[RP]Intronisation

Le brouillard. Voilà tout ce qu'évoquait cette cérémonie depuis qu'elle avait posé son séant sur la cathèdre. Marie était venue aussi discrètement que possible s'enquérir du pourquoi du comment, elle avait esquivé en prétextant un simple malaise et lui réclamant un godet d'eau qui lui fut prestement apporté, aucune des deux n'était dupe, mais toutes deux savaient pertinemment qu'il était impossible d'écourter la cérémonie, et encore moins qu'elle puisse s'esquiver. Pas cette fois.

Ensuite les coups n'avaient cessés de redoubler sous son crâne, à tel point qu'elle n'arrivait plus à réfléchir ni même mettre un nom sur celles et ceux qui se présentaient devant leur Capitaine. Un voile rouge était venu obscurcir sa vision pendant un moment, pour disparaître ensuite. Il y avait longtemps qu'elle avait été malade et évidemment il fallait que ça arrive aujourd'hui. Des semaines que Shiska la tannait pour prendre du repos, elle aurait mieux fait de l'écouter. Il n'était pas trop tard pour le repos, mais aujourd'hui ça tombait vraiment mal. Elle sentit un courant glacé lui parcourir l'échine.

Les nouveaux écuyers avaient laissé place aux nouveaux errants, puis aux nouveaux cavaliers, chacun clamant son serment. Le Capitaine savait quoi faire, elle avait toujours pu compter sur lui... quand il était là. Et il avait été là encore une fois au moment ou il le fallait. Signe du destin ?

Une nouvelle suée glacée l’étreignit, la faisant frissonner. Il lui fallait tenir encore un peu, les quatre nouveaux cavaliers recevaient les étriers et les bannières, nouveaux symboles qu'ils devraient porter. Elle allait devoir reprendre sa place, ça n'allait pas être de la tarte. Elle réclama un nouveau godet d'eau, d'un signe Marie donna l'ordre qu'on le lui apporte. Elle l'avala d'un trait alors que la dernière "fournée" rejoignait son banc. Elle allait devoir se secouer les puces le temps de finir ce qu'elle avait à faire, et le faire bien... car si pour la personne qu'elle allait appeler ça allait être une première, s'en était une pour elle également. Tout du moins sa première de ce côté ci de l'estrade.

Serrant les poings, elle inspira un grand coup jeta un œil à son loupinouninouninouchet visiblement inquiet avant de river son regard à celui du Capitaine avec un hochement de tête. Elle y arriverait foi de Rouben. Prenant appuis sur la cathèdre, elle se leva et rejoignit le devant de la scène, ou plutôt elle se traînât telle une limace sur une feuille de chou. Foutredieu que ça allait être dur.

Elle parcouru la salle des yeux, les nouveaux escuyers au fond, qui savaient à quelle sauce ils venaient d'être mangés, mais qui n'avaient sans doute aucune idée de ce qui les attendait maintenant, et puis les autres, les déjà compagnons de voyage, frères et sœurs d'arme, des amis, une famille.


Antlia, présente toi devant moi !

Elle était peut être livide la Bess, mais pas un trémolo dans la voix, elle avait parlé clair et fort, c'était déjà ça.[/i]

Les murs de pierre avaient vu plus d'un homme s'agenouiller icelieu,prestant serment, recevant de ses pairs reconnaissance ... ou pas, car cela était déjà arrivé également. Plus d'un c'était relevé avec ses nouveaux attributs, pensant déjà à l'étape suivante, ou pensant à juste titre ou non qu'il était arrivé au bout du chemin.

Qui entrait icelieu en espérant devenir Chevalier avait peu de chance d'y arriver, le chemin était long, elle le répétait sans cesse lors de ces cérémonies, on attendait beaucoup d'eux, certains tenaient le coup, d'autres abandonnaient en s'apercevant qu'ils n'avaient pas les épaules. D'autres partaient aigris, envieux, certains qu'on leur avait prit ce qui leur revenait de droit. D'autres encore n'avaient pas eut la chance de revenir devant l'estrade, les guerres et la vie en ayant décidé autrement.

La douleur lancinante qui lui taraudait le crâne vint interrompre là ses réflexions. Elle ne se sentait pas le courage de faire durer aussi longtemps qu'elle l'aurait voulu, cet instant qui ne ressemblera à nul autre pour celle qui vint se présenter devant elle. C'est avec un sourire crispé qu'elle tenta de rassurer Antlia. Elles qui s'étaient côtoyées sur les bancs des escuyers, chacune ayant choisi le même chemin par des voies différentes, à quoi cela tenait-il ? Allez savoir. C'était la seconde fois qu'elle adoubait. Elles s'étaient connues sur les bancs des escuyers, chacune suivant son chemin. Saleté de mal de tête, et voilà que ses entrailles commençaient à la brûler. Dieu qu'elle se souviendrait de cette cérémonie.

Lorsqu'on assiste à un adoubement, l'on s'attend toujours à voir appeler celui ou celle qui officie à la lumière. Et pourtant l'ordre ne vit pas que par ceux qui brillent. Nous sommes un tout, l'ombre et la lumière. Et plus d'un était retourné à l'ombre après avoir été dans la lumière. L'une de ses mains vint se crisper sur son estomac alors qu'une nouvelle brûlure se faisait sentir. Il faudrait qu'elle pense à remercier Eng pour lui avoir laissé du temps et se remettre, la cérémonie aurait depuis longtemps été interrompue. Elle secoua la tête pour reprendre le cours des choses, mettant de côté ce qui la brûlait de l'intérieur, elle reprit.

Tu fais partie de l'ombre de la Licorne, et si certains icelieu oublient ce que tu fais, ce que tu as fait et ce que tu feras encore, ça n'est pas le cas du Haut Conseil. Tes premiers pas étaient plein d'exubérances, tu as connu le doute également,  tu as connu les punitions, et les remontrances. Et pourtant tu n'as jamais failli, parmi les premières à te proposer pour aider lors des missions, une aide qui semble anodine mais dont chacun des membres de l'état major se servait. Tu as porté sur tes épaules les entretiens.

Le silence retentit à nouveau entre les murs. Bess quitta Antlia des yeux pour se tourner vers Eng et Marie, réclamant à nouveau un verre d'eau, ça n'était pas dans le protocole mais pour le coup elle s'en foutait comme de sa première paire de braie. La seule chose à laquelle elle pensait maintenant c'est éteindre l'incendie qui ravageait ses entrailles, supprimer l'étau dans son crâne, et arriver à finir la cérémonie debout. L'eau avalée, elle revint à ses moutons, ou plutôt ses Licornes.

Je disais donc, de longues années à œuvrer dans l'ombre, sans pour autant perdre les valeurs qui sont les nôtres, justice, honneur et bravoure. Le jour est enfin venu, tu as montré ton dévouement à la Licorne, te voici prête à présent à arpenter le dur chemin qui sera dorénavant le tien. Prononce aujourd'hui ces mots qui te lieront à jamais à la voie de la Chevalerie :

" Qu'il soit su de mes frères et de mes sœurs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Antlia Kenedy , ayant été reconnue par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.

Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.

Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal. "

Bess sortie l'épée qu'elle portait de son fourreau, il n'était plus temps de demander de l'eau, alors qu'un long frisson glacé venait lui chatouiller l'omoplate, délicatement elle saisie l'arme à deux mains, avant de poser la pointe sur le sol, face à elle, dans l'attente du serment, mais aussi dans l'espoir que le léger appui que lui procure l'arme, l'aide à terminer sans choir.

Nouvel instant volé, nouvel instant d'égarement, alors que l'étau sur son crâne se resserre, que la brûlure dans ses entrailles s'intensifie, pendant l'espace d'un instant tout devient rouge, comme la douleur qui irradie. A tel point qu'elle semble chanceler sur ses jambes. Mais le moment n'est pas encore venu, une tâche beaucoup plus importante l'attend et nul ne pourrait la dissuader de la mener à bien. Reprenant ses esprits, elle resserre les poings sur le manche frappé de la licorne cabrée, s'appuyant un peu plus sur icelle, elle fixe son regard à celui de l'Etoile qui clame son serment, haut et fort, comme tout Chevalier digne de ce nom le fait lorsque le moment est venu.

Un nouveau Chevalier qui aura une route bien longue. Irait-elle au bout ? le Haut Conseil se plaisait à le croire, mais c'était d'Elle et Elle seule que tout dépendrait. Serment avait été prononcé, mais tout n'était pas dit, tout n'avait encore été fait même si Bess aurait préféré que son calvaire s'achève maintenant. Elle ne pourrait aller au bout, se sentant incapable d'aller chercher le nécessaire une fois l'adoubement terminé, elle tourna la tête à nouveau vers son Capitaine, afin qu'il apporte comme de coutume, les symboles que devait recevoir Antlia, petit hochement de tête et léger sourire crispé aux sourcils froncés d'Enguerrand, cela n'était pas prévu, mais baste, ce ne serait pas la première pour cette cérémonie. Enfin elle reporta son attention sur Antlia, serrant un peu plus fort la fusée des deux mains avant de lever lentement la lame au dessus de la tête d'Antlia et tout en la rabaissant contre l'épaule sénestre du nouveau Chevalier :

- Par Saint Georges, tu seras le défenseur de la chevalerie face aux fausses idoles que sont la jactance, la séduction débauchée et la luxure des armoiries.Alors que la lame passe d'une épaule à l'autre
- Par Saint Michael, tu mèneras les armées du Bien face au Mal, qu'importe la forme, le visage, les apparences qu'il revêt.Et enfin, terminant le mouvement sur le chef de la nouvelle adoubée
- Par Lancelot, tu défendras l'amour de ton âme-sœur, de celui à qui ton cœur doit allégeance, face aux insultes, attaques et ignominies dont il sera l'objet.

L'épée reprend enfin sa place, pointe posée au sol, soutien nécessaire au Grand Maistre.

Chevalier Antlia, il te reste une dernière chose à faire. En tant que Chevalier, tu te dois de prester allégeance, repète donc ces derniers mots aprés moi :

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je reste une fille de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Nicolas 1er, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de la protéger, l'assister, la secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.

Même si on l'espère en entrant en l'Ordre tout de même un peu, lorsque le moment de l'adoubement vient on a du mal à y croire. En résumé c'était bien là le sentiment profond de l'Etoile.
Son éternel remise en question de sa personne en prenait un sérieux coup : le Haut Conseil la jugeait prête et digne de siéger parmi les Chevaliers de plein droit. Allait elle enfin gagner en confiance en sa personne ? 

- Par Saint Georges, tu seras le défenseur de la chevalerie face aux fausses idoles que sont la jactance, la séduction débauchée et la luxure des armoiries.
Elle sent alors la lourde lame peser sur son épaule alors que le Grand Maitre continuait ...
- Par Saint Michael, tu mèneras les armées du Bien face au Mal, qu'importe la forme, le visage, les apparences qu'il revêt.
Les paroles entrent en l'Etoile tel un baume, tel des présages de plus grand dévouement encore...
- Par Lancelot, tu défendras l'amour de ton âme-sœur, de celui à qui ton cœur doit allégeance, face aux insultes, attaques et ignominies dont il sera l'objet. 
et de conforter ses devoirs envers les Siens, cette famille qu'elle avait choisie en la Licorne. Hormis son père adoptif, Samarel Kennedy, ses proches avaient rejoint le Créateur .
Elle aurait voulu que son père la voit, celui qui avait été son Capitaine, celui qui l'avait vue Capitaine également et qui l'avait confortée dans ses choix, l'avait accompagnée en ses deuils.
Elle était sûre qu'il aurait été fier d'elle en cet instant.

Son tour était venu de parler, de proclamer devant ses Pairs, amis, frères et soeurs son allégeance. Antlia releva le menton, plongea  à nouveau son regard dans celui du Grand Maitre. Sa poitrine se souleva alors, prenant une inspiration profonde, à la mesure de la gravité du moment, à la mesure du serment qu'elle allait clamer d'une voix forte, peut être même avec une certaine assurance nouvelle qui ne demandera qu'à s'épanouir par la suite. 

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment. 
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je reste une fille de la Licorne. 

Un instant pour reprendre calmement une autre inspiration lente et calme.

Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Nicolas 1er, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi. 

Son regard se fit plus profond vers Bess, emprunt de

Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de la protéger, l'assister, la secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.

Et enfin, son devoir envers tous les sujets du Royaume, quelque soit leur conditions:

Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume. 
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir. 
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs. 

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que JUSTICE ET BRAVOURE devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume.


Ils étaient déjà siens ces mots, ils la guidaient depuis son entrée en l'Ordre. Mais en ce jour, ils prenaient un sens encore plus fort, particulier: un Cry à présent.

C'est un Capitaine aux noires et sombres pensées (*) qui s'avançait à présent parmi les travées de la salle du Chapitre. Sa cape flottant derrière lui, avançant d'un pas vif qui faisait claquer ses bottes à bouts ferrés sur l'antique dallage des lieux, il avait porté son regard sur le Grand Maitre, première arrivée comme il se devait, attendant que chacun des membres de l'Ordre ne fasse son entrée.

Les poings étaient serrés dans leurs gantelets de fer. Lourds. Massifs. Un simple coup porté pouvait faire se rompre la porte close ou le pauvre et malheureux meuble victime d'une décharge de colère de la part de ses propriétaires.
Il sentait son épée battre son flanc. Celle qu'il avait reçue le jour de sa propre intronisation et qu'il n'avait depuis jamais quittée, fidèle parmi les fidèle, toujours prompte à répandre le sang comme la justice.

Quelques pas encore, les traits de son visage se détendant à mesure qu'il approchait du Grand Maitre.
Une volée de marche rapidement franchie.
Une sourire à l'attention de son amie puis, prenant place sur la cathèdre située à sa senestre, il lui adressa ces quelques mots:

Bien le bonjour à toi Grand Maitre.

Puis, d'un ton plus léger:

J'espère que tu ne nous réserves pas de surprise dont tu as le secret pour ce Chapitre, n'est ce pas?

Clin d’œil esquissé, souvenir du précédent chapitre qui avait vu son déroulement modifié in extremis.
Il y avait des épreuves passées dont il préférait se souvenir avec humour plutôt qu'avec trop d'angoisse et d'inquiétude.
Instinct de protection, probablement...









(*)Pour les concernés, afin de respecter la logique des choses, ce RP se déroule après celui se passant dans le bureau du Maistre de guerre.

Elle aurait reconnu ce claquement de botte n'importe où ! Combien de temps maintenant qu'ils se côtoyaient ? Assez longtemps pour qu'elle reconnaisse son pas. C'est avec un fin sourire et un hochement de tête qu'elle répondit d'abord à son salut, avant de laisser éclater un petit rire.

Non je n'ai rien de prévu.... de toute manière je te laisserais la main après mon sermon, comme ça aucune surprise, et puis tu fais ça si bien, je trouverais dommage de ne point te laisser la place Mon Cher Capitaine !
Sourire en coin de rigueur Et puis ça me laissera observer plus attentivement les réactions de chacun, chose assez difficile lorsqu'on est aux premières loges, contrairement à ce qu'on pourrait penser... prendre un peu de recul pour voir l'ensemble si tu vois ce que je veux dire.

Elle reporta son attention sur l'entrée, pensant à nouveau à leur dernière mission, un véritable fiasco pour sa part, et une sérieuse remise en question, à la fois d'elle même, mais également pour l'Ordre dans son entier. Ils n'étaient pas les seuls d'ailleurs, l'ensemble des Ordres avait trouvé la pilule bien amère. Tournant la tête vers son ami, un ton plus bas :

Tu as déjà douté ?

Arthur n'avait pas remis les pieds icelieu depuis l'annonce de la dernière campagne .. Bah oui il faut dire que sillonner le royaume ne donne pas forcément le temps de se rendre ici. Il avait eu vent de la réunion, étant en démobilisation, enfin même si il ne l'était pas vraiment avec Victoire, il prit le temps de s'accorder un détour à Ryes pour y retrouver ses frères et sœurs d'armes.


Il entra dans la bâtisse, sûr de lui comme à son habitude, salua les hommes d'armes sécurisant les lieux. Puis d'un pas franc il franchisa la grande salle d'intronisation. Lieu culte pour lui, car c'est la qu'il eu le privilège de rentrer au sein de l'ordre en tant qu’écuyer il y a quelques mois déjà maintenant.


Il salua les quelques présents, tout en respectant le protocole de l'ordre bien sûr !

Bonjour, comment vous allez ??