[RP]Intronisation

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Elle était partie tôt de l’Alençon, enfin un peu de repos allait leur être accordé, et c’était sans doute comme beaucoup d'autres qu’elle se dirigeait vers Ryes. Elle avait choisit de ne pas se joindre à ses frères qui s’y rendaient et de voyager seule, de chevaucher librement au gré du vent qui faisait voler sa chevelure de feu dans cet automne qui prenait une allure hivernal. Elle avait ressorti son équipement contre les morsures du froid, afin de ne pas finir complètement gelée en arrivant à la forteresse, malgré la chaleur de sa bête et de la folle chevauchée qu’elle avait entreprise pour commencer à se vider la tête de ce qu’avait été tous ces derniers mois. Pas de Maëlya derrière ses talons, cela aussi était presque incroyable pour voir que la gamine l’avait accompagnée partout jusqu’à maintenant depuis sa naissance, même dans les plus dangereuses missions, bien sûr tout en la mettant à l’abri sous l’œil avisé et la main de fer d’une nourrice. La petite avait bougonné, pleurniché, tout essayé pour venir au moins jusqu’au village, mais la rousse lui avait tenu tête, une fois n’était pas coutume! C’était donc en solitaire qu’elle arriva en terre normande puis à destination.

Elle se rendit directement dans la salle des hommes d’armes, afin de se renseigner si l’un d’eux voulait croiser le fer avec elle. Un besoin vital de se défouler, de faire le vide, de s’entrainer… Une fois l’adversaire trouvé, elle se dépêcha de monter dans sa cellule afin de se rafraichir au moins le visage, un peu d’eau froide vint agresser son visage et retendre un peu ses traits fatigués par tant et tant de choses… Elle entreprit de se préparer. L’excitation était à son comble, elle n’avait plus eu l’occasion de faire quelques passes dans la salle d’armes depuis belle lurette. Elle comptait mettre cette occasion à profit. Elle se vêtit d’une tunique unie de couleur noire, ainsi que de braies, elles aussi noires. Elle enfila ses cuissardes. Par-dessus sa tunique, elle fixa une armure de cuir. Elle était assez résistante pour faire riper une lame, tant que ce n’était pas un coup d’estoc, mais là, avec une lame émoussée elle ne courrait pas grand danger. Ewa préférait rester aussi libre que possible dans ses mouvements. L’armure protégeait sa poitrine, ses épaules, ainsi que ses cuisses, par le biais de deux bandes de cuirs épais, qu’elle maintenant fixées grâce à des lanières serrées autour de ses cuisses. Son épée vint compléter le tout.

La rousse sortit de sa chambre et se dirigea vers le couloir. Elle arriva en vue des portes de la salle d’armes. Son adversaire l’attendait devant, pinaillant d’impatience. Prenant la lame que l’homme d’armes lui tendait de sa main droite, elle poussa violemment la porte vers l’avant, qui vint cogner contre le mur et elle bondit. Elle analysa ce qu’elle vit, alors qu’elle plongeait vers l’avant, en position de garde. Sur le mur d’en face était accroché une magnifique bannière représentant une Licorne. C’était un magnifique travail, cependant cette vision fut vite remplacée par celle de l’épée qui fonçait vers elle. Ewa para et gratifia son vis à vis d’un sourire complice. La rouquine se déplaça d’un bond, pour se retrouver au centre de la salle. Elle jeta un rapide regard circulaire. Des mannequins de bois étaient disposés en cercle, deux arborant des armures, les autres étant restés nus. Un râtelier, posé contre un des murs, débordait d’armes diverses. Elle se concentra sur son combat. Elle évita un coup de taille, et répliqua par une feinte vers la tête de son adversaire, qui se transforma finalement en une attaque dirigée vers son ventre. L’autre para et répliqua par une fulgurante contre attaque qui vint égratigner son armure de cuir. Cependant la rouquine en profita pour s’avancer soudainement et lui porta un puissant coup sur son épaule, de la paume de sa main. Cela eut pour conséquence de déstabiliser l’homme d’armes, qui pivota d’un quart de tour et finit le fondement au sol. Il se releva et recula en riant. Ils se remirent en garde. Son adversaire changea alors la manière dont il tenait son épée. Elle n’aurait pas dû se laisser distraire par ce changement brutal. Dans un vrai combat, l’adversaire n’attendrait pas qu’elle soit prête pour attaquer. C’est alors que la porte s’ouvrit, un message lui était envoyé par le Grand Maitre, elle en prit connaissance et se tourna de trois quart vers son compagnon d’entrainement matinal et lui lança son épée en lui disant que ça serait tout pour ce matin, qu’elle était attendu ailleurs et apparemment sur le champ.

Elle se précipita dans les couloirs de la forteresse espérant ne pas être trop en retard, et s’arrêta un peu avant la porte de la salle du chapitre un poil essoufflée et avec une mise particulière. Elle n’avait pas réfléchi et s’était précipitée, mais sans compter sur ses cheveux en bataille et la tenue qu’elle avait enfilée pour l’entrainement. Qu’à cela ne tienne après tout, elle était là, après pour le côté vestimentaire nous n’étions pas à la cour du Roy non plus, et en Ryes cela ne ferait pas faute de mauvais goût… Elle essaya tant bien que mal de redonner un semblant de coiffure à ses cheveux, tout en avançant vers la porte où deux gardes se tenaient afin de surveiller l’entrée. Elle franchit les portes et naturellement s’avança vers le banc des écuyers puis se reprit, il était vrai que la dernière fois qu’elle avait participé a une telle cérémonie dans la bâtisse elle était sur ces derniers, mais depuis une fameuse nuit dans le Maine il en était tout autrement, alors sans laisser paraitre quoi que ce soit, elle vint s’asseoir à l’endroit réservé aux errants et tout en saluant d’un signe de tête ses frères déjà présent commença à scruter la pièce qui avait pris de nouvelles couleurs.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 15:19

Eternels allers et retours, des mois sans faire une pause, sans rentrer à la maison, à peine quelques excursions pour des mariages dont un n'ayant jamais eu lieu, celui de sa fille Aleanore. D'ailleurs sous peu aurait lieu une autre cérémonie, plus sombre celle-ci. Son aînée finirait par l'avoir sa messe mais pas la même, le temps de finir de tout préparer et elle enterrait un enfant de plus. Sans savoir que sous peu, la mère qu'elle était en perdrait un à nouveau. L'eut-elle sû qu'elle n'aurait sans doute pas pu se présenter à Ryes pour cette intronisation. Même si son nouveau poste de Grand Maitre de France accaparait ses pensées, son temps, qu'une présence à ses côtés tentait de la distraire, de la faire sourire et vivre, elle n'aurait pas été en état. Malgré toute sa volonté, sa volonté de servir avant tout, il est des douleurs qui paraissent insurmontables quand bien même on essaie à tous prix de les étouffer.

Et puis elle était fatiguée, plus qu'elle ne voulait bien l'admettre, comme d'habitude. Alors d'Alençon à Ryes, cela avait été en douceur, sans marche forcée, sans cavalcade. Le temps de voir les paysages, de l'entendre ronchonner, grogner et pester contre cette lenteur d'ailleurs. Ce qui pour ceux qui l'accompagnaient, Walan en tête, n'était pas forcément des plus agréables comme façon de voyager. Sauf que le dauphinois cela l'amusait, comme d'habitude. Son fin sourire et ses habituelles boutades accrochés aux lèvres, il la faisait tourner en bourrique.

Petit à petit, la destination se dessinait à l'horizon, la silhouette de la forteresse se découpant sur le ciel normand. Massive, dominant le village en contrebas, protectrice tout autant que menaçante. Ryes, domaine de la Licorne depuis longtemps déjà, cadeau d'un Duc à l'ordre.

Et à l'intérieur, bientôt se déroulerait une nouvelle cérémonie permettant à certains de progresser au sein de l'animal mythique, d'être remerciés et reconnus par leurs pairs. Le petit groupe se scinda une fois les remparts passés, chacun se rendant qui dans sa chambre, qui dans son dortoir, se préparant pour faire honneur à la Licorne. Propre, changée mais en tenue pratique, braies et chemise, bottes et cape, épée au côté, elle se retrouva devant les portes à observer les panneaux de bois. Un regard à ceux qui se trouvaient devant et attendaient, un sourire puis elle entra et vint se placer près des errants déjà sur place, saluant ceux qui étaient là.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 15:48

Ainsi la licorne à nouveau se réunissait. Non point pour porter le glaive là où son serment la menait, mais en les murs de la forteresse, refuge de tout temps de ces chevaliers à l'animal mythiques, prompts à parcourir mille lieues pour défendre la justice et le droit.
Les terres d'Alençon, ravagées par autre animal de mythologie bien plus destructeur et assoiffé de sang, avaient été laissées pour quelques temps en arrière. La bête avait vue sa tête tranchée une fois de plus, mais nul doute que sous peu, comme sa légende l'annonçait, elle repousserait à nouveau, jetant ses impitoyables forces en mille assauts sur les cités et habitants du duché.
La Normandie n'était pas des plus éloignée de leur lieu de départ, mais c'est par groupes fortement armés que la plupart d'entre eux avait fait le chemin jusqu'à Ryes. En ces années de trouble et de guerre, même la vue d'un chevalier lourdement équipé pouvait ne plus effrayer autant le maraud en quête de gloire ou le serf rendu désespéré par la faim.

Passée la courte halte nécessaire en sa cellule, le chevalier avait pris le chemin de la salle du chapitre, le visage grave, comme bien souvent maintenant depuis tant et tant d'années. A croire que son esprit ne parvenait plus à oublier, lui qui pourtant avait tout fait pour y parvenir.
Le pas toutefois était assuré, et c'est sans pause aucune qu'il pénétra dans l'antique salle de réunion.
Tout juste un haussement de sourcil à la vue de la nouvelle décoration des lieux. Ces peaux de bête, il fallait bien le dire, avaient de quoi changer le rituel pourtant immuable. Voilà qui, au fond, lui plaisait. Et éviterait de voir résonner en la haute et imposante voute, les pas des promus ou des blâmés.
Quelques pas encore. Le regard passant de dextre à senestre pour saluer les frères et sœur, s'attardant un instant sur Marie Alice et Ewaele, déjà toutes deux présentes. Fin sourire s'esquissant à leur attention, semblant comme fendre la dureté de pierre de son visage, avant de reporter son attention sur le Grand Maitre, fièrement debout au centre de l'estrade du Haut Conseil dans...voilà qui n'était pas habituel, là non plus. La vêture du Premier des leurs était pour le moins inhabituelle, bien que, comme à l'accoutumée pour qui connaissait le duc, choisie avec soin.
Discret et involontaire hochement de tête, comme pour une muette approbation, alors que le chevalier arrivait aux pieds du Grand Maitre. Quelques pas encore, empruntant la volée de marche qui le mènerait aux côtés de son frère, avant de lui glisser à voix basse:

Nith, mon ami, permets moi de te féliciter pour toute cette...originalité.

Esquisse d'un clignement d'oeil, avant que de prendre place sur le siège qui lui était destiné, le Chancelier, une fois assis, se drapant en partie dans sa cape, les deux pieds fermement posés sur le sol.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 17:11

Rems, par pitié hâtez-vous ! La cérémonie commence bientôt, nous allons être en retard ! Et par là même, nous faire remarquer !
La rousse sourit soudain au souvenir de leur première cérémonie où en effet, ils s'étaient particulièrement illustrés en entrant dans la salle sans y être préalablement invités. Un rappel à l'odre et honteux, ils avaient dû ressortir sous le regard réprobateur de certains et attendre au dehors avec leurs futurs Frères et Soeurs. Ils avaient alors fait la connaissance d'Aldraen et d'Eragon. C'était hier et en même temps si lointain !

Les yeux de son homme se posent sur elle, souriants. Il pense à la même chose, elle le sait. Leur complicité n'a pas pris une ride et n'a fait que se renforcer à travers les épreuves de leur vie au sein de l'Ordre. Bien sûr, leur vie de couple n'est pas commune, leurs tâches respectives les séparant parfois selon les besoins mais leur Amour s'est bonifié, endurci et leurs retrouvailles se transforment à chaque fois en une véritable fête.
Rems enfile la chemise neuve qu'il a enfin décidé d'acheter à Nîmes. Elle est de couleur claire sans être blanche et sied magnifiquement à son teint légèrement hâlé. Leur récent mais très court séjour au pays leur a donné l'occasion de goûter avec délice aux dernières journées ensoleillées de l'automne qui précèdent là-bas chaque hiver.
Le regard vert s'assombrit soudain aux souvenirs de ces derniers jours : ils ont encore laissé LouCaillou au bon soin de Tante Louise et cette fois, la séparation a été plus déchirante que la précédente : l'enfant trouvé a grandi et des arguments pour les suivre maintenant :
Je veux venir, je suis grand, je peux aider et tuer des méchréants ! Regardez , je sais me battre !
Et de mouliner comme un fou furieux avec l'épée en bois que son père, en ce temps-là charpentier, lui a fabriqué.

Lou, on ne dit pas « méchréant » mais « mécréant »
Rems a attrappé le petit au drôle de regard et tenté de lui faire oublier son chagrin à grands renforts de chatouilles. L'enfant s'est débattu comme un beau diable, peu enclin à voir la conversation détournée de son but initial.

« Mé-cré-ant »! Tu vois, j'apprends vite ! Je veux venir avec vous ! Tante Louise est méchante avec moi !
Alfgard et Rems ont alors réprimé un sourire et la rousse a fait les gros yeux avant de les planter droit dans ceux de son fils :
Comment oses-tu proférer de telles accusations, Lou ? Ce n'est pas vrai, nous le savons! Et Tu nous as affirmé le contraire il y a peu.

Elle s'est radouci rapidement, prenant le minot à la chevelure encore plus flamboyante que la sienne dans ses bras, le serrant bien fort contre son coeur en cet instant prêt à saigner.
Lou, tu es trop jeune pour voir toutes ces horreurs ! Je te promets, d'ici deux ans, tu en auras alors environ dix, tu pourras nous suivre. Mais avant, tu dois apprendre : apprendre à lire, à compter, à réfléchir...

Elle s'est relevée après un échange de regard avec Rems et a ajouté, souriante :
Et puis, on compte sur toi pour t'occuper des Lanceros, as-tu oublié ta mission ?

Alfie... Alfie! La voix de Rems la ramène à la réalité, ce qui lui évite de revenir sur le moment fatidique de la séparation.
Regardez Ma Louve, je suis fin prêt ! Une pirouette dont il a le secret et qui ne manque jamais de la faire rire lui donne l'occasion de le mirer côté pile et côté face : il est si beau dans sa tenue presque entièrement neuve et surtout très propre!
Ah tout de même ! Vite, quittons cette chambrée avant qu'un Frère ne me trouve ici !

Rems toujours emprunt de galanterie, la laisse passer devant elle. Elle boîte depuis Le Mans, pas qu'elle se soit pris un mauvais coup pendant l'affrontement contre l'armée de ce malotru dont elle a déjà oublié le nom d'ailleurs, mais elle a malencontreusement manqué une marche en descendant les remparts et s'est tordue la cheville ! Un fait peu glorieux à vrai dire et seul Rems est au courant de sa fâcheuse mésaventure. Faut absolument qu'elle pense à le cacher ! Ils ont vraiment eu de la chance, tous.
Des missions qui se sont rapidement enchaînées et très peu de blessures à part Soeur Sindanarie , blessée lors de cette fameuse rencontre inamicale.

Et dire qu'ils n'ont même pas participé à la revanche contre l'armée de ce barbare ! Ils ont joué de malchance sur ce coup : Rems et elle, ainsi que quelques Licorneux du sud n'étaient pas à Alençon, ayant à ce moment-là décidé de reprendre la route pour enfin régler quelques affaires et préparer leur déménagement. Ils auraient pu remettre leur départ à plus tard...

La main dans celle de Rems, en direction de la salle où a lieu la cérémonie, elle rumine et soupire, encore tenaillée par le remord d'avoir laissé ses Frères et Soeurs partir en mission alors qu'eux se dirigeaient tranquillement vers le Languedoc! Heureusement qu'Aristote veille sur les Licorneux, car elle ne s'en serait pas remise facilement si il leur était arrivé malheur. D'un autre côté, les Nîmois n'arrivaient pas à trouver le temps nécessaire pour enfin mettre à jour leur situation dans le sud. Il avait bien fallut se décider.

Le dernier couloir, la salle est maintenant toute proche. Avant d'être happée par la cérémonie, Alfie approche sa bouche de l'oreille de son homme et lui murmure son Amour avant de dégager sa main de la sienne en arrivant devant la porte fermée.
A partir du moment où ils auront franchit cette porte, ils ne s'appartiendront plus et seront Licorneux corps et âme.

La salle a changé depuis la dernière intronisation : des peaux de bête sur les dalles de pierre, sur les murs les armes des Comtés que les Unicornes ont vaillamment aidé à bouter l'envahisseur. Les bancs accueillent déjà quelques Frères et Soeurs et le grand Maistre trône en son siège.
Alfgard, soulagée qu'ils ne soient pas les derniers, adresse un clin d'oeil discret à Rems avant de longer le banc des écuyers pour trouver une place. Au passage, ils adressent un signe de tête accompagné d'un sourire à Aldraien avec laquelle ils vont partager le banc le temps de la cérémonie.

Alfgard observe maintenant le grand Maistre : tiens, lui aussi a changé quelque chose.. Sa tenue ! C'est ça, il a investi dans du neuf, comme mon Homme ! Et ... incroyable ! Il porte du vert et du orange ! C'est un homme de goût, y a pas ! Son épaule poussote alors celle de Rems et d'un mouvement discret du menton lui fait signe de regarder l'homme qui trône.

Son rêveur de compagnon va-t-il se rendre compte du changement lui aussi ? En attendant le début de la cérémonie, ce petit jeu n'est pas pour lui déplaire...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 17:47

Ils avaient laissé derrière eux l'Alençon et l'Hydre pour revenir à Ryes. Sans même avoir tiré l'épée, concernant Walan, qui pour ces premières semaines passées au sein des forces des Ordres Royaux n'avait essentiellement fait que des gardes du haut des remparts, et les jours où il n'y avait aucune tentative pour les prendre d'assaut qui plus est.
Cela n'avait pas particulièrement gêné le vicomte, cela dit. Il n'était pas franchement assoiffé de sang, ne l'avait même jamais été, et ne le serait probablement jamais. Chose plutôt étrange pour un homme ayant passé l'essentiel de sa vie adulte comme soldat, sous une forme ou une autre, mais pourtant bien réelle : Sans Repos ne cherchait pas particulièrement le combat, contrairement à tant et tant d'hommes d'armes pour qui il se transformait en drogue. Il tâchait même généralement de faire l'essentiel pour l'éviter, que ce soit en privilégiant la diplomatie -celle que d'autres savaient bien mieux pratiquer que lui- ou en participant à l'élaboration de stratégies défensives suffisamment dissuasives pour éviter l'attaque.
Pourtant, lorsque ledit combat finissait néanmoins par arriver -car il arrivait toujours-, le visage de Walan redevenait comme toujours semblable à un masque neutre et inflexible, une façade sans aucune émotion visible. Une "armure de glace", comme d'aucun l'avaient parfois décrite, ne révélant rien des sentiments du vicomte, qui combattait alors avec toute les apparences du plus grand calme. Rares étaient ceux ayant pu voir le masque de Walan céder pour laisser la place à une colère glaciale meurtrière. La dernière fois que cela s'était produit remontait à plusieurs années, cela dit, lorsqu'un mariage, son mariage, s'était vu transformé en funérailles et qu'il avait pourchassé le groupe de brigands ayant eu la "bonne idée" d'enlever et d'assassiner la future mariée.

Toujours est-il donc que le seigneur de Meyrieu rentrait avec les autres. Étonnamment, pour le regard encore quelque peu extérieur de Walan, c'est sans doute la lassitude qui dominait la compagnie, entre tout autre sentiments. Une lassitude qu'il n'avait pas vraiment, d'ailleurs, et sans doute lié au fait que lui ne venait pas de passer plusieurs mois à être mobilisé, mais seulement quelques semaines. Du même coup, les traits d'humour -taquin souvent, fin régulièrement, cynique parfois- de Sans Repos semblaient faire presque tache. Des bataillons entiers de dauphinois auraient d'ailleurs pu faire une crise d'apoplexie que de voir le vicomte d'Ancelle, théoriquement réputé pour être bourreau de travail -ou tout court ?- sans plus d'émotions qu'un morceau de nougat montilien, arborer aussi fréquemment un fin sourire tantôt taquin, tantôt malicieux.
La cible de ces boutades chevauchait bien souvent à proximité de Walan -par un heureux hasard, bien entendu, et certainement pas parce qu'il faisait en sorte que ce soit le cas- et se révélait être Grand Maistre de France. Il lui avait pourtant promis de tâcher de diversifier ses "cibles", il n'en demeurait pas moins qu'elle demeurait sans aucun doute possible sa cible principale. Qui aime bien châtie bien, dit-on. Il la châtiait beaucoup ...

Arrivé à la forteresse, le groupe s'était séparé. Walan s'était soigneusement débarassé de la poussière et de la sueur glanés sur les chemins et s'était préparé avec soin pour la cérémonie. Pas question de revêtir des vêtements usés, sali et plus ou moins décolorés destinés à l'entrainement ou à la guerre, bien entendu. C'est donc revêtu de l'une de ses "habituelles" -pour qui avait l'habitude de le voir dans des cérémonies, c'est à dire relativement peu de monde en réalité- tenue que Walan se rendit devant la salle du chapitre. Le tissu était de qualité, tout comme sa teinture, et suffisait à révéler le rang de son porteur. La coupe par contre était d'une sobriété telle qu'elle n'aurait pas déparé sur un jeune soldat venant juste de dépenser sa première solde. Le tout était, comme toujours ou presque, aux couleurs des fiefs que le Lyonnais-Dauphiné avait octroyé à l'homme : azur, sable et argent. Sur sa poitrine, au niveau du cœur, était d'ailleurs brodées ces armes.
Observant les lieux et saluant d'un signe de tête poli les personnes pénétrant dans la salle, Walan attendit le début de la cérémonie et le moment où il serait invité à entrer. Comment se déroulerait elle ? Il n'en avait aucune idée, si ce n'est qu'il ne pourrait entrer dans la salle avant qu'on l'y appelle ...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 17:52

Arrivée d’Alençon le Chevalier de Saint Yriex été allé directement dans sa chambre dans l’espoir de s’y allonger quelques minutes avant les préparatifs de la cérémonie. Mais une fois sur place, force fut de se souvenir qu’elle n’avait jamais réellement pris possession de cette chambre, oubliant même de donner les ordres pour la faire aménager. La pièce était donc restée désespérément vide. Elle avait donc jeté au sol son paquetage sommaire et avait pris le chemin des dortoirs et des salles d’eau, confié au passage ses armes pour qu’elles soient nettoyées et procédé à tous les autres préparatifs : bain, vêtements propres, bottes cirées. Vêtue de laine clair des braies des au doublet, elle s’était ensuite emmitouflée dans la cape d’un azur profond que son Ordre lui avait offerte lors de son intronisation.

Bien que ne dépassant pas de beaucoup les vingt ans de vie et les vingt mois de présence dans l’Ordre elle ne comptait déjà plus les cérémonies du chapitre auxquelles elle avait assisté. Et presque toutes avaient été des événements pour elle. De son intronisation peu de temps après son arrivée à l’incroyable surprise de son adoubement en passant par la colère de son capitaine ou son passage au grade d’errante, celui qui resterai à jamais son préféré, celui où elle s’était sentie le plus à sa place et qu’elle regrettait encore souvent. Et celle-ci encore en serait un. Evidemment, plus d’attente inquiète des décisions ou sanctions qu’on lui réservait mais, pour la première fois, elle entrait dans cette salle en tant que Chevalier et Lieutenant Commandeur. Jusque-là les manifestations de ce grade avaient un peu été la continuité des responsabilités qu’elle avait prises en Maine. Mais cette fois, pour la première fois, elle ne rejoindrait pas les bans, elle assisterait à la cérémonie derrière le Grand Maître.

Arrivée au donjon elle passe les portes avant de marquer un arrêt. La décoration est étrange et feutrée mais pas aussi étrange que la tenue du Grand Maître. Un sourire se dessine malgré elle et elle remonte l’allée centrale jusqu’à l’estrade et LA grande question existentielle qu’elle n’avait pas prévue. Et oui, il faut toujours se méfier de la crise d’angoisse, c’est quand on pense qu’on ne risque rien qu’elle est la plus violente. Et là, dos à l’assemblée, bras ballants, au point qu’elle en oublie presque son habituelle frilosité, Alethea la sent monter avec le rouge aux joues et la moiteur des mains…

Non bon il ne faut tout de même pas exagérer. Mais il reste que le nez se plisse et qu’une petite grimace agacée se lit sur son visage... elle ne sait absolument pas où elle doit s’asseoir. Finalement elle estime rapidement que les deux fauteuils autour du Grand Maître doivent être ceux des capitaine et puisque Enguerrand a pris place d’un côté elle équilibrera en prenant place de l’autre et en se jurant d’aller chercher l’information pour ne plus se faire surprendre.

Nombre de messages : 226 Date d'inscription : 12/04/2010

Ordre a été reçu de quitter Alençon pour se diriger vers la forteresse. Sans se poser de question, elle a, comme à son habitude, cherché quelques chariots disponibles. Espérant ne pas faire la route seule, elle avait demandé à un homme d'arme qui lui servait presque de chauffeur de l'accompagner mais celui-ci avait refusé aussi sec lui apprenant que les hommes d'arme n'étaient pas conviés à ce genre de cérémonie.

Elle avait donc "emprunté" une petite cariole et fait atteler le premier canasson à sa portée. Et elle avait pris la route pour la Normandie. Elle n'était allée qu'une seule fois en la forteresse et ce dès la réception de son acceptation dans l'ordre royal. Il lui avait fallu prendre ses marques et elle était loin de connaitre les recoins de l'immense bastion licorne.

Le canasson bien docile, la route se fait sans encombre depuis Alençon. Elle passe la herse en prenant soin de se présenter comme il se doit. Ne rentre pas qui veut entre ses murs.
Elle demande son chemin vers un endroit approprié pour une toilette et un changement de tenue plus adaptée à l'événement. Même si au vu de sa garde robe, le choix sera des plus limité. Elle est en campagne bon sang, pas en mission diplomatique avec les ti fours et les robes à froufrous.

Tenue de voyage propre enfilée, Rheanne peigne rapidement et forme deux tresses retenues par un ruban bleu à la couleur de l'ordre. Elle passe la ceinture portant le fourreau de son épée, l'arme puis la lourde cape licorneuse se positionne sur ses épaules. Pas de temps pour en faire plus, elle sait qu'elle ne sera pas dans les premières arrivantes. Elle descend les escaliers et prend le chemin de la salle du Chapitre où va se dérouler les événements.

Le programme ? Une nouvelle cérémonie d'intronisation que la convocation disait. La seule et unique que la brune ait vécu est la sienne, celle où dès son arrivée parmi les rangs de la Licorne, elle avait été reçue et intronisée en tant qu'Ecuyère.

Sur le coup, une énorme incompréhension avait submergé la brune. Pourquoi Ecuyère ? Alors qu'elle n'avait à son actif aucun fait d'armes. Car ses seules connaissances militaires se résumaient à quelques cours d'apprentissage avec le très doué et tout aussi Licorneux Guilhem. Et ils avaient appris tout deux bien plus qu'ils n'avaient prévu. Les pommettes rouges, elle arrive à ladite salle.

Pour cacher son émoi à ce retour au passé, l'écuyère brune baisse la tête et ne regarde que ses pieds ne prêtant par là même pas attention au décor.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 8 Nov 2010 - 22:49

Allez Antlia, lève toi. Allez donc, il faut que tu te lèves!

Sur son lit, une forme étendue aux cheveux soigneusement nattés, pour une fois, elle regardait son lit essayant de faire le point sur ses idées. L'humidité était revenue, le froid était réapparu et l'Errante avait semble t il attrapé froid.
Ils n'étaient pas non plus des sur hommes ( ou femmes ), mais humain eux aussi.
Alors, pas très en forme, elle s'assied sur le rebord de son lit. Il était l'heure et cela n'attendait pas. La cellule était animée d'un feu, mais c'est rapidement qu'elle entreprit de s'habiller, grimaçant parfois dans son esprit embrumé.
Un dernier effort apporté à ses bottes qu'elle avait nettoyé la veille et elle se leva incertaine .

Coup d'oeil dans le miroir, elle se trouva un brin palote, aussi se pinça t elle les jours pour se redonner couleurs, mortifia légèrement ses lèvres puis inspecta l'allure.
De ses gestes surs parce qu'automatiques, elle fixa sa cape azur estampillée de Licornes, puis sa bastarde .

Voilà .... fin prête. La silhouette se redressa , il fallait y aller. Aussi elle traversa les couloirs menant au Donjon. Elle croisa des frères et des soeurs sur le chemin, les salua avec plaisir mais peu de mots.
A son arrivée à la porte de la Salle du Chapitre, elle ralentit, croisa Walan et sourit. C'était son jour et elle en était contente. Inclinaison de tête, puis elle se faufila dans les rangs afin de rejoindre celui qui était le sien .
Elle se plaça à côté de Guidel, s'assied main sur le pommeau tandis qu'une main se posa sur le gantelet voisin.

Bonjour mon Ami.

Ce furent ses seuls mots, main retirée pour ne plus qu'être en ces lieux respectables et respectés de tout ce poids solennel qu'il portait. Un coup d'oeil sur des taches de couleur qui faisait un tantinet mal aux yeux , un sourcil qui se lève, mais pas un bronchement de plus, attendant l'ouverture du Chapitre.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 0:12

Etait-ce la solenelle force tranquille qui transpirait des Soeurs et Frères présents ou la puissance quasi-tellurique des murs, colonnes et voutes qui conférait à l'assistance sa protectrice et nourrissante aura ?

Cette question d'obédience gallinacée disparut intantanément de l'esprit de Rems quand il sentit la plus harmonieuse des épaules poussoter la sienne avec la tendre douceur d'un bon compain de taverne en plein chant Celte.
Dans un enchainement digne d'une danseuse orientale, mais en plus gracieux, Alfie prolongea son coup d'épaule d'un coup d'oeil vers le Grand Maitre.

Peu avare de connivence, Rems comprit immédiatement que sa Louve l'enjoignait à mirer l'auto-proclamé Perplexe.
Certes, le grand homme ne lassait pas d'impressionner le Nîmois par sa capacité à faire briller la corne de la Licorne, et par-là même, la couronne du Roy, mais que signifiait cet accoutrement ?

S'extrayant de ces pensées, Rems murmura à Alfie :
Du vert et du Orange... Certes, je ne nie pas la gaieté de l'habit, mais je me demande si le tailleur du Grand Maistre ne lui aurait pas fait une blague... Ou alors il me faut rapidement consulter le Docteur Thitilli ! Je perds le sens des couleurs...

Foin de considérations bigarrées, il était temps de se concentrer sur l'instant présent.
Mais là n'est point le propos, ma tendre louve... Voyons plutôt pour qui sont les honneurs du jour.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 1:52

La mission alençonaise touchait à son terme, toute âme ayant fait parti des rangs de la Licorne ou d'autres Ordres avait été informée qu'il lui était maintenant possible de retourner en son Duché afin de vaquer à d'habituelles et ennuyeuses occupations quotidiennes lors qu'aucune mission n'est en cours.
La Démesquine avait pourtant dans l'espoir qu'il ne s'agisse là que d'une simple boutade, et qu'une nouvelle mission se profilait déjà à l'horizon.
Elle s'y voyait déjà, traverser l'ensemble du Royaume afin de défendre la veuve et l'orphelin en les terres de Provence, par exemple, ou bien encore, remonter jusqu'en les Flandres ou l'Artois afin de prévenir d'une attaque angloyse !

Cependant, voyant les sourires sur le visage de bon nombre de Licorneux, la joie qui se dégageait de l'ensemble du campement, la Femme d'Armes se fit à la cruelle et difficile réalité : il était bel et bien temps de s'en retourner.
D'un côté, elle était assez satisfaite de l'idée de pouvoir enfin retrouver le Domaine qu'elle avait laissé il y a de cela des semaines. D'un autre, la simple idée que le Couard se trouve à quelques lieues d'elle, enfermant en ses bras la plus gueuse des nobles de Bourgogne, la dégoutait.

Rangeant sans conviction son peu de possessions, elle gardait toujours un infime espoir que le Très Haut, sachant pourtant pertinemment qu'elle ne croyait point en lui une seule seconde, ferait en sorte qu'un miracle se produise, afin de l'attirer en les filets de la Croyance.

-Damoiselle Arambour Démesquine ? J'ai un pli à lui remettre urgemment, scellé de la Licorne !

Voilà qu'elle en remercierait presque le Bon Dieu de tant de gratitude envers elle, elle qui n'en avait aucunement envers lui.
La jeune femme se hâta de sortir de la tente des Hommes et Femmes d'Armes et de se présenta au coursier comme étant tout justement, celle qu'il recherchait. Après l'avoir gratifié d'un sourire en coin et d'un écu, elle retourna sous la tente et ne prit point plus de temps à continuer le paquetage de ses affaires, elle voulait savoir, dans l'instant, le contenu de cette lettre qui lui était donc adressée, de la part d'un membre du Haut Conseil.

Ô joie ! La lettre lui intimait de se rendre au huitième jour de novembre, devant la porte du Chapitre de la Licorne, qu'elle y était apparemment attendue pour ce jour et nul autre.
En quoi le Chapitre aurait-il besoin de ses services ? Ou bien, en quoi avait-elle fauté pour être ainsi demandée à la porte du Chapitre ?
Autant de questions que l'Intendante ne cessa de se poser tout au long du voyage de retour vers Ryes.

Elle décomptait les jours, la Démesquine, et force fut de constater qu'ils arrivèrent en la Forteresse le jour même de son appel à présentation devant la porte.
Dans quel état allait-elle donc se trouver face au Haut Conseil !
La fatigue accumulée depuis ces quelques mois se faisait ressentir sur les traits de la jeune femme, le contour des yeux légèrement bleuté, le teint bien plus terne qu'aux premiers jours de mission, quoi qu'il n'était déjà point bien foncé à cette époque, le regard parfois perdu l'espace de quelques seconde dans de drôles de pensées sans queue ni tête.

Un brin de toilette, elle tenta tant bien que mal de se donner meilleure mine en s'aspergeant inlassablement le visage d'eau. Cela n'aurait certainement pour effet qu'un rhume dans les jours à venir, par ce temps, mais lorsque l'on se trouve dans une telle situation, l'on ne réfléchit que rarement aux conséquences sur le long terme.
Vêtue d'une de ses robes aux couleurs violettes foncées, elle s'empressa de se rendre au devant de la Porte de la salle du Chapitre.

La forteresse était fort grande, mais elle n'était point de ces femmes n'étant point dotées du sens de l'orientation, si bien qu'elle avait su très rapidement trouvé la localisation du donjon, le donjon abritant lui même cette salle.
Arrivée devant la porte, n'ayant point été invitée à pénétrer à l'intérieur dans la lettre envoyée par le Grand Maitre, la Femme d'Armes s'adossa au mur adjacent la porte et attendit que l'on veuille bien lui expliquer les raisons de sa venue ici...
Son seul désir étant qu'ils ne soient tout de même point trop longs à le lui expliquer, la patience était une vertu qu'elle possédait certes, mais de n'avoir point d'occupation convenable telle qu'une lecture durant ce temps d'attente n'était point une chose qu'elle affectionnait particulièrement.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 12:46

Ca serait la première fois ... non pas la première intronisation à laquelle elle participerait, il y en avait déjà eut quelques unes. Non ça serait la première où la vue serait différente. Non pas à regarder le Haut Conseil, mais à l'inverse, sous la lumière des projecteurs ... bon oui je sais y a pas de projecteur à l'époque qui nous occupe, mais vous avez compris de quoi je parle bien évidemment. Ca l'avait turlupiné toute la nuit à vrai dire, pour une fois que ça n'était rien de grave me direz-vous. Mais ça la renvoyait à ses incertitudes d'il y a quelques mois, dans une clairière Mainoise ....

Dur nuit, ou les ombres menaçantes révélées par la lune blafarde, ne lui laissèrent guère de répits, la renvoyant au passé inlassablement, les scènes se mélangeant à ses peurs, quelques fois entrecoupées par le bonheur qu'elle ressentait dans les bras de son homme. A bien y regarder elle ne dormit presque pas, pensant et repensant inlassablement à ce qui fut, ce qui est et ce qui sera peut être. Et au moment ou Morphée l'enlaçait, un petit "truc" l'en éloignait, faisant son coeur battre la chamade, les yeux à nouveau grands ouverts, et les muscles raidis.

La nuit fut longue, et ça n'est pas dans la meilleure des formes qu'elle se leva ce matin là, Chevalier qui parfois n'y croit pas encore. Pour la première fois c'est en tant que Chevalier qu'elle ferait son entrée en la salle, pour la première fois, c'est en tant que membre du Conseil qu'elle ferait son entrée en la salle. Pour la première fois, elle serait parmi ceux que l'on regarde parce qu'ils sont ce à quoi on aspire le plus souvent en faisant son premier serment. En lassant sa chemise elle se demandait encore si elle était à sa place, si cela était mérité, si tout ce qu'elle faisait elle le faisait bien en accord avec son serment. Dans sa tête revenaient ses dernières actions, ses dernières décisions, à chaque fois elle avait repensé à ce qu'elle était, à ce pour quoi elle vivait, et à chaque fois elle avait fait en son âme et conscience, punir le mauvais et aider le faible. Mais à chaque fois elle se demandait si elle faisait bien, remettant tout en question. Elle était Licorne avant tout ... et quoi qu'on en dise, quoi qu'on fasse, quoi qu'on pense, on ne peut être autre chose que ce qui nous a fait. Et la Licorne avait terminé ce que la vie avait commencé. La façonnant.

Aujourd'hui, le Chevalier noue sa cape, y posant la fibule qu'elle s'est faite faire, une licorne cabrée d'argent. Enfin le collier d'or et d'argent, signe s'il en est un que oui ses pairs en avaient décider ainsi, et que la seule chose qu'il reste à faire maintenant, c'est l'assumer, et le mériter chaque jour ... à chaque instant que Dieu fait, et s'il lui arrivait un jour d'aller à l'encontre de ce qu'il représente, qu'elle soit foudroyée sur place...

Enfin parée, ou presque, non parée, elle l'est ... non elle ne l'est pas ... mais elle ne peut attendre indéfiniment. Ses bottes claquent sur le sol, alors qu'elle approche de sa destination. Elle s'arrête à la porte, inspirant profondément, un regard sur les déjà arrivés, sourire crispé, un peu raide, elle n'attend pas, regardant l'estrade, ce monstre sur lequel elle doit grimper à nouveau, elle la fixe, ralentissant sans même s'en rendre compte.... mondieumondieumondieumondieu.... je vais monter et m'étaler comme une tarte retournée, je vais monter et me prendre les pieds dans je sais pas quoi ...je vais monter et .... et m'assoir à côté de Théa, voilà c'est ça, je vais monter et je vais m’asseoir à côté de Thea etriendutounarriveraparcequeriennedoitarriver .... Amen !

Un temps d'arrêt, avant d'escalader la montagne, fixant le truc multicolore au milieu .... Ah ben tiens ... mais c'est le Grand Maistre ! Sourire qui se décrispe, bon manquerait plus qu'elle se tape un fou rire là maintenant de suite... elle fait donc son plus beau sourire au Perplexe, ce qui est mieux que de tenter de ne pas rire et s'étouffer, elle laisse ses pas la guider, et s'assoit prés de Thea. Aprés tout elle sait pas trop ouske c'est qu'elle doit s’asseoir mais vu qu'il y en a assez pour tout le monde, autant qu'elle prenne place. Et si jamais elle a fait une erreur et bien tant pis !

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 16:23

Le message était arrive dans la soirée une intronisation en la forteresse; après son intronisation
Dans une clairière en dehors de Ryes, se serait une première pour l’écuyer.
Il se rappela sa propre intronisation le grand moment d’émotion que ce fut ,la nuit a la lueur des torches.Quelque chose de magique et a jamais gravé dans sa mémoire son entrée au sein de La Licorne

Depuis les combats avaient continués, défendre le royaume était toujours aussi glorieux qu il soit homme d’arme ou écuyer quelle importance? l’important était d’être un Licorneux .aujourd’hui il était au poste de garde en charge de la herse;après avoir lue la missive émanant du Grand Maître;il s’en vêtu d’habits propres et revêtu le mantel qu’il avait reçus lors de son intronisation,tête nue malgré le froid
Il tenait à faire honneur à ses sœurs et frères qui allaient bientôt franchir les portes de la forteresse
Là aucun besoins de demander un quelconque laisser passer il connaissait ses compagnons ne serais ce que de vue; donc pour eux nul besoins de montrer pattes blanches au garde, ils revenaient chez eux pour une des cérémonies peut être la plus belle.

Déjà un cavalier se présenta puis se fut le tour du Grand Maître en personne, Boucanier salua d’un geste de la main et ainsi les groupes arrivaient, le garde restait quand même vigilant au cas peut improbable Ou quelque un veuille profiter de l’occasion pour s’introduire a l’intérieur, car en ce moment pas mal de vas nu pied traînaient dans les parages avec l’espoir de pénétrer dans la forteresse a la
Recherche d’un endroit pour dormir au chaud, pour cela il y avait le village et son auberge ou bien les granges.
Alors en retrait de la herse il regardait les cavaliers arriver et c est la main posée sur la boucle de son ceinturon saluant d’un bref coup de tête s’abstenant de fermer à chaque fois la herse.
Demain la salle serait pleine, lui resterait à la porte si on avait besoins de lui, sans nul doute qu’on saurait ou le trouver.

[i]

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 17:02

La démobilisation, au moins pour un temps, qui savait ce que tramaient les malfrats ou politiciens corrompus encore en liberté... bah de toute façon il n'y pouvait pas grand chose pour le moment.
L'ordre était arrivé de regagner Ryes et les troupes avaient commencées à s’effilocher pour regagner la forteresse ou quelques domaines familiaux. Pour sa part, Semnos avait fait la fin du trajet seul, poussant sa monture devant le groupe, pour disposer d'un peu de temps pour s'enquérir de la forge. Cela lui incombait et il était resté trop longtemps au loin.

Que dire si ce n'est qu'il s’empêchait ainsi de penser à l'Artois proche et au choix qu'il ne pourrais plus repousser bien longtemps encore... Devait il se considérer encore artésien, il en doutait mais vu l'état actuel physique, moral et financier, il n'aurait d'autre choix que de retourner s'y refaire une santé avant d'envisager quoique se soit.

Lorsqu'il arriva non loin de la porte, le soleil commençait tout juste à décliner dans le ciel, et les porte étaient encore ouverte. Il ralentit pour saluer le garde qui était sorti, reconnaissant bien avant son visage la cape et le manteau aux couleur de la Licorne, les deux seuls habits de valeurs que le Vif possédait.
Il en profita pour les avertir de l'arrivée du reste de la troupe et s'enquérir des frères et soeurs déjà présents dans les murs de la forteresse.

Quelques dizaines de minutes plus tard il avait pris soin de s'occuper de sa monture et d'aller déposer ses affaires de voyage, armes et armures, dans sa chambre ... à peine eu le temps d'y passer depuis qu'il l'occupait... ironique pour quelqu'un qui n'était plus errant depuis tant de temps.
Sa cape flottait dans son sillage lorsqu'il traversa la cours pour se rendre à la forge. Pas le temps de faire mieux qu'un état des lieux... tient quelqu'un était passé depuis la dernière fois et pas pour forger à en juger par la poussière sur le seuil...

Alors que le bruit à l'extérieur s'intensifiait, il se rendit compte que le soleil allait quitter doucement la cours, promettant les dernières heures du jour : l'intronisation n'allait plus tarder. En hâte il repris le chemin inverse.
Comme il l'avait craint, ses vêtements portaient aussi surement que son corps les trace du voyage qui s'était éternisé. Il entreprit rapidement de les frotter pour retirer au moins la poussière des chemin et finit par tout secouer à la fenêtre pour éviter de finir asphyxié. un peu d'huile et de brosse pour les botes leur firent le plus grand bien. Le résultat n'était pas parfait mais au moins la cape semblait correcte et il avait bien quelque part de quoi se changer, pas de luxe ou de bonne facture mais du propre correct. Cela fait il s'en prit à lui même et une vingtaine de minute plus tard il finissait enfin de passer un chiffon sur la lame et le fourreau.

Un coup d'oeil dehors l'averti de se presser pour ne point arriver trop tard, aussi passa t'il sa cape, accroché sur son épaule gauche, pendant sur le coeur afin de laisser la garde de sa lame dépasser de son épaule droite. Un dernier coup de brosse machinal, une bonne respiration et le voilà enchaînant les couloirs pour déboucher entre les portes de la salle du chapitre. Comme à son habitude, il adressa un salut de la tête à ceux qu'il croisait mais entra en silence. Une seconde de pause une fois les battants laissés derrière lui, pour savourer le retour en ces lieux et la sensation connue et pourtant toujours nouvelle qui le prenait à chaque entrée.
Il s’avança vers l'avant de la salle, saluant les uns et les autres au passage. Arrivé à hauteur des rangs des cavalier il salua, un genou à terre le temps d'un battement de coeur, le conseil ou du moins les membres présents. "Et passé..." se dit il avec un fin sourire avant de prendre place, déposant le long fourreau de son arme à coté de lui, sangle défaite.

En ces lieux il était chez lui. Le calme tant recherché venait à sa rencontre, mais saurait-il rester ?

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 19:33

L’heure était venue. Celle de se préparer à honorer tous ceux qui, de par leurs actes et leur dévouement, faisaient au quotidien de l’animal mythique cet Ordre Royal tant envié. L’envie pouvait se caractériser de nombreuses manières, dont le respect, la reconnaissance, l’engouement, mais la principale demeurait la concupiscence. Car quoi de plus aisé que de dénigrer ce que l’on ne pouvait égaler, ce que l’on ne pouvait diriger, ce que l’on ne pouvait posséder, ou bien encore ce au sein duquel on ne pouvait pénétrer. Ryes était ainsi l’un des lieux les plus sécurisés de ce Royaume, et même les Grands s’en étaient vus refuser l’accès. Un ilot de sureté, un havre de sérénité, mais aussi un lieu de travail et de recueil pour tous ceux qui y séjournaient entre deux missions. Trop rares cependant avaient été ces temps libres au cours de l’année écoulée, et cela pouvait se ressentir en toute la citadelle tant l’activité y avait été faible. Les jardins avaient bénéficié du strict minimum en matière d’entretien, la bibliothèque s’était couverte d’une fine pellicule de poussière dénotant du peu d’activité dont elle avait fait l’objet, les divers ateliers avaient tourné au ralenti tant la demande avait été faible. Ryes était demeurée prostrée entre les deux hivers comme si jamais les autres saisons n’y avaient officié.

Ce n’était là qu’un simple constat, et on ne pouvait en faire reproche à personne, car tous avaient été largement mis à contribution tous ces mois durant. Tellement même que de lourdes dettes pesaient sur chacun d’eux, n’ayant pas eu les ressources nécessaires pour entretenir leur masures personnelles, pour payer leurs impôts, et même parfois à pouvoir se nourrir au quotidien. Pourtant déjà l’hiver s’annonçait, et là où les greniers auraient dû être pleins de ressources suffisantes pour patienter jusqu’au retour du printemps, nombreux étaient ceux qui n’y trouveraient que poussières et vide … Et cela, il était bien placé pour le savoir, le Capitaine.

Cependant, il n’était nul besoin de s’appesantir sur ce constat. La dernière mission venait tout juste de prendre fin, et avant qu’une autre ne vienne requérir leur soutien, il avait été décidé d’organiser une nouvelle cérémonie d’intronisation. La nuit précédente, le Haut Conseil avait siégé, mais bien moins longuement que les fois précédentes. Les faits étaient là et avaient marqué les esprits de tous, et les délibérations ne durèrent que peu. Demeuré volontairement en retrait de toutes les décisions stratégiques au cours de l’année écoulée, le Capitaine avait écouté sagement les arguments émis par chacun des membres du Haut Conseil. D’aucun ne pouvant mettre en doute l’objectivité dont tous firent preuve, le vote ratifia les demandes émises. Il ne restait plus au Grand Maître qu’à officier pour faire connaître à tous les membres réunis, les décisions prises.

Mais voilà … Les réunions étaient de moins en moins la tasse de tisane du Capitaine. La pénombre et la solitude dans lesquelles il se réfugiait depuis maintenant de nombreux mois, étaient ses seules protections. Il abhorrait désormais à se montrer au grand jour, ou même à la lumière des candélabres. Rares étaient ceux qui avaient eu l’occasion de le croiser, et il était certain que nombreux étaient ceux qui devaient certainement se poser la question de ce qu’il devenait. Il n’était plus qu’une ombre, le Chevalier. Déjà plus qu’un souvenir dans l’esprit de certains, voire même un fantôme du passé. Ô bien sur, il n’était pas encore mort le Blondinet … pas encore … Cette seule mort qui viendrait le délivrer des serments qu’il avait prêtés.
Alors pourquoi persistait-il encore dans cette voix qui le rongeait au quotidien se demanderaient certains ? Parce qu’il était ainsi fait, parce qu’entre tous ses défauts, la lâcheté n’en était pas un. Parce qu’aussi il bouillonnait d’un feu intérieur qu’il avait peine à maîtriser. Une lave débordante de fureur, dont seule la barrière intangible de ses serments l’empêchait de basculer du « bien » vers le « mal ». S’il n’y avait eu ces engagements, il est certain qu’il aurait déjà franchi le pas et qu’il se serait engagé dans une croisade personnelle visant à rétablir les libertés et les égalités. Non pas qu’il était révolutionnaire dans l’âme, mais il ne pouvait que constater le mépris des « Grands » de ce monde à l’égard de ceux qui, comme les Licornes, œuvraient pour le bien de tous.
Chacun des dirigeants du Royaume officiait à coup de lois et de décrets restreignant ainsi les libertés individuelles, pour être certains de renforcer leur pouvoir et profits personnels. Ils fomentaient des révoltes et des guerres intestines pour destituer leurs opposants, ou convoiter les possessions de leurs voisins. Ils en appelaient même au recours de mercenaires, qu’ils payaient grassement, alors que leurs paysans mourraient de faim à cultiver leurs champs. Le monde n’était plus fait que de cela. L’hypocrisie et la défiance régnait pour le bien être de quelques uns, et la roture se mourrait.

Mais alors que faire me direz-vous ? Rien à l’échelle de ce seul homme rongé de l’intérieur par tant de cupidité. Il ne pouvait qu’ingurgiter au quotidien toute la haine qu’il vouait à chacun de ces êtres avides, quand bien même il avait la force de les détruire un à un. Mais c’était une hydre dont il savait que pour chacune des têtes coupées, il en repousserait deux. Alors il continuait à se consumer inexorablement, faisant tout son possible pour maîtriser au mieux ces instincts primaires qui corrodaient ses principes éthiques. Tel une éponge, il absorbait toute la noirceur de ce monde et la faisait sienne, essayant de la contenir du mieux qu’il pouvait afin qu’elle ne puisse se répandre sur les innocents. Car quoi qu’on puisse en penser, sa propre existence ne lui importait que peu. Il ne vivait que pour les autres, même ceux qui ne le connaissaient pas.

Cependant, ce matin là, alors qu’il se préparait pour rejoindre la salle où tant d’évènements avaient marqué la vie de l’Ordre, une étreinte sournoise le saisit à la gorge l’empêchant de déglutir. Il allait devoir paraître au grand jour devant ses sœurs et frères, et ne rien laisser transparaître. Il en était ainsi de ceux que l’on qualifiait de « guides », de ces chevaliers que certains croyaient qu’ils étaient immortels et que rien ne pouvait les atteindre. Ce qu’aucun ne semblait appréhender, c’est qu’ils étaient eux aussi des femmes et des hommes, faits de chair et d’os, de sentiments, de peurs et de regrets. On aurait pu croire que du haut de leurs fauteuils, sur l’estrade du Haut Conseil, ils contemplaient les malheurs de ce monde sans qu’ils ne puissent les atteindre. Mais il n’en était rien, car sous des masques divers et variés que chacun d’entre eux arborait, se cachait la triste réalité de vies de dévotions. Ils souffraient tous, dans leurs corps couverts de cicatrices, dans leurs âmes rongées par les affres, dans leur sang qu’ils avaient déversé sur les champs de batailles.

Alors simplement vêtu de braies noires, d’une chemise de lin blanc, chaussé de bottes de cuir noir, et drapé dans sa cape azurée, le Ténébreux parcourut les méandres des couloirs et escaliers le menant devant les portes de la salle d’intronisation. Devant elles patientaient un nouveau venu qu’il ne connaissait pas, et aussi une femme d’armes qu’il avait observée lors de leur dernière mission. Tous deux attendaient sagement que les gardes en faction leur livrent l’accès quand le Grand Maître leur en donnerait l’ordre. Un bref signe de tête en guise de salut, un arrêt momentané sur le seuil de la porte, une profonde inspiration, et le Capitaine parcourut d’un pas assuré la longue étendue le séparant du fauteuil qui l’attendait. Nulle émotion sur son visage ne pouvait être dénotée, tant le masque de placidité qu’il s’était forgé lui était devenu comme naturel. Les divers bancs et sièges avaient commencé à se remplir dans l’ordre des rangs attribués à chacune des Licornes présentes. Et là bas, tout au bout, siégeaient déjà Bess, Thea, Engue, et Nith affublé d’un étrange accoutrement aux couleurs quelque peu détonantes. Seule Cerrid était encore manquante, il ne serait donc pas le dernier cette fois-ci.

Plongé dans les turpitudes de son esprit dissolu, ébloui malgré la faible lumière délivrée par les chandelles, il ne se rendait même pas compte que ses pas ne résonnaient pas dans la grand salle. Les peaux étendues sur le sol rendaient l’atmosphère feutrée, et même son épée battant sur sa hanche semblait retenir son cliquètement habituel. Rapidement il atteignit son but, saluant silencieusement au passage chacun des membres présents, et s’assit sur le fauteuil lui étant réservé aux côtés d’Enguerrand. Confortablement installé, il ne lui restait qu’à patienter que la cérémonie se déroule et que chacun puisse prendre conscience des décisions qui étaient celles du Haut Conseil.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 19:50

La nuit fut plutôt agitée, enfin plus que d'habitude je veux dire. Ne cherchez pas une quelconque instanciation corporelle de devoir conjugal ou bien une héroïque démonstration de pratiques martiales contre des adversaires de la justice. Non, juste que la Bess n'arrivait pas du tout à trouver le sommeil. La raison en était claire, même si le loup avait parfois l'impression que toutes les attributions de sa louve lui ramenait des soucis dont il n'avait qu'une vague idée. C'était bien la prochaine cérémonie d'intronisation licorne qui la taraudait ainsi. On aurait pu se dire que pour une fois c'est une obligation relativement sympathique puisqu'elle se passe entre frères, voir entre amis. C'était sans compter sur le fait que la Bess était passé Chevalier durant la dernière cérémonie, ce qui faisait d'elle un des membre éminents qui avait le droit à une vu plongeante sur la cérémonie.

Il ne fallait pas grand chose de plus à la louve pour passer une des pires soirées depuis quelques temps... et donc au loup qui l'accompagnait d'en faire autant. Pas qu'il avait l'habitude de dormir beaucoup par ailleurs mais quand même... généralement c'était plutôt attente à la taverne quelque temps, puis attente dans leur couche sans pouvoir trouver le sommeil que sa louve rentre à pas d'heure, morte de fatigue et emprunte de tension afin de pouvoir la serrer dans ses bras et trouver le repos. Autant vous dire que cette fois il n'y avait pas moyen de la faire tenir en place entre ses bras...

C'est donc un loup avec de petits yeux qui était sorti ce matin là, laissant sa louve derrière lui effectuer ses derniers préparatifs moraux et vestimentaires. Lui même avait pris soin de porter ses habits de cérémonie pour la licorne et de se parer de son épée incrustée de la fameuse bête cornue. Mais comme on le sait tous les femmes, même les moins coquètes, mettent des heeeeeures à se préparer!!

Maugréant contre sa nuit sans arriver à être en colère contre sa louve, il décida d'aller passer ses humeurs sur son canasson qui attendait son repas. Après avoir bien chamaillé avec son cheval, le loup pris la direction du lieu de l'intronisation. Sa besogne avait failli le mettre en retard et c'est donc finalement après sa Louve qu'il fit son entrée dans la salle. Il salua les gardes qui filtraient l'entrée puis vint se placer au milieu de ses collègues licornes. Salutation par ci, baise main par là (on en oublie pas les vieilles manies). Son regard se posa alors sur la forme de sa Bess, au loin sur l'estrade. Est ce que ça allait aller? Comment elle se sentait? Est ce qu'elle avait bien mangé? Est ce qu'il avait pas oublié quelque chose?

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 9 Nov 2010 - 20:18

De retour de sa mission dans le Maine, le vétéran reçu une missive de son Grand Maistre de l'Ordre.
Curieux de nature, il avait mit pied à terre et prit le temps de lire le message. Surpris, intrigué furent les mots qui expliquèrent le mieux ses sentiments.
Voila qu’il fallait faire demi-tour.
Chose qu’il fit d’ailleurs avec beaucoup de volonté, tant sa motivation à mener au mieux ses missions, sa vie future dans cet ordre, étaient grands.
C’est le regard fixe, presque hagard qu’il chevaucha en direction de la forteresse de Ryes.
Il salua chaleureusement ses compagnons à la porte de l’édifice, qui faisaient un boulot extraordinaire parce que, bien évidemment, par tout temps.
Il sourit en entrant, se souvenant de sa précédente venue. Il avait dû montrer patte blanche aux mêmes gardes.
Que les choses avaient évoluées en quelque temps.
Il amena sa fidèle monture aux écuries, la laissant se reposer, boire et manger du bon grain.
Activant le pas, parce qu’à la bourre une nouvelle fois, Phil prit le temps tout de même de se dépoussiérer ses habits. Il fallait faire bonne impression face…face à qui au fait ?
Le vétéran ralentit instantanément, se demandant, d’une où se trouvait le lieu exact qu’on lui avait fixé, de deux, de qui il allait retrouver.
« De retrouver… » Oui, sûr il allait retrouver certainement ses compagnons avec qui il avait passé des moments tellement amicaux, sympathiques, simples, naturels.
Il se reprit, hâtant le pas une nouvelle fois.
Il demanda son chemin une bonne dizaine de fois à ses compagnons sur le passage.
Ils eurent pour lui, et à chaque fois, un petit sourire.
Qu’est-ce que pouvait dire ces sourires ?
Il chassa cette question de son esprit en pénétrant dans la base du donjon, à la porte de la fameuse « salle du chapitre ».
Il devait déjà y avoir du monde dans cette salle, les paroles se faisaient entendre à travers les murs et la porte.
Son regard se porta sur une personne qui, manifestement, attendait également la même chose que lui.
Dans la pénombre, il eut du mal à la reconnaitre.

Oh sœur Arambour ! Ravi de te revoir.

Il la salua chaleureusement.

Tu as reçu une missive de notre Grand Maistre aussi donc?

Phil était passablement excité et il ne réussit pas à s’assoir sur le banc à côté de l’entrée.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mer 10 Nov 2010 - 13:02

L'hiver approchait. Charriant son lot de glace, de neige et de froid, il viendrait bientôt geler tout Ryes, malgré l'épaisseur dense des murs de la forteresse. Ce n'était pourtant pas encore la température extérieure qui avait poussé le cavalier à se revêtir, par dessus sa tenue ornée de la licorne, d'un mantel rembourré et chaud. C'était sa propre froidure qui l'avait poussé à se couvrir plus que de raison. La pâleur morne de son visage aurait pu sans effort rivaliser avec le givre craquant couvrant la pierre nue du majestueux édifice. Quel meilleur moyen pour sembler reprendre quelques couleurs que de se mettre sur le dos tant d'épaisseur que le rouge vous monterait aux joues au moindre effort ? Malgré tout, cela ne semblait avoir aucun effet sur le rouquin, ne le faisant en tout et pour tout que rosir légèrement malgré les gouttes de sueur qui perlant sur son front. Il avançait d'un pas lent mais n'en soufflait pas moins, comme perdant le calme de sa respiration du simple fait de mettre un pied devant l'autre. Il lui fallait gagner l'infirmerie, trouver un remontant plus efficace, plus "coup de fouet" pour reprendre complètement possession de ses moyens malgré l'engourdissement du voyage.

Car lui aussi avait reçu missive du grand maitre. Il en avait décidé, malgré la fragilité toute relative à laquelle il était encore sujet, qu'il participerait à cette nouvelle cérémonie. Il s'était fait violence à de nombreuses reprises, car il lui fallait du grand air, quoi que cela puisse lui coûter. Malgré les prières véhémentes de son intendant, il avait décidé de se rendre à Ryes, trop peu désireux de retrouver encore sa couche. Après tant de semaines de souffrances et de mal être, sa guérison semblait enfin sur la bonne voie, il retrouvait enfin un semblant de goût pour ces choses simples qu’ils lui étaient si difficile de devoir laisser faire à d'autres. Il avait prit toutes précautions qu'il avait pues imaginer, gardant avec lui bien plus de remèdes et drogues curatives en tout genre qu'il ne lui serait sûrement nécessaire, et il savait que là où il allait, il trouverait sans souci de quoi se préparer ce dont il aurait besoin et qui aurait pu lui manquer dans sa besace.

Le vicomte avait quand même finit par céder sur un point à son intendant. Plutôt que de faire l'intégralité du voyage, qui comptait de nombreux jours, à cheval, il prendrait un carrosse et limiterait ainsi tant sa fatigue que l'impact du temps sur son corps encore frêle. Bien que fatiguant, le trajet fut une véritable bénédiction pour le vicomte, sentant à nouveau la vie s'écouler en lui, même s'il n'était pas encore dans sa meilleure forme. Son intendant ayant fait mander deux cochers, ceux ci se relayant pour voyager de jour comme de nuit, réduisant ainsi autant qu'il pouvait le nombre de jour passés sur les routes. Les nuits restaient froides, mais à l'instar du cavalier, le carrosse avait été méticuleusement préparé pour un sommeil acceptable, à défaut de confortable, de son occupant.

Les derniers jours le séparant de la cérémonie étaient passés à vive allure, le vicomte ayant partagé son temps entre l'infirmerie et sa chambre, glanant les quelques forces qu'il pouvait et limitant autant que faire se peut les efforts inutiles. Au moins, il ressentait les bienfaits de la guérison, se sentant mieux jour après jour. D'ici peu, il reprendrait une activité normale et ce long cauchemar ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Maintenant, il lui fallait encore annoncer plus officiellement son retour en prenant part aux intronisations. Du sang neuf, et des promotions, voila ce qui serait prompt à donner de la vie à l'ordre, compensant les départs décidés et les pertes tragiques. Pour sa part, il lui fallait la force de reprendre, de retrouver son entrain, ses aptitudes et surtout ses fonctions. Motivation et détermination ne l'avaient jamais quitté, même si toutes deux avaient été mises à rude épreuve durant ces derniers mois.

Au jour dit, il se leva aussi tôt que son corps lui permit et se prépara tant bien que mal pour la cérémonie. La nuit avait été longue et difficile, angoissé par la performance qui l'attendait, par les regards qui ne manqueraient pas de se poser sur lui. Il n'aimait pas être aussi diminué, passant presque pour infirme à ses yeux. Lui toujours si jovial grimaçait à l'idée de se montrer autrement qu'en parfaite santé, sombre et fragile. Mais il n'abandonnerait pas et prendrait sur lui, pour son honneur, pour la licorne.
Le visage encore pâle, les yeux rougis par la fatigue et le manque de sommeil, le cavalier s'avançait à pas mesurés, ni trop courts ne voulant montrer son affaiblissement, ni trop longs, souhaitant encore moins arriver à la salle des intronisations en sueur et à bout de force. Il prit volontairement un air dégagé, comme s'il se promenait tranquillement entre les murs de la forteresse, la riche canne sur laquelle il s'appuyait trop pour donner le change démentant le naturel de sa démarche tout autant que le coté décoratif pour lequel elle avait été choisie. Les grandes portes se profilèrent, et avec eux les hommes et femmes d'arme qui n'auraient le droit de pénétrer dans la salle qu'en entendant leurs noms appelés. Le cavalier se redressa un peu, pressant autant le pas qu'il le put, et après un salut bref, s'enfonça entre les portes. On y était. Le grand saut, l'instant fatidique. L'angoisse comprima la gorge du cavalier qui n'en laissa rien paraître. Serrant les dents aussi fort qu'il le put, il s'avança, tête légèrement baissée, démarche droite et fière, ne faisant plus que jouer avec sa canne. Sauver les apparences, au prix de quelques souffrances, qu'il espérait brèves. Quelques pas, air légèrement préoccupé de circonstance, lui évitant les regards et face à face directs, se doutant bien qu'une certaine personne le connaissant mieux que quiconque ne s'y ferait pas prendre. Saluer respectueusement l'assistance, et gagner sa place parmi les cavaliers, ultime effort pour ne pas s'affaler sur son siège rendu bien trop bas par sa peine. Il y parvint finalement, serrant sa canne pour masquer le tremblement de ses mains, se répétant que tout ça serait bientôt finit, d'une manière.....ou d'une autre.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Jeu 11 Nov 2010 - 16:04

Elles étaient deux à avoir fait chemin vers Ryes puis, une fois l'inévitable passage aux écuries effectué, vers la Salle du Chapitre. Une Dauphinoise et une Limousine, comme cela a déjà été expliqué précédemment. Une rousse et une brune. Une Ecuyère et une Errante, passant la porte du même pas. Dix ans de différence entre deux cousines. Curieux comme l'on pouvait trouver, par hasard, une famille de sang dans une famille de coeur.

Sindanarie s'arrêta un bref instant à la porte, sans pouvoir réfréner un sourire. Quelle joie de revoir ces murs... C'était comme retrouver une maison de famille, et la famille qui allait avec, après une longue absence, après un long voyage. Main droite posée sur le coeur, bras replié, la jeune femme s'inclina brièvement en guise de salut, un léger sourire aux lèvres. Elle était de retour. De retour dans cette Salle, tendue des couleurs que l'Ordre avait défendu. Des couleurs qui avaient valu aux côtes droites de la jeune femme une marque qui lui resterait toujours. Après tout ce temps passé sur les chemins, cette année de déplacements et de mobilisations, quelque chose avait fini par l'atteindre et par la marquer. L'un des membres d'un monstre mythique l'avait frappée. Et, comme l'on dit, ce qui ne l'avait pas tuée l'avait rendue plus forte. Plus forte, parce qu'elle savait que ses Frères et Soeurs avaient veillé sur elle, l'avaient protégée, l'avaient probablement sauvée. Bref, Sindanarie était de retour dans l'une des capitales de son monde.

Il y avait très peu de points fixes dans sa vie, elle en prenait de plus en plus conscience à mesure que les semaines et les mois passaient. Il n'y en avait pas eu pendant son enfance, quand elle suivait les hommes de son père sans même se demander s'ils s'arrêteraient un jour. De fait, elle avait ainsi parcouru bon nombre de lieux du centre et de l'Est du Royaume, sans jamais pousser jusqu'à la mer ou jusqu'à l'océan, explorant montages, collines, forêts et plaines. Puis, finalement, elle avait erré par elle-même deux ans après la mort de son père, avant de se fixer pour la première fois. Premier point d'ancrage. Guéret. Joies et peines indescriptibles, premier amour et deuxième deuil véritables, premiers déracinements pour les campagnes de Bretagne de 1455 puis de 1456. Premières cicatrices profondes, physiques et morales. Un havre de paix, Viam, avait aussi fait irruption dans sa vie, précédé de l'Académie Royale. Nouveaux points d'ancrage, pour l'un loin du monde, paisible, retiré, presque inconnu de tous, pour l'autre soumis à de ponctuelles crises qui ne venaient qu'à peine interrompre une oeuvre qui, pour être achevée, demanderait bien plus qu'une vie. Puis il y avait eu la Licorne, et de nouveaux départs. Elle avait repris les chemins, se déracinant une nouvelle fois, volontairement. D'ailleurs, cela faisait près d'un an qu'elle n'avait plus mis les pieds à Guéret... Viam l'avait vue plus souvent, quand elle s'échappait quelques jours, quand elle en ressentait le besoin impératif.

Et, avec la Licorne, était venu Ryes. Le dernier point d'ancrage, le plus profond, le plus sûr. La forteresse. La citadelle inexpugnable, manifestation tangible de la puissance de l'Ordre. Le refuge. Le lieu de vie. Le dortoir des Ecuyers, qu'elle avait finalement quitté, avec une pointe de regret, pour une chambre quand elle était devenue Errante. Les écuries, dont il faudrait envisager un grand nettoyage... La bibliothèque. Les salles de réunion. Les tours et les remparts. Et, point névralgique du lieu et de l'Ordre, la Salle du Chapitre. Retour au présent. Et à la silhouette du Grand Maître, bien curieusement accoutré. Il était ordinairement bien plus... Comment dire ? Moins fantaisiste dans son habillement. Mais, après tout, un brin de fantaisie ne faisait de mal à personne, de temps en temps. Et, comme toute réunion en ces lieux, l'occasion n'était pas ordinaire. Elles ne l'étaient jamais. L'Errante, fidèle à ses propres habitudes, s'était contentée d'habits sombres. Noirs. Certains portaient leur deuil en blanc. Elle avait choisi les couleurs sombres. Pareilles à la tristesse. Mais, ce jour-là, même si le noir était resté, elle était sereine. Et, bien sûr, elle avait passé la cape azur qui lui avait été remise quand elle avait prononcé le serment qui la liait un peu plus étroitement encore à la voie qu'elle s'était choisie, sans oublier la batarde forgée à Ryes qu'elle avait choisie le jour de son intronisation.

Sindanarie s'avança jusqu'à ce que sa cousine la salue et rejoigne le banc des Ecuyers. Sur un sourire à la rousse, la brune s'en alla vers le banc des Errants, déjà occupé par Guidel et Sepa, qu'elle salua avant de s'installer à leurs côtés. Puis la salle se remplit. Ils arrivaient tous. Les anciens. Quelques nouveaux. Certains qui n'avaient encore jamais assisté à une réunion de l'Ordre en ces murs, n'ayant vu que la chapelle ardente mainoise. Un instant, Sindanarie crut sentir le parfum des torches dans la pénombre de la forêt, revoir la silhouette de la Pivoine, campée, droite et calme, auprès de l'estrade qu'elle devait rejoindre quelques instants plus tard, entendre les mots qui avaient résonné ce soir-là. Mais se souvenir était un luxe qui ne pouvait pas durer éternellement. La jeune femme se tira de nouveau de ses pensées pour s'apercevoir que la salle s'était remplie, que nombre de ses Frères et Soeurs étaient arrivés, que le Haut Conseil avait en majorité rejoint le Perplexe sur l'estrade, et qu'il y avait fort à parier que la cérémonie commencerait sous peu.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Jeu 11 Nov 2010 - 19:38

Ainsi, un à un, les uns après les autres, les membres de la Licorne remplissait la salle séculaire, le lieu de réunion et de cérémonie de l'Ordre. C'était bien plus que de simples soldats se rassemblant pour un événement officiel, mais plus une communion entre frères et sœurs, entre membre d'une même et unique famille. La plupart avait laissé tout ou presque derrière eux: villages, provinces, métier, charge politique ou militaire, le tout pour se consacrer à la bête à corne. Il était donc important d'en prendre soin, car la force de la Licorne résidait en ses enfants, et ces moments de réunion permettant de resserrer les liens ou d'en créer entre personnes qui n'avaient peut être rien en commun au départ. Une chanson angloise lui revenait en mémoire sur la condition du soldat: oui, au final, un soldat est toujours seul, à se demander ce qu'il doit faire, suivre unilatéralement les ordres qu'on lui a donné, et ne plus savoir quoi faire lorsque le commandement est muet. Et ce n'est que plus vrai face à l'inquiétude et la mort...

Dead men lying on the bottom of the grave
Wondering when savior comes, if he is gonna be saved
Maybe you're a sinner into your alternate life
Maybe you're a joker, maybe you deserve to die

They were crying when their sons left
God is wearing black
He's gone so far to find no hope
He's never coming back

They were crying when their sons left
All young men must go
He's come so far to find no truth
He's never going home

Young men standing on the top of their own grave
Wondering when Jesus comes, are they gonna be saved
Cruelty to the winner, bishop tells the king his lies
Maybe you're a mourner, maybe you deserve to die

They were crying when their sons left
God is wearing black
He's gone so far to find no hope
He's never coming back

They were crying when their sons left
All young men must go
He's come so far to find no truth
He's never going home

Welcome to the soldier side
Where there is no one here but me
People all grow up to die
There is no one here but me

Welcome to the soldier side
There is no one here but me
People on the soldier side
There is no one here but me

C'était ce que le Perplexe voulait absolument éviter: il ne voulait pas un rassemblement d'unités, sans liens les uns avec les autres, mais bien une cohésion, un groupe, une famille... Ah, les vieux et leurs utopies...

Revenons donc à nos moutons, ou plutôt à nos licornes. Le Normand sentait que quelque chose leur était inhabituel, peu familier alors qu'il sentait les regards se poser sur lui. Quoi, il aurait fait quelque chose de mal? Il aurait oublié de se raser un côté de sa barbe? Ou alors il aurait mis ses vêtements à l'envers? Non, pourtant, tout était plus ou moins en place, comme de coutume... Si ce n'était les pas feutrés des nouveaux arrivants, les échos de la pierre nue atténués par les peaux de bêtes jonchant le sol. Cela donnait un côté plus intimiste, plus chaleureux que le minéral brut, même si cela rappelait bien sûr la voie des armes et de la chasse...

Les membres du Haut Conseil aussi arrivaient, et c'était peut être à ce moment là que le Perplexe comprit le hiatus qu'il existait. Un salut à Enguerrand, un sourcil qui se hausse à la remarque du Chancelier et ancien Grand Maistre. Une originalité, mais laquelle? Les oriflammes étaient changés, mais cela était courant et habituel. Les chaises et les bancs restaient les mêmes, tout comme l'estrade. Ah, ce devait être pour les cuirs et fourrures par terre...

Mais de rien, Eng. Je sais que l'accoustique de la salle va changer, mais j'ai préféré favoriser l'agréable au fonctionnel, pour une fois...

De quoi, il avait rien compris le Perplexe? Bon, ce ne serait pas vraiment du côté d'Alethea qu'il réussirait à trouver quelques indices, vue qu'elle semblait plus anxieuse à l'idée d'assister à cette cérémonie qu'autre chose... Un sourire sur le visage Normand afin de tenter de la rassurer. C'est vrai qu'il avait oublié cette sensation de nouveauté, d'innovation; l'habitude, ou bien l'attitude légèrement blasée qui arrive avec l'expérience... Par contre, il aurait pu trouver quelques éléments d'orientation à l'arrivée de Bess, plutôt concentrée sur la marche à suivre jusqu'en arrivant à l'estrade où son attitude changea du tout ou tout. Boarf, après tout, elle avait le droit de sourire et de prendre un peu plus d'assurance, non? Et ce n'était pas non plus Ethan qui pourrait l'aider, l'humeur toujours aussi sombre... S'il n'avait pas été dans la salle du Chapitre, le Normand lui aurait bien donner une bourrade avec une bonne rasade de calva pour le dérider... Bon, il ne manquait plus que la Pivoine, mais l'heure était déjà bien avancée, la cérémonie devait commencer. Il s'avança sur l'estrade, faisant face à son auditoire, s'éclaircit la gorge, tant pour attirer l'attention que pour préparer sa voix, puis prit la parole:

Frères, Sœurs, le bonjour à tous. Nous sommes réunis en ce jour afin de célébrer notre communion. Nous avons été réunis pendant une longue période, enchaînant différentes missions pour l'Ordre, toujours dans le but de protéger et propager les valeurs que nous défendons: justice, honneur, bravoure. Nous avons protégé les citoyens en proie à la vilenie angevine et brigande. Nous avons montré que les Ordres Royaux, et donc la Licorne, représentent une force d'appui sur laquelle on peut compter pour protéger le Royaume, et ce pendant de nombreux mois, à nos frais. Et finalement, nous avons vaillamment combattu, prouvant que même si notre devoir premier est la protection, nous savons toujours utiliser nos armes pour frapper lorsque cela s'avère nécessaire, nous sommes encore et toujours disposés à nous mobiliser et à partir battre la campagne. En cela, je suis fier de vous. En tant que membre de la Licorne, je ne pouvais espérer mieux que votre action, votre gestion et vos idéaux pour représenter la Licorne.

Cependant, je dois teinter ces moments de félicitations par quelques points noirs à exposer: je vous rappelle que nous sommes un Ordre de Chevalerie, et même si nous représentons une famille, nous maintenant néanmoins une hiérarchie. Outre cela, j'attends de vous tous un respect mutuel pour son prochain, son comportement, ses actes, ses dires. Le respect est la première vertu qui permet une cohésion et donc un bon fonctionnement d'une institution telle que la Licorne. L'autre principe est la réciprocité: ne faites pas subir aux autres ce qui vous semblent injustes et intolérables. Mettez-vous à sa place, et pensez à comment vous réagiriez alors. Je vais vous le répéter, car cela est le privilège des anciens que de radoter aux plus jeunes le résultat de leur expérience. Seul, nous ne sommes rien ou presque. Sinon, quel serait l'intérêt de nous réunir, de mettre nos forces en commun? C'est ensemble que nous sommes forts, ensemble que nous pouvons faire perdurer nos valeurs, ensemble que nous pouvons protéger ce qui nous ait cher. L'individualisme n'a pas sa place à la Licorne, mais doit au contraire laisser la place à l'esprit du groupe.

Certaines personnes n'ont guère cet était d'esprit, et ce malgré nos différentes explications et notre aide. Nous nous passons de ce genre de personne, et c'était le cas de l'ancienne Femme d'armes Ciaram.

A présent, accueillons un nouveau membre de la Licorne comme il se doit. Que se présente l'impétrant Walan.

Voilà, Monsieur Loyal avait lancé le début du spectacle, il ne restait plus qu'à laisser le temps aux acteurs de prendre place.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Jeu 11 Nov 2010 - 21:00

Patiemment, sereinement, Walan avait observé les membres de l'Ordre entrer les uns après les autres dans la salle. Il avait salué chacun d'un léger signe de tête respectueux, profitant de cela pour les observer brièvement et mémoriser visages, attitudes et expressions. Le vicomte commençait à reconnaître la plupart des personnes qui étaient entrées, soit pour les avoir déjà connues "avant" en Dauphiné, soit pour avoir passé plusieurs semaines avec eux dans les villes du Maine et d'Alençon. Deux autres attendaient avec lui devant les portes. L'un faisait partie de la première catégorie, l'autre de la seconde. Visiblement, c'est ensemble qu'ils feraient leurs premiers pas en tant qu'écuyer dans l'Ordre, même si Sans Repos était le dernier d'entre eux à être arrivé.

Dernier arrivé, mais visiblement premier appelé, ainsi qu'il pu le constater après que les derniers membres furent entrés et que la cérémonie eut réellement commencé. Walan se présenta donc. Le visage neutre et sérieux, avec cette expression ne montrant aucune trace d'un quelconque sentiment qui était la sienne dès qu'arrivait les cérémonies solennelles, il entra dans la salle. Son regard du gris de l'acier parcouru rapidement le décors : les bannières aux murs, les bancs et sièges remplis des membres de la Licorne, visiblement par rang, et au fond, sur une estrade, les fauteuils du Haut Conseil avec devant eux, debout, le Grand Maistre de l'Ordre. Il ne fallu guère plus qu'un instant pour que le vicomte prenne conscience de cela avant que son regard ne se fixe sur son but.

Alors Sans Repos s'avança d'un pas calme. Ni trop rapide, ni trop lent, juste ce qu'il estimait nécessaire et convenable pour une cérémonie de ce type. Il avait toujours été assez fortement attaché au protocole lors de ce genre d'événement, probablement à cause de la rigueur dont il avait tendance à faire -trop- souvent preuve. Walan traversa donc la salle ainsi, digne et cérémoniel, jusqu'à arriver devant l'estrade. Entre temps, son regard s'était néanmoins brièvement égaré en direction des bancs, repérant ça et là de vieux amis dauphinois, et cherchant l'espace d'un instant une paire d'yeux couleur noisette.
Arrivant devant l'estrade, le vicomte avait néanmoins à nouveau son regard sérieux, et levant brièvement celui-ci vers le Perplexe, c'est sans l'ombre d'une hésitation que Walan mit un genou à terre.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Jeu 11 Nov 2010 - 21:57

Depuis que Breccan s'est laissé pousser une seconde paire de jambe et une corne sur le crane on peut dire que le temps libre est devenu plus qu'une denrée rare, encore plus rare que la bectance à Alençon. Pour ça il faut l'avoir vécu pour le comprendre. Souvenir pas foutrement agréable d'une mission achevée depuis peu. Le Gallois n'est pas ce qu'on peut appeler un estomac ambulant, il est quand même un peu plus bel homme qu'un abat, et il est habitué à se sustenter d'une maigre ration mais ça le rend pas follement jouasse quand la nourriture vient à manquer. Bref. Il s'apprêtait à reprendre la route pour une éventuelle prochaine mission quand un pigeon en a décidé autrement. Brec commença sa lecture, à cet instant les nuages menaçants se dissipèrent pour faire place à une ciel bleu des plus radieux, les oiseaux prirent leur envol depuis les branches des arbres et brisèrent le silence de leur cuicui majestueux, les rayons du soleil zébrèrent l'immensité d'azur tels des bras chaleureusement réconfortants...en fait rien de tout ça n'a réellement eu lieu mais ça résume en exagérant à peine ce que l'Errant a ressenti lorsqu'il prit connaissance du message figurant dans le pli.

Retour à la maison! Destination Ryes.
Ne vous méprenez pas, le Gallois a bien une maison quelque part mais la forteresse de la Licorne est pour lui ce qui ressemble le plus à son foyer. Même si en tant qu'Errant, il n'a pas vraiment l'occasion d'y retourner bien souvent. Une mission terminée, dix de retrouvée. Après tout c'est bien lui qui a choisi ce train de vie et il n'est pas près de le troquer contre le modèle plan plan ennuyant au possible. En moins de deux le Gallois reprenait la route en direction du Nord afin de rejoindre l'antre de la Licorne. L'avantage d'être Errant c'est que cela ne prend pas trois plombes à se préparer avant de décamper. La liberté ça s'appelle...ou en tout cas ça s'en rapproche. Aujourd'hui ici, demain ailleurs.

En parlant d'ailleurs, Breccan a plutôt intérêt à se magner le train s'il n'a pas envie d'aller se faire voir...ailleurs justement. Pour tout vous dire, même s'il ne prend pas une éternité pour se mettre en chemin, on ne peut pas dire qu'il soit extrêmement en avance sur l'horaire. Fort heureusement, la route qui le séparait de la forteresse et de la salle du chapitre n'était plus très longue. Ya plus qu'à espérer qu'il arrivera avant la première intronisation car l'entrée d'un nouveau frère ou d'une nouvelle sœur dans la grande famille de la bêteucoOorne est vraiment une événement auquel Breccan tient à être présent. Petit à petit le paysage devint familier et au loin on pouvait désormais apercevoir la forteresse de Ryes. La dernière fois qu'il l'avait vu remontait à une paire de mois maintenant et s'il s'en souvient bien, il ne se pelait pas le jonc comme aujourd'hui.
M'enfin la température ce n'est qu'un détail et le Brec n'est pas une chochotte de barde. Loin de là. Donc ce n'est pas un blizzard à la mord moi le nœud ou un yéti ou un iceberg ou on ne sait quoi d'autre qui va l'effrayer l'gaillard. Phoque no! Comme diraient nos amis Anglois.

Le voila arrivé à bon port et sans avoir souffert d'hypothermie et autres engelures, craquelures ou enflures. Passage sur le pont levis, franchissagement des doubles herses puis écurie pour le fidèle destrier. Sacrée bestiole. Une tape sur le croupion et direction la salle du chapitre. Oh zutalors! Avec ce léger retard infime, il n'a pas eu le temps de se refaire une beauté. Breccan esquissa un fin sourire à cette idée complètement bardesque puis pénétra dans la fameuse salle ou le Grand Maistre s'apprêtait à prendre la parole. Merdeuh, affole toi un peu les miches et pose un cul avant que la cérémonie ne commence. Coup d'oeil rapide vers le banc des Errants. Hopla c'est bon, il y a une place au bord. Tache de ne pas te viander comme une euh...bref et prend ton plus beau sourire. Non pas celui là, il est niais. Voila qui est mieux. Et maintenant que le spectacle commence.
Pfiou c'etait moins zune dis donc. Depuis le banc des Errants, Breccan observa la salle ainsi que ses frères et sœurs qu'il n'avait pas vu depuis longtemps pour une partie d'entre deux puis zieuta les portes de la salle où le premier impétrant faisait son entrée.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Ven 12 Nov 2010 - 15:14

C'était le jour d'une autre cérémonie d'intronisation, la troisième du Poitevin et la deuxième a Ryes. Toutes avaient été de grands moments pour lui car la première signifiait son entrée officielle en tant qu'écuyer dans l'Odre et lors de la seconde il avait vu la jeune femme qu'il aimait devenir chevalier, il avait même officié et rédigé la patente c'est vous dire. Il savait lors des précédentes ce qui allait arriver mais pour celle-ci il n'attendait rien. Il avait passé son temps à gérer le poste de garde du mieux qu'il pouvait en adéquation avec la charge de Héraut qui lui prenait tant de temps.
Il avait reçu la missive du Grand Maître la veille et il s'était donc levé tôt ce matin pour passer en revue en une matinée ce qu'il faisait habituellement en une journée. Il passa au poste de garde qu'il connaissait maintenant comme sa poche. Regard entre les herses pour voir qui s'y tient, yeux qui s'écarquillent.. c'est boucanier.. Il avait p'tet oublié de lui dire qu'il le ferait remplacer pour la cérémonie, on ne loupe pas une cérémonie d'intronisation. Le jeune écuyer s'avance donc vers un cornet et beugle d'une voix autoritaire.

Dis moi Boucanier, si t'as reçu une missive du Grand Maitre qui te dis de te pointer à une cerem' d'intro ben tu y vas sans discuter. Je vais te faire remplacer. Allez va cours vole tu devrais d'ja y être.

D'ailleurs toi aussi tu devrais d'ja y être s'pèce de neuneu alors tu vas te bouger les miches et fissa se dît il à lui même en enfilant son mantel gris 100% pur laine qui gratte sur lequel perlait déjà quelques gouttes matinales. Sur le chemin de la salle du chapitre il trouva un Homme d'Armes apparemment pas convié à la cérémonie car surement de corvée. Il le héla donc et lui lança une petite phrase qui se voulait ordre, même s'il n'avait pas vraiment l'autorité pour ce faire ledit homme d'Armes était blond et plutôt dans le genre con.. alors bon. Et puis il ne fallait en aucun cas compromettre la sécurité de la forteresse tout de même.

Hep toi! Oui oui toi la, ya deux herses qui t'attendent la bas, elles ont envie de te voir. Alors tu les garde bien d'accord?

Hop ça s'est fait, plus rien ne l’empêchait a présent de se rendre sereinement a l'intronisation, enfin si, peut être le fait qu'il soit à la bourre.. mais t'façon il avait une excuse toute prête si on en venait à le lui reprocher.
Pas qui se fait rapide, bottes qui martèlent le sol dans les couloirs de la forteresse, le Poitevin se met à trotinner, chevelure détachée qui se mèle a l'espadon frappé de la licorne qui trône fièrement dans le dos du Poitevin et dont la garde dépasse sensiblement la tête de celui ci, pourtant déjà assez grand.
Arrivé près de la porte il jette un coup d'oeil aux futurs membres de l'ordre et d'un sourire leurs souhaite bon courage. Sa main se porte à son baudrier qu'il détache d'un geste agile qu'il a fait maintes et maintes fois.. Il prend l'espadon et le baudrier dans un bras et de l'autre il noue sa chevelure en une tresse soignée. Discrétement il se faufile au rang des écuyers et trouve une place derrière Breccan qui avait l'air lui aussi de venir juste d'arriver. Petit sourire à celui qui la précédé comme responsable du poste garde, il apprécie son humour et sa joie de vivre.
Et c'est parti pour une autre cérémonie.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Ven 12 Nov 2010 - 15:52

Les bancs continuent de se remplir, légèrement en retard, alors que le Perplexe sonde l'entrée, attendant l'arrivée de l'impétrant. Tout cela faisait parti d'un cérémoniel depuis longtemps orchestré par les différents Grands Maîtres de l'Ordre, chacun à leur propre façon, mais toujours avec la même symbolique: l'entrée de l'impétrant, seul, nouveau, parfois égaré, dans une nouvelle famille, des Frères et Sœurs déjà réunis pour ce moment précis. Enfin, c'était ce qui arrivait la plupart du temps, avec un nouvel arrivant avançant calmement vers l'estrade, prenant le temps nécessaire afin de réfléchir à l'implication que cela entraînait, qu'il y avait une décision qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Mais cela n'a pas vraiment été le cas du Perplexe, en retard pour sa propre cérémonie, devant courir depuis le poste de garde pour rejoindre tant bien que mal la salle du Chapitre, et se retrouver quelque peu comme un cheveu dans la soupe... Chacun vivait différemment cet instant important, mais tous s'en rappelait encore, comme un événement marquant de leur vie.

Walan entra alors en scène, et le Perplexe ne put que constater le changement: plus d'écho, plus de réverbération des pas de l'impétrant pénétrant dans la salle du Chapitre dans un silence religieux, chaque pas, chaque vibration le rapprochant petit à petit vers l'estrade, vers son destin, vers son futur... Cette fois-ci, les pas étaient feutrés, assourdis par les peaux, l'arrivant aurait très bien pu passer à la trappe si l'attention générale n'avait pas été focalisée sur l'ouverture de la salle. Finalement, les peaux de bêtes n'étaient peut être pas une aussi bonne idée qu'il l'avait espérée au début, même si c'était certain que cela dégageait une certaine chaleur et une ambiance plus confinée. Il faudra y réfléchir, mais pas maintenant, car l'impétrant s'était déjà agenouillé au pied de l'estrade.

Walan, te voici devant nous afin de formaliser ce qui, de fait, a déjà été établi. Ton expérience tant militaire que civile en Dauphiné a fait de toi ce qui tu es désormais, et nous t'avons jugé digne de rejoindre directement nos rangs. Sache cependant qu'ici, les charges précédentes et actuelles ne comptent plus, le rang de noblesse n'a pas de signification dans l'enceinte de la forteresse de Ryes, seul compte le rang et les honneurs acquis pour et par la Licorne.
En te déplaçant depuis le Lyonnais pour nous rejoindre dans ces dernière campagnes militaires, tu as montré ton attachement à l'Ordre et à l'importance que tu accordais au fait d'avoir été accepté dans nos rangs. Aussi, si tu le souhaites toujours, prononce ce serment qui fera de toi officiellement un membre à part entière de la Licorne:

« De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume. »

Les mots résonnaient encore dans la pièce, ce serment immuable qui avait été prononcé par des générations et des générations de Chevaliers. La famille Licorne attendait un nouveau fils...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Ven 12 Nov 2010 - 17:18

A genou, Walan écouta attentivement les paroles du Perplexe. Être accepté d'emblée comme écuyer était un honneur en soi, dont il était conscient dès l'origine mais dont il avait davantage encore saisit la portée depuis qu'il était arrivé à Ryes. Le vicomte savait également, avant même d'envoyer sa candidature, qu'en ce lieu son rang et ses charges passées ou présentes ne seraient rien. Il l'avait accepté, tout en sachant pertinemment que l'épreuve des faits se chargerait bien vite de déterminer s'il était mépris sur son compte et s'il était trop orgueilleux pour supporter cela. Jusqu'à présent en tout cas, il lui semblait que tel n'était pas le cas, et il comptait bien continuer sur cette lancée.

Le serment vint ensuite, prononcé par le Grand Maistre face à un Sans Repos des plus attentif. Chacun des mots qu'il allait devoir répéter était entendu, mémorisé, analysé. Il n'était pas homme à engager sa parole à la légère, et lorsqu'il le faisait c'était en ayant conscience -ou du moins en tâchant de l'avoir au maximum- de la portée de chacune des paroles qui franchirait ses lèvres.

Ce ne serait pas le premier serment qu'il faisait, loin de là, pourtant il ressentait l'instant une solennité qu'il n'avait que très peu ressentie auparavant : lorsqu'il avait prêté serment bien longtemps auparavant en entrant dans l'ost dauphinois, puis environ un an plus tard lorsque la famille d'Avencourt l'avait jugé digne d'être anobli et de devenir leur vassal. La dernière fois qu'il s'était lié ainsi avec une même portée, c'était lorsqu'il était devenu vassal direct du Dauphiné, plusieurs années plus tôt. Depuis, il n'avait plus s'agit que de rappels, de renouvellements, dont le sens véritable n'avait jamais pu atteindre celui de ces "premiers" serments. Ceux par lesquels on se lie, on s'engage, on accepte librement autant une charge qu'une récompense.

Après un bref silence, Walan répondit. Longtemps porte-parole du Lyonnais-Dauphiné, il avait appris à poser sa voix, et c'est audible de toute la salle qu'il prononça le serment d'un ton ferme qui laissait entrevoir, sous une apparence calme, à quel point il prenait celui-ci au sérieux. Par chacun de ses mots il s'investissait pleinement et acceptait ce nouvel -et si différent de tous les autres- engagement.

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que JUSTICE ET BRAVOURE devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Dim 14 Nov 2010 - 20:31

Petit à petit la salle se remplissait de licorneux de tous rangs. Silencieusement aussi d'ailleurs. Vagues murmures de salutations de ci de là, mais tout de même, le mot feutrée pour définir l'ambiance lui semblait le plus approprié.

La brune, assise sur son banc, était pensive mais, à un moment donné, des couleurs vives attirèrent son regard sur le Haut Conseil et ses yeux s'arrondirent en réalisant ce qu'elle avait devant les yeux. Un Nith au costume neuf, du moins autant qu'elle pouvait en juger d'où elle était, mais dans des tons sacrément peu habituels pour qui le connaissait un peu. Perplexe. Non pour une fois ce n'était pas lui qui l'était mais bien la brune. Que se passait-il donc en ce lieu? Marie tourna la tête à droite puis à gauche, cherchant une explication valable qui ne soit pas tout à fait fantaisiste. Mais rien qui puisse expliquer ce changement. Petite moue. Entre les peaux de bêtes et ceci, voici qui la laissait sans voix.

Alors qu'elle en était toujours à se poser des questions, une silhouette se mit à remonter l'allée. Le sourire qui avait commencé à paraître sur les lèvres de la vicomtesse disparut rapidement pour laisser la place à un coeur se serrant. Flaiche venait de prendre place à côté des cavaliers et elle ne pouvait en détacher son regard. Une canne à la main et une démarche qui ne laissait placer de doute sur son état de santé. Ainsi il était ou avait été malade et c'était sans doute la raison de son silence. Et elle n'avait rien su, n'avait rien vu. En même temps, voir à des lieues de distance, cela n'était guère facile. Mais cela ne changeait rien à ce qu'elle ressentait à cet instant. Elle n'avait rien su. Il ne l'avait pas prévenu ou fait prévenir. Certes depuis quelques mois, leurs relations étaient épisodiques voire inexistantes, rien ne filtrait ni d'un côté ni d'un autre. Qu'avait-il eu pour être ainsi? Et encore une fois pourquoi n'avait-elle été mise au courant de rien? Il restait son époux même si.... Un soupir. Il lui faudrait tirer tout ceci au clair. Rapidement.

Les intronisations commencèrent et elle tâcha de se concentrer dessus tandis que Walan était appelé après un petit discours de l'automnal* Grand Maitre et le renvoie de Ciaram. Marie n'était au courant de rien la concernant et ne se permit donc pas d'émettre un jugement. Pour le reste, elle savait que sous peu elle-même allait se faire taper sur les doigts pour un mouvement d'humeur et l'acceptait d'avance. Elle l'avait fait en entrant en ce lieu et en prononçant son serment. Pour l'instant c'était à lui de le faire et lorsque le gris rencontra le noisette elle lui sourit pour l'encourager.

[*Référence aux couleurs portées par Nith.]

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