[RP]Intronisation

Bizarre comme le temps et l'espace pouvait se distordre en fonction du ressenti de celui qui vit cet instant. Combien de personnes ont déjà éprouvé le sentiment du temps s'allongeant alors qu'elles étaient le centre de l'attention générale, souvent dans une situation embarrassante... Oui oui, le Perplexe était habitué à ce genre de situation, que ce soit une chute sur la scène publique, un quiproquo gênant ou tout simplement l'oubli du nom d'une personne importante... Dans le genre "je fais des bourdes", le Normand s'y connaissait... Du coup, il pouvait comprendre ce que pouvait ressentir les impétrants, d'autant plus qu'il l'avait vécu lui aussi, il y a de cela de nombreux mois maintenant. Donc non, il ne s'inquiétait pas lorsqu'il voyait les quelques pas qui séparaient les bancs de l'estrade en plusieurs minutes, semblait-il...

Sindanarie se retrouvait finalement sur la place désignée, et déjà elle posait un genou à terre. Bien, c'était plutôt rapide, même pas besoin de demander... de s'agenouiller, bien sûr! Place à la parole, et il avait une petite idée en tête, le Perplexe, chuchotait par une petite souris...

Sindanarie, nous pensons que ta période d'errance touche désormais à ta fin. Tu as su trouver rapidement ton chemin, malgré des débuts laborieux, une timidité et une discrétion que tu as su combattre pour finalement éclore. Tu nous as montré tes capacités de gestion, en prenant en charge la responsabilité des hommes et femmes d'armes, tu nous a prouvé tes compétences lors du commandement de lances et de l'administration des effectifs au cours d'une guerre.

Nous te jugeons digne de devenir ce jour Cavalier de la Licorne. Mais quel type de Cavalier deviendras-tu, ce choix te reviens, plein et entier:
- Monteras-tu un cheval blanc armée d'un arc, ornée d'une couronne et partant vainqueur et pour remporter la victoire?
- Prendras-tu plutôt un cheval rouge, porteuse d'une grande épée, avec le pouvoir d'enlever la paix afin que les hommes s'entretuent?
- Deviendras-tu le cavalier au cheval noir, porteur d'une balance à la main, cherchant à marchander: "une mesure de blé pour une pièce d'argent et trois mesures d'orge pour une pièce d'argent, mais ne touche pas à l'huile et au vin."
- Ou bien alors seras-tu la Mort sur son cheval vert, semant ton sillage des trépassés? 1

Cela, toi seule peut prendre la décision. Alors, si tu le souhaites, prononce ce serment qui fera de toi une Cavalière de la Licorne:

"Que par ma vie ou ma mort, par mon sang ou mon âme, par ma foi ou ma raison je serve l'ordre comme je l'ai toujours fait, et à travers lui le Roy de France et son peuple.
Que je devienne l'élément qui assemble ce qui est épars, que je devienne celui sur qui se reposent les faibles en temps de besoins.

Conformément à notre cri de guerre, Justice et Bravoure, que la justice guide mon bras, et la bravoure mon esprit dans les temps de doute.

Que le cavalier que je suis serve de par son cheval, sa lame et sa lance, ainsi que ses couleurs nos préceptes. "

Un peu étrange comme présentation, non? C'est peut être l'âge qui lui faisait dire des choses insensées, ou bien une illumination divine dont il ne comprenait certainement pas le sens...

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1: tiré de La Bible, livre de l'Apocalypse

Au Pavillon des Emissaires, quelques jours plus tôt.

Comme à son habitude, elle travaillait la Carsenac. Elle se noyait dans le travail de sorte de n’avoir rien d’autre à penser que les prochains traités sur lesquels elle allait se pencher. Heureusement, le travail ne manquait pas et elle avait encore beaucoup de dossiers devant elle avant de pouvoir se dire qu’enfin elle était parvenue au bout de sa tâche. Bien entendu elle n’était pas seule pour faire tout ça, mais elle essayait d’abattre elle-même le plus de travail possible pour que la Chancelière puisse se reposer. Elle en avait bien plus besoin qu’elle.
C’est donc attablée à son bureau qu’elle était lorsque le petit page frappa à la porte avant de passer la tête par l‘entrée, c’était un jeune homme toujours très enjoué à l’idée de devoir porter une missive à quelqu’un, toujours entrain de sourire malgré les dents qu’il lui manquait pour le moment. Il faudrait qu’un jour la rousse lui demande son prénom, tout de même. Et le voilà qui galope jusqu’à son bureau et lui tend la missive, encouragé par le sourire et le signe de la main que lui avait adressé l’Ecuyère.

- Excellence, Excellence ! Oui, lui non plus ne connaissait pas le prénom de la Vice-chancelière, trop compliqué à prononcer de toute façon. Y a quelqu’un à l’entrée qui m’a demandé de venir vous remettre ça rapidement, il disait que ça vient de là où on boit du Calva ! Il n’a pas retenu le nom du Duché non plus, par contre malgré son âge, il se souvenait qu’on y buvait la fameuse boisson. Tsss, la jeunesse n’est plus ce qu’elle était ! Alcoolique à peine sortie du berceau. Toujours est-il qu’elle lui donna son fond de prune habituel qu’il aimait bien déguster en venant dans le bureau de la rousse au trop grand cœur. Le temps de lire la dite missive dont le sceau lui indiqua la provenance et elle répondit au jeune homme.
- Bien, tu préviendras la Chancelière que je dois m’absenter quelques jours. Interdiction de venir dans mon bureau en mon absence pour piller mes réserves, n’est-ce pas ? Regard entendu au jeune homme, et la voilà entrain de se préparer pour prendre la route, direction la Normandie, le pays du calva comme dirait l’autre.

Le temps qu’on prépare sa jument au voyage, la rousse était occupée à se préparer elle-même. C’est qu’au Pavillon, elle ne portait ni son épée, ni son mantel gris, la première parce que le port des armes n’était pas très diplomate, le deuxième parce qu’il faisait chaud et qu’il était plus agréable de disserter avec les homologues sans mourir à cause de la chaleur infernale que lui aurait procuré cette couche de tissu en plus. Mais ses effets n’étaient jamais bien loin d’elle et il lui suffit d’ouvrir le coffre en bois se trouvant derrière son bureau de travail pour les y retrouver dans le même état que le jour où elle les y avait laissé. Et le mantel de retrouver les épaules de la femme comme s’il s’agissait d’une seconde peau, et l’épée de se retrouver ceinturée à sa taille, côté gauche, comme une extension d’elle-même. On ne change pas une équipe qui gagne.
Le temps d’écrire un mot à Aymeric pour le prévenir de son départ, et la voilà qui était partie vers la Normandie et ses vaches, son calva, ses Licorneux, sa forteresse. Ryes…

La dite forteresse, le matin du jour J

Et la voilà qui arrivait en vue de l’immense forteresse, de ses pierres et de ses Licorneux. Au moins pouvait elle espérer avoir un peu de fraicheur à l’intérieur des murs épais, à défaut d’une brise dans ses cheveux. La monture ralentit son rythme et elle put passer les herses sans problème et mettre pied à terre une fois arrivée aux écuries. La jument confiée à un des pages, elle fit un rapide détour au dortoir afin de remettre sa coiffure en état, et se passer un peu d’eau sur le visage. Le temps de trouver de quoi boire et la voilà qui prend le chemin de la salle du chapitre, visiblement fatiguée mais avec la démarche assurée qu’on lui connaissait.
Les dernières intronisations revenaient à son esprit, et elle se demandait à présent quelles surprises réservaient celles qui allaient avoir lieu aujourd’hui. Y allait-il avoir de nouveaux Chevaliers à la fin de celle-ci ? Allait-on apprendre des nouvelles surprenantes ? Autant de questions qui allaient bientôt trouver leur réponse. La voilà qui entre dans la pièce déjà occupée par quelques uns de ses Frères et Sœurs, et par deux membres du Haut Conseil. Léger sourire de circonstance, elle incline la tête en direction de Bess et Alethea.

-Bonjour à tous.

Et de saluer Marinounette et sa Suzeraine d’un regard un peu plus appuyé avant de se mettre assise sur le banc des Ecuyers, occupé déjà par une personne qu’elle n’avait pour ainsi dire jamais vu à la forteresse.

La forteresse était toujours la même lorsqu’elle fut en vue du groupe. Elle demeurait insensible au passage des saisons et des hommes, ou peu s’en faut, et s’élevait toujours du haut de son promontoire. La montée jusqu’aux murs avait d’ailleurs largement laissé profiter du soleil, et cuire dessous également. La fraîcheur des murs épais avait été particulièrement appréciable après ça.

La chaude journée avait laissé place à la nuit, puis l’aube était parue pour promettre un autre jour aussi cuisant. Walan s’était préparé calmement, entendant parfois portes et pas signalés les divers départs vers la salle du chapitre. Lorsqu’il finit par sortir, il avait revêtu l’une de ces tenues sobres mais élégantes, presque toute de noire et d’argent, qu’il avait pour habitude de porter lors des circonstances un tant soit peu officielles. Le tout était surmonté de la cape d’écuyer qui lui avait été remise et qui, sous peu, menacerait de l’étouffer en conservant soigneusement la chaleur aussi bien de son corps que de l’extérieur. Au moins ne serait-il pas le seul dans ce cas. Tout comme il ne devait pas être le seul à se demander quel était l’objet de la réunion qui semblait devoir précéder la cérémonie.

Quelques instants plus tard, l’écuyer pénétrait dans la salle comprenant déjà quelques personnes. Bref arrêt sur le seuil pour englober la pièce du regard et situer l’ensemble des présents, comme à son habitude, puis il s’avança un peu pour saluer de diverses inclinaisons de têtes assorties d’un « Bonjour à tous ».
Le visage neutre vit apparaître un très bref et fin sourire l’espace d’un instant, puis Walan se dirigea tranquillement jusqu’au banc des écuyers pour s’y asseoir aux côtés d’Aldraien.
Un très fin sourire amusé apparu à nouveau sur ses lèvres tandis qu'il glissait à mi-voix à sa voisine.

Attention, si tu n'es pas sage l'ours te grognera dessus.

[Au sud de Ryes, mais au nord de Vendôme]

Tuedieu que ces brigandages et subites crises de panique l'épuisaient. Depuis plus d'une semaine il traversait et retraversait le Maine, cherchant quelque voleur, mercenaire, brigand, noble angevin (attention, ces qualificatifs peuvent se cumuler) sur lequel éprouver sa nouvelle lame. Mais rien, rien de rien si ce n'est quelques erreurs de chemin ou pertes de compagnons de voyage. Et dire que le jour où une écervelée avait voulu prendre Le Mans seule il aidait une armée à s'organiser. Peste soit de la bonne volonté, son glaive était encore resté dans son fourreau. Pourtant, le terroir n'avait rien de déplaisant. Sous le soleil le comté se dévoilait rieur, bien qu'inquiet. Mais marcher sans pouvoir défourailler pesait lourdement sur le moral du chevalier.

Aussi fut-ce avec un réel plaisir, voire un véritable soulagement, qu'il appris la nouvelle. Un nouveau chapitre allait enfin se tenir. Fort bien, sourit-il en repliant la missive qu'il donnerait plus tard à gratter afin d'en récupérer le support. Il s'excusa auprès de ses proches de son absence, supervisa en personne le rassemblement de ses affaires et prit la route de la Normandie, afin d'arriver à Ryes le jour-même de la cérémonie. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, jamais encore Guillaume n'avait accédé à sa chambre. Et n'y avait donc pas encore découvert le pli qui l'attendait depuis des années maintenant...

[A Ryes, c'te question...]

Secoué. C'est ainsi que l'avait laissé cette fameuse lecture à laquelle il n'avait encore su que répondre. Ses repères s'étaient effondrés plus rapidement qu'un château de carte sur la vigie d'une caraque prise en pleine tempête. Il n'était donc pas mort. Il avait survécu et, comme lui, était revenu parmi les siens. Mais Guillaume ignorait encore à quel point. Il avait donc pris le chemin de la salle du chapitre dans un état second, comme engoncé dans une carapace d'ouate qui l'empêchait de comprendre le monde qui l'entourait. Seuls revenaient les mêmes mots, encore et encore: « L’Ordre n’a pas besoin de guides. L’esprit de la Licorne n’a pas besoin de nous pour se transmettre. Il passe, va, vient, en chacun des chevaliers de cette belle terre de France ».

Comment pouvait-on être si heureux de la survie d'un être cher et si défait par ce qu'il vous affirmait ? C'est dans cet état second qu'il passait les lourdes portes d'une salle qu'il traversa en envoyant, par réflexe, quelques saluts aux autres personnes présentes, et s'installa ensuite dans les sièges réservés aux chevaliers de l'Ordre.

Assis, enfin, il retrouva pied dans la réalité, lentement. Il sentit tout d'abord la cape d'azur frappée de la Licorne d'argent qui s'était mal pliée sous son séant, le gênant considérablement au point de l'obliger à se relever et à la faire passer entre lui et le dossier. Puis ce fut le baudrier fleurdelysés, coincé lui aussi, qu'il fallut remettre en place. Et enfin le collier qui s'était pris dans une des coutures de son pourpoint de sable. Quelle glorieuse arrivée que celle-ci.

Enfin, venant définitivement ponctuer ce retour au monde, ce fut la vision des quatre sièges réservés aux têtes de l'Ordre. Les têtes. Effectivement, le pouvoir passait, ici comme ailleurs. Son regard s'était posé, désormais et, en attendant que tout commence, il revoyait les différents occupants de cette estrade... Tempus fugit...

[Quelques jours avant, à Nîmes]

Il nous faut le faire Rems ! On doit pouvoir le faire non ? Ce serait merveilleux, les mers … Celle du Nord, celle du Sud... toutes ! Naviguer sous pavillon Licorne, embarquer Frères et Soeurs pour se déplacer sans risquer de se faire étriper par la brigandaille !
La voix est un peu rauque mais l'enthousiasme qui s'en dégage arrache un sourire à l'homme allongé à ses côtés. De temps en temps il évite une main, un coude qui servent de ponctuation aux envolées de la femme.
Assise sur un petit lit qui, avec une grande table, six chaises, un buffet et une malle sont les seuls à meubler la maisonnette, dos au mur et jambes croisées, Alfgard hoche la tête et sa flamboyante chevelure suit le mouvement, telle une vaguelette sur la mer de ses pensées .
Aïe aïe aïe! Hocher la tête, ça fait bien dans le texte surtout si y a une histoire de chevelure flamboyante qui suit le mouvement mais comme La Gueuze et le Gazier ont passé la nuit en taverne, en excellente compagnie, faut éviter les effets de style et pas faire hocher... Ni la tête ni rien qui fasse partie du corps qui a outrepassé la mesure appelée pinte. 'Fin bref...
N'empêche, avec le Chevalier Julios, on a fait très fort les Licorneux du Sud : trouvé des fonds, construits nous-même leur caraque de guerre et embarqués pour des horizons lointains. Et tout ça en à peine quelques heures et quelques bières ! On aura beau dire, ça a du bon la boulasse.

On frappe à la porte, elle ne bouge pas et laisse Rems s'en charger : il a récupéré plus vite qu'elle et puis il est chez lui après tout. Du coin de l'oeil, elle le voit revenir sur ses pas et saisir sa bourse pour y prendre un denier.
C'est pour le coursier. Et vous savez quoi ?
Ben non elle sait pas, elle est rousse d'accord mais pas sorcière !
C'est le fils de la mère Ducruel, la vieille qui... mouais bon ...
Il hausse les épaules et repart vers la porte , conscient qu'il ne tirera rien de sa compagne pour l'instant.
Les yeux maintenant mi-clos, elle sent voler vers elle quelque chose qu'elle identifie très vite comme une missive de Ryes. Le courrier est décacheté : Rems en connaît le contenu et à l'air malicieux qu'il arbore...
Qu'est-ce qui se passe ? Elle questionne, ça lui évite de lire et ça va plus vite.
C'est Ryes
Oui j'ai bien vu, y a le sceau !
Alors d'après Vous c'est pour quoi?
Rems! Je suis pas ni devineresse ni sorcière !
Devineresse, ça existe pas !
Bé Vous en savez rien, Vous êtes pas Aristote !
Ah parce que Aristote il....
Reeeems, pitié ! – Elle réprime un sourire, c'est un de leur jeu préféré, pousser l'autre à la "faute" mais là, y a urgence, elle veut savoir. Elle attrape alors le parchemin resté sur le lit, grimace, soupire et questionne à nouveau son Amoureux : Comme d'habitude ?
Il ne répond pas, juste un sourire complice sous un regard qui frise.
Dans la seconde qui suit, c'est parti, chacun vaque à ses occupations : préparer leur départ pour la Dame de Pierre.


[Sur les bancs de la salle du Chapitre]

A chacun le sien ! Impression bizarre, Rems est loin d'elle, aux côtés d'Aldraien, Walan et Siska et un homme qu'elle ne connaît pas. La dernière fois, ils avaient au moins partagé celui des Ecuyers, au début de la cérémonie. Mais là, Alfgard est sur les bancs des Errants, à côté d'Antlia et de MarieAlice. Elle chuchote un « Bonjour mes Soeurs, comment va ? « . Antlia... Toutes deux ont en commun une récente chevauchée hors du Royaume, par delà la mer froide. Rems et elle l'ont escortée ainsi que le Grand Nith, en Godonnie. Quelle aventure... Enfin, plutôt calme l'aventure. Et la bière ? Tiède. Et les Goddons ? Goddonneux à souhait. Le contraire eut été décevant de toute façon. 'Fin bref... Elle replace son fondement bien comme il faut et est à deux doigts de s'adosser contre … Euh le vide, c'est un banc. Pfiou, elle l'a échappé belle! Surtout ne pas s'endormir, c'est casse-gueule .
Elle laisse ses yeux se poser çà et là et son esprit vagabonder. Elle espère que Fool a bien reçu son courrier et repense à Virginia qu'elle vient de saluer, attendant devant la porte, se demandant ce que le courrier quelque peu succinct et froid de la nouvelle responsable des HA peut bien signifier... Comme Alfgard autrefois, elle doit se ronger les sangs à la recherche de la bourde qu'elle aurait pu commettre pour mériter pareil traitement.
Elle sourit puis son sourire se fige. Une drôle d'impression qui ne la quitte pas depuis son installation sur le banc et elle comprend soudain pourquoi : Nith n'est pas là. Elle a beau faire le tour, se tordre le cou, tenter un repérage de orange et vert, rien ! Malade et indisponible ? Fichtre! Bess et Alethea sont là, et un Chevalier aussi qu'elle n'a fait que croisé, et qui a semble-t-il quelques soucis vestimentaires. Mais de Nith, point.

[Nîmes]*

C'est dans la taverne qu'il n'avait point quitté de la nuit que le trouva le messager après être passé chez ses deux compères de la veille. Julios regarda le sceau quelques minutes avant de se lever pour aller reprendre une chope. On ne soigne le mal que par le mal disait parfois les vieilles du villages ainsi que son ancien curé. Après une ou deux gorgées, il se rassit et entreprit de lire le message. Après avoir fini son breuvage, le chevalier se leva avec un soupir et commença à préparer son voyage.

[Ryes]*

Une fois dans la forteresse, Julios laissa ses chevaux aux palefreniers puis en profita pour mettre ses habits "de cérémonie" comme il les appelait toujours sans vraiment les apprécier. Mais bon, ses passages ici bas était assez rare pour ne pas se présenter comme un gueux tout crotté par le voyage.

Lorsqu'il arriva dans la salle du chapitre, la première chose qu'il remarqua fut la présence de Guillaume. Bien sur qu'il avait entendu des rumeurs mentionnant son retour mais c'était une toute autre chose de le considérer de visu. Non sans avoir salué les personnes présentes au passage, Julios adressa un signe de tête à Guillaume avec un sourire puis s'installa à son tour.


* Pour faire comme tout le monde...