[RP]Réunion Extraordinaire de l'Ordre de la Licorne

Invité

Silec entendant son frere Stannis ne pouvait pas laisser cela.

Stannis quand tu dis "Alors... Allons-nous maintenant pouvoir en finir avec ces stériles tergiversations?"

Je ne pense pas qu'elles soient steriles bien au contraire, nous faisons avancer les choses, enfin c'est comme cela que je le vois

Ou as tu entendu que je ne desirais point le capitaine comme GM, en quoi la reforme empeche la recherche, je ne vois vraiment pas.

Ou as tu entendu que j'etais contre la réforme? j'ai simplement dis qu'elle pouvait avoir lieu en meme temps que les recherches.

Selon tes dires, les recherches ne donneront rien. Qui te dis qu'il n'y a pas de traces? les avons nous cherché? il ne me semble pas.

Silec se rassis, decidement, il ne comprennait plus ces jeunes. Qu'avait cette reforme, qu'il fallait la faire le plus rapidement possible, meme pour hier. Le capitaine avait dit que celle ci etait deja programmée avec le HC soit Silec ne mettait nullement en doute la parole de son frere capitaine, Il attendrait donc cette reforme.

Les membres se prononçaient les uns après les autres. Puis vint le coup de gueule d’Alcalnn. En d’autres circonstances, elle l’aurait approuvée. Mais elle savait que trop bien combien l’Ordre avait perdu ces derniers temps. Choisir deux chevaliers valides et en pleine forme pour assumer la charge de Grand Maistre… Il n’en restait que peu, pour ne pas dire plus qu’un. Les autres étaient tous fatigués ou trop peu expérimentés pour accomplir une telle charge.
Un Chevalier n’ayant jamais mit les pieds en Salle du Conseil ne pourrait prendre les bonnes décisions sans plusieurs mois d’attente de prise en main de sa nouvelle charge. Qui restait-il au Haut Conseil ? Le Grand Maistre ? Disparu. Les Capitaines ? Deny mort, Rhuyzar. Les Commandeurs ? Totox trop fatigué, Simonin dans le coma depuis des semaines, Guilhem… trop fatigué lui aussi pour assumer une telle charge, tant de problèmes à gérer en même temps, tant de soucis à écouter et régler.

Le Haut Conseil avait proposé des noms… ou plutôt un seul, un seul étant possible.
Faire un vote entre Rhuyzar et un fantôme juste pour laisser un second choix aurait été bien hypocrite. Le Haut Conseil avait décidé d’être honnête avec tous ses membres.
Soit, ils auraient pu continuer en laissant le Capitaine mener la Licorne en l’absence de Grand Maistre. Mais le Haut Conseil avait besoin de Chevaliers, seul le Grand Maistre pouvait adouber de nouveaux Chevaliers.
Bref, pas de Chevalier, pas de Haut Conseil, pas de Haut Conseil, pas de Grand Maistre, pas de Grand Maistre, pas de Chevaliers. Au final, plus de Licorne.

Zalina resta le regard plongé sur les dalles de la Salle en écoutant les uns et les autres. Soupire, soupire et re soupire…
La violente quinte de toux du Capitaine lui fit relever les yeux. Lui aussi était déjà fatigué mais il devait tenir. Elle le soutiendra autant que possible, comme elle l’avait toujours fait avec Guillaume, allant jusqu’à trop le couver, selon les dires de certains. Prendre toutes leurs charges à leur place, elle ne pouvait pas. Mais elle était toujours là pour alléger le fardeau et les aider d’un sourire ou d’une taquinerie.
La Peste laissa le Loup répondre à Alcalnn. Les questions de Silec, c’était à elle d’y répondre… même si avouer son échec lui tordait le cœur.

Frère Silec, je puis t’assurer que des recherches ont déjà été effectuées et sont toujours en cours. Mais par les gens de Marchiennes.
Ce qui s’est passé, je peux peut être te l’expliquer… vous l’expliquer, du moins ce dont je me souviens.

La poitevine prit une profonde inspiration et se leva. Il fallait bien qu’elle leur raconte un jour ou l’autre. Elle aurait préféré que cela attende un peu…

Un peu avant la tombé de la nuit, alors que nous traversions la foret au abord de la Vicomté de Marchiennes, nous avons entendu les cris d’une dame qui était au prise avec un gros Breton, d’après son accent. Nous nous sommes précipités pour l’aider… et sommes tombé dans un piège bien ficelé et visiblement préparé de longue date. Une bonne quinzaine de brigands attendaient en fait notre passage pour enlever notre Grand Maistre.
Malheureusement, à trois contre quinze…

Zalina baissa la tête et serra les poings.

Ils ont parfaitement réussi.
Leur identité, je l’ignore.
Ce qu’ils veulent exactement, je l’ignore aussi. Pour l’instant, à ma connaissance, aucune demande de rançon n’a été faite.
Mais penses tu une seconde que j’aurai abandonné mon Maistre dans cette foret pour rentrer à Ryes si je n’avais déjà pas tout tenté là bas pour le retrouver ? J’ai malheureusement perdu leurs traces dans les sous bois. Je suis rentrée à Marchiennes pour chercher la garde de la Vicomté qui connaissait mieux les lieux que moi. Nous avons cherché partout pendant toute la nuit, toute la journée qui a suivie et encore la nuit suivante sans relâche.
La pluie a enlevé le peu de traces que nous avions trouvé. Les chiens n’ont pas trouvé grand-chose non plus.
Les gardes de Marchiennes le cherchent encore à cette heure dans la Vicomté et tous ses environs. Il est malheureusement peu probable qu’ils y soient encore.

La Peste fit une nouvelle pause.

Je refuse de croire qu’il soit mort. Je sais qu’il est vivant… quelque part… et a été blessé.
Seulement pour l’instant, nous n’avons plus aucune piste à suivre pour le retrouver. Il peut être aussi bien en route pour la Franche Comté que pour la Bretagne, chez les Anglois ou Aristote seul sait où. Si tu sais par où commencer les recherches, dis le moi.

Sentant la colère monter, Zalina se tut un instant. Ce n’était que contre elle qu’elle était en colère et ne voulait pas la retourner contre ses Frères qui n’y étaient pour rien.

Tout comme vous, je préfèrerai être dehors à courir sur leur trace. Et j’y serai… si j’en avais une, aussi infime soit elle.
Mais tant que l’on n’a pas la moindre piste, nous ne pouvons pas courir dans tous les sens en espérant, par hasard, tomber sur lui ou l’un des six ou sept brigands encore en vie… peut être même encore moins, connaissant notre Grand Maistre.

Une nouvelle pause et elle fixa son regard dans celui de Rhuyzar.

Je ne peux pas parler au nom de Guillaume. Et jamais je ne me le permettrais.
J’ai passé près de neuf ans accrochée à ses braies et nous avons souvent discuté de l’Ordre, de son avenir, de son passé. Il ne m’a jamais fait part de ce qui se passait en Salle du Haut Conseil, même pour ce qui était des raisons de mon acceptation en tant qu’Ecuyère personnelle. Mais je sais qu’il n’aurait jamais voulu que les projets lancés soient stoppés le temps que l’on le retrouve.
Le jour où il reviendra, je veux pouvoir lui montrer combien nous avons prit soin de la Licorne en son absence. Qu’il retrouve un Ordre plus fort et plus solide qu’il ne l’a laissé.
Parce que, oui, un jour il reviendra…
Et pour çà, il faut en passer par la question que le Capitaine vient de poser. Alors oui ou non lui faites vous confiance pour pouvoir adouber les prochains Chevaliers et guider l’Ordre avec l’aide du Haut Conseil ? Oui ou non êtes vous prêt à suivre ses décisions en tant que Licorneux ?

En ce qui me concerne, Capitaine, c'est oui.

Invité

Zalina enfin apportait réponses a certaines de mes questions.

Zalina ma sœur, je ne doute pas un seul instant, que tu ai fait tout ton possible pour retrouver le GM.
Mon immobilisation à Cahors m'a valu 45 jours d'inactivité loin de toutes informations, d'ou mon questionnement.

Reprenons donc cette reforme, mais je suggère tout de même de lancer à travers tout le royaume et au delà nos renseignements, afin de récolter moultes informations de façon a les recouper plus tard. Ne perdons point de temps, mais engageons le minimum pour le retrouver.

Il est évident et je le répète haut et fort que depuis le début de cette réunion et après avoir entendu le capitaine que je me range à ses cotés.

Le calme en sa conscience était revenu. Lentement. Comme la marée léchant peu à peu le sable de la plage, gagnant terrain pouce par pouce, jusqu'à recouvrir de son miroir bleuté toutes les aspérités du terrain conquis.
Maintenant qu'il se trouvait à nouveau maitre de ses émotions, il pouvait enfin observer les lieux, s'imprégner de la présence de ses frères et sœurs, amis, compagnons.
Le Capitaine tout d'abord, assis sur un des sièges placés sur l'estrade de la Salle, semblant tout aussi seul qu'épuisé. Posté derrière lui, trois autres silhouettes, similaires à celles vues en vision en passant le porche.
Vision? Non. Maintenant qu'il pouvait les observer calmement, il pouvait s'apercevoir qu'il en s'agissait point là de chimériques combattants ressurgis de sa mémoire, mais bel et bien de farouches et solides guerriers...Quelle n'aurait pas été sa fatale erreur si, dominé par ses émotions, il s'était laissé aller à mener combat contre les deux gardiens de l'entrée.
En silence, sans bouger, il remercia Aristote et les esprits des anciens chevaliers hantant ces lieux de lui avoir donné la force suffisante pour mener ce nouveau combat intérieur.

Tournant lentement la tête, il put ensuite observer ses voisins, reconnaissant maintenant leurs visages, eux ombres fantomatiques il y a peu encore. Un présence dans son dos.
Elle.
Elle se tenait là, juste derrière lui. Il ne l'avait point reconnue de prime. Pis encore, s'était assis devant elle, sans lui adresser le moindre signe, le moindre geste.
Il allait se tourner lentement dans sa direction lorsque le Capitaine prit la parole.
Terrible exposé que celui ci. Constat effroyable des périls et dangers qu'affrontait en ce moment même leur Ordre. Licorne décapitée. Vivant encore par la force de son passé, le souffle introduit en chacun de ses nouveaux membres par les souvenirs des plus anciens. Des disparus.
Leur force. Leur hauts faits et héroïques combats.
Et maintenant. Maintenant tout l'édifice menaçait de s'effondrer. Là. Devant leurs yeux. Par leur faute à tous. Celle des anciens encore présents, trop exigeants peut être vis à vis des nouveaux. Et celle de de ces nouveaux là, incapables de se hisser à la hauteur de ceux qui les avaient précédé.

Amertume.
Regret.
Il aurait pu. Il aurait du. Essayer au moins.
Mais choix avait été fait il y a plusieurs mois de cela, en pleine tourmente de ce conflit breton.
Mais choix venait d'être fait il y a peu, l'ancien connétable de France rejoignant les rangs de ses amis, de ses frères.
Pourrait il se joindre à nouveau aux forces vives de l'Ordre? Aurait il encore à apporter à la Licorne? Lui, si las, épuisé par tant et tant de luttes. Usé par les traitrises et exigences du pouvoir.

Il en était là de ses pensées, alors que déjà certains frères s'étaient prononcés.
Alors que soudain opposition se fit entendre, bientôt reprise par certains, d'autres répondant tout aussitôt.
Le ton montait. La tempête grondait. La crise déclenchait fort souvent hystérie ou colère. Désir de vengeance ou surpassement de soi.
Et là, devant ses yeux, toute la scène se mettait en place, le grand spectacle des émotions humaines déroulant sa représentation, grondant, gesticulant, hurlant parfois.
Il aurait pu se joindre à cette masse avançant argument et contre arguments.
Il aurait pu se lever à son tour, vociférant pour tel ou tel parti.
Il aurait...voulu le faire. Profiter de cet instant pour libérer...une seconde...une fraction d'éternité, la rage et la colère qui déjà bouillaient à nouveau en lui.

Mais il ne l'avait pas fait.
Il avait su rester maitre de ses émotions, s'enfermant dans son esprit, insensible aux sentiments explosifs entourant son être.
Il était resté calme. Se coupant lentement de toute stimulation extérieure.
Il avait attendu. Que l'orage passe. Que la tempête se calme.

En lui même il ne pouvait s'empêcher toutefois de mener ce combat auquel ses frères se livraient à l'extérieur. Celui là n'aurait il pas raison? Celui ci n'avait il pas tord? Et que répondre à cette question.
Mais il savait.
Il savait au plus profond de lui ce qu'il dirait.
Il savait que contestation et franc parler faisaient aussi la force de l'Ordre. Mais à chaque temps son action. A chaque situation ses exigeances.
Et pour l'heure, ils se devaient de tous se ranger à la demande du Capitaine.

Pour le bien de l'Ordre.
Pour la mémoire des anciens.
Pour leur bien à tous.

Le calme était revenu.
Comme après toute démonstration de force de la nature humaine, quelques nouvelles explosions se faisaient encore entendre.
Mais tous avaient compris. Ou prenaient soin de le feindre, se peut, pour certains d'entre eux.

Immobile il l'était resté.
Calme il l'avait été.
Victoire toute personnelle dont aucun ici ne pouvait comprendre l'importance qu'elle pouvait avoir à ses yeux.
D'une voix forte et claire, il annonça alors, sans grand discours explicatif ni aucun artifice gestuel:

Oui pour ma part, Capitaine.

Il avait parlé. Pour sa part donc. Tout était dit.

Invité

Ainsi fallait-il remplacer le grand maître expressément, aux dires du capitaine. Curieuse situation que celle-ci, et bien singulière de par sa soudaineté... Tandis que d'aucuns semblaient approuver corps et âme la nomination du Maître de Guerre Rhuyzar en remplacement du Jeneffe, d'autres signalèrent l'absence de conformité aux règles déjà établies dans ce changement. En effet l'élection, ou plutôt la reconnaissance, dudit capitaine ne correspondait pas en tous points à ce qui était prévu par la charte. Cela avait effleuré l'esprit de Benjamin ; mais, de même que Stannis, il n'en avait dit mot, car la situation exigeait une décision rapide, quoique puisse en dire les plus réfléchis. Et réfléchi, l'écuyer l'était... Mais sa réflexion s'était présentement faite de manière rapide : pour les raisons exposées par le capitaine, il était évident qu'il fallait entériner la candidature de celui-ci si l'on voulait que l'ordre reste dans son droit chemin. De l'avis du Crussol, cela était clair et précis ; pour autant il ne partagea pas son avis lors de la vive discussion qui venait d'avoir lieu. Il écoutait les uns les autres, intérieurement content de voir qu'il était ici possible de discourir et débattre sur des idées. Sans s'égarer dans ce contentement - cela l'eût empêché de suivre le fil de la dispute, ce qu'il ne souhaitait aucunement -, il prit la parole dès qu'il le put ; c'est ainsi qu'à la suite d'Enguerrand, et après un raclement de gorge, il parla simplement.

Je choisis également le capitaine Rhuyzar.

Invité

Bulvaï regardait à dextre, à senestre ... y'avait il encore un frère qui allait prendre la parole ? Qu'allait il advenir maintenant ? L'écuyer hocha la tête, les temps étaient durs pour la Licorne : les effets d'un chevalier qui disparaissaient, les errants et les cavaliers qui avaient ordre de retourner la forteresse de fond en comble pour les retrouver alors que les écuyers et hommes d'armes pouvaient vaquer à leur occupations ou se dorer la pilule sur le glacis et profiter des derniers rayons de soleil, et comme ça ne suffisait pas il a fallu que les évènements continuent dans la disparition avec l'enlèvement de Guillaume, errants et cavaliers étant déjà bien occupés, c'était maintenant au tour des chevaliers, il leur fallait maintenant travailler, discuter, décider pour que les sabots de la Licorne se fassent entendre encore et toujours sur les champs de bataille. L'écuyer chercha sa marraine du regard, elle semblait préoccuper par la disparition du Grand Maitre, elle était déjà préoccupée en temps normal aussi Bulvaï se demandait s'il pourrait l'aider les jours à venir, mais aurait elle besoin d'un écuyer ?

Invité

Alcalnn avait été rappelé et il l'avait entraîné dans la salle, pourtant, elle ne voulait pas subir l'animosité, les contre arguments...elle avait donné son avis, peut être simple et écourté, mais l'irrespect était de mise, on l'avait entendu et il releva de suggestions plus qu'importunes. Elle avait émis cela en toute simplicité, croyant que leurs opinions étaient demandés, mais ce n'était point le cas. Elle regarda Bulvaï, son air si sérieux lui indiquait ses positions.
Elle serrait la main de son errant, elle était mal dans sa peau, et il commencait à l'entrevoir, tout cela n'annoncait rien de bon...Le capitaine parla avec grande sagesse, il y avait donc un seul candidat. Il rappela l'urgence de la situation, et cette seule possibilité. Devait elle avoir confiance?Elle n'arrivait pas à se prononcer, à situation exceptionelle, prudence et méditation étaient de rigueur, mais bon que dire de plus, l'écuyer devait se taire.
Elle ne dit rien attendant patiemment que cela passe, comme un mauvais rêve qui n'avait aucune fin.

Le calme était revenu, enfin, apaisant, même si l'on pouvait sentir à certains regards l'amertume qui grondait.
La Licorne s'était prononcée, du moins en grande partie, et la majorité avait parlé. Restait à terminer ce qui avait été commencé sans que l'orage ne reprenne ... C'était possible, c'était urgent !
Même si la discussion ne durait ici que depuis quelques dizaines de minutes, et même si, comme le disait la chevalier-qui-voulait-toujours-se-faire-passer-pour-une-cavalière, tous les gens du Vicomté de Marchiennes étaient déjà sur les dents pour retrouver Guillaume de Jeneffe, le plus vite cette réunion serait terminée, le plus vite ils pourraient monter en selle et partir vers les Flandres.

La cape azur sur les Flandres ... Ou comment un homme aimé des siens pouvait mobiliser plus de gens qu'une guerre en Bretagne ...
L'écuyer devint songeur, Rhuyzar allait-il s'expliquer sur la suite ? Quand ? Vite !

Invité

C'était les bons mots. C'était cette voix, qui l'avait rassénée alors qu'il n'était qu'escuyer, lorsqu'il avait assisté a la mort de Bralic, percé de milles lances.

C'était la voix de l'âge, de la compréhension du monde, de l'empirisme et de l'empathie. Loin de crier au loup comme les autres, elle avait au contraire recueillie et chérie en ses mains la voix du mouton noir, de celui que certains s'apprétaient a lapider en place publique pour avoir osé dire ce qu'il pensait.

C'était la voix du chêne qui regarde le gland devenir arbuste puis chêne a son tour. C'était le Père qui s'adressait au fils.

Alcalnn et Rhyuzar n'étaient pas ce qu'on pourrait appeler des intimes. Rhyuzar était parti fou de chagrin après la mort de son ami Bralic et n'était revenu que récement. Pendant ce temps le Chat s'en était référé a ce qu'il avait pu glaner a droite et a gauche. Et il était heureux de voir que ce qu'il avait imaginé du Capitaine était vrai: Rectitude, honnêteté, justice et ouverture.

Lui, le dernier des derniers, Chevalier de l'ancienne garde. Celui qui s'était effacé au profit de plus jeune, revenait pour donner une lecon au Chapitre.

Le Chat serra fort la main de sa douce, lui désignant ainsi de contempler ce qu'était la Licorne, de voir d'un oeil nouveau cet Ordre, cette pureté originelle.

Il n'y avait pas eu de querelle, il n'y en aurait pas. Rhyuzar était le Capitaine et donc le plus qualifié pour mener la barque. Alcalnn le savait depuis longtemps, a tel point qu'il l'avait préféré a son viel ami Guillaume pour la charge qu'on voulait lui confier maintenant.

-Merci Capitaine. lui dit il dans un souffle. Maintenant, il fallait chercher Guillaume...

Invité

Bayard n'avait rien dit. Il avait observé. Ecouté. Puis avait sombré dans ses pensées. Pourquoi fallait-il, quant tout semblait stable, que le désordre reprenne toujours le dessus?

Il était Capitaine de l'Ost des Flandres, un si grand honneur pour lui, chevalier dans l'âme, aimant le métier de soldat, aimant sa terre... mais il venait de s'opposer à son Comte, qui avait insulté l'armée. Peut être serait-il même bientôt accusé de haute-trahison, alors qu'il avait choisit en conscience, la voie la plus juste...

Et maintenant qu'il avait suivit un chevalier exemplaire, un vrai noble, dans tous les sens que pouvait prendre ce mot, Guillaume de Jeneffe, qui était devenu son parrain dans l'ordre, voici que celui-ci avait disparu. Bien sûr cette 'intronisation' tordait un peu le règlement... mais tous, un jour ou l'autre tordons les règlements... là n'était pas la question. La question qui taraudait Bayard était plutôt qu'élire un autre Grand Maître, avant même de chercher Guillaume, ne serait-ce pas le trahir ? Trahir Guillaume ? Jamais!

Mais il fallait prendre une décision. L'Ordre se devait de continuer de fonctionner. Encore des doutes, encore des choix difficiles à faire. Faire le vide, écouter sa conscience. Choisir le plus juste, le plus vrai. Amer, il opina du chef.

- Je fais aussi confiance au Capitaine. L'ordre doit continuer à vivre. Mais je suis et resterai prêt à me battre et même à mourir pour que les droits de Guillaume de Jeneffe ne soient jamais baffoués. Maintenant je suis prêt à partir à sa recherche... et le plus vite sera le mieux

Guidel était entré dans ses habits de voyage, maculés de poussière, boueux par endroits. Traverser la France de Lyon à Ryes n'était pas une mince affaire, mais la missive avait été impérative et bien qu'il savait pertinnement ne pas pouvoir arriver aussi prestement qu'un frère normand, il s'était mis en route, changeant de monture dans des relais aussitôt que possible.

La conversation était tendue, il baissa la tête lorsqu'on rappela l'hécatombe au sein du conseil, le fait qu'il ne reste qu'un seul capitaine et que l'autre n'ait pas été remplacé... Il était aux côtés de Deny sous les remparts de Rennes lorsqu'il fut tombé.

Justes réclamation de l'errant normand Blackney... La Licorne devait-elle outrepasser son code ou risquer de tomber pour ne pas trahir sa charte? Les propositions masquaient-elles le manque d'abnégation dans les rangs de la Licorne? Dût-il rester éternellement écuyer, le baron de La Salle savait que sa place était là et que les grades ne faisaient pas tant de différence.

L'ancien pair germanique s'expliqua et le héraut cru y lire de l'honnêteté. Après tout, c'est lui le Capitaine et Maître d'Armes, c'est lui qui porte les gantelets de l'ordre. Si lui agit dans ses propres intérêts, alors la Licorne a déjà failli.

Il se redresse du mur au fond de la salle à laquelle il s'était adossé, sa décision prise.

Capitaine Rhuyzar, confiez La Licorne à son avenir, s'il vous plaît.

Lasse…

Elle avait eu un regard de lui. Perdu…
Elle avait écouté les querelles. Les explications. Les remontrances.
La grande tirade du capitaine.

La voix d’Enguerrand s’élève alors.
Il acquiesce.
Puis Bayard le Flamand.
Puis Guidel.

Ainsi soit-il.
Si ce n’était le Phénix et toute sa parure, ses braises déjà avaient un peu rougeoyer, rejetant un peu de lumière dans la pénombre qui les avait entouré.
Ce n’était pas la fin… et pourtant la route semblait si longue, l’édifice à relever si grand.
Le courage lui manque aujourd’hui.
Demain sera un autre jour. Il lui faut du repos. Mettre de l’ordre dans ses idées. Se reprendre. Digérer les nouvelles, digérer les déconvenues, mettre à plat les pensées qui volent, essaim infernal dans sa pauvre tête déjà harassée.

Dire elle aussi qu’elle veut. Elle attend son tour et prononce d’une voix la plus assurée possible.

Par ma foi, que le Capitaine soit Licorne d’or. Il a tout mon soutien.

Attendre maintenant. La fin de cette assemblée. Les dires du Capitaine qui maintenant est instruit de la confiance de ses frères.
Puis se lever et partir dans son refuge. Repos, sommeil si pour une fois, il n’entame pas cette partie de cache-cache infernal de ces derniers jours.
Se retirer pour elle-même. Lâcher prise. Au moins une fois.
Pour après partir sur les routes et chercher le Grand Maistre flamand.
Les semaines à venir risque d’être fort longues.

Peu à peu le ton de la discussion était redescendu. L'ambiance n'était pas festive pour autant, mais chacun semblait avoir compris l'urgence de la situation et l'importance de prendre une décision rapide.

Rhuyzar serait donc temporairement le nouveau Grand Maistre de l'Ordre. Le plus rapide certainement. Après quoi, sa décision était prise, il retournait à ses affaires privées et à ses règlements de comptes un peu partout dans le Royaume.

L'âge d'or des Chevaliers était terminé. Depuis des mois maintenant tous les Ordres traversaient une grande tempête, pris entre deux feux. Les religieux d'un côté qui mêlaient habilement le temporel et l'intemporel, de l'autre les politiques et financiers qui avaient patiemment attendu l'heure d'abattre ces grandes gloires qu'ils jalousaient. Tout était régi, structuré, organisé. La Chevalerie avait toujours été affaire de courage et d'improvisation, de prise de risques, de damnation éternelle pour les plus croyants... Comme ses vieux frères, Rhuyzar avait lutté face à cette vague. Mais seul il ne pouvait plus grand chose et n'avait plus la force de s'opposer continuellement à cette maladie qui gangrénait tout. Il resterait vigilant, aux aguets, il ne renierait pas le serment qu'il avait fait devant Erwyn ce jour de septembre, deux ans auparavant.

L'Ordre attendait sa réaction, ses paroles. Il remonta lentement sur l'estrade, se tourna vers ses frères, il était temps de clôturer cette réunion et d'annoncer ce qu'il allait se passer.

Je prends note de votre voix et vous remercie de votre soutien. Les détails pratiques et législatifs seront réglés rapidement avec la Grande Escuyère de France. Je ne porterai pas les ornements de ma nouvelle charge, je n'occupe pas ce siège pour durer mais pour relancer.

Très bientôt se tiendra une grande cérémonie nécessaire à la composition du nouveau Haut Conseil. Des noms seront annoncés, des frères et soeurs remerciés. Je demande à tous ceux qui le peuvent d'être présents, après cela la Licorne aura de nouveau les armes pour briller dans tout le Royaume et je me retirerai.

Et je demande spécialement à la jeune fille de Bressuire de venir parée de son écu.

Que ceux qui le désirent dépêchent nos hommes d'armes pour préparer les recherches de notre Grand Maistre disparu. Ainsi seront rassurés ceux qui voient le temps passer.

Nulle conclusion virile, nul discours de joie, l'heure n'y était pas. Le Capitaine descendit de l'estrade et marcha en direction de la porte. Disciplinés, les cinq hommes qui l'accompagnaient lui emboitèrent le pas et le suivirent en dehors de la salle. Les bottes claquèrent sur le dallage de pierre du couloir longeant l'endroit. Quelques instants avant que le vieux Comtois ne disparaissent dans les méandres de Ryes.

[hrp: comme annoncé, le sondage reste ouvert jusqu'à Jeudi, entre autres afin de permettre à Totox et moi de préparer les machins officiels avec la GEF et embrayer directement sans perdre de temps avec la cérémonie./hrp]

Invité

Les mots étaient ceux de la fin, elle avait le coeur lourd de voir cela, mais que pouvait elle y faire?Il y aurait un jour un changement de mentalité ou peut être pas.
Alcalnn la rassurait en lui disant d'avoir une relation égoïste avec la Licorne, et elle sentait qu'il n'y avait pas du tord dans ce qu'il lui conseillait.L'exclusivité, l'attention, la présence n'étaient pas prioritaires.

Personne ne connaissait Nennya, le jugement prononcé avait été: "coupable d'être l'ombre d'Alcalnn Blackney, coupable d'avoir été sa pupille", coupable et jugée sur tous les chefs d'accusation.Grande tronche?Surement pas, elle ne courtisait pas, et ne s'abaisserait pas à le faire.

Pourtant, elle ne se laisserait pas avoir pas ces préjugés et cette limitation, elle avait ses propres pensées, ses propres charges, et se refusait à croire qu'elle s'éleverait dans l'ombre de son futur mari. L'écuyère avait commencé ce projet en Normandie, et le poursuivrait là-bas, les perspectives d'avenir licorneuse était remises en doute par les événements récents.

Le sort de la Licorne semblait incertain derrière les faux semblants, du doute elle passa à la détermination, il y en avait assez de cette image.
Le Grand maître était loin, elle avait peur d'un sort funeste...elle irait prier pour sa survie dès son arrivée à l'abbaye elle n'était pas en état de faire plus.

Ainsi donc, le Grand Maître avait été enlevé. Le récit de Zalina, l’avait imprimé en lettres brûlantes dans le crâne de Stannis, qui entendait encore ses mots résonner derrière ses propres tympans… Enlevé. Aux abords même de ses propres terres. Sans qu’on sache pourquoi. Et à cela se limitaient semblait-il les connaissances rassemblées au sujet de cette disparition. C’était déjà là un début, certes : au moins avait-on appris qu’il s’agissait d’une attaque. Une attaque organisée, d’ailleurs. Planifiée soigneusement, sans aucun doute, pour s’achever ainsi par un enlèvement. De là, peut-être parviendrait-on à extraire quelque chose, un indice, une trace, si minime soit-elle… Ce serait long et âpre, sans l’ombre d’un doute, mais chaque souffrance en vaudrait la peine, dix fois, cent fois, mille fois même. Il ne pouvait, ne voulait croire que cela puisse en être autrement, que leur quête s’avère, à la fin, devoir être sans issue. Un Ordre, a fortiori un tel que la Licorne, ne pouvait rester ainsi sans savoir seulement où se trouvait son Grand Maître…

… Et d’un coup il était là. Devant eux, sur l’estrade. En chair et en os, et non quelque illusion issue d’un esprit enfiévré. Se dressant, amère ironie du hasard, devant la bannière brodée des armoiries de la famille De Jeneffe. Mais l’homme n’était plus le même… C’était désormais celui auquel l’Errant légiste devrait progressivement cesser de penser en tant que Capitaine qui était là. C’était lui qui venait à l’instant de leur confirmer que le nécessaire était fait. Curieusement, savoir qu’ils avaient fait ce dont la Licorne avait besoin pour survivre n’apportait aucun réconfort en repensant à cette élection et ce qui l’entourait ; à cette éviction qu’elle était aussi, prémonition apparente d’une quête interminable. Mais peu importait… L’heure n’était de toute façon pas au réconfort, et le ne serait probablement pas avec longtemps. Les nominations nécessaires seraient faites, quelles qu’elles soient, il avait toute confiance en leur Capitaine – leur Grand Maître, maintenant – pour cela. Il l’avait d’ailleurs annoncé par ses mots de clôture, mots d’ouverture aussi sur une nouvelle ère peut-être. Et après, ils pourraient partir à Sa recherche. Par où ils commenceraient, il n’en savait rien. Il savait juste qu’il en serait. Peut-être serait-ce à Marchiennes. Peut-être serait-ce ailleurs, si l’épouse du gentilhomme Flamand pouvait leur donner une information qui les orienterait par ailleurs… Les deux en même temps, sans doute. Ils étaient assez nombreux pour cela, et plus encore. Oui, ils l’étaient… Mais en quel état ? Au sortir de cette réunion et de ses échanges virulents, il ne pouvait s’empêcher de douter à ce sujet. Seraient-ils plus unis dans leur quête que dans l’accomplissement des désirs du disparu, ou bien chacun partirait-il de son côté, livrant sa propre quête personnelle plutôt que celle de la Licorne unie ? Se lanceraient-ils tous à corps perdu dans cette quête, ou bien là aussi ne serait-ce que disharmonie ? Il n’osait le croire. Il n’osait, pareillement, avancer une réponse, ne fut-ce que pour lui-même, trop inquiet de celle qu’elle pourrait être.

Mais, après tout, cela devait-il lui importer ? Si son cœur lui disait que oui, son esprit, lui, s’efforçait de lui dire que non, lui intimant de se préoccuper uniquement de ce qu’il pouvait contrôler. Ce qu’il pouvait contrôler… Bien peu de choses, en vérité. Il savait que son devoir exigeait qu’il se mette en quête du Grand Maître, et n’envisageait pas de s’y soustraire, tant qu’il aurait ne serait-ce qu’une idée infime de l’endroit vers lequel partir. C’était son devoir, et ainsi, sa propre trajectoire elle-même passait hors de son contrôle… Tout juste pourrait-il s’arranger pour placer autant de lieues que possible entre son épouse et lui, au moment où elle mettrait au monde cet enfant dont, selon toute apparence, la paternité n’était pas sienne. A défaut d’autre chose, cela lui fournirait-il prétexte à gagner du temps pour décider du chemin à suivre en cette matière… Accepter en privé la tache faite à son nom en légitimant un bâtard, profitant de ne s’être jamais ouvert de ce problème à quiconque, et doutant pareillement que son épouse en ait fait autant, ou, malgré les conséquences que cela aurait inévitablement, exposer publiquement le déshonneur, après avoir sans doute trop attendu. Et alors peut-être commettre la pire des erreurs, si malgré les apparences l'enfant était bien de lui... Pouvait-il vraiment prendre ce risque? Restait encore encore une dernière solution, la voie la plus insidieuse, la plus douloureuse aussi… Celle qui consistait à ne rien dire. A attendre, et voir grandir l’enfant, pour faire ensuite son choix… A nourrir en soi des années durant un noyau d’incertitude. Cruel dilemme, piège des mâchoires duquel il craignait de ne pouvoir s’échapper, ou, si finalement il y parvenait, d’être malgré tout trop trop blessé, échappé trop tard. Le temps maintenant jouait contre lui. Et il devait cependant se forcer à reléguer cela au second plan, car il n’était pas le seul à s’opposer à l’inéluctable mouvement d’horlogerie qu’il devinait lentement égrener les secondes de sa vie comme d’autres, et certains avaient bien plus que lui en jeu. A commencer par leur Grand Maître… Se levant donc brusquement, une fois arrivé au terme de sa réflexion, l’Errant se rendit à grands pas jusque dans son alcôve, décidé soudainement à préparer à l’avance ses affaires, quelle que soit sa destination ultérieure. Et n’y attachant pas grande importance, pour l’heure, à vrai dire, les routes se valant bien à peu près partout... Elles étaient pour l'heure le seul horizon qu'il se fixait, au-delà de la réunion annoncée prochainement, et qu'il attendrait comme ses frères, naturellement. Quelques jours ne changeraient sans doute rien...

L’autorisation pour lancer les demandes de renseignements ? Zalina fut pour le moins surprise par la demande de Frère Silec. Ses quelques informateurs étaient toujours en alerte et elle n’avait pas attendu l’accord du Haut Conseil pour leur rajouter une chose de plus à trouver. Malheureusement, toujours aucun retour au sujet du Grand Maistre…
La Peste inclina la tête pour signifier au Chevalier de lancer ses renseignements, le plus vite restant toujours le mieux. Puis elle se rassit. Elle aurait tout occasion plus tard de répondre aux questions supplémentaires concernant cet évènement.
L’heure était à la question du Capitaine.

Zalina sentit le regard de son filleul se poser sur elle. Mais elle préféra reprendre sa contemplation des dalles du sol. Affronter les pupilles du jeune homme qui semblait la surestimer… elle n’en avait pas la force.
La Peste noire avait juste envie de rejoindre ses catacombes… seule. Essayer de s’y repasser encore et encore ce voyage en Flandres qui avait tourné à la catastrophe pour tenter de se souvenir d’un détail, une petite chose à laquelle elle n’avait pas fait attention sur le coup, mais qui aujourd’hui pourrait lui donner un indice sur le lieu de détention de son Maistre.

La voix du Capitaine la ramena à Ryes.
Ne pas porter les ornements du Grand Maistre… La Poitevine comprenait pourquoi, mais, aux yeux extérieurs, cela reviendrait à laisser la Licorne sans Grand Maistre. Son influence resterait elle intacte dans ce cas ? C’était à Rhuyzar de faire le choix et elle lui faisait confiance. Elle lui avait fait confiance dès qu’elle l’avait vu dans cette taverne de Bressuire, il y avait des années.
Et encore ce « je me retirerai »… La Peste ne put retenir un grincement de dents. Cela devenait une épidémie. Une maladie qu’elle n’acceptait pas. Pas plus que la mort de certains anciens dont le corps n’avait jamais été retrouvé. Pour le Flamand, il en serait de même. Elle le cherchera le temps qu’il faudra, l’attendra aussi longtemps qu’il sera nécessaire. Mais jamais elle ne le considèrera comme mort. Pas lui.
Un jour, il reviendra, ils reviendront tous. Parce que Licorneux un jour, Licorneux toujours. Et que les Licornes reviennent toujours à Ryes. Toujours.

Prochaine réunion sous peu. Présence de tous demandée. Rien de particulier en somme.
Sauf que, c’est qui cette jeune fille de Bressuire ? Hekate ? Parée de son écu ? Ah non, ce n’est pas l’ancienne Vicomtesse…
Sourcil qui se lève le temps que le déclic se fasse dans son cerveau trop encombré. Rhuyzar se souvenait encore de leur première rencontre ?
Sourire nostalgique. La jeune femme revoit l’enfant de 7 ans attendant la réponse à sa candidature qui s’approche de son premier Chevalier, enfin Ecuyer à l’époque, et lui demande s’il ne voudrait pas la prendre comme Ecuyère. Rejoindre la Licorne était déjà son rêve depuis des années. Réponse négative mais qui ne l’avait pas découragée.
Et aujourd’hui, Chevalier siégeant sur le banc des Cavaliers à qui le prochain Grand Maistre demandait de venir avec son écu… Toutes ses années étaient passées bien vite. Trop vite.

Claquement de bottes sur le dallage et elle sortit de ses souvenirs qui l’avait de nouveau envahie, la déconnectant d’une réalité qu’elle acceptait de moins en moins.
Ecu… faillait elle déjà qu’elle en est un…
Direction les ateliers. Une demande spéciale du Capitaine est un ordre à exécuter.
La Peste se leva et sortit à la suite de l’escorte du Loup.

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