Convalescence après l'incendie, ou comment panser des blessures physiques et morales...

[ Rp ouvert à tous les participants du Rp de l’incendie de Ryes… Nous le mettons en place tardivement désolé…]


Ryes, fin février 1458 .

La pluie s’abattait depuis l’incendie sur la région normande. La vie reprenait son cours, l’incendie avait laissé de nombreuses traces , le village portait désormais les stigmates de son passage. Champ de désolation, il faudrait du temps pour reconstruire les bâtisses rongées par les flammes.
Il faudrait du temps…

En l’infirmerie, plusieurs blessés voir inconscients furent transportés pour être soignés. Des licornes, une impétrante également.
Parmi eux, une brune qui sommeillait entre deux quintes de toux, sommeil lourd où elle se sentait légère contrairement aux courtes périodes de réveil où elle sentait que son corps n’était devenu que plomb, que sa poitrine lui brulait encore, et que le moindre geste, la moindre parole la fatiguait A trop jouer avec le feu, on se brûle tempête…
Lasse, elle était lasse, elle avait mal, elle buvait tant bien que mal les décoctions qu’on lui administrait sans réaliser ce qu’il se passait alentour, elle n’entendait pas les gémissements de sa voisine, elle était dans son monde coupée de tout, même de la notion du temps et des lieux.
Combien étaient-ils ? Elle ne savait pas, elle ne se souvenait pas, elle ne luttait pas. Qui l’avait transporté jusqu’ici ? Chose qui lui échappait également.

Mais un jour…Alors qu’elle restait un peu plus éveillée qu’a l’accoutumée, elle regarda sa voisine… Ses yeux se plissent légèrement…Une grande brulée… Plus de cheveux, toute la partie gauche du corps était brulée, de la tête aux pieds. Elle fixe le visage grimaçant de douleur, les lèvres dont s’échappe des râles de douleur. Elle reconnait ce visage torturé. La louve, la rousse. ..Elle eut envie de hurler de la voir ainsi, mais elle ne le pouvait pas, et de ses lèvres gercées et pâles un murmure s’échappe, tant bien que mal.

- Ald…

Nouveaux spasmes de douleur dans la poitrine, brasier intérieur. La normande tente de serrer les dents, tente de rester forte, elle tente tant bien que mal d’articuler quelques mots faiblement, en s’agitant un peu malgré ce corps frêle qui semble alourdi. Impression de déjà vu, de déjà vécu.

- Aidez nous, par pitié aidez nous…Par pitié…

Elle répéta ces mots plusieurs fois essayant de capter l’attention d’une personne, puis ses yeux se referment, elle sombre de nouveau, et laisse sous souvenirs affluer, des souvenirs d’un autre incendie où, elle a failli périr sous les flammes, un soir d’octobre…
Ou comment une femme forte devient une simple chose faible et sans importance dans une couche....