La forge

Quelques temps auparavant, Ellesya avait confié un ouvrage à Gauvin. Elle aurait sans nul doute pu le faire elle-même, à Ryes ou plus sûrement à Tours. Mais il lui plaisait de l’avoir proposé à son filleul pour diverses raisons. La commande avait été, sans surprise, bien accueillie. C’était là un des traits qu’elle appréciait chez l’écuyer. Il était motivé et, si il avait le rire facile, il n’en était pas moins soigneux et sérieux dans son ouvrage.

Il l’avait prévenu qu’il aurait besoin d’une seconde paire de main pour quelques étapes. Aussi ne fut-elle pas étonnée de voir débarquer l’homme d’armes en salle des hérauts. A point nommé puisqu’elle était en train de perdre patience sur la composition d’un enième essai pour ses armes.

Connaissant mieux la forge rissoise qu’à l’époque où elle était encore écuyère, elle n’apparut pas, cette fois, avec ses propres outils. Nul doute de toute manière que Gauvin ait tout préparé en prévision. Elle franchit le seuil en retroussant ses manches.

J’espère que tu n’as pas trop attendu. Il me fallait encore ranger mes flacons et pots d’encre et pigments avant de venir.

Tout en devisant de la sorte, elle décrocha un devantier de cuir pendant à une patère, le noua et tira encore une paire de gants qu’elle garda en main. Le souvenir cuisant de sa paume grésillant sur l’acier, quelques mois auparavant, lui avait servi de leçon quant à l’attention à garder lorsqu’on jouait avec le feu. A sa décharge, à l’époque, une nouvelle l’avait complètement fait perdre pied. Jamais elle n’aurait du aller se défouler sur les lames qu’elle forgeait pour Ryes depuis l’année précédente. Mais soit, on ne pouvait revenir en arrière.
Son regard gris bleuté parcourut les lieux, appréciateur, avant de revenir se poser sur le nouveau maistre des forges.

Bien ! Un ménage bienvenu a été fait.

Alors, dis-moi. Je suis prête.

Gauvin qui surveillait le morceau d'acier, se retourna quand il entendit les bruits de pas arrivé dans la forge, il sourit à sa marraine qui s'équipa d’emblée. En lui répondant il prit la pince et attrapa la pièce de métal dans le foyer.

Tu arrive à point. J'ai mis la pièce d'acier dans le four quand je t’ai envoyer l'homme d'arme, la elle est prête.

Il plaça le petit lingot d'acier sur l'enclume et pris de sa main droite le burin qu'il avait préparé. Il sourit à la remarque sur le « ménage » dans la forge, puis il lui expliqua la première opération.

Bon comme tu me l'a demandé la hache aura un coté tranchant, normal je dirais et un bec de l'autre coté. Mais il me faut aussi un œil d'emmanchement, ou j'y glisserais le manche de la hache. Il m'arqua une petite pause puis reprit. Moi je vais tenir la pièce de métal et placé le burin, toi tu aura juste à frapper le burin avec la masse. Il lui désigna la masse déjà prête qui était appuyer contre le sceau d'eau. On fera ainsi une fente, sur la tranche du morceau d'acier, avant qu'il refroidisse. Une fois la fente faite on placera pour commencer un mandrin de petite taille, puis on le retirera pour passé à un mandrin de taille moyenne. Là, je martèlerais le métal rougeoyant autour du mandrin pour donner une bonne forme. Et ensuite on fera la tranche, ouvrir en deux le futur tranchant de hache et y mettre un morceau d'acier dur, mais je te l'expliquerais plus en détail le moment venu.

Les explications terminé, l'écuyer plaça le burin dans le deuxième tiers de la tranche d'acier. Le burin bien placé il regarda Sya et lui dit :

C'est bon pour moi, tu peut mettre un coup, attend que je vérifie entre chaque un d'eux et je déplacerais un peut le burin après.

Ellesya et Gauvin avançaient vite dans le travail après qu'elle eut approuvé le programme des festivités proposés par son filleul. Elle tenait à le laisser mener, n'ayant aucun mal à seconder sagement lorsqu'elle avait confiance en les capacités de son vis-à-vis. Chaque frappe de la masse bien précise, la fente était correcte, droite et assez profonde pour la suite du travail. L'écuyer remit la pièce de métal dans les braises ardentes et tira sur le soufflet pour augmenter la température du four. La pièce sortie, il prit le petit mandrin, le plaça dans la fente et le tint à l'aide d'une pince. Ellesya donna les quelques coups de masse suffisants pour que le mandrin ressorte très légèrement de l'autre côté. Gauvin lâcha alors celui-ci et posa la pince. Il prit le marteau et coucha la pièce pour donner quelques coup de part et d'autre sur l'acier pour qu'il épouse bien la forme du mandrin. L'acier avait durci en partie. Il retira d'un petit coup de marteau dans le sens inverse le mandrin qui finit dans le seau d'eau. Il replaça l'acier dans le foyer et sortit le mandrin refroidi du seau d'eau. Ensuite de quoi, il prépara le mandrin de la taille au dessus. Il ressortit la pièce rougeoyante et la remit sur l'enclume. Il mit le mandrin qui rentra en partie dans l’œil d’emmanchement. Il ouvrit l'étau et plaça la pièce dessus, puis l'enfonça à coups de marteau. Celui-ci sortit de l'autre côté de bien un centimètre. Il repassa alors sur l'enclume et donna la forme souhaitée au contour de l’œil. Il recommença l'opération plusieurs fois sous le regard plus expérimenté de sa soeur. Cette dernière ne pipait, respectant la concentration de son frère.

L'oeil d'emmanchement terminé et refroidi, le jeune forgeron plaça la pièce de métal dans le foyer en s'assurant que la future tranche de hache chauffe bien plus que le reste de la pièce. Il demanda à sa soeur de préparer un morceau d'acier dur (la « mise ») et de faire en sorte qu'elle puisse être insérée dans le lopin d'acier doux? Cela servirait à faire le futur tranchant.
Durant ce temps, il prépara les outils dont ils auraient besoin pour la suite. Il sortit la pièce du foyer et la plaça à la verticale, le futur tranchant vers le haut, la partie basse de la pièce n'était pas encore rougeoyante, il resserra donc l'étau dessus. Gauvin prit alors le burin et le marteau et ouvrit le lopin d'acier doux en son juste milieu sur toute la longueur. Il écarta ensuite les deux côtés, d'abord avec le burin par petits coups précis. Puis, avec un autre marteau plus fin pour remplacer le burin, il finit de l'écarter. Il refroidit la pièce dans le seau d'eau, Ellesya qui avait fini bien plus vite la « mise » lui tendit la pièce d'acier dur. Il la plaça dans l'espace vide du lopin d'acier doux, les deux étaient biens. L'écuyer les plaça alors dans le foyer et actionna le soufflet. Les deux pièces bien rougeoyantes, il les sortit. Il demanda à sa marraine de saupoudrer un peu de poudre d'argent, puis il lui demanda de sortir du four et de placer la mise en acier dur dans la fente du lopin d'acier doux, remit un peu de poudre d'argent dans la fente, puis il la plaça à plat sur l'enclume et il commença à refermer la fente d'acier doux sur la mise d'acier dur. Un fois le gros rabattu, il demanda à sa soeur de marteler avec lui la pièce rougeoyante en quinconce pour faire la soudure au feu. Puis une fois la pièce refroidie, suite au temps de martèlement, il la replaça dans le foyer. Une fois à nouveau chaude, il la ressortit et prit un marteau plus large. Il le plaça dessus et demanda à Ellesya d'y frapper pour préformer correctement la future tranche de hache. Une fois la préformation achevée, il replaça la pièce dans le foyer et la laissa dedans.

Il se retourna plein de sueur suite à la chaleurs et à l'effort du travail de forgeron, il avait bien fait de tout ouvrir pour aérer les lieux et qu'un petit courant d'air fasse baisser la température. Il ressortit la pièce d'acier du foyer et la plongea dans le seau d'eau. Puis elle fut reposée sur l'enclume. Il fallait bien prendre une petit pause bien méritée. L'heure du repas de mi-journée approchait à grand pas. Il regarda Sya et lui sourit. Gauvin reçut la réciproque tandis qu'elle essuyait son visage avec le fichu qui avait jusque là retenu sa chevelure tressée.
Il la remercia de son aide pour ces deux parties du travail. Le reste ne nécessitait pas l'aide de la jeune femme, il pourrait s'en charger seul, après avoir mangé un bout.
Ils retirèrent leurs gants de forge. Gauvin posa les siens sur l'enclume et raccrocha son tablier de forgeron. Sya rangea de même son devantier de cuir et les gants avec d'autres.
Enfin, ils convinrent qu'il la préviendrait lorsqu'il aurait achevé sa part d'ouvrage pour qu'elle prenne le relais pour les détails qu'elle projetait d'y apporter ou, au moins, la récupère pour s'en charger plus tard.

(HRP: ce poste à été écrit par JD Gauvin, et amendé par JD Ellesya /HRP)

Après une petite pause déjeuné, Gauvin, raviva le foyer et attendit qu'il soit bien chaud. Il y glissa la pièce d'acier avec la pince et actionna le soufflet. Il le laissa jusqu'à ce qu'il soit bien rouge et malléable, puis il le sortit et le tenant de la main gauche avec la pince et commença à marteler l'extrémité rougeoyante du morceau d'acier qu'il avait renforcé avec sa sœur juste avant. Il le martela jusqu'à ce que celui ci ait à nouveau besoin de retourné dans le foyer. Il recommença l'opération plusieurs fois pour donné l’aspect d'une tranche de hache. Cela lui rappela quelques souvenir du Languedoc où il avait été forgeron, avant de prendre la route pour l'Ordre Royal et la Touraine. Après une bonne heure et demi de martèlement, la futur tranche de hache avait presque sa forme fini. Il prit alors le marteau et un ciseau, avec il coupa une fine lamelle à l'extrémité sur le futur tranchant de la hache pour lui donner une belle forme et retirer toutes les imperfections dû à l'étirement du métal. Il donna quelques dernier coup de marteau sur le tranchant.

Il pinça la tranche de hache il plaça l'opposé dans le foyer jusqu'à ce qu'il devienne rouge vif. Il sortit la pièce et l'amena sur l'enclume et commença à marteler le morceau d'acier et lui donna la forme d'un bec, au début pour l'allongé, ensuite pour lui donné la forme souhaité et l'écuyer fini par les finissions pour ne pas laisser de marque dessus. La pièce était parfaitement lisse, les arrondis sans imperfections il reste plus qu'à tremper la pièce et à l'aiguisé, puis à la placer sur le manche en bois.

Pour la suite de la journée il prit un autre morceau d'acier plus petit que le premier et il le fit chauffer. L'écuyer martela le morceau de métal et lui donna une forme allongé, comme un petit pieu ou un pic, d'une longueur total d'environs quinze centimètres. L'opération lui pris une heure. La base du pic était exactement la même taille et la même forme que le sommet du manche prévu pour cette hache d'arçon. Il ajouta également deux fines lamelles d'acier pour fixer le pic au manche de la hache pour en faire son prolongement. Il fini sa pièce en la trempent.

Les deux pièces d'acier fini et bien refroidis, il prit un manche de hache déjà près et il plaça et fixa le petit pieu en prolongement du manche de la futur hache. L'écuyer fini son travail en glissant la pièce principale de la hache et avec quelques coups de marteau il la bloqua bien et elle était pas prête de bouger. Il laissa s'éteindre le foyer, rangea tout le matériel utilisé, puis il pris la hache d'arçon et se plaça à la meule à aiguiser il l'aiguisa comme il se doit et ajouta une petite touche final il trempa un chiffon dans un petit pot de graisse et le passa sur les parties métallique de la hache pour retirer toutes poussières et impuretés du à la forge et à l'aiguisage.

L'arme fini, Gauvin l'observa, il était très fière de son arme, la graisse passé la faisait briller, il vérifia le tranchant et l’aiguisage sur une bûchette ainsi que l'équilibre le l'arme. Il fit quelques moulinets avec l'arme et fendit l'air deux trois fois. Le maître des forge de Ryes posa l'arme d'arçons sur un linge propre blanc et en rabattit les deux coté pour cacher la hache et posa le « colis » sur l'établis en attendant Ellesya. Puis l'écuyer alla informé sa sœur d'arme que sa commande était terminé, comme ils l'avaient convenu en fin de matinée.

Kenawee toujours aussi curieuse ou plutôt s’intéressant à tout, décida d'aller visiter la forge pour voir si quelqu'un était là et surtout qui était le frère ou soeur qui était forgeron en la Forteresse. Elle-même était forgeron mais elle débutait et elle adorait voir les objets prendre vie à mesure qu'on les travaillait.

Elle poussa la porte mais le four n'était pas allumé.....pas besoin d'aller plus loin dans la pièce car le frais qui y régnait en était bien la preuve. Donc ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle saurait qui était le responsable de tous ses instruments posés sur des établis.

Elle entra quand même et jeta un oeil. Dans un coin, elle aperçut du bois, du fer et de l'acier.....signe que la forge état prête à servir. Puis un peu plus loin, était accrochés des lourds gants et des tabliers de cuir nécessaires à la protection, quelques haches d'armes, des épées longues, quelques dagues qui n'étaient pas encore fini. Si elle avait osé, elle aurait bien tenté quelque chose mais ce n'était pas son travail et elle ne voulait pas empiéter sur celui d'un frère ou d'une soeur.

Elle resta encore un moment à faire le tour puis se décida à quitter les lieux. Une autre pensée lui traversa l'esprit à ce moment-là. Y avait-il une fauconnerie dans l'enceinte de Ryes.....elle aimait tellement les faucons........

[ Cadeau cacahuète Noel 1468 ]

Après son passage inutile à la tannerie, la blonde était partie chercher son cadeau au village, oui elle a triché, et? Mais maintenant, elle devait le personnaliser, oui quand même, elle va essayer de faire quelques choses de ses mains.

Direction la forge, paraît que le chevalier Boucanier l'avait rallumée, une fois arrivée, bah non, la forge était éteinte, une grimace, en fait elle s'en fout car elle n'en a pas besoin, mais au moins il aurait fait plus chaud.

Elle commença a chercher un petit morceau de métal, rectangulaire et allongé, elle finit par trouver se qui ferait l'affaire, maintenant il fallait trouver de quoi faire une gravure, un pic et un marteau, faudra se contenter de cela, elle se mit donc a graver le fer, après un long moment de toc toc toc aïe, ça s'était son doigt, elle eu fini. Elle regarda son oeuvre

Merdeuuuh!!

Et s'était poli hein, elle avait fait une faute dans le nom, donc après un moment à se calmer, Elle jeta le premier essai et s'attaqua au deuxième morceau de fer

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