant, il se dirige vers le feu et s'assoit auprès de l'âtre, remuant à la baguette les braises et les restes de petit bois. Puis, son regard revenant à la jeune femme, il lui lança un large sourire et lui proposa:

Voudriez vous me tenir compagnie? Il est...rare de trouver des gens aussi jeunes, séant. Il y a bien Diego, qui a quelques années de plus, et Harracnor, qui doit avoir le même age, mais...Je suis le benjamin de l'Ordre, je crois.

De plus, vous risquez vous aussi de prendre froid. Je vois qu'on ne vous a pas encore donné un mantel à nos couleurs! Ils ont au moins l'avantage de tenir chaud...

Ainsi, il lui désigna l'autre extrémité de l'âtre.

Zalina rendit son sourire au jeune écuyer.

Je suis moi aussi ravie de faire votre connaissance messire Valandil.
Vous êtes l'apprenti du Capitaine De Kylebonhamm, n'est ce pas ? Il m'a... fortement conseillé de vous rencontrer. Le Capitaine pensait que vous pourriez me faire visiter la forteresse et m'inculquer tout ce que je devrais savoir...euh... selon ses propres termes.

Déchoir de ne pas se débrouiller seul ? Il me semble pourtant qu'un chevalier doit faire preuve d'humilité et ne pas hésiter à demander de l'aide si le besoin s'en fait sentir.
Et vous ne seriez peu utile à votre maître, bloqué sur un lit par une forte fièvre.

Zalina comptait sur la chope de Calva pour la réchauffer mais à rester assise, elle commençait à ne pas avoir très chaud. Elle ne méritait pas encore de porter les couleurs de la Licorne et, tête en l'air qu'elle était, elle était partie du Poitou sans mantel. La jeune fille vient donc s'asseoir près de la cheminée avec plaisir.
Trouvant une nouvelle occasion d'apprendre quelque chose, elle reprit son interrogatoire habituel.

Comment est la Normandie ? Et la Franche-Comté ? Messire Rhuyzar ne s'est pas montré très bavard concernant son Comté.

Invité

Vraiment? J'en suis...touché. Peut être y a t'il pensé eu égard à nos âges qui doivent être relativement similaires? Si vous voulez une visite, je pense pouvoir être le guide qu'il vous faut. Même si je ne connais pas tous les coins et recoins de la forteresse de Ryes...Mais je tâcherais de faire de mon mieux.

L'écuyer pensa alors à part lui: Sa confiance m'étonnera toujours... tout en souriant à cette seule pensée. La regardant, il défit alors son mantel qui, bien qu'imbibé d'eau n'en était pas moins imperméable et chaud à cette heure. Il le lui tendit alors.

Je ne lui serais surtout pas utile si je n'étais pas capable de résister à une température de grand froid ou de grande chaleur. L'humilité du chevalier en est une autre. Mais la personne réellement altruiste, à ce que l'on m'a enseigné, ne devait pas compter sur les autres car leurs problèmes étaient déjà suffisamment lourds, sans avoir le besoin de porter ses soucis propres. Et un chevalier se doit d'être altruiste, n'est il pas? De plus, si je me trouvais seul dans le froid, à des lieues du plus proche endroit chaud, comment ferais-je?

Valandil fut alors impressionné par sa curiosité. Ils ne se connaissaient que de quelques instants, et elle le pressait déjà de questions sur sa vie! Lui souriant plus que jamais, il réfléchit de pure forme, répliquant:

La Normandie est...étrange. Je ne peux rien dire de plus. C'est une terre fière, très fière. Ses habitants ont le sens de la fête allié à la force morale la plus impressionnante que je n'ai jamais vu. Ils sont courageux et pourtant...si serviables. C'est un peuple magnifique, je trouve. Un magnifique duché. Je vous conseille d'y faire un jour un voyage. C'est très beau à voir...

Quand à la Franche Comté...Je n'en ai vu que ses forêts. C'est un pays froid, très froid, mais humide. Des pluies torrentielles, des forêts de pins...Voilà ce que je retiens de la Franche Comté, avec ses vents glacés. Les Comtois sont très chamailleurs, à ce que j'ai entendu, et très fiers aussi, plus que les Normands et les Bretons réunis, quand on les écoute.

Puis, rougissant:

Mais...Je me rends compte que je parles beaucoup, et pour ne pas dire grand chose...Qui sont vos parents? Comment est le Poitou? avez vous visité d'autres lieux?

Zalina hésita à accepter la mantel. Le chevalier était trempé. Il devait avoir plus froid qu'elle. Ne voulant pas le vexer, elle l'accepta quant même. Elle s'approcha du feu de façon à se que la mantel sèche.

Merci messire.

Zaza écouta l'écuyer et réfléchit à ses paroles. Elle était impressionnée par son point de vue. Sa définition de l'altruiste était différente de ce qu'elle avait entendu jusque là. Elle n'avait jamais vu les choses sous cet angle là et cette nouvelle définition lui plaisait beaucoup.
La jeune fille sourit en entendant que les Comtois étaient chamailleurs. Ca lui rappelait les Poitevins dès qu'une élection municipale ou comtale approchait.

Je vais passer en Normandie dans quelques jours. J'ai quelques amis de ma mère à y voir et c'est sur ma route.
Je ne trouve pas que vous parlez pour ne rien dire. Au contraire.

Zaza baissa la tête. Elle n'aimait pas parler d'elle mais aimait beaucoup écouter les autres. Cela lui avait permit d'apprendre tout ce qu'elle savait.

Mes parents... et bien ma mère était une Amazone et Protectrice. Elle m'a laissé son caractère et son envie d'aider les autres. Elle... est morte il y a 12 ans...
Mon père est forgeron à Thouars. Depuis que ma mère nous a quitté, il passe son temps à travailler pour que je ne manque de rien ou à voyager.
Le Poitou est un Comté très accueillant et chaleureux sauf en périodes d'élections. On y trouve des paysages très variés. Il y a de superbes plages, de grandes forêts de chênes et de pins et de superbes plaines.
Les Poitevins sont des spécialistes des tournées générales.
J'ai visité Saumur où j'ai de la famille et quelques amis et un peu le Limousin lors du dernier festival de la Couronne.
Vous êtes l'apprenti du capitaine depuis longtemps ?

Invité

Je vois...

Il avait donc fait une erreur. Rappeler des évènements si difficiles, de cette façon...Il avait encore beaucoup à apprendre...Notamment sur le fait de faire attention à ne pas blesser les dames...Baissant lui aussi les yeux, il repensa à cet ordre en général, qui devenait maintenant sa famille...Tous, ils avaient connus la mort, la douleur, la détresse. Tous, ils avaient vécus combats, luttes, humiliations parfois, pour pas grand chose en retour...

Que de destins croisés...

Je le suis depuis près de 4 ans. Il est mon parrain devant Dieu. Et il est venu me chercher, à Arles où je vivais, lorsque j'avais 10 ans juste. Depuis...Je ne cesse d'étudier avec lui, d'apprendre, pour suivre la voie du chevalier.

Car c'est pour la suivre que vous êtes venue, n'est ce pas?

Zalina releva la tête, les yeux brillants de joie. Elle avait laissé ses peines dans le Poitou et refusait d'être triste en ce lieu.
Apprendre et suivre la voie de la chevalerie. Voilà les deux seules raisons qui lui avait fait surmonter les obstacles et faire un si long chemin. Tout ce qu'elle espérait maintenant, c'était en être digne.
Elle sourit à l'écuyer avant de lui répondre.

Pour essayer du moins. Mais je suis prête à travailler dure jour et nuit pour y parvenir.
Depuis vos 10 ans... Zut, j'ai déjà deux ans de retard alors.

Invité

Esquissant un sourire, le jeune homme observa cette si délicate personne, qui avait quitté son pays pour suivre la voie du guerrier. Il était ému de cela: pouvoir abandonner ses attâches, ce que l'on aimait, pour ce à quoi on aspirait...Peut être était-ce là ce que l'on appelait la foi? Le guerrier aurait il donc besoin d'autant de foi qu'un écclésiastique? Le raisonnement lui parut intéressant et il se promit d'en faire profiter à nouveau son maistre, pour en discuter avec lui...

Si nous partons de ce principe, nous avons tous du retard...Sun Tzu dit que le guerrier doit commencer sa préparation à l'âge de 5 ou 6 ans, s'il veut être pleinement performant pour son seigneur.

Vous ne devrez pas seulement travailler dur. Etre guerrier, c'est un travail sur soi. Un travail sur ses capacités, sur ses aptitudes. C'est savoir reconnaitre forces, faiblesses, et savoir s'en servir. C'st savoir s'avouer vaincu et savoir dire NON à des ordres iniques, et argumenter ses choix. Vous en sentez vous capable?

La jeune fille écouta attentivement le jeune écuyer. Elle prit quelques secondes pour peser tous les mots de Valandil. Elle savait qu'elle avait plusieurs faiblesses, aussi bien physique que de caractère, mais n'était pas sure de savoir s'en servir.

M'en sentir capable... oui, je pense. Même si j'ai énormément de chose à apprendre avant de pouvoir prétendre "être guerrier".

En parlant d’apprendre, savez vous quand aura lieu le prochain cours de Messire Rassaln ?

Invité

Vanyë I Chia entre dans la taverne. Il n'y a pas grand monde, à part deux personnes, dont un enfant. Il est couvert de boue, de sang sêché et de coupures. D'un pas chancelant, il se dirige vers le comptoir. Il adresse au passage un vague salut aux deux personnes qui discutent. Son visage doit faire peur à voir.

Il s'approche du comptoir et d'une voix cassée, il s'adresse au tenancier : "Un verre d'alcool, bien frappé, ce que tu as de plus fort ! Ca me débarrassera de ce qu'il reste de poussière dans ma gorge, et d'autres choses également".

L'homme plonge sous le comptoir, en sort une bouteille dont l'intérieur semble quelque peu suspect. Il verse dans un petit verre un liquide épais et fumant.

"J'ai pas mieux, écuyer !" rétorque le tenancier avec un sourire en coin. "Si tu survis à ça, tu peux survivre à n'importe quoi après !".

Vanyë regarde pensivement le verre, l'entoure des doigts de sa main droite mais hésite à la porter à sa bouche. Il se dit qu'il n'est peut-être pas si mal en point que ça pour avaler cette mixture à l'allure peu engageante...

Zalina inclina légèrement la tête au passage de Vanyë. Elle ignorait d'où il venait mais visiblement, pas d'une promenade romantique. La jeune fille regrettait de ne pas avoir prit quelques plantes et potions de sa tante avant de partir. Elles auraient pu être utiles.
Elle l'observa du coin de l'œil en se demandant si l'écuyer avait réellement l'intention de boire l'affreuse boisson du tenancier.

Invité

Sur le point de répondre, l'apprenti fut donc interrompu par l'arrivée de l'écuyer, visiblement mal en point. S'excusant d'un signe auprès de la jeune personne avec qui il discutait, il se permit d'approcher du comptoir et, d'une voix timide, demanda:

M...messire? Vous allez bien? Vous...vous ne semblez pas vraiment dans votre état. Voulez vous que j'aille quérir un barbier, ou un chirurgien?

L'écuyer était réellement sans voix devant le spectacle qu'offrait l'homme. Et son invitation, bien que sincère, ne parvenait pas cependant à cacher l'aspect peu reluisant que l'homme affichait...

Invité

Vanyë I Chia se tourne vers son interlocuteur. Il s'agit d'une des personnes qu'il vient de croiser à son entrée dans l'auberge. Il lui adresse un pauvre sourire, et ses yeux s'égarent à nouveau vers ce verre fumant qu'il a devant lui.

"Non, merci. On m'a déjà rafistolé. Il ne s'agit plus que d'une question de temps pour me remettre à présent. Déjà, un bon bain et une nuit de sommeil devraient m'aider à reprendre forme humaine. Je vous remercie de votre sollicitude."

Sa voix est cassée. Ses épaules s'affaissent, puis il porte le verre à sa bouche. Une petite voix, dans un coin de sa tête, lui dit que ce n'est peut-être pas là l'idée du siècle, mais d'une certaine manière, il s'en fiche un peu.

Invité

L'épuisement et l'abattement...Le combat changent un homme. Il a l'air perdu, fier et en même temps si faible, quasiment à la limite de tomber...A tout hasard, l'écuyer lui dit alors:

Je vais aller demander qu'on vous prépare un bain si vous le voulez, ainsi que de nouveaux pansements si vous pensez en avoir besoin. Cela vous va t'il?

Invité

Vanyë regarde son interlocuteur, et suspend son geste. Il opine du chef et dit : "Messire, votre sollicitude est vraiment réconfortante. Ma foi, de nouveaux pansements pourraient effectivement s'avérer salvateurs dans ma situation, ou du moins fort agréables. J'ai fait une longue route, et je crains que mes pansements n'aient eu à subir les conséquences d'un tel voyage."

Il accorde un nouveau regard circonspect à son verre, puis reprend : "Peut-être un prètre, ou un aumonier, si je réussis à avaler ce breuvage..."

Il porte le verre à sa bouche et entr'ouvre les lèvres.

Zalina écouta les deux hommes discrètement. Sans les potions d'Hekate, elle ne pouvait pas être utile.
La jeune fille finit son verre, elle salua Vanyë et Valandil et sortit de la taverne. Elle devait faire quelque chose aujourd'hui.

Invité

Vanyë I Chia hésite encore un instant, puis pose le bord du verre sur ses lèvres ouvertes. Il bascule en arrière d'un coup sec le contenu du godet et attend un instant. Il pose le verre tranquillement sur le comptoir et adresse un regard étonné au tenancier, qui affiche un sourire mi-figue mi-raisin.

Soudain, une intense brûlure tord le ventre de l'écuyer, et un incendie ravageur monte jusque dans sa gorge asphyxiée. Il ouvre la bouche en grand pour pousser un hurlement mais rien ne sort qu'un vague gargouilli d'étranglement. Les yeux de Vanyë sont exorbités et la salle se met à danser et tourner tout autour de lui. Il a l'impression que les murs vont se précipiter sur lui pour l'écrabouiller comme une crèpe.

Vanyë écrase son poing à plusieurs reprises sur le comptoir pour essayer d'exorciser cet horrible embrasement de son intérieur. Des larmes se mettent à couler sur ses joues, et un frisson terrible lui parcourt le dos de bas en haut.

Au bout de quelques instants, le feu est éteint, mais les braises couvent encore dans son estomac et dans sa gorge. Vanyë se retient au comptoir pour ne pas s'écrouler comme une masse. Son regard est désespéré lorsqu'il se pose sur le tenancier, hilare.

"Ca réveillerait un mort, pas vrai ?"

"Y a quoi là-dedans ?" parvient à demander Vanyë d'une voix rauque.

"Vaut mieux pas chercher à savoir..."

Invité

Le jeune homme avait tenu à rester un instant, compte tenu de l'état de santé de l'écuyer. Et il considérait qu'il n'avait pas eu tort, compte tenu de la réaction face au liquide de l'écuyer...

Valandil approcha donc de l'homme, et tenta de le soutenir sous les aisselles, chsoe saugrenue compte tenu de sa taille et de son poids. Il lui dit alors:

[b] Je...je pense que vous aurez besoin d'aide pour regagner votre chambre...[b]

Invité

Vanyë manque de défaillir tellement son intérieur le brûle. Il accepte d'un signe de tête l'aide du jeune homme et s'appuie un peu sur lui. Après les combats, le voyage, et ce fameux remontant, il est prêt à dormir une semaine entière. Peut-être qu'à son réveil, tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir...

Invité

[Plusieurs mois plus tard. Laughing

] (Je poste ici pour ne pas ouvrir un nouveau topic, le sujet correspondant)

Première soirée en la forteresse... Après avoir laissé Vansaar entre les mains du palefrenier, Sinjid s'était dirigé vers la taverne pour se restaurer. Il s'accouda au comptoir, et interpella le tavernier.

Bonsoir tavernier. Pourriez vous me servir à manger et à boire s'il vous plait. Une bière de préférence, et un repas frais... Merci

Sinjid alla à une table vide. De nombreuses personnes dévisageaient Sinjid, personne ou presque ne le connaissant encore ici. Il s'assit, et sortit son laissez-passer, pour le lire plus en profondeur. Le tavernier l'appelant ensuite, Sinjid rangea le précieux papier dans sa poche, et alla chercher sa commande, payant le tavernier plus largement que demandé. Il retourna à la table, et commença à manger son plat de légumes, agrémentant le tout d'une bonne bière fraiche.
Son repas achevé, Sinjid se dirigea vers les chambres de l'auberge à côté, ne sachant pas trop si on pouvait lui prêter une chambre ailleurs. Il tomba comme une masse dans un profond sommeil.

Enguerrand avait traversé la grande cour pour se diriger vers la taverne. On lui avait dit que l'accès y était autorisé pour les visiteurs, il n'allait pas se priver de cette peine...

Il pénétra dans la grande pièce, laissant à ses yeux quelques secondes pour s'habituer à la semi obscurité des lieux, les grands chandeliers n'ayant pas encore été allumés à cette heure de la journée.

Il se dirigea vers le tavernier, saluant discrètement de la tête les deux ou trois personnes présentes.

Bonjour à vous. Serait t'il possible de commander une choppe de bière?

Il regarda la liste des boissons proposées, gravée sur un panneau de bois...impressionnante liste, au demeurant.

En souvenir de mon Comté, je prendrais volontiers une creuse.

Le tavernier le servit, et il se délecta de cette boisson si...particulière, mais qui fit grand bien à son gosier dessèché. Posant la choppe de terre cuite sur le comptoir, il s'adressa à nouveau au tavernier:

Je dois effectuer une retraite spirituelle durant deux semaines, et j'ai pensé m'installer pour celà dans le monastère non loin de cette forteresse. Pensez vous que je pourrai recevoir là bas la réponse à ma demande d'intégration au sein de l'ordre?

Enguerrand continua à deviser tranquillement avec son interlocuteur, commandant de temps à autre pour eux deux de nouvelles boissons.

Enguerrand prit congé du tavernier après quelques verres (de trop?) et de nombreuses discussions philosophiques sur la vie, le monde, la guerre, les berniques et tout ça.

Il repartit prendre sa jument à l'écurie, et sortit de la forteresse pour se rendre au monastère. Deux pleines semaines de retraite spirituelle lui feraient le plus grand bien.

Invité

Elloras arriva dans la taverne, vide comme l'écurie. Elle s'installa à une table et commanda un verre d'hydromel. Le voyage l'avait un peu assoiffée. Elle bu son verre lentement, regardant tout autour d'elle. La taille de la fortesse l'impressionnait un peu. Mais cela n'allait pas pour autant la faire reculer. Elle était bien décidée à vouloir entrer dans l'Ordre. Elle espérait que sa demande soit favorable.

Elle resta quelque peu dans ses pensées, sirotant son verre.

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