Réunion à la Licorne

Il avançait d'un pas vif dans les couloirs de Ryes, baignés de pénombre à cette heure. Sa cape baignait derrière lui et il ne s'était pas débarassé de ses vêtements de voyage maculés de poussière figée par la bruine, un peu moins somptueux que ceux qu'il portait pour les cérémonies et les évènements mondains qu'il devait fréquenter par devoir.

Bizarrement, la sensation de l'épée bâtarde battant sa cuisse lui apportait toujours un certain confort, même en ces lieux, il n'arrivait à se départir de cette vieille habitude, acquise de longue date dans l'Ost Dauphinois, qu'il avait si longtemps servi.

Il pressa le pas, poussé par la curiosité. Pourquoi donc la Peste avait-elle lancé cet appel, le poussant à traverser la France de part en part pour assister dans la forteresse normande à cette réunion dans la salle d'armes?

Il poussa la porte et entra, ralentissant instinctivement son allure, comme par souci de bienséance. Il s'inclina respectueusement à l'intention de ceux qui étaient déjà là, d'instinct encore une fois.

Frères et Soeurs, bonsoir.

Sans plus de cérémonie, il alla s'installer dans un coin s'appuyant avec nonchalance contre la paroi.

Imladrys était un peu perdu au milieu des licorneux cherchant desesperement un visage familier. Non seulement il vait été absent ces derniers mois, mais il n'avait pas non plus participé à la vie de la forteresse.
Il voyait la salle d'arme pour la premiere fois, et si on lui avait parlé d'une taverne, il n'avait guere eu le temps ou l'envie de s'y rendre. Comment rencontrer ses freres et soeurs d'armes dans ces conditions.
En vérité il s'était attendu à plus de militarisme en entrant dans l'ordre. Il avait cru qu'on le solliciterait pour accomplir quelque mission importante. Peut être etait-ce là une raison possible à cette réunion.

Enfin il apperçut un visage familier. Certes cela remontait à plusieurs mois déjà, mais il se rappelait du responsable du poste de garde quand il s'était présenté pour la première fois icelieu.

Il se dirigea donc vers psycho, qui semblait en conversation avec un licorneux qu'il ne connaissait pas.

Bonjorn frere Psycho,
Je ne sais si vous vous souvenez de moi? Vous etiez assigné au poste de garde à mon arrivée à Ryes.
Comment vous portez vous? Connaissez vous les raisons de cette réunion "obligatoire"?

Se tournant vers son interlocuteur
Bonjorn Messer, je n'ai pas le plaisir de vous connaitre. Je me nomme Imladrys.

Phil1, ayant reçu une missive de la ptite peste pour une réunion dont il ne connaissait pas la teneur, arriva à la salle d'armes et après avoir poussé la porte vit qu'il ne connaissait plus guère personne.
Il se sentait un peu bizarre après plusieurs mois d'absence passés à guerroyer.
Il s'approcha des inconnus et les salua.

Bien le bonsoir frères et soeurs, je me nomme Phil1.

Puis il gagna un mur de la salle et s'y adossa, attendant la suite des événements.

Guilhem ne semblait pas décidé à lâcher son mur, ni sa cheminé. Fichtre ce qu’il pouvait ressembler à son père ainsi…
La Peste se demanda si le fils courrait aussi vite derrière elle si elle le titillait un peu comme l’avait fait son père. Il faudra vérifier et en profiter pour tester ce jeunot et la formation que lui avait donné l’Italien. Mais pas aujourd’hui.

Tu me verrais encore bien mieux assis tout devant, filleul. Mais fait comme bon te plaira...
Nous aurons d’autres occasions de nous voir de prêt, je n’en doute pas.

Zalina rend son sourire au jeune De Vergy et reporte son attention sur les entrés dans la salle. Il y avait encore quelques personnes qu’elle espérait voir qui n’étaient pas encore arrivées.
Elle laissa les invités arrivés tranquillement et s’installer, saluant chacun d’eux d’un signe de tête. Des habitués et des anciens qu’elle n’avait pas revus depuis des lustres. Cette réunion permettait déjà au moins de leur rappeler le chemin de Ryes.

Plusieurs minutes s’étaient maintenant écoulées, il était temps de commencer. Dommage, le petit jeu des mystères lui plaisait bien, surtout quand c’est elle qui détient la clé de tous les secrets à deviner.
L’assistante remonta ses jambes et changea son assise en tailleur, sans descendre du bureau. Elle y aurait une meilleure vue d’ensemble que de la chaise derrière celui-ci, y compris sur ceux qui essaieraient de se cacher.

Bon, je crois que nous allons pouvoir commencer.
Phil, laisses la porte ouverte derrière toi. J’espère que les autres ne vont plus tarder à nous rejoindre.

Bonjour tout le monde.
Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, c'est-à-dire ceux qui n’ont encore participés à aucun de mes cours *çà s’était fait…*, je m’appelle Zalina, Cavalière de notre Ordre et assistante du Maistre d’Armes Guilhem. Plus connue sous le nom de la Peste.
Si je vous ai demandé de tous venir icelieu aujourd’hui, c’est pour faire une petite mise au point.

Dira ou ne dira pas ? On les fait encore attendre un peu ?
Allez, un petit silence d’une seconde tout en se frottant les mains, puis elle reprit, le visage fermé.

Depuis quelques mois, plusieurs écrits et paroles me laissent penser que certains ne savent pas ce que l’on attend d’eux ni ce qu’ils ont à faire en ce lieu. Nous allons donc mettre quelques petites choses au clair.

Dans mes cours, c’est vous qui posez les questions et moi qui réponds. Aujourd’hui, nous allons inverser les rôles et j’attends que vous participiez tous. Il n’y aura aucun mauvais point ou sanction. Vous pouvez dire tout ce que vous avez à dire, personne ne vous en tiendra rigueur. Je préfère entendre une bêtise, que ne rien entendre du tout.
Est-ce que c’est bien clair pour tout le monde ?

Zalina fit une nouvelle pause en scrutant les regards la fixant.
Le décor était planté, c’est parti pour la mise à feu avec les deux premières questions. Pas les plus simples, mais il faut bien commencer par quelque chose.
Elle inspira un grand coup, espérant que cette réunion donnerait les résultats escomptés, au minimum, et reprit la parole.

Pour commencer, pourriez vous me dire pourquoi avez-vous demandé à rejoindre l’Ordre de la Licorne ?
Qu’est ce que vous pensez trouver en postulant parmi nous ?

Bulvaï avait fait une petite place à Nennya pour qu'elle s'asseye à coté de lui, il avait regardé Liagan lorsqu'il était rentré et lui avait fait un petit signe de la main. Lorsque tout le monde fut à peu prés là, Zalina prit la parole et expliqua les raisons de la réunion puis elle posa à chacun deux questions.

Pour commencer, pourriez vous me dire pourquoi avez-vous demandé à rejoindre l’Ordre de la Licorne ?
Qu’est ce que vous pensez trouver en postulant parmi nous ?

L'écuyer écouta sa marraine et trouva l'initiative somme toute curieuse. Avant de réfléchir à la réponse qu'il pourrait lui donner, une question lui traversa l'esprit : Comment se fait il que Zalina ait posé une telle question aux hommes d'armes et écuyers ? Il chercha une réponse mais bien évidemment il ne pouvait qu'élaborer des hypothèses mais cette question sans réponse lui titillait l'esprit. Niark prit la parole et expliqua ses raisons, puis Gamling et Liagan.

Alors que Liagan terminait sur un note d'optimisme et d'avenir, Bulvaï regarda autour de lui, comme personne ne prit la parole il se décida à répondre à Zalina.

Et bien en ce qui me concerne, c'est la guerre civile en Orléans contre des hordes de bandits qui m'a décidé pour un ordre militaire. Je sortais de quatre mois de conseil ducal dont deux passé à diriger le duché en guerre, là j'ai compris que je n'aimais pas l'hypocrisie de certains politiciens. Je voulais donner un nouveau sens à ma vie, je voulais continuer de servir avec abnégation tout en étant avec des camarades qui avaient également les mêmes objectifs. Il y avait bien l'armée ducale mais je voulais quelque chose de plus fort, je voulais être membre d'un groupe…. comment dirais je, je voulais sentir la fraternité avec mes camarades, le sens de l'honneur, la confiance absolue : "tu protéges mes arrières, je protège tes avants" sans être obligé de se demander si le camarade suit, je n'ai pas trouvé cette ambiance dans l'armée ducale.

L'écuyer se tut un instant comme s'il cherchait encore ce qu'il aurait pu dire pour exprimer toute la motivation qu'il avait à l'époque.

Alors pourquoi la Licorne ? je voulais un ordre qui puisse durer dans le temps car la fidélité est une vertu et les changements n'apportent rien en règle générale même s'ils permettent de se remettre en question. Je voulais continuer à servir le royaume, le roy, le peuple comme je l'avais toujours fait, je voulais mettre en application les valeurs de la chevalerie qui ont toujours été miennes mais je ne voulais pas servir une personne qui avait créer un ordre et qui de ce fait se faisait appeler Grand Maitre. Mon amie est une dame blanche, la lecture de notre charte m'a définitivement convaincu que c'était la Licorne est rien d'autres. J'ai postuler sans savoir comment tourner ma lettre de candidature et en me demandant si j'étais digne de rentrer dans un ordre prestigieux et côtoyer des chevaliers ayant fait leurs preuves et les trois semaines de délais de réponse m'ont parues longues.

Aujourd'hui je ne regrette rien et si c'était à refaire j'aimerais que cela se passe de la même manière. Je suis avec mes frères et sœurs, ils me donnent la force de me surpasser, je suis honoré d'avoir leur confiance et j'espère m'en montrer digne. Je me sens petit lorsque je suis en compagnie de certains de nos frères mais j'apprends beaucoup en étant à leur coté et j'en redemande : j'apprends des choses courantes pour ne pas dire de la culture générale mais j'apprends aussi ce que signifie "suivre la voie de la chevalerie". Les vertus ne sont que des mots, il est facile de les énumérer mais sentir au plus profond de soi, au fond de son cœur, qu'on a à un moment agit en fonction de ces vertus chevaleresques et qu'on a réussi à les appliquer, procure un sentiment que je ne saurais décrire, l'impression que quelque chose devait être accomplit et le fut correctement. un sentiment de plénitude.

L'écuyer se tut et se rassit silencieusement, s'interrogeant il y a encore un instant sur les raisons qui avait poussé sa marraine à poser ces deux questions, il avait laissé parler son cœur et se sentait heureux, heureux d'être là au milieu de ses frères et sœurs.

Imladrys avait fini par s'assoir en attendant le début de la réunion. Il avait posé son bouclier au sol et orienté son épée pour ne pas être géné.
Finallement Zalina prit la parole. Elle ennonca les cours au maniement d'arme auxquels il ne s'était jamais présenté, les reproches qu'il avait formulé par écrit à son superieur, d'une certaine manière il était l'un des principaux convives de cette réunion.

Avant de prendre la parole il écouta quelques uns de ses frères d'arme. La plupart des idées étaient réunis, et somme toutes on pouvait constater que chacun intégré l'ordre pour des raisons analogues.
Un problème subsistait toutefois, chacun d'entre eux semblait comblé, ils avaient trouvé tout ce qu'ils cherchaient. Loyauté ou démagogie? Il ne savait dire. Mais il devait à son tour prendre la parole et dire ce qu'il avait sur le coeur. Il se leva.

Bonjour aux frères et soeurs que je n'ai pas encore salué.

J'entend que nombre d'entre vous semblent satisfait de leur condition dans l'ordre, et pour être honnête, je vais commencer par dire que ce n'est pas mon cas.

A l'époque où j'ai posé ma candidature, comme le frère qui m'a précédé, j'en avais assez de la politique. Je me suis investi dans la vie de ma ville et de mon comté, mais l'indécision et les querelles stériles avaient fini par me dégouter.
Mes seules certitudes étaient , le sens du devoir, l'envie de servir mes concitoyens, et le besoin d'action.
Comme un autre frère, j'ai été tenté de rejoindre l'Ost, mais les attributions de l'armée s'arrêtent à la défense du territoire. Je voulais quelque chose de plus grand, et les ordres royaux m'offraient ce dont j'avais besoin.
Une unité martiale aux valeurs profondes qui défendait le royaume tout entier et dans bien des domaines.
Je ne peux dire exactement pourquoi j'ai choisit la licorne, si ce n'est que les valeurs que prône notre ordre rejoignent les miennes. La vertue, la bravoure et la justice.

Je ne mentirais pas non plus sur la désillusion qui s'est emparé de moi quand je suis devenu homme d'armes. Non pas que j'esperait mieux, mais je déplorais de ne pouvoir porter les armoiries de la licorne, de n'avoir somme toute qu'une légitimité restreinte, de n'être qu'un soldat au milieu d'hommes de Foi.

Aujourd'hui je suis dans le doute. Notre ordre répond à une hierarchie claire et définie que pourtant nous ne ressentons pas. Je ne demande pas une bride pour me guider, je demande à servir.
Que se passe t'il dans le royaume? N'y a t'il rien à y faire?
Rien qu'en Languedoc, nous avons été pillé par les brigands, mais l'ordre ne s'est pas manifesté. Nous manquons d'effectifs pour defendre le territoire, mais l'ordre n'apporte pas son soutiens. Le conseil est amputé de la moitié de son effectif mais là encore l'ordre reste inactif.
Il y'a tant de choses à faire et pourtant, je ne vois rien.
Peut être suis je aveugle, mais dans ce cas rendez nous la vue. Dites nous à quoi nous prenons part. Envoyez nous là ou le peuple de france a besoin de nous.

Aujourd'hui plus que jamais, je me sens l'âme de la licorne. Je me bat pour mes frères et soeur qui ne portent aucun blason.
Ici il est vrai, je me rend peu. La distance d'abord, mais surtout j'estime qu'il y'a plus important que de m'entrainer à longueur de journée.

Alors je vais le clamer. Je suis fier d'être un licorneux car les valeurs de l'ordre sont les miennes. Mais je veux plus, et tant qu'il y'aura besoin de nous dehors, vous ne me trouverais pas à Ryes pour manier un baton.

Une fois son discours terminé le jeune homme se rassit. Contrairement à ses camarades, il s'était montré dur à l'égard de l'ordre. Mais si cette réunion avait lieu, n'était-ce pas pour faire bouger les choses?

Une fois son discours terminé, imla resta à l'affût des réactions de ses frères et soeurs. C'est ainsi qu'il vit entrer un nouvel homme, ce dernier le scrutait comme si ses paroles éveillaient en lui une certaine curiosité. Ou peut être est ce un désavoeux? Quoi qu'il en soit, ce frère, bien que visiblement las, dégageait une prestance toute particulière aux chevaliers. Une noblesse qu'on ne saurait trouver chez d'autres Hommes.

Plongé dans ses pensées, il se reprit en entendant la voix de Liagan. Il se souvenait de lui maintenant. Il était assigné au poste de garde, aux côtés du frère Psycho, lors de son arrivée à la forteresse. Du peu qu'il en avait vu et entendu, cet homme d'arme faisait preuve d'un dévouement sans borne pour la licorne.

Il écouta attentivement la réponse de son frère. Celui-ci parla de l'effectif de l'ordre et de la rigueur de l'entrainement martial. Imladrys fût d'abord surpris, car il n'avait pas parlé de l'effectif de l'ordre. Peut être s'etait-il mal exprimé? Il était plutôt de l'avis de Liagan quant à l'importance d'un entrainement militaire soutenu, mais se garda d'en montrer signe.

Plutôt que d'entrer immédiatement dans un débat, le jeune homme rongea son frein et décida d'attendre les prochaines réactions avant d'expliquer plus avant son point de vue.

Finalement cette réunion commençait très bien. Zalina écouta tranquillement les intervenants prendre la parole les uns après les autres. Elle sourit aux réponses de Bulvaï. Il semblait lire dans ses pensées et dire ce qu’il y trouvait.
Son sourire s’agrandit encore en voyant arriver Enguerrand. Un peu de renfort. Ouf. Elle se sentait un peu seule face à tous ces « jeunes ». Elle lui adressa un signe de tête pour le saluer puis reporta son attention sur le débat qui devenait plus mouvementé.
Elle laissa tout le monde se rassoir avant de prendre la parole à son tour, non sans un éclat de rire en constatant que Liagan était déjà prêt à se rendre aux écuries pour les curer.

Je vous l’ai dit, vous pouvez parler sans crainte. Il n’y aura aucune punition pour ce qui sera dit ici, pas plus qu’il n’y a de bonnes ou de mauvaises réponses.
Si vous avez quelque chose à dire, c’est même le moment idéal.
Maintenant, Liagan, si tu tiens à aller nettoyer les écuries, ce n’est pas moi qui t’en priverais. Cela ne leur fera pas de mal et je suis toujours à la recherche de volontaires pour m’y aider.

Elle adressa un clin d’œil à l’Homme d’armes plus reprit son sérieux pour répondre aux diverses questions et remarques.

D’ailleurs Sepa, si tu aime travailler avec les chevaux, viens me voir à la fin de la réunion. J’aurais surement de quoi t’occuper un peu…

Gamling, il existe une liste des membres, mais elle n’est pas accessible par tous, question de sécurité. Il n’est pas très difficile de connaitre une partie de nos effectifs, mais en faire connaitre la totalité donnerait un avantage à ceux que nous combattons que nous ne pouvons nous permettre.
Arrêtes moi si je me trompe, Enguerrand.
Je peux tout de même te donner la composition de notre Haut Conseil et des principaux postes.

Zalina fouille dans un petit tas de dossiers posés sur le bureau et tend un parchemin à Gamling.

Citation :

Fonctions au sein de l'ordre :

Grand Maitre
Guillaume de Jeneffe

Capitaines

Maître de guerre : Rhuyzar
Prévôt :

Lieutenants-Commandeurs

Héraut : Totoxlezerox
Chancelier : Simonin
Maistre d'arme : Guilhem
Diplomate : à attribuer


Poste de garde (sous responsabilité du Prevot) :
Psycho8304 responsable assisté de Sylviedelaforet et Liagan.

Chargé de la liaison entre le Prevot et les HA :
Nith

Assistants du maitre d'armes :
Zalina et Enguerrand de Lazare

Responsables de quarts chargés de superviser la collecte des infos (sous responsabilité du Chancelier) :
*Nord Ouest - Alcalnn
*Nord Est - Erikdejosseliniere
*Sud Ouest - Cerridween
*Sud Est - Silec
*Terres liberées - à attribuer

Responsable du tableau de renseignements (sous responsabilité du Chancelier) :
Orgerix

Legistes (sous responsabilité du Chancelier) :
1er assistant et juge : Stannis
Legistes : Sindjidshowa et Benjamin06

Porte etendard (sous responsabilité du Heraut) :
Rehaël

La composition des quarts se trouve dans la Charte de l'Ordre. Tu la trouveras sans mal. Elle y est à jour.

Liagan, un Chevalier n’obtient aucun fief par son adoubement. Il y gagne la noblesse, représentation de sa noblesse de cœur, mais aucune couronne ni terre.
Ton adoubement à la Licorne, comme dans n’importe quel Ordre de Chevalerie, ne te permettra pas d’avoir « tes fiefs ».

Puis le point plus épineux. La Peste fixa son regard dans celui d’Imladrys une seconde avant de lui répondre, d’une voie calme et posée.

Il y a au contraire bien trop de choses à faire dans le Royaume. Et je crains que cela n’ailles pas en s’arrangeant…
La Licorne ne peut malheureusement pas être sur tous les pillages et bandes de brigands du Royaume. Cependant, je ne peux pas te laisser dire que nous restons les bras croisés.
Si tu passais en la Salle des Hommes d’armes, tu saurais qu’il y a actuellement l’escorte du Roy et de sa Cour, justement actuellement dans le Languedoc. Il n’y a là aucun brigand ou félons à vaincre, mais il s’agit de la protection du Roy et des Princesses. Je ne me souviens pas t’avoir vu te porter volontaire pour cette mission… Je n’ai pas accès à la Salle qui vous est réservée, mais la demande de participation vous y a été faite et plusieurs Hommes d’Armes y participent.

Lors des attaques de brigands dans le Sud aussi il y a eu une mission organisée avec les Frères sur place. Le déplacement des Frères du Nord était inutile au vu de la distance et du temps nécessaire à la parcourir.
Malheureusement, tant que tu ne viens pas « manier un bâton » à Ryes et que tu reste au dehors, tu te mets également au dehors de ces missions, puisque tu ignores qu’elles ont lieu et l’on ne vient pas te chercher, puisque l’on ignore où tu te trouves au moment où l’on a besoin de toi et si tu es disponible pour une mission. Ce genre de mission demande un rassemblement très rapide. Il est impossible de ramener tout le monde un à un.
Les Cours que beaucoup semblent bouder ne servent pas qu’à se maintenir en forme ou vous former. Ils me servent aussi à faire votre connaissance et savoir où l’on peut vous faire intervenir rapidement.

Si le Languedoc, comme tous Duchés et Comtés vassaux du Roy, est en danger et à besoin d’aide, il suffit à son Conseil élu d’en faire la demande à la Curia ou directement au Grand Maistre de notre Ordre. Nous répondons toujours très rapidement. Mais nous ne pouvons pas intervenir sans la demande. Nous sommes là pour aider, non pour imposer notre présence par la force.
Pour ce qui est du manque de Conseillers dans le Conseil du Languedoc, que voudrais tu que l’Ordre fasse ? Pas prendre le Château par les armes pour y placer un Conseil entier, tout de même ?
Cela ne m’enchante pas plus que toi, mais il y a des problèmes sur lesquels nous ne pouvons intervenir et qui doivent être réglés par le Conseil élu.

Ayant fait le tour, enfin de mémoire, Zalina se tourna vers Enguerrand.

N’hésites pas si tu as quelque chose à ajouter surtout, mon Frère.

Puis elle reprit son inspection des visages lui faisant face. Elle n’avait pas entendu tout le monde.

Il hésitait. Allait-il dire ce qu'il avait sur le coeur? Il releva la tête et adressa un regard clair.

Bonjour. Je suis Guidel, habitant de Lyon et écuyer de la Licorne.

Ce pourquoi je suis entré ici...

Il marqua une pause, laissant ses souvenirs l'inspirer.

Je suis entré ici parceque j'ai déjà acquis une certaine expérience sur le terrain mais que je ne me satisfaisait pas complètement de mon appartenance à l'Ost Dauphinois... Je vois cela davantage comme une attitude, un choix de vie, que comme un acte posé.

J'ai décidé d'entrer au sein de la Licorne lorsque je me suis rendu compte que le fait d'oeuvrer pour une bonne cause me suffisait amplement, et que je n'avais besoin d'aucune autre rétribution, ni honneur, ni écus, ni quoi que ce soit d'autre.

Quant aux entraînements dispensés ici... Ils sont similaires en tout point à ceux que je proposais à mes coutiliers à la caserne de Lyon lorsque j'en étais le Seigneur des Lances, juste avant d'entrer au conseil de guerre de mon duché. Je dois dire que je m'attendais à une formation plus... spécifique à un ordre de chevalerie.
Je ne tiens pas à dénigrer les entrainements de condition physique, c'est certain, mais j'ai aussi conscience que tous ici n'ont pas reçu la même formation avant d'entrer à la Licorne et je dois dire que je ronge parfois mon frein...

Il réfléchit encore un instant et repris.

Pour moi, un écuyer de la Licorne doit savoir faire preuve d'autonomie et d'initiative, tout comme un errant, un cavalier ou un chevalier, bien que dans une moindre mesure. Ainsi, au travers de son service en tant que Connétable de France, je pense que notre Frère Enguerrand a répondu à son devoir, de même que le chevalier Julios à la tête de l'Ost Languedocien et bien d'autres, hérauts, officiers royaux et j'en passe. Pourquoi? Parceque au travers de leurs autres occupations, ils servent l'Ordre et la Justice parfois mieux qu'en participant aux entraînements ici même.

Je m'égare sans doute, veuillez m'en excuser.

J'ajouterai simplement que récemment nous sommes tombés au pied des remparts de Rennes, que j'ai failli y perdre la vie tout comme les frères qui chevauchaient à mes côtés, que certains nous ont d'ailleurs quittés. C'est pour être à nouveau à leurs côtés lorsque le moment viendra de donner ma vie pour la France que je suis ici.

Pour terminer, mon regret... Celui de ne pas avoir davantage de temps pour cheminer dans les couloirs de Ryes et y faire la connaissance de tous les membres de l'Ordre, de ne point avoir trouvé le temps d'aller marteler le fer au sein de l'armurerie et celui d'être désormais "coincé" en Lyonnais-Dauphiné à cause de mes charges de héraut. Je réfléchis toujours au moyen de servir au mieux l'hérauderie et la Licorne à la fois...

Il se recula, s'appuyant à nouveau contre le mur, attendant la réaction de la cavalière.

Une course à travers les couloirs et Blanche apparut dans la salle ou se déroulait la réunion, elle était en retard mais tout le monde était encor la, elle espérait qu'on ne lui en tiendrait pas rigueur, sa journée avait été fortement occupé et elle n’avait pu se libérer que maintenant.
Elle s'avança doucement dans l'assemblée et se renseigna sur les questions aux quels Zalina voulait que les Hommes d'Armes répondent.
Cela faisait un temps qu'elle était arrivée, les motivations de cette époque la c'était malgré tout estompé pour laisser place à d'autres certainement, mais la jeune femme n'y avait pas encore réfléchit.
C'était la, le moment d'y penser. Elle les salua:

Bonsoir,
J'ai demandais de rentrer dans l'ordre de la licorne pour ce que je me faisais comme idée d'un ordre de chevalerie, donner de soit pour aider les autres.
Ces pour ce genre de valeur qui ont déjà été cité ici par beaucoup d'autres hommes d'armes que j'ai demandé mon intégration.
Je m'attendais à y voir un lieu d'apprentissage, un lieu de vie commune avec hommes et femmes venant de différents horizons ce qui m'a aussi motivé à venir parmi vous. C'était aussi pour moi une autre manière d'étendre le plaisir que j'avais à me battre au près de mon comté.
Une part de découverte et de curiosité y 'est aussi pour quelques chose.
J'attends encore à voir malgré la timidité qui me ronge.


(je n'arrive pas à mettre d'avatar...)