[RP]Intronisation

Ainsi donc elle avait osé. Elle était passée à l'acte, là, sans l'ombre d'une hésitation.

Il savait bien évidemment que la tâche de Maitre de Cérémonie, MC Enguerrand, en somme, lui incomberait à nouveau pour ce coup là - il faudrait d'ailleurs songer à l'occasion à une forme de présidence tournante, après tout ceci semblait être dans l'ère du temps, vue la vitesse à laquelle les Roys et Reynes se succédaient sur le trône du Royaume.
Or donc, il avait été prévenu de la chose. Mais tout de même, une petite partie de son esprit s'imaginait bien qu'au dernier moment leur Grand Maitre aurait changé d'avis, préférant mener de front ce chapitre, lui épargnant ainsi un nouvel intérim.
Et cet espoir là venait de se briser dans l'éclat de rire du Grand Maitre.
Il l'aurait un jour, il se le promettait, oui, il l'aurait.

Accompagnant le regard de la jeune femme, il nota l'arrivée aux portes de la salle du Chapitre d'un nouveau venu. Éclat lumineux semblant tout droit tombé de l'Astre Solaire, se tenait en retrait l'homme d'arme Gauvin.
Laissant comme bien souvent en pareille occasion vagabonder ses pensées dans les méandres de sa remembrance, il songea un instant à ce sentiment qu'il avait éprouvé lorsque lui même s'était retrouvé en pareille situation...Tâche ardue s'il en était pour ce qu'il tentait dans le même moment de ne pas se faire définitivement bruler les yeux par tant d'éclat et de brillance intense.

Tu as déjà douté ?

Ces quatre mots, l'intonation de cette pourtant si simple question, le regard qu'à présent Bess lui adressait le ramenèrent aussitôt à l'instant présent dans un bond temporel aussi brutal que déstabilisant.
S'il avait déjà douté. Lui.
L'esprit bravache et pour le moins menteur aurait assuré que non, jamais le doute ne l'avait traversé car le doute entrainait l'inaction et l'inaction la mort.
Le pompeux penseur aurait probablement asséné l'une ou l'autre des inepties habituellement ânonnées dans les écoles philosophiques ou débitées au détour d'un comptoir de taverne, vides de sens comme d'intérêt.

Il avait douté, évidemment. Chaque jour.
Il avait douté à chaque fois qu'il avait eu à prendre décision, capitale ou non. Lorsqu'il s'était agi de mener l'Ordre au milieu des tourments, lorsqu'il avait fallu faire le choix d'une stratégie militaire risquée, ou même lorsqu'il avait du trouver la force de reconquérir celle qu'il avait toujours aimée.

Et c'est donc un regard à la fois doux et rassurant qui avait répondu au questionnement du Grand Maitre.
En d'autres circonstances, il aurait pu poser sa main sur la sienne, apportant par ce simple contact physique le soutien nécessaire.
Ce geste, toutefois, se trouvait bien moins rassurant lorsqu'il était effectué avec un gantelet d'acier de 20 livres hérissé de pointes...Et débuter un Chapitre avec un Grand Maitre à la main ensanglantée n'était pas du plus bel effet pour la solennité du moment.

La voix du Capitaine se fit à présent basse, presque murmurée:

Oui j'ai douté, et bien plus que de raison, se peut. Mais sache cependant que nous sommes là pour t'épauler, et te soulager de la charge qui, pesant sur tes épaules, peut parfois te sembler par trop lourde et écrasante.

Et sa phrase à peine finie, les arrivées des frères et sœurs s'étaient faites successivement. Plutôt de sœurs, d'ailleurs.
Un salut d'un signe de tête à l'attention de Karyaan tandis que déjà Marie Alice s'avançait et prenait place.

Alors, quoi de neuf?

Fin sourire se dessinant sur le visage du Capitaine.

Rien de bien nouveau depuis tout à l'heure...Sauf peut être que notre Grand Maitre vient de nous annoncer une nouvelle pour le moins intéressante: il semblerait que tu sois en charge du déroulement du Chapitre tout entier.

Et de découvrir peu à peu ses dents, le sourire allant s'élargissant.

Quel honneur n'est ce pas?

Sans perdre un instant, il reporta son attention sur la salle.
Ellessya s'était avancée, les saluant, puis Arthur_pendragon, et lui même leur rendant à son tour leur salut, tandis que d'une oreille attentive et du coin de l’œil il guettait la réaction de Marie Alice.

A Arthur:

Je vais pour ma part fort bien dirons nous, je te remercie.

En d'autre temps il aurait exigé le silence, mais ils avaient après tout commencé à deviser les premiers. Et il avait, il fallait bien l'avouer, grand besoin de se détendre quelque peu.

Fool arriva devant la salle du Chapitre. Il arborait la cape azur pendante à ses épaules, un pourpoint gris, le fléau d'armes à son côté. Il appréciait ces moments de cérémonies qui nourrissaient à son avis l'unité et la tradition de l'ordre. Après une campagne morose : beaucoup de marche, pas d'ennemis... une sorte de mission de police : le pire en fait pour un soldat ; c'était le signal que la forteresse retrouvait un début de vie. Fool espérait que la porte de la forteresse ferait bientôt le plein de nouveaux candidats et de nouvelle rencontre.

Il salua d'un signe de tête l'Homme d'Armes Gauvin qui patientait devant la porte, et pénétra dans le cœur de la forteresse. Comme d'habitude la salle était apprêté pour accueillir la cérémonie qui ferait entrer pleinement dans l'ordre les nouveaux impétrants et ferait accéder aux éperons d'or les plus méritant.

Une poignée de personnes étaient déjà présentes, Il vint les saluer avant de prendre place sur le banc des Errants.

Bonjorn, Grand Maitre... comment allez vous ?

Bonjorn Capitaine, bonjorn sœur Marie Alice, soeur Karyaan... Avez vous récupéré de cette campagne ?

Il ponctua d'un sourire.

La dernière "guerre" - si l'on pouvait appeler ainsi cette longue marche songea Julios - était terminée. Les membres de l'Ordre avait enfin l'occasion de se rassembler au sein de leur forteresse.
Malgré l'absence de combat, les évènements avaient au moins permis aux novices de l'Ordre de prouver leur implication. Un bon moment donc pour une cérémonie d'intronisation que tout le Haut Conseil espérait moins harassante que la dernière en date.

Après avoir passé une tenue plus adaptée à la circonstance, Julios se rendit d'un pas à la salle du Chapitre, salle qu'il trouva déjà bien remplie.

Il entra, salua les présents d'un signe de tête et se dirigea vers les cathèdres du Haut Conseil.

[HRP]
Petite précision également.
Lors de la précédente cérémonie, nous avions laissé un grand maître au bord de la mort...
Mea culpa pour l'histoire qui est restée au point mort. Maintenant que la mission en cours est finie, ceux qui le souhaitent pourront la poursuivre bien que ce soit de l'histoire ancienne chronologiquement par rapport à la cérémonie actuelle (et moi, je vais prendre un aspirine...)
[/HRP]

Rien de bien nouveau depuis tout à l'heure...Sauf peut être que notre Grand Maitre vient de nous annoncer une nouvelle pour le moins intéressante: il semblerait que tu sois en charge du déroulement du Chapitre tout entier.

Quel honneur n'est ce pas?

Hein?

Regard en coin sur le frangin puis sur Bess. Non parce que le petit sourire découvrant les dents d'Enguerrand avec ce petit air satisfait de lui-même, elle ne le sentait pas du tout mais alors du tout. C'était du lard ou du cochon ce qu'il lui disait là?

Ne pas paniquer, ne pas paniquer, ne pas paniquer.... Ah ben si, paniquer. Parce que un ça ne se faisait pas de lui filer le bébé comme ça là au pied levé, deux forcément elle n'avait rien préparer, trois elle ne voyait pas quoi leur dire là comme ça, quatre ça ne se faisait pas de lui filer le bébé comme ça là!

Les licorneux arrivaient petit à petit, sauf qu'elle n'était pas du tout concentrée sur eux. Quelques pas pour arriver sous le nez du grand frère - parce que oui il était son aîné mais aussi plus grand qu'elle en taille sauf quand il était assis. Pour une fois elle n'aurait pas à lever les yeux.

Dis donc Enguerrand de Lazare Jagellon je leur dis quoi moi hein?

Pour l'instant Bess n'avait ni confirmé ni infirmé mais son regard se reporta sur elle quand même parce que des fois qu'elle en rajoute une couche, autant se préparer tout de suite à la contre attaque.

Dos courbé sur une table, regard qui se perd dans la bassine d'eau qui servait à sa toilette. La tête tourne à droite, à gauche. La une rides, une tâches brunes, un cheveux blancs. Le grognement n'est pas loin et une main vient troubler le miroir aqueux pour rafraichir le visage de son propriétaire. La mobilisation a été longue et épuisante et parfois les choses portent sur les nerfs jusqu'à faire vieillir prématurément. Certains vous dirons que tout est dans la tête. Shiska répondra GRRRRR!

La grande maitresse avait déjà pris la direction de ses obligations aussi le Loup se pressa t il de chasser le reflet de l'eau de sa mémoire pour revêtir sa tenue bleue militaire d’apparat. Après tant de temps passés sur ses épaules les habits de campagne avaient bien le droit de se détendre un peu.
On enfile les bottes, on attrape la ceinture pour accrocher la lame frappée d'une licorne, on agrippe la cape d'errant qu'on revêt. Et yop la boom Prospère, direction le chapitre.

La salle comptait déjà plusieurs membres des cornus lorsque le Shiska parvint jusqu'en son sein. Signe de tête aux frères et soeurs croisés sur le chemin: les jeunes écuyers, la cavalière trépaneuse aux habits de deuil toujours aussi souriante, les chevaliers bien connus du Loup et enfin le front du grand conseil toujours aussi imposant. S'inclinant légèrement il se caressa le coude en regardant le HC, un petit sourire au lèvres. Puis il fit volte face pour aller rejoindre le banc des errants.

Chaque homme ou femme qui entre icelieu prend exemple sur l'un ou l'autre de ses frères et soeurs, parfois cela se fait avant. C'était son cas à elle. Ils étaient deux à l'époque, mais déjà Enguerrand se démarquait. Plus passionné, plus exubérant parfois, il était jeune licorneux à l'époque. Depuis elle le suivait, écoutant ses conseils, ses avis, obéissant lorsque se fut nécessaire, prenant ses propres marques quand il le fallu, mais toujours avec lui à l'esprit. Il lui avait apprit tant. A s'affermir, à s'investir, à se lancer dans des charges auxquelles elle n'avait même jamais rêvé.

Et encore une fois il était là, avec ses conseils, son assurance, prés à l'épauler... toujours. Deux hommes dans sa vie, deux hommes formidables, l'un ami éternel, l'autre époux aimant. S'il lui en manquait un seul, elle serait amputée d'une partie de son âme. Le Chevalier et l'Epouse. Combien de fois s'était elle posée sur l'épaule de Shiska ? Elle doutait plus souvent qu'à son tour, et cet époux toujours présent avait plus d'une fois remonté le morale de son éternelle absente épouse.

Eng la regardait confiant, comme toujours, une épaule supplémentaire sur laquelle s'appuyer. Shiska prendrait le relais plus tard dans la journée, une fois la cérémonie close. Elle lui sourit et hocha la tête, l'avenir de l'Ordre se ferait différent, mais il se ferait, et elle ne serait pas seule pour le réaliser.

Le silence c'était tu, les premiers faisant leur arrivée, elle salua chacun d'un hochement de tête et d'un sourire, pas besoin de faire la gueule non plus, et encore moins de faire partager ses doutes. Un sourire plus appuyé à Marie Alice, sourire qui failli se transformer en éclat de rire lorsqu'Eng tenta de lui refiler le bébé de la cérémonie. Elle préféra s'étrangler dans une fausse toux avant d'afficher un sourire des plus angélique à l'attention de sa vieille amie.

Heu... j'ai dit ça moi ? C'est possible hein.... faut juste leur dire qu'ils sont formidable, les serments, les divers attributs et enfin au suivant....

Aprés tout elle n'a rien à voir dans une querelle de famille ! Qu'ils se débrouillent ! Elle se pinça les lèvres pour ne pas rire et fit mine de porter son attention sur les arrivants... comme ça l'air de rien.....Ah ben tiens non ! justement pas pour rien puisque SON homme venait d'entrer, sourire un peu plus appuyé pour lui, il comprendrait, elle le fixait alors qu'il allait s'assoir.

J'avais reçu une missive du grand Enguerrand et au fur et à mesure que mes yeux parcouraient les mots, un doute naissait en moi. Convoqué par le haut conseil ? Mhm...Je réfléchissais un instant pour quel raison je devais m'y rendre. Il ne me semblait pas avoir commis de faute. Bon, il est vrai que j'oubliais parfois des choses mais personne ne m'avait tiré les oreilles jusque là. Je me précipitais donc devant la salle du chapitre et je saluais les personnes présentes. Il avait été écrit que je ne devais pas entré sans y être inviter. C'est donc dans mes plus beaux vêtements que j'attendais impatiemment de connaitre la suite de l'histoire.

C'est avec force de grmbl et de grumf que Sans Repos arriva au bout du couloir qui menait à la salle du chapitre. Pas qu'il était foncièrement de mauvaise humeur, non, juste qu'il avait manqué de s'étaler dans les escaliers à cause d'un courant d'air s’engouffrant dans sa cape. Les capes ... avec les beaux jours qui arrivaient, il commençait à être quelque peu agacé de devoir sans cesse jongler entre l'hermine, le manteau vert ou l'azur, qui tenaient toutes plus chaud les unes que les autres. Au moins, la cape de la Licorne était sobre et efficace, et elle ne pesait pas un âne mort. Sauf que du coup, elle était plus sensible aux courants d'airs que les autres et causait donc davantage de grumf. CQFD.

Walan reprit une mine plus neutre lorsqu'il vit les hommes d'armes patienter devant l'entrée. Un très léger et fin sourire passa brièvement sur ses lèvres tandis qu'il les saluait d'un signe de tête. L'attitude des hommes d'armes avant d'entrer était toujours intéressante à voir, tant chacun réagissait à sa manière. Mais ils sauraient bien vite ce qui les attendait, et le cavalier ne comptait pas gâcher la surprise et pénétra donc à son tour dans la salle.

A nouveau, le brun salua de divers signes de têtes les frères et sœurs déjà présents sur place. Comme à son habitude, Sans Repos n'était guère bavard pour ce type de cérémonie, préférant d'une certaine façon préserver la sérénité du lieu et du moment. Sérénité qui avait certes plus d'une fois été brisée, se rappela-t-il en se souvenant de l'épisode du rat, ou encore de la manière dont il s'était longuement interrogé sur le comportement changeant de son épouse. Les interrogations sur ce sujet avaient pris fin depuis longtemps désormais, même si l'arrivée d'Aëlys en avait provoqué bien d'autres ... Un grmbl faillit franchir les lèvres du pair tandis qu'il songeait à sa fille laissée à Sémur à peine quelques mois après sa naissance. A quel point avait elle donc changé durant le temps où ils avaient été absents ? Il n'avait pas été tout à fait étranger à ce genre de questionnement avant, étant donné le rôle inconscient de père qu'il avait déjà tenu auprès de quelques enfants, mais c'était désormais différent. Il s'agissait de SA fille, cette fois.

La pensée pour la fille amena celle pour la mère, et le regard de Walan se dirigea donc sur l'estrade où semblait se jouer une farce. Ou un drame ? Question de point de vue, sans doute. En attendant, la fratrie Jagellon semblait quelque peu tendue ... et la grande sagesse du brun lui souffla de ne surtout pas chercher à s'interposer entre les deux aujourd'hui, vu leurs caractères respectifs. Toujours silencieux donc, il rejoignit le banc des cavaliers et attendit la suite ...

Parfait, parfait.
Voilà qui allait donc occuper quelque peu leur temps disponible avant le début de la cérémonie.
Les Licorneux entraient tour à tour, les salut de rigueur s'échangeaient et le Capitaine avait pris soin d'arborer le visage grave et sérieux qu'il utilisait habituellement pour les situations de la plus extrême importance (pour les connaisseurs, il s'agissait du modèle numéro 2, particulièrement adapté, trouvait-il, en pareille occasion).
Les réactions de Marie Alice puis de Bess étaient parfaites en la matière, ils allaient donc pouvoir poursuivre encore quelque peu ce petite numéro.

C'est exactement comme l'a dit notre Grand Maitre, vois tu. Tu appelles, tu fais ton petit laïus, le serment adapté, les insignes qui conviennent. Tu habilles bien évidemment tout cela de la gravité et la solennité qu'il convient, un brin d'émotion même si tu le souhaites, et tout se passera bien.

Mine faussement inquiète:

Tu as bien sûr pensé à rapporter du Haut Conseil la liste de ceux qui seront appelés ce jour, rassure-moi?[/i]

Levage de nez vers Bessou qui n'avait pas l'air plus assurée que ça.

C'est possible? Tu n'en es pas sure? M'enfin tu ne commences pas à devenir gaga si tôt quand même?!

Non mais oh, si elle ne savait pas ce qu'elle disait ou pas, on était pas rendu dans cette histoire.

Air suspicieux en regardant le frèrôt maintenant. Non parce que s'il y en avait qui se connaissait par coeur c'était bien ces deux là. La tête qu'il faisait ne lui disait rien de bon et la titillait. Quelque chose clochait, c'était certain, le truc c'était de mettre le doigt dessus ou peut-être la chausse tiens.

Je n'ai pas de laïus, j'ai pas envie de faire de discours.

Toc. Mode sale gosse butée on. Bras croisés sur la poitrine, manquait plus que le pied tapant le sol.

Je n'ai rien rapporté du tout puisque de un on ne m'a rien demandé, de deux on ne m'a prévenu de rien, de trois je ne suis qu'un membre honoraire du Haut Conseil.

Vlam! Fesses posées sur le siège libre à côté d'Enguerrand. Pouvaient toujours compter sur le fait qu'elle fasse quoi que ce soit. En rêve!

Cela s'appelle un retournement de situation, d'autant que le temps que Marie réfléchisse, Bess aussi avait réfléchit (si si ça lui arrive !!!) en l’occurrence seul un capitaine pouvait suppléer le GM hors donc le seul Capitaine icelieu c'était Eng.... mais mais mais, la Bess n'étant pas née de la dernière pluie et ayant toujours un tour dans son sac (m'enfin si qu'elle sait faire ça aussi !!! à votre avis comment c'est t y qu'elle est arrivé ici à votre avis ? mmhhhh ? tsss). Grand sourire toujours aussi angélique voir plus si c'est possible, à Eng d'abord, puis à Marie avant d'attaquer le Maistre de Guerre .

Elle n'a pas tort mon p'tit Cap adoré... en étant membre honoraire elle n'a pas la possibilité d'officier. C'est donc à toi que revient la tâche.

Et d'un, avant de renchérir à l'attention du "membre honoraire"

Cependant on a un autre solution... je peux tout à fait te nommer Capitaine là maintenant tout de suite immédiatement juste pendant mon laïus de départ.... comme ça le problème est réglé.

Et de deux, met ça dans ta poche et ton mouchoir par dessus. C'est qui qui va gagner ?

Fatigué. Le blond était fatigué. Des jours sur les routes et enfin libre… Il passait des jours sur les routes. Il avait fallu faire une halte dans le déménagement et abandonner femme, enfant nouvellement né, soeur et futur beau frère pour un détour par Ryes. Il avait d’avance prévu d’y arriver en retard, il avait même fait prévenir le capitaine. Et au final… Lui et sa monture étaient exténués, poussés à bout, pourtant il avait changé plusieurs fois de monture à des relais de poste, pour ne pas s’arrêter, pour pousser encore et toujours, loin, vite, il avait même crut un instant qu’il devrait en achever une, mais elle avait tenu contre toute attente jusqu’à la suivante.

L’ancien auvergnat, était sale, en tout cas, c’est comme ça qu’il se sentait après cette longue chevauchée, il n’avait pas prit le temps de se laver depuis qu’il avait quitté son épouse. Probablement légèrement odorant, le canasson, et l’homme mouillé. Il n’était pas rasé, et ça devenait long, m’enfin comme un homme qui n’a pas vu de lame de rasoir pendant deux mois, tout comme il négligeait la barbe, le cheveu était emmêlé de telle sorte que seule une lame saurait de nouveau en faire quelque chose, surtout chez un fainéant comme lui qui n’entendait pas se faire tirer la crinière pendant une demi heure pour se faire beau.… Ce genre de vanité était pour les femmes. M’enfin il n’était pas non plus recouvert d’un pouce de crasse totalement encroutée, ni puant la mort au point d’embaumer la pièce, sinon il aurait fait une escale baquet de bain avant de se ramener dans la salle.

Les vêtements étaient humides de la dernière douce averse rafraichissante qui lui était tombée dessus. Il portait comme lors des mobilisations les vêtements sombres et aux tissus résistants à toutes épreuves, les fourrures qui les doublaient étaient plus chaudes que gracieuses. Le tout recouvert de la grise cape qui allait se voir couvrir les épaules de tout ceux de son banc. Contrairement à la majorité qui allaient arborer une épée. Il trainait son morgenstern, triste morgenstern, qui n’attendait que de briser des crânes, et qui ne faisait qu’orner sa hanche en attendant qu’il apprenne comment l’utiliser. Ce qu’il avait voulu faire, mais on lui avait interdit de s’y essayer à Ryes pour qu’il ne détruise pas les mannequins, il espérait donc une accalmie assez longue pour rentrer chez lui et démolir ses propres bonhommes de paille… Et accessoirement l’aide de quelqu’un qui saurait manier cet instrument infernal. En attendant, il escomptait sur l’effet psychologique que la vue de cette arme pouvait avoir.

Il sourit en arrivant devant les portes où attendaient Malwyn et Gauvin. Il se souvenait très bien de la dernière fois… C’était lui alors qui s’y trouvait avec Bill qui avait quitté l’ordre désormais, Nikolai qui n’en faisait plus parti non plus, Ellessya, Anna, Aeglos, Bertrand… Ils avaient tous cette petite appréhension de l’inconnu à venir, la question du : mais pourquoi suis-je là ? Que va-t’il m’arriver ?

C’était agréable d’y aller cette fois en sachant qu’il n’allait rien lui arriver. Ce n’était pas lui qui prononcerait un serment qui l’engagerait à vie, ce qui avait de quoi laisser à réfléchir. Pas lui qui devrait choisir une arme, et ferait le boulet de service en prenant une qu’il ne savait pas manier. Puisqu’il avait déjà fait tout ça, il allait pouvoir trouver un petit coin de banc, et observer. Parce que c’était intéressant mine de rien, d’observer les têtes, d’essayer de comprendre ce qui se passait dans les têtes de chacun. La dernière fois ils avaient tous étés obnubilés plus par leur grand maitre visiblement mal que par la cérémonie. Et s’il n’espérait pas de telles extrémités, il se demandait s’il y allait encore une fois avoir des rebondissements dans celui-ci. S’ils allaient appeler les futurs écuyers un par un, ou en troupeau… Tout ça quoi.

Bonjorn frères.

Une inclinaison de tête en direction des deux hommes qui attendaient et il entra sans chercher à discuter. De la même façon, il n’alla pas s’immiscer dans la discussion des grands du conseil, et se glissa sans faire de manières sur le banc des écuyers. S’il appréciait Ellesya, il ne s’assit pas à coté d’elle, parce que c’était une dame, on allait pas se coller à une femme quand on sentait le cheval ! Lui offrant un simple sourire et hochement de tête de l'autre extrémité du banc.

Dindon de la farce.
Voilà bien une expression qu'il avait souvent trouvée bien étrange et qu'il ne voulait en toute cause pas porter.
Or donc le duo s'était mis en branle, chacune des deux femmes utilisant sa tactique propre: mine renfrognée et pour le moins boudeuse de la part de Marie Alice et large sourire narquois du côté du Grand Maitre.
Voilà qui allait bien l'aider. Et nulle trace, au demeurant, de quelque soutien que ce soit. Julios ne bronchait pas et Ethan n'était pas encore arrivé, il allait donc devoir compter sur lui et lui seul.

Un regard du côté de sa chère soeur:

Au pire, comme vient de le proposer notre Grand Maitre, elle te nomme Capitaine et l'affaire est dans le sac. Pour ce qui est du détail, je pourrai sans problème aucun te confier ma propre liste ainsi que quelques petits conseils avisés en cas de besoin.

Petit sourire en coin s'affichant sur le regard du Licorneux:

Toi qui as déjà si souvent du faire face à périlleuse adversité, ne me feras pas croire qu'une intronisation pourrait ainsi t'effrayer, n'est ce pas?

Vers le Grand Maitre. Mais allait elle à la fin retirer ce sourire de son visage? A la voir ainsi, on la devinait déjà gagnante...Ce qu'elle était bien évidemment pour:
1) Être leur Grand Maitre et un Grand Maitre avait toujours raison et s'il n'avait pas raison c'est que les autres avaient tort.
2) Avoir un caractère de cochon lorsqu'elle le voulait et qui ne l'avait encore jamais affronté ne pouvait pas avoir pleinement vécu une vie convenable.
3) Le simple fait qu'il ne s'agit là que d'une occasion de la part du Capitaine de patienter et de se détendre quelque peu, l'organisation du Chapitre ayant déjà été débattue de longue date entre le Grand Maitre et les membres du Haut Conseil.
Ceci dit, le simple fait de pouvoir au moins quelques instants titiller Marie Alice ne pouvait que le faire poursuivre le chemin qu'il avait emprunté.

Nous pouvons aussi, Grand Maitre vénéré, revoir le déroulement du Chapitre. Tu es après tout la personne la plus à même et la plus qualifiée pour mener cette Cérémonie à bien, je peux te l'assure.

Et pan.

Pour un peu elle aurait sauté les deux pieds joints sur son siège pour danser la gigue au:

Elle n'a pas tort mon p'tit Cap adoré... en étant membre honoraire elle n'a pas la possibilité d'officier. C'est donc à toi que revient la tâche.

Sauf que la suite la lui coupa nette, l'envie. Et bien sûr le frangin de s'emparer de la possible décision qui l'arrangeait, pensez donc, il avait oublié d'être sourd quand ça lui convenait. Retenant un humpf, Marie réfléchissait à quelle stratégie adopter parce qu'il était tout bonnement hors de question de se laisser faire. Niet!

Ta liste vu ton écriture de toute façon je n'arriverai pas à lire un seul nom.

Petit? Oui ben on fait ce qu'on peut hein!

M'effrayer? Ah mais non. Mais je n'aime pas les discours, je ne suis pas du tout bonne et je sais que Bess fera mieux que moi sans aucun doute.

Toc. Ils ne l'auraient pas comme ça. Zappé le fait qu'elle puisse être nommée Capitaine séant? Complètement, la surdité sélective était un trait commun aux Jagellon.

Voilà le géant de retour a Ryes;retour d'un séjour chez les moines viré de chez eux sous prétexte qu'il revenait trop cher en nourriture et boisson ,nourriture peut être ..mais boisson juste un peut de vin de messe faut dire que les moines sont un peut égoïste quand il faut partager leur vin ;

aussi c'est avec un immense plaisir qu'il retrouva l'auberge du Père François et de ses serveuses seule ombre au tableau son fidèle ami Maurice n’était pas ,c'est qu'il l'aimait bien ce vieil homme d'arme presque son beau père ,compagnon de beuveries et surtout fidèle assistant pendant de longues années au poste de garde ,bah ! Il devait se trouver a la taverne de la forteresse le colosse ne s'en inquiétait pas trop ce n'est pas encore aujourd’hui hui que Maurice se laissera mourir de soif

devant une énorme marmite ou fumait du civet ..sanglier ou biche??allez savoir toujours est il que cela sentait très bon

Boucanier se servi une énorme assiette et commença a manger ,c’était divin Aristote en culotte de velours ,a cette pensée un petit nuage traversa le cerveau de notre Cavalier il avait presque abandonné ses Frères et sœurs pour être sur une liste comtale ,que de déception ,rendre service mais a quel prix le Bouc n’était pas fait pour les magouilles et les coups tordus il était trop entier ,trop franc;mais il se jura de ne plus jamais être a nouveau sur une liste quelconque;plus de politique non !!

mais ces pensées moroses furent vite dissipé par la faim et le goût délicieux du civet ;

après s’être servi plusieurs fois et bu quelque godet de cidre;une fois n'est pas coutume on peut bien faire quelques infidélités au bon vin de Cahors;Boucanier parti pour la forteresse aillant franchi le poste de garde dont il connaissait les moindres recoins et chaque caillou il arriva a la salle du Chapitre ,salua de la tète les deux jeunes gens devant l'entrée et discrètement autant que sa grande carcasse puisse passer inaperçue il salua de la main les personnes présentes dans la salle ;

il était sur cette fois d’être là en spectateur donc c'est serin qu 'il se dirigeât vers le ban des Cavaliers;deux personnes était déjà là, signe de la tète au Frère puis il alla s’asseoir près de Karyaan;sœur qui l'intimidait énormément et dont sans se l expliquer il recherchait la présence tout en la refusant se truc devait se soigner certainement mais par qui ??mais il trouva a lui dire.

Comment vas tu ? Sœur cela fait une éternité que je ne t'ai vue!

Et sans attendre plus de réponse toute son attention se porta vers les membres du haut conseil ;c'est étrange cela change des précédentes cérémonies tout le monde avait l'air décontracté tout était moins solennel ;mais cela devait être qu'il n'y avait pas encore grand monde

Quand on est l'une des premières à arriver, on en devient spectateur du défilé qui se joue, et de certaines scènes qui semblent tellement incongrues en ces lieux que ça en est presque rafraîchissant.
Assise sur son banc, saluant ceux qui font de même.
Restant silencieuse, isolée comme elle l'a toujours été. C'est un choix qu'elle assume, même si parfois, c'est pesant.
La tête penchée de coté, haussant un sourcil de voir le trio s'amuser, alors que la salle se remplie lentement.

Elle sentit alors une présence, une énergie massive, de celle qui en impose quand il entre dans le champs de vision. Elle posa ses yeux de brume sur le colossal géant et lui sourit légèrement. Parlant d'une voix calme, presque sans émotion, sans timbre, résignée...

Comme le vent, mon Frère. Et toi ?
Oui, ça fait un moment qu'on ne s'est croisé, même en ces lieux, je commençais à m'inquiéter.
Où vis-tu à présent ?

Han, une annonce du Haut Conseil : une petite réunion informelle de derrière les fagots allait les tenir ensemble, bien au chaud dans les murs de la Forteresse.
C'est qu à cette époque de l'année, il ne faisait pas bien chaud dans le Nord du royaume, mais cela allait lui réchauffer le coeur de revoir les siens, en dehors des champs de boue qui les avaient tenus lors de la dernière "promenade" en armée.

Non elle n'était pas en retard, juste juste, comme à son habitude. Elle pressait le pas afin de ne pas trouver une Bess furieuse d'un retard: son regard en disait long.
Son pas se fit plus lent lorsqu'elle approcha de la Salle du Chapitre, vit quelques visages encore inconnus puis se mit à lisser sa tenue d'une dextre un peu rapide.
Il fallait dire qu'ils rentraient tous de campagne, que ses habits de cérémonie, les propres, ceux qu'elle réservait pour les occasions n'avaient pas été sortis de la malle depuis des lustres.
Heureusement ils ne sentaient pas le renfermé !!!

La Salle grouillait déjà de quelques Licorneux ( sik ) , qui avaient un air détendu qui lui plu bien . Elle se rapprocha alors de certains, et voyant Arthur de Troy fit un sourire puis s'approcha.
Elle fronça le nez alors qu'elle approchait puis le regarda le visage légèrement penché.

Bonjour Frère. Heureuse de te revoir.

Puis faisant une pause, elle osa.

Y avait il foule aux bains ?

Nombre de messages : 108 Date d'inscription : 29/03/2012

Et de trois ! Ils avaient osé remettre ça encore une fois ! Scrogneugneuh ! Pire que des gamins. Heureusement cette fois ci elle avait senti venir les signes avant coureur. Certes cette mobilisation des Ordres avait été un fiasco mais elle avait cependant permis un rapprochement non négligeable de ceux qui envers et contre tout respectaient le serment prononcé.
Quelques réflexions sous le manteau avaient suffit pour qu'elle comprenne que la route devait être prise pour Ryes après deux petits détours.

Quelque peu blasée finalement mais maintenant aguerrie à la manœuvre, elle avait donc rejoint ce chapitre où une fois encore on lui avait exceptionnellement baillé l'accès. À contrecœur ? Vu le passif de la licorne, probablement. La publicité des intronisations variait selon les OR. Mais selon toutes probabilités il semblerait que son trousseau allait continuer à s'alourdir de commanderies à rejoindre. Mais las serait elle toujours là ?

S'approchant des quelques personnes présentes dont au final elle connaissait quasi tous les visages, elle salua chacun d'un signe de tête des plus sobres. Au Capitaine et au GM le regard se fit plus lourd, chargé d'un "z'aurez pu anticiper un peu plus, pas comme si vous me connaissiez pas. Z'auriez fait comment avec les autres ?" . Ils se pratiquaient depuis déjà avant l'adoubement de Marie Alice. Du moins pour sa vie d'adulte. Enfant, elle gardait le souvenirs de visite de trois de ces chevaliers auprès de ses chevaliers de parents. Pas des inconnus donc....

Mais tout cela resta sur le visage. Et dans le regard.
Pour le reste, elle avait du renoncer aux ors de la tenue qu'elle affectionnait depuis novembre. Une commanderie n'était pas n'importe quoi. Certes, elle portait son uniforme qui faisait "tâche" avec sa croix de sable à l'épaule mais elle n'allait pas renier son appartenance non plus sous prétexte d'être ici en un territoire qui fut bien longtemps auparavant considéré comme ennemis par certains devenus fantômes maintenant, grand bien leur fasse.

Le bonjour.
Si je me fie à ce que je viens d'entendre, je crois pouvoir affirmer que vous ne pourrez pas vous délester de l'ensemble ce jour, Grand Maître...

Probablement devrait elle rejoindre le pupitre non loin. Certes elle aurait préferé être aux côtés d'Ellesya et aurait même pu trouver un prétexte pour faire venir celle-ci à son côté, mais bon, mieux valait ne point mettre cette dernière en mauvaise posture face à ses pairs.

Non mais dites donc ! c'est qui le GM ici ? A en croire le frère et la soeur s'en est à se poser la question. Dans tous les cas c'est elle qui gagnera foi de Bess !

Namého !

Plissement de noeil de rigueur, pincement de lèvre qui ne laisse présager rien de bon, elle se reprend, inspire un grand coup. Répondant d'abord au salut de Perrine puis à ses mots

Oh mais que si je vais me délester... j'ai décidé ce jour d'observer avec attention chacun des hommes et des femmes qui seront appelés, et c'est en restant un pas en arrière que je pourrais le faire pleinement. S'ils croient tous deux me rouler dans la farine, c'est qu'ils ont oublié que je n'étais plus la p'tite Limousine du temps passé... je m'en vais de ce pas leur rappeler. épitoc ! Grand sourire carnassier en fixant ses deux amis, puis le Julios qui l'air de rien s'était vite carapaté bien loin des pourparlers.

Je pourrais également demander à Julios !!!! je suis sûre qu'il adorerait ça ! Dans tous les cas, puisque c'est moi qui prend la décision... vous verrez bien le moment venu. Je sais que vous appréciez tout trois les surprises, s'en sera donc une.... et j'en prévoit d'autres à l'avenir, vous a do re rez ! Enfin façon de parler... Et pour ce qui est des personnes à appeler, je garde la liste par devers moi, donc n'ayez aucune crainte, que ce soit l'un ou l'autre, vous aurez les noms et par ordre encore.

Et vlan dans les dents. Ou plutôt NA !

[Au dortoir]
C'était maintenant comme un rituel, avant chaque intronisation, Alfgard se faufilait dans le dortoir des hommes pour vérifier la vêture de son Homme avant de se rendre à la salle du Chapitre. Pas qu'il ne savait pas s'habiller mais les assemblages étaient parfois très … aléatoires. Parfois même, il manquait certains éléments comme la fois où Rems s'apprêtait à sortir avec une botte et une chausse rouge.
Quand la rouquine lui en avait fait la remarque, tout en l'aidant à attacher sa cape d'écuyer à l'époque, il l'avait regardé de son air moqueur et avait rétorqué que son pied droit se sentait plus à l'aise dans une chausse rouge et que le gauche, lui, ne voulait pas quitter sa botte ferrée.
Alfgard s'était alors adressée aux deux récalcitrants, sur un ton qui ne tolérait aucune objection : toi la botte, tu vas gentiment laisser ta place à la chausse rouge ou tu vas finir au feu. Et tu vas souffrir parce que je vais te découper en morceaux tous petits petits ! Et au préalable je t'aurais déferré lentement, avec une grosse pince et tes hurlements ne me feront point fléchir ! Compris ?
La scénette avait encore duré quelques instants et s'était terminée en franche rigolade mais ils étaient tous deux fin beaux et fin prêts en pénétrant dans la salle des intronisations.

Rems ? Vous avez terminé Votre mise en beauté ? Le dortoir semblait vide, Rems trônait au milieu, fier comme Artaban : rien dans son apparence ne clochait cette fois. Le visage de la Cavalière s'assombrit l'espace d'un instant : il n'avait plus besoin d'elle ! Puis elle chassa bien vite cette idée saugrenue, d'abord parce que c'était du domaine de l'impossible et surtout parce qu'ils n'avaient pas le temps de se laisser aller à ce genre de réflexion sous peine d'arriver les derniers à la cérémonie.
Vous êtes … splendide Vampire de mon Coeur ! Quelle allure !
Tout comme elle, il avait pris quelques rides et de jolis fils gris clairsemaient une chevelure moins épaisse qu'autrefois mais par les Pharettes de Thor, c'qu'il était beau ! A chaque retour de mission, elle le trouvait encore plus magnifique certainement aussi parce que ces campagnes pouvaient les séparer à jamais et qu'elle était à chaque fois émerveillée de le retrouver sain et sauf.
Bon faut dire aussi qu'ils n'avaient pas risqué grand chose lors de la dernière, à part peut-être une bonne grosse dysenterie qui aurait pu les clouer sur leurs grabats, ad vitam. Soudain trop émue, elle se précipita dans ses bras et le serra très fort, lui murmurant des mots d'amoureux. Puis elle se reprit bien vite et le pressa en souriant : dépêchons-nous, n'arrivons pas les derniers !

[Au Chapitre]
Saluant les hommes devant la porte :
Frère Gauvin, Frère MalwynNC comment va ? Pas d'inquiétude, vous allez adoré la suite ! Leur assura-t-elle, sourire d'encouragement à l'appui.

Les deux inséparables se lâchèrent la main avant de pénétrer dans la salle aussitôt. Il leur fallait maintenant rejoindre le bon endroit et les frères et sœurs de même grade. Tandis que Rems se dirigeait vers les frères Errants Fool et Shiska, elle se s'approcha de Karyann, Walan et Boucanier, les Cavaliers et se fraya un passage jusqu'à une place inoccupée.
Soeur, Frères le bonjorn ! Allez-vous tous bien ?

La salle était déjà bien remplie mais il manquait des Licorneux et Alfie soupira d'aise, Rems et elle n'étaient pas les derniers, on les remarquerait moins ainsi ! Machinalement elle décompta : les Ecuyers Ellesya, Arthur le Blond et Arthur le Brun étaient assis bien sagement, sa moitié était avec Fool et Shiska, les Cavaliers étaient au complet et soeur Antlia, nouvellement Chevalier tenait le grade à elle seule. Sur l'estrade, le Haut-conseil trônait . Hé, ça a l'air animé la Haut !
Tiens, un rat pour animer le Bas … Amusée, elle se rappela l'une des cérémonies qui avait été quelque peu perturbée par un gros rat gris qui avait à lui seul effrayé des Licorneux que la Fatum elle-même n'avait pas un poil fait frémir ! Alfgard porta ensuite son regard sur El Dictator, leur Sublissime Général à eux ! Comme Rems, comme elle, les ans et les aléas de la vie avaient marqué Julios mais bon sang ! Il s'en sortait plutôt bien. Rems, Julios et l'ex – Nîmoise, tous trois encore debout, vivants et oeuvrant ensemble pour la même cause depuis … Tsssssssss inutile de compter, l'important c'est maintenant !

Je saluais la jeune femme d'un sourire. Adoré ! Adoré ! J'adorerais quand je saurais que la cérémonie est finie.

Bonjour Soeur, je vais très bien je vous remercie et vous même ?

Et soudain l'atmosphère se fit plus glaciale. Perrinne avait fait son entrée en la salle et c'est d'un regard pour le moins froid qu'elle venait de le saluer.
Dame! Aurait elle pris mouche quant à leur présente attitude? Il est vrai que Chapitre se devait de se revêtir d'une forme de traditionnelle et immuable solennité mais ils avaient de façon incessante à traverser tant et tant de périlleuses situations et supporter nombre de désagréments que pouvoir ainsi par moment, même si celui-ci n'était pas, peut être, des mieux choisi, deviser sans lourdeur dans le simple objectif d'appréhender une Cérémonie pour le moins pesante de la meilleure façon qu'il soit...

A moins que...Non. A la réflexion, ce ne devait pas être la raison de ce regard. Ni pour le moins de ce salut, froidureux s'il en était.
Peut être alors était-ce dû à leur habituelle tendance à s'y prendre bien souvent au dernier moment, la mettant, elle en particulier du fait de la charge qu'elle avait acceptée d'assumer, dans l'obligation d'agir aussi rapidement que possible...Et agir aussi rapidement que possible en matière héraldique relevait d'un défi que bien peu étaient capables de surmonter.
Or donc, il en était à présent persuadé, était-ce là la raisin principale de cette entrée et de ce prime contact.
Mais à peine ce point là s'éclaircissait il que déjà une autre épreuve s'annonçait. Et pas la moindre, de surcroit: La Saincte Merveille était réveillée, et ils allaient de ce fait devoir agir avec la plus grande prudence à l'avenir.
Le ton, ainsi que l'expression du visage du Grand Maitre avaient changés.
Un coup de taille, une quarte, fente et la touche, à la parfin.

Et le Capitaine de soudain se renfrogner. Surprises. Mais enfin! Lui aussi pouvait en réserver des surprises, après tout.
Croisant les bras devant lui, il jeta un regard à Bess, puis à l'assemblée s'étoffant peu à peu.
Revenant alors à celle-ci, c'est avec un fin sourire, le bras dextre esquissant une forme de révérencieux salut qu'il s'exprima:

Que le Grand Maitre se rassure, nous allons nous plier à ses exigences et convenances. Nous ne nous permettrions pas de Lui manquer de respect, et attendons avec la plus grande des impatiences toutes ces surprises dont elle nous promet tant. Gageons pour le moins que nous nous trouvions ainsi flattés et chanceux de bénéficier de tant d'attention de Sa part.

Une pause, un discret hochement de tête, en signe d'obéissance.

Que le Grand Maitre ordonne, nous obéirons.

Et vlan aussi.

A peine avait-elle posé ses fesses sur le banc, après le sobre salut du Capitaine, qu'un des Arthur faisait son entrée sur ses talons. En guise de réponse à sa question lancée à la cantonade, elle répondit d'un petit signe du chef et d'un sourire. Badjawe, peut-être. Mais pas à toutes heures et occasions.
Apparemment paisible, la poursuivante d'armes n'en enregistrait pas moins discrètement les attitudes et gestes de chacun. Les occasions telles que celles-ci ne se tenaient pas tous les quatre matins et cela la passionnait, se rendit-elle compte, autant que la fois précédente.

Fool succéda au Pendragon. Puis Julios qu'elle suivit du regard tout en jouant négligemment du bout des doigts avec le bord de la manche de sa chainse. La salle s'emplissait d'entrées assez variées et illustratives des caractères des uns et des autres.
Une partie du Haut Conseil semblait tenir un conciliabule plutôt animé dont son attention glissa vers Shiska, puis Walan auxquels elle offrit en retour un petit signe de tête lorsqu'ils saluèrent les présents.

Ses traits s'animèrent un peu plus, tirant vers le sourire légèrement narquois en admirant la morgenstern d'un Arthur un peu pouilleux pour le coup. Etait-ce son cher hoir qui requérait tant de temps qu'il n'avait même pas eu l'occasion de passer la lame sur ses joues ? Le voyant s'installer au large d'elle, Ellesya réprima un léger rire et afficha plus ouvertement son air amusé. La grande carcasse de Boucanier venait, elle, d'apparaître dans le champ de vision avant d'en disparaître du côté des cavaliers.
Pas le temps de servir quelques saillies malicieuses à son presque voisin de banquettes qu'Antlia alla droit au but. Sya ravala sa remarque, le regard rieur, et se garda d'intervenir dans la discussion entamée par l'Etoile.

D'autant que l'arrivée de « Saint Jean » lui fit relever le nez vers l'huis pour ce qu'elle était révélatrice de quelque nouveauté à venir. Le regard vif argent suivit un instant son amie avant de se reporter sur l'étude passionnante de ses ongles courts de sous lesquels elle n'était toutefois pas parvenue à extraire les derniers pigments de ses préparations. Et intérieurement, l'écuyer tâcha de lister ceux qui pouvaient encore se présenter avant que ne débute le chapitre. Histoire de s'occuper.

Le géant n'attendait pas vraiment de réponse ,car la jeune femme semblait lointaine ,bref il n’était a priori son sujet de réflexion elle avait apparemment d'autres soucis

son attention donc continua a se reporter sur la salle et surtout sur les membres du Haut Conseil

jamais aussi loin que remontent ses souvenirs Boucanier n'avait vue le Haut Conseil autrement que solennel ,decidemment le printemps et son renouveau frappait même a ce niveau et apportait son lot de surprises

la salle se remplissait doucement et c'est a surprise qu'il reçu la réponse de Karyaan ,pourtant cette réponse avait été rapide mais parfois les choses semblent longue le temps n'a pas la même valeur selon ce que l'on attend

je vais on ne peut mieux et ta présence ici sur ce banc me réjouie tu t'en doutes mais je suis surpris que l'on s’inquiéta a mon sujet je n'y suis pas habitué!et je t'en remercie

j'ai quitté Cahors pour le Comté voisin le Rouergue je suis a Villefranche;le vin y est aussi bon et la nourriture un vrai régal aussi si un jour tu passes par là n’hésite pas fait moi signe ,je te fer ais visiter les tavernes et autres joyeusetés du Rouergue

après ce flot de paroles très surprenant chez le colosse ,surpris lui même de temps de verve ,reporta son attention sur la salle qui continuait a se remplir

C'était bien la première fois que Rems était à peu près présentable et décent sans que sa Louve soit intervenue. Elle avait semblée en être mi-amusée, mi-attristée et mi-courroucée. Il avait tenté de la rassurer par de multiples pressions de la main alors qu'ils cheminaient dans les couloirs et escaliers de la Forteresse. Une pression brève et trois pressions longues, trois pressions brèves et une pression longue, deux pressions longues.

Le temps d'analyser les multiples moitiés d'émotions de sa Moitié et ils entraient dans la salle du Chapitre et rejoignaient leurs bancs respectifs, les Licorneux étant plutôt bien rangés dans la salle.

Ca et là, des soeurs et frères conciliabulaient de choses importantes, notamment au sein du Haut-Conseil.

Après un salut à la cantonade - qui le lui rendit - et sourire à l'Eternel Sublissime, le Nîmois se rangea aux cotés de Fool et Sishka.

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